M U S
. 3°. qu:ik, avoienr
3U
moins íept
m
o :les ou rons prin–
<Zq:o~ux
totdcs fur chacuu des fept íons du íyfl ernc dia-
10111'-!Ue
¡
lefquels , OUtre
lcurs dilférenceS du gr
JVC
a
l'aigu
recevoient encore, chacuti de
fa m ndificatiou
prnpre, d'autrcs différences qni en morq,uoicnt le cara·
a
ere.
4
9
·•
Que IJ'
rhytbm~
ou
la
mcíll1:C '·arioit chez eur,
non-lenfement reton
la natnre des ¡;iés dont k< ver<
étoicnt cornpoíes, non-íeulemon< feton les divers
m~hngcs de
ce~ m~me.s
pi¿s
l
mai~
encort!
rdan
les divers
tem s f)'llabiques,
&
íeloo
too~
les dcgrés dll
vi
te au
leut
donr
il~
t roient fufccptibks.
.
fQ.
Eutiu quanr au chant ou
a
la melopée
o n peo r
JUi:<r
J<'
la "arieté quj devo;t
"f
H'gOCr, par
1~
110111bre
des
g'nre
s &des m odcs divers q ,,'jls lui afligooi<nt,
.fe.lon le
cara.ét~re
de la poérie,
&
par la liben<! de
wn–
JOtndre ou
d~v¡(er
dans choque
~enre
les diiférens tetra·
carde&, (don que cela cunvenoit
a
l'e~preffion
&
au ca–
uétcr.e de l'air.
D'un autre el\té , le peu de lumieres que nous pou·
\'Ons recueillir de divcrs pacragcs éoars c;a·&-13 d•m ks
auteurs íur la oature
&
la connruélion de leurs ;llflru–
mens, fuffifent pour montrer combien il < é roient loin
d~
la
perf.eétion des n6tres.
Leurs
6ures n'avoient ql)e peu
de
tro.us,leurs lyres
o
u cyrhores n'avoient que peu
d.e
cordes. Quand elles en avo;cnr beancoup, plufieurs de
c~s.
cordes étoient mont ées
a
l'nniifo n ou
o
l'oétave,
&
d
a~lleurs
la plú part de ces innrumens n'ayant pas de
rouches, on n·cn pouvoit
tirer
tout..au-plus
qu'autanr
de
funs qu'il
'1
avoi< de cordes.
L1
fi gure de leurs cors
&
de .teurs trompetr<W ruffit
-penr
monrrer qu'ils ne pon·
"'?1t::lt
égaler
le
belu tC1n
de ceox d'aujourd'hni;
&
en
general,
il
faut
bi~n
f.•pporer que lcur orcheOro n'éwit
gnere .bruyant, pour concevoir commcnt
13
cyrn1re, la
ha_rp~
&
d'aurres. ínllrnmens
íemblables pouvoient s'y
fatre ,en¡endre: rort qu'ils en frappalfent les
cordc~
avcc
le pl!i}rum, comrne nnus faí(ons fur nos tympanons,
foit qu'ils
les pinpiTent avec les doigts, comme lcu r
apprjr Epi¡:onius, l'on ne comprend pas bfen que! etfet
cela de••on produire dans leur
mrt/ir¡ru,
qui fe fa iroir
Ji
fuuvcnt en plejn air.
]e
ne fai fi cent guitt3rcs dons un
!lodtre ¡el que cclui
d'
Arhcnes ponrroient fe faire 'enten–
dre bien dillin.élement . En un mot , it en rres·cerrain
que l'orgue [el)le, cet inll rument admiroble,
&
digne par
fa mo¡elté de l'u rage au quel il en dcn iné , elf•cc ablo·
lumt:)lt tour ce que les
ah~jens
ont
jamais in,·enré en
ce g¡:nre . T out cela doit fr rapponer au carac1ere de
leut
mu/i'l'";
tour nccupés de leu r di vine poéfie, ils ne
fungeoient qu':l la bien ex primer par
la
mrúirru
vocal e;
ils n'ellimoieut l'inllrumentale qu'amant qu'cllc faifoit
valoir l'autre; il ne foulfroiept pas qu'elle la couvrlr,
l!c
fans doure ils étoient bien eloignés du point dont je
vois que nous approchQtJS, de ne faire fervir les panies
(:h~nt~u¡es
que d'acC0!)1pagnement
a
la Íymphonie.
11
paroit epcore déninntré
qu'il~
ne connoif[oient point
la
mufi'lt«
a plufiews
p~rties,
le
conrr~·poir¡t,
en u
0
rnot
l'harmonie daos
le feos que nous lui donnons . S'ils
employoient ce tno¡, ce
n'~toit
que pour esprimer une
:a~réa~!e íucc~lfion
_de fuus.
Voya;
fur ce fujet les
dif–
fertatrons
d~
M .
Burettl' ll•n1 les
Y41111·
de
l'aearit!mí~
des bel/e¡-/etl(es.
Nous l'emportoos \lonc fur eur de; ce cótc!-13
1
l!c
c'ell
UQ
poit\1 cqnfldérable
1
puifqu' il en, certain que
l'harmonie e(l le vrai fond ement de la mélod ie
&
de la
moqularion. M3is n'abufons·noos point de cet avantage
¡
c'e(} un
dout~
qu'on en' fort tenté d'avoir quand on e!)tend
I!QS
Op~r¡¡
mqdernes, Quoi ! <:e cnaos, Cel!e confu fiqn de
par¡ies, cette molti¡ude
d'inllrum~ns diif~rens,
qlii íem·
bl~pt
s'infulter l'un l'autre, ce
fr~Qas
d'acoo¡npagnemens
qqi éwuifent la
v~lx
f111s
la
fouten ir; to ur cela fait-il done
les véritables beautés de la
Mujique?
Ell~ce
de. la qu'elle
Jir~
fa
force
l!c
fon é!)ergie
~
]1
faa drnir done que la
A1r~/it¡ru
la plus haqponieufe fOt en
m~rne
1cms la
plu~
touali~llte.
Mais
1~
public;: :¡
a
(fez appris le contraire .
Co!)fidérons les
hali~psr no~ comempo~ains,
dont
1~
m¡t·
ji<¡u~
Cll
la rpeilleure,
OU
p!utÓt la feu)e bQnf\e de J'uni·
vers, au jugement
unanim~<
de tous les pc\lples,
except~
des ,Francois qui
lui préffrCnt
la leur , Yoycz quelk
fobriété dans les acco¡ds, que! choir
~ans
l'harrn<>I\ÍI'
l
Ces gens· la ne s'avlrtm¡ BDint de mef(\rer au nom bre des
partics
l'ellir:ne qu'ils font d'une
m.rdiqru;
proprement
leurs opera ne íont que; des duos,
&
1oure
I'Europ~
les
admire
&
les imire , (;e n'cll
cert3Í!)eqre~r
p3s 3 fo.rce
de multiplier les
partie
~ deleur
'?f«Jit¡u~
que ks Fron–
t;:ois .Parviendront
a
la _
fai.re~o~rer
au:¡;
~trangers
. .l,.'har· ·
monte en
adtl1ira~le
diípenfee a propos; elle a des char–
mes auxquels tous les hommes f<>nt
fenfibles; mais elle
n~
doit
poim
abforb~¡ 1~
mélodie,"n
i.le.beau chant.
Ja·
M U S
rnais
ks
plus
beau~
accords du monde o' intérclfa olll,
comme
~es
io.8.exi?ns touch:tntcs
_&
bien
mé~agées ~·une
b,¡lc •·orx;
&
qutcooque
r~rléch·r~
fans parualué lur ce
q~i
1e touche le plu.
d~ns
uno bell"
mujiqru
bien
e><!·
coté
e,
feruira, quoi qu'un
en
puiile
di
re, que le
•eri·
rabie empire du ccrur appan:cnt
a
la mélodie.
E n
fin,
nons l'e1nporrons par l'etendue g-!nérale de uo–
tre fytl,t!me,
qlli.,
n'étant plus
rent~rmé
teulement
dans
qoa~n:
ou .cinq oél.1ves, n'a
dt!fortnais
d':~urres
borlles
.que le caprice d<S mufiden< .
]e
ne lioi
tourd<>is fi oous
3\'0n~
t31H
~
nous en
t:élicitcr .
Etoit-ce
done
un
11
~:-2••d
nulheur dans Ja
mu./i.¡~<e
aocienne de n'avnir
j}
fnurnir
que
de~
Cc>os pldns
&
hut.n m,;eux pr:s daos un beau
m ediqm ?
L es voi x ch•nwienr fans fe forcer, les i nll ru-.
men; ne miauloient point fans ceflc aux environi du che- ·
·\•alet; les
fons fou:t
&
(ourds qu'ao tire du dé m• nché ,
les glapilfemen< d'une voi• qui s e¡ cede, íonr-il& faits
ponr émouvoir le creur? L'ancienne
mu/it¡u~
favoí t
l':u–
tetdrir en flattant les oreilles; la nou vdle, en
h:s
écor–
chant, ne fera íamais qu'érnnner l'efprit .
N ous avons comme les
~ncien<
le g'nre diatonique
&
le chromatique, oous auons
m~
me
étendu celui·ci:
mois co mme nos m uíiciens
le q¡é leut, le co nfvndenr
avec le premier, prefque íans choix
&
fans diíceracmenr,
il
a
perdu une grande partio de Ion énergie,
&
ne
fait
plus que trcs·peu d'cifet.
Ce
Cera bient6t un th eme d'e·
coljer que les gr*ods maitres dédaignerout . Pour l'eo–
harmoniq ue, le tempérament l'a fait évanouir;
&
que
llOllS fervir oit de l'aV()Ír,'
Ji
OOS
arcilles n'y ront pas fenfi•
bies,
&
que nos organes ne pu if[em plus l'e1écurer?
R emarque• d'ailleurs que la diverfité de<
~enres
n'cft
poin t pour notre
mrefi'l'"
une riche!Te
réelle; car c'ell
touj ours le
m~me
clavier aecordé de la
m~rnc
rinniere;
ce íont daos ¡ous les
genr~s
les
m~mes
fons
&
les rné–
mes intervalles. N ous
n'
avons propremcut que doute
Cnos,
rou5 les autre• n'en for¡t que les oéhves;
&
Je ne
fai
m~rne
ti
nous regagnons par
l'étendue du grave
i
l'aigu, ce que les Grecs ga¡;noient par la diverfité de
1'3ccord.
Nous avons doute tons; que dis - je ? nous avom
vingr • quarre modes . Que de richelfes par decrus
les
Grecs , qui n'en curen! J3mais que quinte, lefquel s
en·
C\)re furellt réduits
a
fept par Ptolo onéc!
l\•1,aís
ces
11\0·
des avoient chacun un caraétere ¡¡a,rríc.Jlií:r; l.e
de~ré
du
grave
a
l'~igu
f•iío jt la moindre de leu,¡ dlfférences: le
caqétcre du cnant' la modiñcation des
té tracordes ' la
f¡t uation des
femi-rons, tout cela
les diilirlguoit biert
mieui q,ue
la politioo ¡le leur tonique. En ce feos oous
n'avons que deux mocJe¡,
&
les Grecs étoient plus
ri•
cpes que nous .
Quam
au rhythme,
fi
nous voulons lui comparer
la
mefure de notre
mufit¡«r,
tout l'avamage paroltra cuco–
re de notre cl\tO:: car
(ur
quatre
diif~rens
rhyrhmes qu'ils
pratiquoient, nous avons au· moins douze ('unes de me·
Cur.s ; mais
(i
lcnrs qnatre rhythmes fa i(oient réell ement
au¡ant de genres dilférens , qou< n'en í•uriot\s qirc
~u
rant de nos .dOU'l.e rnefures. qui nc fo!)t reellement que
des modjñca¡j·o ns de durée de deux ícul' genres de
!)10!1·
vement,
f~voir
a
deux
&
a
trois tems . Ce n'efl pas q,ue
no¡r~
mu/i<¡ur
n' en pClt
adpJeltf~
a11ta!)t que cd¡e
lfé;,
Grecs; majs
(j
l'oo fait atteotldt)
~u ~énie
d,es 'profef·
feurs de oet art, on connoitrl oiC'é1:penr que tout rrroyelt
de ¡ierfeaionner la
Ml(/it¡ue,
qui
~ri
a
'p1t1s befoin 'qu'on
ne p
euíe, en déformais enrlcremefit impo l!ibte. ,
N
o.usjoigr¡oos ici uo
J"'orcea~
de dt3nl
d~ns
la
lile·
fu re
fefqui~lterc,
c'dl·a·dire
i
deux tems inégau;;, dont
le rapport ell de deux
~
trois; melurc c;ertainenunt aufll
honne
&
auffi naturelle que plufieurs de
c~lles
qui íont
en ufage,
./Tl(IÍS
qu~
les
Muficr~llS
n'adopte¡ont jamais,
car leur maitre ne la le\lr
~
pas
~pprife,
Voyet:.,
!(<
PI.
de
l'ríHJi<¡u~
•
·
Le graod vice de notre mefure, qui el\
pe~J·~tre
un
pou cetu¡ de la tangoe, en de n'avoir pas al!a, de r3p·
port aux parQies.
L•
r;neft¡.r9
<\e nos vers en une .r;no.íe,
c;elle
qc
I)Dtre
mM.fit¡u<-
er\
dl
1.1ne 3Uife tout-a·fau dltfé·
rente,
&
Couveot con¡¡aire. Co,mme la
pcqío~ro
de
la
l~n¡¡ue
fran, qiíe
n'dl
pas at>ffi, fe•Jfible que l'éto1t
ccl~e
de
la langue grccque,
&
que
no~ r;nufir;>len~
la
r~te
um·
que!)1etll gk\oe de íons ne s'embarcaffent po!ru d'autré
clwfe, il o
'y
a pas plqs de. rap,port de leur
mn.fi.'l'"
aux
paroles, quaot au nol'\\bre
& O.
la
meíure, qu
11-¡:
eq
a
quant
au.
Cens
&
á
l'expr~
ffi.on.
Ce
n'efl
pas qu'rls ne
íachen,l bien
f~ire
une tenue
a,u~ rn~m
<alm(r
ou
~epds;
qu'ils ne (oierrt ft>r\ a.ttentifs
1,
etpnmel' le OIOl
~td
rar
qes fo ns hants
le¡ mots
ierre
u
u,
cnfer
pa~
des fons. bas,
a
ro.uler fur
¡.'udrt
&
tonnerr(,
i
fair
e 1_/a_n,ú: "" mQit•
Jire furiefiJ\
par
ving~
él•nccmens de
v.oi¡_, ,
&
d':w rrc~
Cemó.lable~
puérilités . Mais pour e¡nbralfer
l
ordot.fnanc~
·'
·
d'on.