MVR
plus de facilité, fur-rout l'écuffon l
c;eil
dcyrma~]_t ;
e¡¡·
fuite on peur greffer des fu¡ets de tout :lge,
m~me
_ceux
qui n'ont que deur a¡¡s
<;le
femenee, ou ceux qut qnt
paffé feule rneot un an dans la pepiniere . Q uand les
pl~nrs
font fom , on les greffe
a
la haureur de tix piés . Si les
srbres fom
~gés
' · & qu'on ne íoit pas conrent de leurs
feuilles, on leo coupe
a
une certaine hauteu;, on leur
Jai[e poufler de nouyeaux rejepons _que
l'on gre!fe par
apr?:s.
1?
0 •
Dt
fu¡ttntt .
Si l'on n'etl pas
a
porté¡: de íe pro–
c urer des graines daos
1_!:
pays ; il
faudra e11
faire ve–
pir de
~agnols,
ou de quelqu'autr¡: endrqit du L•ngoe–
doc
¡
elle fe;a mejlleóre
4
mieÓx conditiunnée que celle
que l'on tire;oir' des pr.ovjnces de
l'in~éríeur '
du royau–
mé .
Une livre d.e graine de
mt2'i"
blanc coute l¡uit
Jivces "enyirot) fur lieu, & elle· peut prqduire
foi ~aote
mille
Rlaqt~,
f/oyn
fur le terns & .la
rn~niere
de Cerner,
ce '
qui a été di¡ 'pour le
múritr
noir . !'ylais il y sura
a
J'tgard du
m4rier
blanc, une
gr~nde
différer¡ce pour l'ac–
croiffernent. Les )eones plants du
'!lúri#r
blal)c s'éle·
veront des la pren¡iere annéeJ co rnrnunément
~
un pié,
&
qÚelques-un~·
:l
qn pié
&
erni . On pourra done, &
il
fera
m~me
a
propq~
des
le
printe!T)s
íuiv~l)t
au mois
d'
Avfil ,'d'6ter eqviron un tiers des plants, en choifif–
fant les plqs' f<Írts pqur les me¡tre en pepinjere ; rnais
il
ne faqdra pas fe fervir
d!a~cun
ou¡il poqf lever ce> plants,
p~ree
qu'en foukvaut la terre on
dér~qgeroit
quantité
de¡ pl3nts ql!i doivent retler .' Le meilleur parri fera de
faire arrufer largerneot
1~
planche de
ml2rier
pour ren·
dre la terre
m~uble
& douce; cela donnera la facíli¡e de
pouvoir arracher les·
pl~nts'
avec la maín . Au bout de
la feconde ann<!e, les plants auront cornn¡unérnent qua–
¡re' ·a cínq piés, alors il ' n'y
~ura
· plus moyen · de dirfé–
rer; il
fa~qra
les mettre er¡ p,epjniere. 1:¡i on
les. laiffqít
c:ncore un an
1
le~
plants les plus fom é tqutlerq¡enr
le~
aptres; il en périroit la moitié.
11
y a un g'rand avan–
tage
~
ne mettre ces jeunes plants 'en pepinicre, ¡:¡ue quaucj
iJs ÍOnt Un peu· forts, c'e(l-a'·dire
i
ngc: de QeUl ans;
ils
e~ÍJ(eii! ~lo~s mo¡n~ d'arroft:rne~s,
rnoins de culture,
&
b~en
rn01ns df fotos que
qu~nq
ils n'qnt 9u'un an .
On fuppo[e que l'on
~
qifpofé 'pqur
13
pep,iníere un ter–
reí~
cooyeooble. & en bonne
cult~re .
Üfl
fair
~rracher
proprett¡en¡ lel
¡eune~
plants., que l'on nornrne
po1~rette,
~ ~pr~s
·avuir accourci trs raciues
~vec
diícrétion,
&
cuu~é
le pi vor fans ríen 6ter de la cime pour ce
m
o·
ment"', o n les plan!•
~
un pié & demi de dillance en
rangées d'aligriemcnt, éloignées de trois pies !'une de
l'amre. Quagd la pJapra¡íqn ell faite, on éóupe ¡oute$
les
Pqure¡ce~ ~
deux o u trois
y~ux
ati-qelfous de terre,
~
<>IJ
les arroíe felon· que le tett¡s l'ex jge. On ne doir
rten retrancher cette pre'l'tiere année des nouyd les poqf–
fes , íaos quoi on a!foibliroit le jeune planr, attendu que
1a
feve ne s'y porte qu'a propoNiun
de
la qua.uíté de
feu¡ lles qui la pompenr. Mais au príntems fiüvonr, íl
fa u[ fupprímer rouces les branches ,
ii
l'exception de cellc
qui fe ¡rouvera la mieu! difpoíée
3
fqrrner une rige¡
encnre •iludra-r-il en rerrancher envira n un riers ou rpoi–
tié-, felon fa ' longueur, atin qu'elle pui(fe rníeux fe for·
ti6er.
El)
toute~
les fois que les arbres· feronr trap foi–
l:¡les, il
fau~ra
les cquper
~
fi x pouces
d~
rerre ; eníuite
b~~u~oup
de ;nénagement pour la
taille, ou
m~me
ne
P?t~t
couper dq !OUt. ]e vais que p,ref.¡ue tous les jar–
dmters Oot la fureur de
retraocl¡e~
chaQQC an11ée tOU•
fts les branches lateralel pour
'fn<~ner
u11e rige qui en
CJU_a¡re ans
pr~{ld
hUI!
a
n~uf
piés de hauteur, fur un de·
ID!·po~c~ q~
dia'mer•.•
.·,V
oil~
des arbres perdus :
n~
font
fo•bles ,
!TJlllíes, éttoles
&
courbés . }\fui remede que
~e
les
coup~f
aq_ pté pour ¡es former de .oquyeau
¡
car
liS
ne. r<?r!!ndrq¡ent pas
a
la tran(plantatton- R íen de
plus a¡fé que d'cvirer cet incon vel]ient, qui e
ti
tres–
grand a cau
fe
u
r~tard ,
ll ne faut fQppri mer des bran·
ches que peu-3-peu chaque année ,
a
meíure que l'arbre
pre~d
de
1.~
force
i
car
~·dt
unique;nen¡ la grofleur de
la
ttg~
qu¡ do1t
d~terminer
la
qu~nriré
de I'!Siaguement:
~
pour .donner
~e' 1~
force
a
!'abre, il faur pendan! l'eté
:¡¡~~ourctr
a
deljlt ou au x· deux ciers, les
braq~)1es
qui
s
c:carceot frOp.
Par ,
ce .rnoyen on aura en' quarre ans,
des arqres de
ue<t~
a d11 p1és de llaur fur qu:vre
:i
cinq
pouce~ d~ ~¡rconference,
qui feront tres·propres
~ ~tre
tranfpi";;Ités
a
qérneure. On ÍlJppofe enfin qu'on aura
d~nné Cb~que
annee
a
1~ pe~íniere
un petit labour
1U
pr,mterns,
~ delJ~.
op trms
btna~es
pendan! l'été pour
detrune lej llJauva¡fes
her~es;
car cette
de~ruélion
doit
~tre
rel(ardée c;ornme le pre!ftier ·& le prjnctpal "objet de
la bonoe
cultur~ .
]f:
ne pa1s rrop _faire obíerver qu'íl
(3ut
a
ce{ arbre uqr: culture tres·fuivie, par rapport
a
ce
que les
plaie~
qulun luí fait en le taillant, fe referment
diflicilement,
a
moias qu'il ne foit dans
un
accroilfe·
P~t
VJ¡;OUICtl:t .
•
.
.
MUR
~a
tranfplaotatiotl
du
mArier
l¡lal}c dc¡it fe faire en
·~
tornne, depuís
le
20
Qélol¡re juíqtl'au
20
N o vembr;,
JI ne fam la retnettre au prinrerns
qu~
par des raifvu$
parriculieres, ou paree . 'qt¡'il s:agiroit d7 plaryter daQs
une rerre forre
ljt
humtde. M a1s un pore¡l terrdn con¡–
me je l'ai d_éja fait obferver, ne CoJ.lvient oull<t'nenr
~
l'ufage que l'on fait des fet¡illes du
mt2rier
blanc. L es
Jrous doivent avoir ére ouYerrs I',é t<! précédent; de rrois
piés en quarré' au · tt¡oins, fur deux· & demi de prot'c¡n–
deur, fi le re_rreín l'a
permi~.
Qn fera arracher les ar–
pres ayec arsenrion &·
ména~erqenr :
on
t~il)era
l'eJtr.é·
miré des raclnes; on rerranchera tomes celles qui funt
aliérées ou mt i ¡¡l•cées ,
~nfi
qt¡e tour le cbe vdu.
011
coupera roures les branches de )a tige juíqo'ii fepr pi'é
5
de )lauceur env iran,
4
on ne lai!fera a 'ta tete que rroi>
des meílleurs brir¡s, qu'on
r~battra
a
trc¡is o
u
quatre
pou~
ces. Enft¡ite apri:s avoir garni le rond du crou d'euvi–
ron' un Pié de
~onne
terre, on
y
placera l'arbie,
&
oo
garnira fes racines avec grand foin, de la terre la plu>
meuble ·& la meilleure qt¡e
l'on aura; on ·cootinuera
d'ett¡plir le ¡rou·avec du terreat¡ confqmmé, qu d'aucre
ter~e
de bonne qualité, que l'on
preffer~
.cqnrre le col·
let de l'árbre pour l'aflurPr. M ais
¡¡ '
faot re
~arder
de
b'o¡ter les arbres: c'ell une
pratiq~e
qui lenr ell pr¿Judi–
Fi•ble.
p
vaut ·rn¡eux au
oqn~r~íre;
que
le
terr~in
ait
une pente iqfen(¡ble autQur de 1arbre pour
y
cooduirc
les pluies &
y
rerenir
l~s ·
arrofemens.
11
e
tl diflic11e de
¡Jécider
1~
dif}ar¡ce qu'il faut donoer aux
"14ri.rs:
ell~
dnit dépencjre
d~
la fjuali¡é du
terrejn &.
de l'~rr an.ge•
ment géneral de la plaoration . Qr¡ peut me1¡rc
¡;es u–)>res
a
quinze, dit •)luit ou vingt piés
1
!orfqu'il
~~~ qu~llion d'en flire des aveoues, de border des chemíns, ou
d'entoorer des héritages . Qoand il s'agir de plamer tout
Ut] ferrejn, On fe regle
for~
la
qu~tlité
de la terre
0
& OJl
mer les arl:¡res
a
qu in~e
ou vingt piés . On doit m!me
pour le rnieux les arranger en quincanees.
~Í
ccpenqant
on veur fair.e rapporter du grain
a
ce terrein, qn
efp~ce ces arbres
a
fix ou huir roifes. pour faciliter
le
la–
poura¡(e. Mais dans ce dernter cas,
l'arran~ement
le
rnoíns nui fit¡le,
&
qui adrner te plus de- planrs, c'dl de
former des lignes
a
la dillanc:e de huir
a
di~
roifes.
&
d'efpacer les arbres dans ces
li~nes
,'
:l
qui¡ne. d!x-hutt
ou vingt pié!, felqn la qualite du fol. Cot!Jrne en faí·
fanr le laqqqrªge,
la eharrue o'approche pa> fuffiíatt¡•
menr des
arbre~
pour les tenir en culture les prett¡ieres
~11nées,
&
qt¡'jl faur y fuppléer par la
!!'~in
d'hornrne,
11 y a un qcellent partí
ii
Prer¡dre, q01
cll
de
pl~nter
entre les arbres
cj~
jeunes
'"''"ier1
en huiffon OIJ
en
haie
l
le ¡our o'occupe jarnais qu'I!Jie liliere
de
rrois ou quarre
pié< de largeur, que l'ou fa!t Cllltiver
a
la piache. t:;e>
buillonnieres ou ces haies de
múrier
oor un grand ann·
tage ; elles donnent une graqde
quaotil~
de
fe~ílles
qui
fuor ai(éos
a
cueillir,
&.
qui parolffent quinze Jnors plt1·
rl\t que 'fJr les grands arbres; on peut
p~r
quelques pré·
caurions,
le~
rneme
a
couvert de la pluíe ; ce qui eft
quelq11efois tres-néceffaire pour
l'éduca{ion des vers.
On prétend qu'on s'efl tres-hien rrouvé daos
le Lao–
guedoc, de ces buiffonnieres
&
de fes haies, paree qu'el,
les donnent plús de feuilles que les grands arbres, qu'ol·
les fani p10t6t en érat d'en donl'er, & qu'un peut les
dépouil l~r
au bout de trois ans, fans ' les altérer.
&
fan~
inconvenient pour les vers; au lieu qu'on ne dott com–
meocer
a
prendre des feuilles fur les arbres de tige qu'
apres cinq ou
!ir
an; de plantation . Les haies de
múrier
Ce garniflen1
4
s'~paiffi!I'ont
{j
fortement
&
Ji
pro'11p~e
ment, qu'elles font
l¡ien·t6r irnpé nérrables au betatl ·
enforre qu'on peut s'en fervír pour elaire le terrein,
&
d~ns
ce
cas on plante la haie qouble: le bétail en la ron·
geant
au-dehor~
I:Í
fait
~paiffir,
&
~ravai!le
contre _tui–
mEme. Si dans l'année de la
pl~ntatton,
11
furvenott de
grandes
féchere!Te~,
il faudroit arrofer
quelque~ois
les
oquvcaQX plants, & toujours 1\bqndamment. 11
o
ell be...._
foto cette premiere année <¡ue qe far<;_ler p•>o,r
~rnpécher
les mouvaifes herbes :· elles font apres le betatl le plus
grand fi éau
d.e~ pl~nratioñ~
N ul aurre foin
q~e
de viii–
ter la planratioo de
~~rns ~o
terns pendant 1été, J?OUr
abattre en paffaot
1~
main,
le~
rejets qui pou ffenr le lon_g
des tiges, & eofuite de coupeL
a
chaque prinrems le boJS
mort, les braoches
chiffonqe~
ou goarrn11ndes. meme
d'acccourcir celles qui
s'élance~t
trap: tour ce qu'1l faut
en un mor, pour furmer la tére des arbre>
&
'la difpo·
fer
a
ll
produ~íon
&
.a
la darée. Quand les arbres fe·
ront parvenus
a
di~ ·huit
ou vingt ans, la pltlpart
f~ront
alors fatigués,
lan~ui(foos ,
dépériffans , ou ne produtront
que de petítes feu illes .
Il
Cera néccffaíre en ce cas, de
les ététer , oon p9s e11
les coupaut préciférnent au·
delfuus du tronc; ce qui faifao t pou!fer des re¡ec.s trop
vigoureux
&
en perit nombre, caufcroa un double tncoo·
vé,