M
U S
fermtcs des cha fes qui ont un rapport
imm~qiat
auJ art$
&
aux mufes .
Yoyn
CADINI!:T.
Le
.,,,¡¡.
d'Qxford, appellé
'"•JI•
ashom•ll••,
eft un
grand biltiment que l'U niverfité a fait ¡:onnruire p<>ur le
progrcs
&
la perfeélion des différemes fciences.
11
fut
eommc11cé en 1679
&
achevé en 16ll3 . D ans le
mc!m~
tems, Élie A shmole, écuyer,
tit
préfent
~
l'univorfité
d'Oxford d'uoe colleéljon confidérable de curiolitds qui
y
furent acceptées, & enfuite
arranl(é~s
& mi fes en or–
dre par le doéleur F'lolt, qui fut établi
premi~r g~rd~
du
tnllfle .
•
Depuis ce tcms, cctte col leélion a été confidéroble–
.,ent au¡¡r¡¡entée, entr'autres d'un
gr~nd.
nombre d'hié–
r-oglyphes,
&
de diverfes curiofités égyptiennes que c:lon–
na le doéleur liuntingdon, d'une momia entiere
don:~é~
par M . Goodgear , d'un cabinet d'hifloire naturelle dont
fVJ ·
J..iller tit préfent,
&
de diverfes
antiquit~s
r<¡n¡aines,
comme autels, médailles, hmpes ,
&e .
A l'emrée du
mufle ,
on lit cene infcriptioo;
Mu{<~um
¡;shmol•a~>um,
Sebo/a naturalh hi(/ori.z , Olfici11a chimica .
M u s ÉE,
(GI".~·
anc.)
colline de I'Au iqne dans la vil –
le d' Athenes. On la trouve aujourd'hui au Cud-ouefl ele
la
ciradelle. Cette aolline •voh riré
Con
nom de l'ancien
poete
Mufh
tils d 1Eumolpus. Une infcription
t.rouv~~
par Spon dans ce
m~
me lieu, dit que le
rombe~n
de ce
pcre¡e ¿rnit au port Phalere;
ff
Pauflnias
~crit
qu'il étoit
a
la colline
mqfl..
l.'
ililfus paffe .au pié de cene co lli–
ne ; mais ti ell prefque toujours (ee dans cet endroit,
a
m oins que les plnies ou les neiges du mont Hymene ne
lui
foqrniff~nt
de
1
1
ea•t, car les l'Qrcs en ont
détourn~
le lit . Ce n'efl· pas de cene colline d'
Ath~nes,
mais du
fameux b3timent d' .-\ lexandrie, quo l'on a pris l'ufage
de
nomm,r
mtt{~llm
le cabiqet qes gens de !emes, aioli
que
!O
OS
les lieu
l
OU
l'or¡ s'appliqnc
a
la culture des
fcieoces
&
des besus Arts . (
D, '). )
MUSÉ ES ,f. f. plur.
(Ant . .
t'<'{,)
M•'•u$ ,
f~tequ'ol\
co!lébroit
~n
l'hqnqeur des MuCes, dans pl11fleurs lieur
de la Cjrece,
((
parriculitretnent chet les Thefpiens ql!i
la folemnifoient rous les cinq ans par des jeux publics .
L es Macéd.>niens f!toient aufti ceue folemnir¿
~n
l'hon–
oeur de
Jupit~r ~
des Mufes,
&
la
c~lebroient p~r
too–
tes forres de jeux poblics
&
fc6niques qui duroient neuf
jours, coqfor:nément au nombre des MuCes.
Voy.
Por–
ter,
Arcbdol.~ra-c.lib.
U,
c. •
u .
tit.j. pag!
41j'.
(D , ').)
Mt:)SJ!:LIERE,
t"->71'
¿,
8 o11rr.lirr,
eft une cour"
ro!e qui _iait le _tour de la
t~te
du cheval, c'efl-i-dire,
qm
paif~ tmrt¡~dJ~rement au-qeifu~
des branchcs du mords,
&
fous laquelle font placés les deux montaos . L'ufage
de
1~
llfHf•li•r<
~n
d'empecher que le cheval, en Ce Ce–
couant, ne fa (fe Cortir le mords de fa bouche,
Voy, l•f
jigurn
&
/u
PI.
¿,.
8o11rrelirr,
M U SE ROLE, f.
f. (
M arlrha/1.-ie , )
partie de lt t!–
tiere du
ch~val,
qui
Ce
place au·defTus du ne:r. . Lorfqu'un
cheval efl
fu jet
a
b•nre
a
13 main, il fall! mettre une
JT!artiogale,
a
fa
mttf<rq/•
¡
V•J<:C.
B.,TTRE A' LA MAUI
&
MAR TI NGALI' ,
.
.
.. M
u
S
E
S.
r,
f,
(
'lfythol. )
C<l dédfes font 11
c~lé
bres qqe je fu ppofe tour
le
•nonde inllruit de leurs <'pi–
th~tes ,
de leurs qoms
&
de leurs Curnnm• . On les fai!
prefid~r,
chacune co
p:~rticuFer
1
a
djtférrns arts, com–
me
a
1~
M ufi que,
a
la Poé tie,
a
la D anfe,
a
1'A flro–
nomie, & r. El le< font, dit·on, appellée<
Mufn,
d'qn
m ot grec qui
(j~nifie
<xpli'{N.r In mY.ftern,
Mvm,
paree
qts'dles onr enfeigné aus hommes des chnfes
tres· cu–
rJeufe;
&
tres-importanres, qui
Conr
hors de la portée
du vulgaire. En
ti
o, on a
e!
té Jllfqu':l i:naginer que cha–
c_un _de leurs !'oms propres r<nfcrmoir une
qll~gorie
par–
ucuilere; ma1s
V
arroQ en
:¡
ru des idées pl us Caines,
Ce n'cll
P"
J upiter , nous dit-il, qui efl
le pere des
n~uf
T>rN(n;
ce foot trois fculpteurs d<: Sycione. Cene
VI II~
vou!am menre trnis fhtues des
mqfn
au temple
d'
~PP.
!Ion, nomma trois fculptcurs pour faire
ch~cun
trots
ll~tues
des
mufos.
Oq fe
propofoit de les prendre
d~
cehl! des fculpteurs qui aorqit mie.ux réuffi; mais S
y–
ClOne acheta les neuf natuei
&
lesdtdia
a
A pollon
paree
qq'dl~s éfoi~nt
toutes n'euf de la plus grande
beau~
té. Il a plu enCuite
~
H éliode
d'impof~r
des qoms
i
oha–
cune de
~es
flames.
. Cependant D iodore donne aur
"'"fu
une :mtre ori.
grne. Oijris, cjit-il, 11mateur paffionné du chant
&
de la
danfe,
~voit
tou jours
a
fa cour une troupe ele muficien1
parmi
lefqu~ls
fe dillinguoient neui f\ lles innruites de tou;
les arts qui onr quelque rapport
a
la N.lufique; les Grrcs
les appellrrent les
,,,.¡
,..¡es .
M.
le Qlerc croir que la fable des
m11{n
vient des
co~s•n.s
que J upitrr avoit établis daos l'ile de Cme,
&
qu¡ etoJent compofé <de neuf thanteufes; <¡u• ce dieu o'a
)'alfé pour le
p~r~
des
frl•.{tJ,
que
pucc qu'il
~tl
le pre-
M
U
S
(!lier d'entre le; Grecs qui ait eu un caneert
r~gle ,
&
qu'on leur
~
dono<' Mnémofyne pnur mere, paree que
c'en Ja mé moire qui fournit la matiere des vecs
c5t
des
poéitnes .
Quot qu'il en íoit, eette 6élion des
m•fa
prit
~ randc
fsveur. On dit qu'elles s'occupo'ent
i
chanter daos l'o–
l.yrApe les r¡¡erveilles des dk ut ;
&
qo'elles connoilloirnr
le paif6, le préfent,
&
!'avenir . Elles furent non-feu le–
m ent mifes au nombre dos déeffe<, mais on ltur prodi–
goa tous les honnellrs de la divinité . On leur offroit des
Cacritices en plufieurs villes de la Grece
&
de la M acé–
dqine. E lles avo iettt
a
Athenes un magnifi que autcl, Cu r
lequel on facrifioit fouvent. Le motH H él!con d•m
la
Beotie leur étoit con Caeré;
&
les Thefprens v célébroiem
eh• que année une ft!te en leur honneur, d:1ns laquclle il
y
svoit des prl1 pour les muliciens, Ce fut Piérus
li
célé–
bre par 'Ces talens ,
&
par ceu
t
<!es Piérides fe<
fi
!les, qui
fonrla le
templ~
des neuf
,.,.¡a
a
Thefpics . R ome av oit
aulli deux temples conCacrés aur
mufo,
daos la premiere
région de la ville,
&
un troi!ieme
ou
elles étoiem'
f~té.s
fous le nom de
Ca,.ma.
D e plus, les
mufa
&
l<s graces
n'avoient d'ordinnire qu'un méme temple . On Cair l'union
jmime qui étoit entre ces deu x fvrtes de divi011és. On
ne falfoit guere de repas agréables, fans
les
y
appeller
conjointement,
c5t
Cms les Caluer le verre
a
1•
main.
H élioJe, apres avoir dit qqe les
mufa
ont eubli leur
fdj ,ur Cur l' !ielicon, ajoate que
1' .'\
•nour
&
les Graces
habitenr pres 1:1'elles. Pindare confond leur jurifdiélion .
En fin, perfonne ne les a tant honorées que les poetes ,
qui ne mnnquent jamais
d~
les invoquer au corpmencc:-–
ment de lcurs poemes, comme des
d~cifes
capables de
leur infpirer ce n'>ble
enth <~ufiafme
qui
efl
le fon\lement
de leur art, Si on les en croit , les neuf tilles favantes
ordonnoienr autrefoi• les
cit~s ,
¡¡o ovcrnoient
l~s
crars ,
vjvoient dans les palais des rois,
Et d'
N*'
l~ahtl ll~iti"''
&
co"'"''""
Fai{oi,•t tout
"
'1"~
fqit
qlijq~¡rd'
hui la fqrtu'lr .
(D. '].)
MUS
El',
Voy•:c.
MusARAIGNI!:.
MUSETTE,
C.
f.
i•/frum' "'
d•
mu/i""'•
a
t''"'
&
a
.,cbo.
co
mpofé deplufieurs parties .
La
parrie
A 8
C, PI. Y/
d,
L11th.ri•,
fi!( .
r
,
:1.,
3, 4 ,
5',
6,
&
7, s'ap–
pelle le
rorps
ouplus ordjnairement la
P<a~¡ .
C'etl
un~
efpece de poche de peau de mouton '
de
la forme
a
peu•
pres d'une veffie,
laquelle a un gou leau dans
lequel
s'ajuOcnt les
~halurneaux
DE,
¿ , .
Certe poche efl en–
ca re perc¿c de deux trous
¡.
G.
A u premier de ces trous
s'ajulle le boordon
FH,
Yoyrr.
BouRQoN
DI!
MVSET–
TI!: . Le r'econd
G
ret;oit le bQrd verd
l G
qui a une
foupape
/(
a
l'eurémité de la boí te
(
qui
~n 1~
virolle
d'ivoire Gg) qoi enrre daos le corps de la
mujctt• .
A
l'autre er rremité du porte-vent efl ul)e pon ion de ru vau
d'ivoire
(
que l'on faje entrcr dans le trou
K
du foulfl er,
afin que l'oir contenu dans le fouiflet pai(fe pa(fer lorf·
qu'on le comprime dans le corps de l'inftrurnent, o
u
il
en
arr~te
par la foupape
g
qui le laiife er¡trer , !(lais non
pas roifonir. L e fouffiet a une piccc de bnis
ceintréc
K L,
laq nelle efl coll<'e fur le
d~ifous
du Coaffiet. E! le
Í<rt
a
fnire pofcr fcrmrmcnt le fonillet fue la h• nche
dr~tte
de celui qui joue de cer intlrument. L es
deu~
courrolc5
OO, F D
fe rvem de
ceintur~,
IX par conféquent
a
at–
rachcr le fou tfl er fur le cóté. Au.defTus du fouffict fo nt
dcux autres courroies
Q
R,
.1( {,
defquel s on ceim le
ras
droit . L 'anneau dorm1ot
S
C~rt
a
:¡ccrocher Ir; crochet
'1"
de la
f~conde
cqurroie qui fe trouve ainfi plu10t ceinte
au-tour du bras, que s'il fall oit
~
chaque fois fqire
tt • -
ge de la boucle
1?..
Le
cót~
des
reri~r"'
M
du
fouffl<~
doir
r~garder
le e,oude du )>ras droit_.
&
le cóté
~
qut
en la poime des éclilfes, doit etr< toUrl)é
ver~
le pptgnet •
A u refle , la p.eau ou le corps de cet inrtmment !''ell
arrondi , comme on voit c:Jan
13figMr~.
que lorCqu'•l ell
rempli de vent; on l'hab1lle toujours,
&
pareillement
le
porte-veot, d'une efpece de robe qQe l'on nom111e
f""
tJ'rlt<r•;
OQ COttYre de m eme le fi!Uifiet,
{X
CC
qu¡ <ll
dépend. Le velours ou le d11mas font ce qui convient le
mieot pour fátre ces cauvertures; paree que ces. érotfes
Cont
moins gliffantes que les
autr~s
twtfes de foJe, d'or
ou d'argeqt ,
~
par confequent que la
mM/ttt<
en efl bictt·
plus J'erme fous le bras
&
la ceintJJre aurour du corps .
On peut enrich'jr certe couverture, autant que
l'~n
yeut,
foit de galoQs ou point d' Efpagne, ou de brqdwe,
&c.
car la 1'3rure convient fon
i
cet ionrumrnt. On peut
mettre aufti une efpece de !:hemife enrre la pe¡u
~
la
couv~rture,
ce qui entretir;nr la propreré de celle•CI :.
11 relle
a
puler drs c
halnmcaux. du bourdoo lX drs
anches. L es chalomeao' Co.ot qet,<oyaox d'ivoire
DE,
-
'J.,