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,

'fCO

MUR

Le fyrop de milres efi fort

commun~ment

employ•

dans les garganlmes contre lc1 inftammations, le. lége·

res érolions,

&

l'enfture douloureufe de la g•nge

&

des

glandes dn foqd de la bonche,

&<-

c'ell

mcme

prefque

fon nnique n[age: on l'emploic: cependant auffi qudque·

¡ ,,¡,

dans les ¡uieps rafr11ichi1Tans conrrc les diarrhées bi–

lieu[<s, les l.:geres

ditlcnterie~,

&<.

&

il

etl alf<-1. pro–

pre

i

l'un

&

a

l'autre ufage par fa trl:s-lé¡:ere

&

atle~•gréable acidité; áu refie, ce fonr la les verru• que les

,nciens, D;ofcoride

&

Galien, attribuem aux mures ver–

res,

imm•t~ris,

au·lieu qu'ils n'amibuent

ii

celles qui

font mOres qu'une verm laxa¡iwe.

Ces

m~mes

auteurs ont accnfé les mOres de fe cor•

rompre

facileme~t

&

d'étre

ennemi~s

de l'eílomac; mais

J' line dont le fentimenr ell plns conforme

a

l'esp~nen·

ce, dit qu'elles rafraichilfenr, ql!'elles épuifent la li•if,

&

qu'clles donnent

d~

l'appérir . On trouve dans Ho·

raee le1

v~rs

fuivans Cur les mOres.

JI/•

faluhru

.IEflaus

p.r<~gU ni.~riJ

'111¡

pra11dia m9ris

Fmi•t a11tt grav•ll' qu.t i•g•rat arbo" fo/fm.

Mais ces

qoalit~s

particu)icres, foil

honn~s

foir mau–

vaife;, ne font

~t2blies

que fur une obfervnrion peu

~Ka­

tte.

Le fue des mures qul onr arteint leur

mamrit~,

n'a

cl'o iwe qualjre bien

conOat~e

que celle de fue

dou~

lé–

lleremcnt aigrelet

C

t•oyn

Doux,

Di,u.)

¡nais ce fue

~ll

conrenn dons nn paranchyme mollafie

&

abondant

qui rend

e~

fruit indigelle Jor(qu'on le mange enrier.

On rro11ve encore dans les aureurs de Pharmacic un

¡ob

&

un fyrop de milres cnmpofé, q¡ais ces remedes

ne f<•nt poini en ufage p;trtni nous .

L'écprce de

mA•ier,

&

fur-tout eelle de la racine, rll

un puiffant vamifu.:e dont

Oll

fe fert fort eommune·

menr' roit feule' foit tnélée

a

d'autrrs remedes' (

v•ve.t

VEk~llFUGI:-)

a

la dofe d'un demi-gros ou d'un gros

r~duite

en poudre

&

incorpor(e avec un fyrop appro–

prié.

L'ecorce'de la racine du

m.tirier

blanca la

m~me

ver·

tu que la précédenre .

On rrouve dan¡ quelques auteprs, fous le nom de "'""

,.,¡,

une

.efpe.co

de julep ainli nommé du ryrop de mOres

qui entre dans fa compPfitjon.

1/oye:t.

Jt

!r.EP

.

(b)

MURMURE,

f.

m.

(Gr4m.)

br111 Courd, plainre

fourde: on dit le

murm•"

des penples, le

murm'"'

des

caux.

MuRMURI!,

(Crit.

f••rl•.)

en grec ,..,.,.••

1'¡';

ce

111or ne figni6e pas Ceulrment dans I'Ecriture . une fim·

pie plaiQte qQe l'on

t~it

de qt¡elque torr que l'on pre·

rend avoir rer;u; mais il défi¡¡ne un efprit de défobe1f.

fance

&

de révolre,

accompa);n~

de

penf~es

&

de pa–

roles ÍIIJUfieufes

~

la providenee divine: c'efi dans

ce

fens que S . Paul condamne le

m'""'""•

qui fut fou·

velll

fatal aux lfraélires murmurareurs, /. C'''·

x.

ro.

En elfet, les Hébroux rewmberenr plus d'une ·fois dans

des

murmttrn

dignes

d~

punidon . On C:.ir qu'ils mur–

mnrerent dans la tecTe de Gelfen,

Exud. v,

lt.

lis mur–

murercut enCuite apres leur fortie 'd'E!(ypte, avanr que

ele pall'er la mer Rou¡(e,

Exod.

:~<Ív.

11:

ils murmure·

rent eneore

a

Mara'

a

csufe de l'amerrume des eaux .

Exod.

:cv.

24: ils murmurerent

a

Sin,

Exor/. xvi 3:

a

Raphidim,

Exod. ·xv•i.

3:

il; murmurerem au íépul–

cre de eoncuvifcence: ils murmurerenr apre< le rctour

des envoyés dans la rerre promife,

&

mc!me dans d'au·

lres occalinns, car il ne s'agit pas ici de !aire l'hilloire

de lcurs

mur.,ut•u.

(

D.

J.)

MURO,

(Giug. )

perite ville d'halie, au royaume

de Naple> dans la Bafilicare, avec uu

é'· ~ché

fulfra¡(ant

de Conla, Elle eil au pié de I'Appenuin,

a

4 liellCS

S. E , de Conu,

6

S.

O. de Cirenza.

Lu11g.

33·

Jo.

/;ll.

40· 4f·

C:'<il ici que périt en

1382,

J eanne reine de Naples

&

de Sicile, dans fa cinqnante-huitiemc année On fait

que dans un age

ten~

re elle confenrit . par f,.ib lelle'

3ll

meurrre de Con premier époux,

&

qu'elle eut rrnis ma–

ris enfhite, par uae aulle fo1blelfe, plus pardonnabk

l5t

plus oraionire, celle de ne pouvoir regner feule. En–

tin elle nnmma Charles de Durau.o Ion ao<lfin, pllnr Con

IJéririer,

&

m~

me elle !'adopta; mois D nrazzo d'inrel·

ligence avee le pape, oe pouvanr artendre la mort na–

rurelle de fa mere adoptive, ui"urpa la couronne, pour·

fuivit fa bienfaitrice, la forprir dan'

Muro

&

la tit érouf–

fcr entre deux matelas. L2 pc¡Oérité a plainr cette mal–

heureufe reine, paree que la

ln~IT!

de foo premter ma–

ri ne fui point l'effer de fa

m~chanceté ; pare~

qu' elle

n'avnit q

1

>e r8 ans quand elk terma le> yeu< a cet at–

fentat,

&

que

~epuis

lors, elle vécm fans tache

&

fans

MUR

reproche • Pitrarque

&

Bocace onr celébré

Cfl!e

infor–

IU[tée princelle, quj fentoit

&

conooi(fo¡t kur mtrite

· Elle fe Mvoua, dit

M.

de Voluire, toute enrierc au;

beaux · Arts, dom les charm<S faifuienr oublier les rems

criminels de Con premier marjage. Enlin fes mreurs

changées par la

culwr.~

de

f'ef~¡ic,

deY(•icnr la

défend~

de la cruaure tra.;ique qui termina fes jours.

(D.

J.)

M

URR.AI

, (

Glog.)

province maritime de JIEcolfe

a

l'ouell

d~

Bochan; c'dl 1:1. plus fertile de roures

le;

P!ovinces du N':'rd. Elle el! arrofée par le Spey

a

t'O–

nem,

&'

le N aH)l an couehant . Ses deux principaux

bourgs fonl Elgin

&

Nairq. Elle donoe le ritre de comré

a

une branche de la maifon des Srr¡am, qui defcend d

11

comte de

Murrpi,

régem d'Ecolfe pendant la minorité

de Jacques V

l.

(D.

J . )

MURRHART,

(Giqg.)

petite •ille d'Ailemsgne,

su cercle de Sttabe daos le duché de Wurtemberg fur

la Murr,

a

~

milles de Hall.

L,Pg. l7·

~6.

IIZI.

49· 8.

(D.

J.)

MURRIN.E,

f.

m.

(Hifl.

• ,,,)

boilfonfaitedevin

&

cj'ingrédiens qui

~chauífotent

. L3 courtifane Glycere

la recom.mandoít

a

fes amans.

MURSA,

(Hifl.

i.s

7~trt.}

ou

mur[•

ou

mir.t<~;

oom du chef de ehaque tribu des peuples tartares: ce

chef en pris de Ja tribu meme. C'ell proprement une

efpece de majorat qui doit tombcr regulieremem a'ainé

e11 aine daos la pojlérité du premier fondareur d'une relle

rribu,

a

moins que qnelqne csul'e violente

&

étrangere ne

trnnble cet· ordre de fucceffion. Le

mut·{t

a chaqne an•

née la dtme de 1'1US les bell iaut Je ceux de fa tribu,

&

la dime

~U ~utin

que fa tribU peor faíre

a

la guerre.

~OU•

res

le~

familles tarrares qui com;,ofenr une tribu, campen!

ordh¡.airement en(emble,

&

ne

~·~lnignem

point du

~r os

de l'horde fans le commuuiquer

a

leur

m•rfe,

afio qo'il

poilfe favoir oil les prendre lorfqu'il veur les rappeller.

Ces

murj.s

ne fol)t conllddrables au kan qui ¡¡ouverne,

qu'i proportion que leur< hordes ou tribus fonr nom–

brenfes;

&

les

~aJls

ne font r<doutables

3

leurs voifins,

qu'aurant qo'ils ont fous leyr obé:rJonce beaucoup de tri•

bus,

&

de tribus comporee' d'un grand nombre de fa–

milles: c'ell eo quoi conlille torae la ppilfanee, la gran

denr

&

la richefle du kan des

!a

<tares.

(D.

J.)

M U RV, (

Glog.)

ville

&

port du Japon daos la pref–

qu'lle de

Nipho>~,

province

~~~

Bi<en,

a

31

lienes d'O–

Cacca.

V~y•t. K~mpfer,

hifl. Ju

Jap•"·

(D.

J,)

MURUCUCA,

(H{fl....e.Bot.)

planteduB•~fil

qui

comme le lierre m•>nte le long des arbres

&

•'Y

auache:

el Je a un petit fruir rond qu oval, de couleurs variées,

qui efi d'un goOr aigrelet,

&

qui couvre plulieurs no–

yaux;

Ces

feuille• font 'vulnériires.

M U R U C U

1

A,

f. f. (

Hijl.

n•t.

B•t.)

genre de

plante

a

fteurs en rofe, compofée de plufieurs pétales di–

fpo(és en rond. Le calice ell profondément découpe.

ll

y a au rnilieu de cet¡e lleor un tuyao lemblable

~

un c6•

ne tronqué, duque! li>rt

1~

pitlil garni de jeune fruit, ou

lle

l'embryon. Les étamines fe trutlvcnt en-detrous de

cer embrron, qui ell furmonté par tr<.is corps relfemblans

a

troj, alous: il

d~vient,

quand

1'1

tlrur eil pallée' nn frnit

oval qui n'a 4u'une feule capfule, charnu

&

rempli de

c ..

menees envtlopp¿es d'une lorte de coeífc. Tourneforr,

/njl.

h"b

f/oy•.t

PLA~TE.

MUR, U C U G E, (

Hifl.

""'·

Bot.)

grand arbre du

Brélil qui rclfemble

a

un poirier fauva¡;e; fon fruit ell

fi>urenu par une longue rige, on le cneille 'erd P"Ur le

laitfer mO rir,

apr~s

quoi il en d'on godt exquis. Le tronc

donne par incilion une ljqueur laiteufe, qui s'épaiffit

&

forme une efpeee dr cire. Cet arbre ell devtnu rare, par·

e< que les lauva¡¡es en ont

d~troir

beaucoup pour avoir

fon fn1i1.

MU RZ

A,, (

Gt.,~.)

lieo f<1rtitié dans la.

G~11le,

a

,J

jonrnées de Lyon, fHon Socrate dans fon hrfin1re eccle•

fiall ique,

lib.

1/.

<.

xxxii.

M. de Valois prétend que cet

endroit ell ce qu'on nomme aui••urd'hui la

Mur~

co Daa•

phiué,

a

lf

lienes

d~

Lyon.

(D.

J.)

M USA,

f.

f.

(

Hifl

"at. Bot.)

en franc;ois

b,,,.,;~,.;

genre d< planre

a

Beur polypérale, anomale,

&

qui

a.le

péta)e fupérieur creufé en

form~

de nacelle,

&

d<!co~p6

a

la fommiré; le pétale antérieur efi concave, l'mterne

efl fait en forme de bouclier,

&

il

a deux perites fea11les

étroires

&

poinrues. Le ca iice de cerre fleur devienr daos

1• fuite un truir mou, charnu

&

eouvert cl'une peau: ce

froit a la forme d'un concombre,

il

fe divife.

e~

trois

loges dans lefquelle; on apperc;oit quelques hnesmens

de fe menees . Plumier,

n•v• plaat. am.r.

l"'·

1/oy•:c

PLANTE.

M vS.A .J.NE.A,

(

Mldui"'·)

c'en une ef,eee d'opiate

fomnifer, qui a pris fon nom de

M•fa

fon auteur,

&

Con