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MUS .

core dans q11elques fuj ets un plan prefque continu avec

l'incifif, l'orbiculaire des pau piere> ,

~

le peaucier .

Le myloglolfe efl le

qua~rjeme

mufcl•

que ¡¡os IQO–

dernes donnent

~

la laogu e; il vient de la bafe de

1~

rna–

choire , .au-delfos des dentG molairqs ; mais il

e{l

peut–

b re permis do le regarder corume un

jeu de la na¡ore,

puifqu'on

le

rencontrc: atrez rarement,

&

meme IOUJOurs

alors avec quelque variété.

Le collo-hyo"ldien ell le plus

Ion~

des

mu(cf,,

de

!'os

hyo"lde :

il

rire fa naitrance de la córe fupérieure de l'o–

moplate ; mais fon origine varie beaucoup, car

il vient

quelquefois de la ¡:lavicule,

&

quelquefois encare

il

man–

!'JUC

d'Un

CÓI~ .

7Q,

Du

mu[cles

dtt bai-'IJmlr<.

Les

mufclu

pyrami·

daux trouv qs par Jacques Sylvjus fous le nom de

mu–

frztli fruun turiati,

&

dont Fallope n'a pas eu raifon

de s'amiboer la décooverte, [ont deux petits

>rzufclu

du

bas-ventr~

communément inégaux,

&

qui

p~r

exrraor–

dinair~:

fe rerminent jufqu'a l'ombilic; de plus , quelque–

fois

¡ous

les deux manquent,

&

quelquefols un feo!.

R iolao dit que lor[qoe l'un des deux manque, c'ell d'or–

dinaire le gauche; mais Riolan avoit-il víl a!fez foovent

ce jeo de la nature, pour décider du cóté o

u

il e(l le

plus rare

1

Quant au ligamen! de F allope ou de Poupsrt, que

M. Winslow appelle avec beaucoup de raifon

lij(am<nt

Í11g11inal,

nous remarquerons

ici

que qooiqu'il foit tou–

jours également rendu, il n'a pas la meme folidité dans

tous les fujets,

&

c'efl

peut- ~tre

daos quelques perfon–

¡¡es une des caufes naturelles d'hernie crurale.

8°.

Du

mofcles

de l'or<ill• .

L es

mu[cle~

de l'oreille

1=nern~

font du nombre de ceux fu r lefqu•ls on croiroit

q u'1l regne le pl us de jeuJ de larnature, fnr-tout

fi

l'on

en

ja~c

par les oovra!(es de C atrérius ,

~e

Duverney, de

C owper

&

de Valfal va; mais il

faur au.!li avouer que

la p!Gpart de ces jeux prerendus de la narure , naitrent

de la main des aoaromifles qu'on viem de nommer , lef–

q uels Ont cru fe faire honneur de prendre

pou~

des

mfl(–

<fu

pan iculiers quelques libres chamues qol fe dérachenr

des

mu(cln

curan~s .

C omme ces

fibres ne fe rencon–

trent .pas dans

la

pl 6part des cadavres,

&

qu'elles font

fujettes

a

de grandes

variéré~ ,

o n a

re~ardé

ces varié–

tés pour amanr de jeux de la narure ;

lll3ÍS

du-moins ne

meritent·elles pas qu'on s'en inq uiete

&

que nous nous

y

arr~tions.

9°.

Du

mufcles

(urnflmlrairn .

T outes les machines

animales d'une

m~

me efpece ne fonr pas exaéCement fem–

blablcs,

&

elles le font quelquefqis fi peu, qu'il fembl e–

roi r qu'il y a eu ditférenrcs conformations primitivos .

M. D upuy, medecin

i

R ochefort , a communique

a

l'académie des Sciences une obfervarion qu'il a faite de

deux

mu.(ele~

qu'il ne croit pas qu'on ait encare vOs dans

~ucun

fuict .

lis éroient tous lfeux coochés fur te grand peéCor31 de

chaque cóté ,

&

gros feu lement comme des tuyau¡ de

plume

a

écrire; celui du cóté droit naiiToir par un ten–

don du bord inférieur da premier os du

llernum,

&

defcendanr obliquemenr fur le grand pedoral, alloit s'a t–

racher par une aponévrofe large d'un doigt, au 1->ord fu–

périeur du cartilage de la feptieme cóte vraie,

a

deux

¡!~igts

du Ganilage l ipho"lde . Celui du córé gauche naif–

forr au!li par un ren(lon du bord inférieur du canilage

de la feconde cóte vraie, aupres du llernum;

&

fortant

par mi les libres du grand peéCoral , defcendoit, comme

t'au tre, couché fur ce

mufcle ,

&

s'inféroir pareillement

~o

bord fupérieur du cu rilage de la feptieme córe vraíe

de fo'l córé mais nn peu plus loin du canilage ¡ipho'lde

IJUe l'autre.

L es deus

mufcla

pulmonaires manquoient daos ae

fujet; M . Dupuy demande fi

la nature les auroit tranf–

portés fur la. poitrine

¡

du-moins aes deux petits

mz-fti<J

)es rempla¡;orent pour le numbre

&

a-peu-pres pour le

Yo! um~ ,

ce qui ell plus fingulier pour l'expanfion apo-

névrotrq ue de leur attache inférieure.

'

M . de la Fa

y

e a auffi fait voir

a

l'académie des Scien–

,:es des

mufr, la

furnuméraires qu'il

~voit

tronvé daos le

cadavre d'un rnéme fujet.

Voyn l'hiflaire de /'apad. du

~cimr.

ann.

1736.

·

T ous ces jeu x de

1~

nature étonnent le phyficien

¡

mais

la caufe immédiate de l'aéC ion des

muf'clu

&

du rnou–

Yement q¡ufculajre efl-elle mieux

co~nue?

u':.

,¡prit

'Vil tll ".fllll

f.:/

mn~l

/QUJ

tJOJ

r~.ffor/I :

L

rmpr•ffi•ll f • f'art; le moym on /'ignore :

Ow

"'

l'apprmd <¡u

1

au

Jún

d, la divinhl·

Et

1'

¡¡

m f •ut parl<r

ti

'lit e ./inclritl,

'

llo.rht~a'IJ#

1'-ig{l.•roit

'l'''rr.

<P.-

J.) ·

M U S

MUSCIPULA. Cene plante s'appelle

"P•<i•

ou .,,_

~rap<-mouah:,

paree que ces petits iofeéles s'y prenncnt

a la glu qm fort de fon rronc .

JI

poulfe de [.

1

racioe

plufieurs ti¡¡e6 menues

&

ro¡tdes. qui fe d:v>fent en di–

vers rameaux. Ses feuilles font

l~rges

par

en

bas

em–

braiTant leurs

ti~

es

&

fe terminanr en pointes;

~ l '~ltré­

mité des racioes paroitrent des

fteur>

a

<Eillers en goife

de petits .bouq,uets rouges

&

_odoraus, conrpofés de cinq

feu¡lles drfpofees en rond, qUJ fortem d'un ea!ice a tu yau •

il

s'en éleye un piflil form anr un frllit renferrné daos

1~

calice, qui contient fa graine ronde

~

rougehre . Le

mufcip zda

donne des lleucs pendam l'été,

&

fa col ture

ell ordinaire .

MUSCULAIRE,

f"

An11tomi•,

quelquechofe qui a

rapflGr,l.• aux mufcles ou qui participe de

leur nature.

V oycz

MuSCLES.

C 'e(l daos ce feos que l'on dit

fihru muft ulairu,

chair mufculair•, 'IJtÍnt mufculairt, artat llfu[rulairt,

&e;

Les organes

les plus limpies par lefquels s'exécute

l'aélion organique de toutes no; parties, font connua

fous le no m de

mufclu.

L 'aéC ion des mufcles eCI ou volootaire ou involon–

taire , ou naturelle, c'efl· a-dire qu'il

y

a des mufe les

dont l'aéCion efl emierement fo umife

a

na rre volonté;

tels font ceux quí meuvent les br2s

&

les jambes: d'au–

tres o

u

notre volonté n'a aucun pouvoir ,

&

qoi agif–

fenr continuellement, foit que nous dormions, foit que

nous veilloni, indépendamment de norre confenremenr,

&

fans que notre volonté puiiTe ni

arr~ter,

ni accélé–

rer, ni ralentir leurs aé[ions ; rels fonr les mufcles qui

fati>fonr aux aéCions dans lefquelles confine la vie, com–

me l'ac'l ion du c<rur, des aneres , de l'ellomac , d"' in–

teflins,

&<-

Les mu fc les foumis

a

la volont6 peuvent agir auffi

fans

~tre

conr inuellement mis en mouvernent par lavo–

lonté; car !'ame n'efl pas une caufe effi cienre du mou–

vernent

&

du repos, elle n'efl tour au plus qu'u ne cau!C

déterminante des mnuvemens volontaires. Un homme

qui marche

{!(

qoi a

l'~fprit

oc

cupé de différemes idées ,

fal t fouvem beauaoup de t:hemin fans penier qu'il mar–

che , Ainfi un feul aae de la volomé peut mmre les

mufcles pour long-tems en aéCion ,

&

peur de

m~me

les

faire cefi'er d'agir

&

l~s lailf~r

daos l'inaéCion faos que

!'ame

y

pen[e.

Les libres

mu(culalr"

au mnyen defquelles

s'ex~cute

eme aélion, fom des filets fins donr on a déJa

dono~

la

defcription

~

l'artic/,

F rB RE.

f/oy.

FlBRf

&

M'usCLE ,

La llruélure des li bres les plus p<tires

&

qui peuvent

~rre

regardées comme les élémens des mufcles, exami•

llc:!e a-travers le microfcope, a toujmtrs paru, tam daos

l'homme que daos les animaux, femblable a la flruéCure

des grandes libres; on a fim ptement décuuv¡:rt que ces

libres étoienr tres·petites,

&

qu"elles

~toient

tuures réu·

oies par un tiiTu cellulaire.

Voy.

Trssu CELLULAIRE.

Elles ne font dona poinr compofées de

réficules ni

d'uqe fu ite

enchal~ée

de lofangQs, comme quelques-uos

l'onr prétendu! ces fibres rom-elles creufes ? fonr·elles

continues aux arteres

~

Les li bres rouges du mufcle ft•nt–

elles continues avec celles des tendons, porce qu'apros

avoir éré bien la vées ellts dev ieonent aulfi blanches

{!(

auffi

folides qu'elles ? Ces libres font

li

perites, que cela

ne paroit pas probable .

Pour expliquer la contraélioR des mufcles, les phyfi–

ciens les plus tc laires om eu reconrs

a

un fue qui

co~le

dam les nerfs ,

&

~

des vélicu les qui, felon eu¡, font

dans les libres

muifulairri .

ll y en a plufieurs qui oot auribué au fang la contrae·

tion des mufcles.

Haglivi regarde les grandes

&

les petites fibres com–

me

aot~Rt

de cordes doqt chaque point glilfe lur les glo·

bules d\1 fang qui y circule de mémo que fur autant de

poulies,

&

q oi décrivent des demi-cnurbcs, d'ou

il

ré·

fu ite une !lrande for<;e dans les extrémités des tendoos.

11

démonrr-e ceue hypothefe en faifanr farre au fang des

perits cy lindres qui s'enronillent aurour de la fibre.

11

ne dc.nne aur

~fprirs

animaux d'autre fonéCioo que celle

de varier le diametre des g lobules du fang ,

&

de les ren–

dr-e globulajre> fphewi'des

along~s

ou applatis, feloo le

plus ou le moins de ten fi on qu'rl doit

y

avoir.

11

en efl qui, avec le favant deéCeu r Willis. font des

rendons

de~

m ufe les autant de refervoirs des efprits ani–

maux, au IJ1nyelr defquels les efprits, felon eus, font

~levés

au gré de la volonté: c'ell de certe Corte qu'ils

foot portés daos le corps du mpfcle, od rencontrant tes

par ticules aéCives du fang, ils

y

fermenten!, y PJ•>dui·

fent

110

gonfl~ment,

&

contraélent

:~iníi

le mufcle.

1

p·~u-