M U
5
quement, rain luí donner le
loifir de le eondu!rr aa
chanr des canriques
&
au foo de, 1ambours
&
des cy–
tharcs. M oy fe ti1.
fa!~•
des lrompenes d'argenr pour en
fnnner dans les lacntices folemnels,
&
dans les feftins
Iacrés. D avid deflina une grande panie des lc!vites
:1
chall(tr
&
a ¡nuer des mllrumens dans le umple . Afoph
1\éman
&
ldithun etoient les chef\ de la
mu/ir('"
du
ta~
bernocle fou'
~e
prince,
&
du temple fous Salo mnn . L e
premier avoit quatre fi ls , le fecond qua•on.e,
&
.e troi–
fi"me
'lh .
Ces viogt-qoa!re lévites érnient
:1
la
t~te
de
-.ingt-quatre bandes de mufi ciens qui f<rvoient tour-i–
tour.
On ne peut douter que David ne
f~Ot
tres-bien jouer
de la harpe, car
il
dillipa
p>r
ce muyen la mélancholie
de
~a
ti!; cependant la
mN/i9u•
des H .'breux
&
leun in–
fl:rumem de
m,fi'{ut.
nous font entierement incoonos.
Tout ce que l'on en peut con¡eéluror, c'ett que ces in–
fi1'umens fe réduifnient
~
tro·s cb!fes; les inllrumens
~
cor de, les imlru mens
i
vent,
&
les différentes efpeces de
t~nbours .
L es prcmiers font le nable , le pfaltérion, •le
cirRor, la
fym~honie
ancien ne ,
la fambuque . 11
fcroit
difficile ce donner la
fi~ure
des di ver(e. fo rres de trom–
pencs que l'on remarque dans I'Ecriture: le plus connu
de
ce~
inllrumens ell
l'orgue ancien , nommé en hé·
breu
hu,ggals.
lh avoient
plulieur~
efpeces do rambours ;
la tu)lh, le 7,a"Lclim, le (chali Cchrim
&
le
meziloth~im,
rendus daos la vulgate par
tympnn<t , cymj,afa, fiflra
&
tlNtiNI'Ini·,./,. ( D. '] . )
M
USIQ.UE,
PRIX DE, (
Awtiq. gru9. )
r~eompenfc
hono
r•blc introduite daos
les yeux de
1:~.
Grecc, poor
~ncoura¡lcr
&
per feélionner l'étude de cet art. Athcnes
d onnoit un
prix tic mH/i9'"
pendant
les Bacchanales;
CC
prit
~tOit
Ull
trc! pié,
&
les di
K
tribUS le difpotoient
a
l'envi, Chacune avoit fon chceur des muficiens,
fon
chore~,
c'ell-a-dire fon intendant do chreur
&
fon poe–
te . On gravnit fur le trépit
le nom de la tribu viélo–
·Cieu fi:, cclui de fon pocte
&
celui de fon ehorege . Voi–
cj les termes d'tl ne de ees inforiptions,
liré~
de Plutar•
que. , La tribu 1\ntiochide rernpnrta le prix; Aritlide
•• chor ge, fit les frais des ¡eux;
&
le pocte Archifirate
., compo(a les comédies .. ,
Je ne dois pas oublier de remarquer que les jeux ou
J!on di fputoit les
prix dt la mu/iquc,
avt•ient leurs !oís
p!\rticuliere> dont on ne pouvuit s'tcntcr impuntm<nt.
Un muficien, par exempk, quelque
fati~ué
qu'il fot,
u'avoit pas la
liben~
de s'a!feoir: il n'n(oit e!fuyer la
fueur de fon
vtfa~e
q u'avec un bont de fa
robe: il ne
lui ttOil pas pertnis de crachcr
a
te•re,
&c.
Tacite,
-"· hb.
XVI.
nous reprérenre t'ernpereur N¿ron foumis
i
ces lois (ur le théirre,
&
aff~élant
une véritable crainte
de les
vi
oler .
lngrtditur t bcatr11m, cu.,{liJ cythar1 lc–
zij,ur obe,mprrmll. "' ftffut rtfiJuct.
"'
fuJurtm
,;¡;
, á
qua"' i•dutni
~crtbat
wflc dcttrt,trct, ut """" orit
••'
lfarium txcrernrnta viJtre11t11r;
p~fhemo
fltxus
.t.t·
1111,
&
C«tN'ffl
il/um
mta1'111
1JtweratHJ, [t11te111ias
j ttdi-
114
111 •pptritllatur, ftllo pa•••rc.
(
D
']. )
MUSIQ.VE, t:FI'ETS DE
LA, (
Mld.
Dittc, GymNajl.
T
hh optut. ) l'aélion de la
ftf,.fi¡•u
fur
les hommes cfi
li fnne,
&
fur -rout li
fcnfiblt,
qu'il paro?t ablol umeut
f uperRu d'entarTer des preuvrs pour en conClater lapo(–
libiPté. L'ex périence journaliere 13 demontre
a
ceux qoi
peuveot fent ir;
&
<¡uant
~
ces per(o nnes mal
or~anifées
qui, plongées en cunféquence daos une inienfibllitc!
ma·
J.J;.,,,
f(mt malheureufemrnr dans le cas
d'ex!~er
crs
prcuves. elle\ n'en feroient a-couo- (dr nu llement con–
vaincucs. Que peuvcnt, en effct, les raifollS les pl us ju–
Oes, ou te (cntiment ne fait aucune impreffion? Q u'on
tnn f one l'homme le plus inrréJule, par conféquent le
moins connui!feur, mais p fiC:dJilt une dofe o rdinaire
de fenijbilité, daos ces p1lais
en~hantes ,
daos
ces
aca–
dé mies d"
m•fi?u•,
o
u
l'nn voit l'arr fe difpurer
&
(e
monrrer Cup<'rieu r 3 la nature; 'l"' rl y 6coure les décla·
mati<'ns hJtmonieufes de cetre aélrice i11imuable, foute–
nu~
par l'accompa)lnement exaél
&
p
portinnnc! de ces
in Clromens fi parfaits , pourra-1-il s'empecher de partager
les !'cntimens , les paffions, les fituat ions
e ~pr imées
avec
rant (!'ame
&
de vérité
&
pour me (ervir des parotes
énerg iqoes d'un ckrivain du fiectc pa!fé,
(on
ame dépoor•
v~e
de toute ideje
~trang~re ,
perda11t tout autr< frnti·
anent, ne volera
•t-ell~
pas toure entiere rur
(es
oreille• ?
• fon ame feo le ne (era pas
e
mue, foo corps recevra des
impreffions aulli vives, un
frémi!fem~nt
machina! invo·
lonraire s'emparera de lui, fes cheveux -fe dre!ferom doo–
cemcnt fur
¡:,
,ere,
&
il éprouveu m:Íigré tui une fe–
erene horreur
une efpece do reffer,ement dam la peau ;
pourra t il ne 'pas croire, quand il fon tira fi
viv~ntent?
Parr ournn
les bitloires anciennes
&
moderne , ou–
v.rpns
l~s fall~<
qc; l!l Mét!tciue\
uqu~
v"roos
pat·IOY~
7í1Jlf6
x.
M U S
les effets rorprenans opc!n!• par la
M•fítf•t .
L'amiquit6
la plus reculte oc us offre des fsits prodi)(iett l; mais ils
fom ou dc!guifc!s oo grorlis par les fables que le Pac–
tes
y
ont
m~lées,
ou enveloppes daos les myficres ob–
fcurs de la Magie, fou s les appareoces de laque! le le&
anciens charlataos cach,>ient les véritables elfcts de
la
Mufi9••,
pour
f~dnire
plus
f!l rement les peuples , e•
donuant un air de myClerc
&
de divio au x tait
tos plu&
naturels, produits des caufes ordinaires: expedient
~ui
a
fouvent
~t~
renou vellé , prefqoe toOjoors accrédire par·
l'ignorance,
&
'<lemafqué par le& Philofophes; mais ja·
mais t puili!. ,.
JI
y
a
lieu de prUumer, dir fort ¡ udicieu•
,
ftmenr le favant
m~decin
Boerhaave, que tous les pro•
, diges qui fom racontés dos enchaotemem ,
&
des ver&
, daos la guérifon des maladies, doivent
~ere
rapporté¡–
., l
la
Mufi'f'", (lij,, i>11pce. f•cimt, pag.
361. ,o.
4n.)
,. psrtie dam !aquello excelloient les anciens médecins,.
Pyndare nous apprend qu'.Efculape, ce héros fameux
pou'. la guerifon de tnutes fortes de malaclies,
•1•• ,..,_
,,,.,,.,
.u••.,;,.
,; ,.,,
ea traitoit quelquc:s ...unes p:u deS
cha11/ont
m•lln,
agr ~ablcs
• voluptoeufes, ou fuivanr
quelques interpretes, par de dou x enchaotemeJU, ce qai
daos le cas préfeot reviendroit au
m~me :
TtÜr
f'"
(
u~•
e)
,c.t•114Uf'Ít
1
•
..,.,,la~r JIA~tr•r.
Pynd. Python.
Od~
111.
11
eCl plus que vraiifernblable qu'E fc ulape avoit appris
la
.4tu/i'{M<,
ou d' Apollon fon pere, ou do ccntaore
Chiron fon
pr~cep1eur,
tous les deos s ulli ct lebres daos
la
M11fi9••
qoe daos l'arl de guérir. Le pouvoir d
la
ft'l•fi'l"'
fur les corps
le~
plus infenlibles, nous ell trl:s–
bien Mpeim daos l'hifioire d'Orphée,
chanr~e
par roua
les Poctes, qui plr le fon mélodieux de fa voix atriroit
les arbres, les roch<rs; bltilfoit des vil!es;
pén~troit
¡uf•
qu'ao x enfers, tléchi!foit les
JU~es
rig.•ureur de
ce
fé·
j uur; fufpendoit les tourmens des matheureux; franchif·
foit les barrieres de la mort ,
&
tranfgr<!foit
les ar·éti
irrévocables de• dellins: ces fables, ces allégories, fruit&
de l'imaginalion vive des pactes, font les couleurs dont
ils om vou lu peiodre la véritt
&
nous la
tranfmettrc ;
les interpretes y reconnoilfoient wus la force de la
Mu·
fi9u',
llr
dom Calm<t ne voir daos
cett:
defcetH~
d'O r·
pftée aui enfers puur en retirer fa chere Eurydice,
&c.
que 13 guérifon de la blelfure qu'un lerpent lui avoit
fan, accidcnr comme •lll le verra plu> bas, ou la
M~t/i•
'f"'
efl extrtmement ellkace Q uelques philofophc<n\,nt
pas lai!fé d'adoprer touJ le fabuteux de eme hifioire ,
&
de prendre l'allé¡¡orie pour la .réalité; ils n'onr pas cru la
Ml.fit¡•<
incapable de pm duire des mer veilles au
ffi
gran·
de<,
&
Fabiut
p,,.¡;,,.,
prétend qu'Orphée
a
pu les opé·
rer par fept moy<ns principaux Mais en nous éloi¡¡nant
de ces Jems obfcurs
&
fabu lrux , que nous ne connoif–
fons pre(q ue que par leo
récir< des
pocr~s,
nous pou·
vons con(ulter des hilloires véridiques, nous
y
verrnns
ces faits a•peu·prh femb lable> qui coullarent l'aaiun de
la
Mufir••:
1°
. fur es
corp~
bruts:
~o .
fur k • ani–
mau~ :
3°. Cur l
'hom.necoo fi drré daos fes rappom avec
la
Morale ou
la M édecine . Patmi le grand no mbre
d'ubfervatinns qui le pr¿(entent,
D'lUS
eh ifirons celtes
qo• fom les mieox conltatées, apouytes fur des tc!moi·
gnages authetttiques ;
0005
en avons a!fet. de Celle erpeCC
pour p•luvoir
négl'~er
cclle; qui pourroient fournlr le
tnoind r~
fujet de doute: nous fernns Ull ne obti,ts d'en
pa!fer beaucoup fous filence, pour (atisfatre
a
la odé vett
qu'exip,ent le tems
llc
l'ordre prefcrit dans ce D iélion–
naire. Le lc8eur curicux
pourra conlirlter le traite de
Plotarq ue (ur la
ft1Nfi1"',
les etc<l lens
ouvr~~"'
des
peres Kircher
t5t
Mer(enne, l'hill uire de la
M"fi'l'"
ar
M. Boutdeloc; nnus le renvoyoos (ur·t•HI!
a
une thefc
fouterJUe
&
cnmpo(t e au1 écolcs de Médecine de Mont·
pellier, psr M . Roycr ,
'I
cfl•r»<"
J,
.,,
¡,,;
F5
mufi<l
in
totpllt hNmtJNum, autor. Jofoph. Ludot•.
R•ytr,
dnot
nous avons tire! beaucnyp de
lurnieres. N ous pouvnn&
l'alTurer, que ccue thcfe
renfe,
me, ourre
one
ab
tndao...
te colleéliun des faits corieux
&
inrérelfans (ur l'aélion
de la
M,¡i1"',
un traité phyli4ue tre -bien r•fonné fur
le fon
&
la
M
~ti¡•u,
qlfi a étt parr iculitremenr approo·
vé
&
admiré drs connoiifeu rs . Q-u'il ell
grac~ux
do
pouvuir payer un fo;blc, mais léKiumc rribur a l'amitié,
en reodlnt un ¡oCle hom102ge
a
l't~aac
vérité!
1°.
l..'aélton du
Con
&
de la
M•firu•
fur l'air , n'a
pas bcfotn tle
~reuves ;
il ell a
!fe~
dém<?ntrt qurl ell le
prind al mi lieo par lequel
it~
(e
cummunrquent .
L ·
mou–
•emelll et ctt é dan;
l'air par le Ion, <ll te! qu'it pnur•
roit parcnuri
1018 piés dan< une fecon.1e , •'it ér •Íl di–
rca
j
j! !itrpaffe aioÜ b YÍte!fe dn
VCQt
le phu fut!OUJ'o
y
y y
y
4ia.!..