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MUS

<IIIIÍ

fdon le

e3kol

de

M.

Dcrrlum qoi a

pert~

' «tte

for;e

le

pluG loin, ne parcourr daps le rntme rems que

66

plt•: mais comrnc Con 3aion n'e{} pas con.tinu<,

&

qu'il o'agit que par des ·vibn¡ions

fu~affives,

ti

~brar¡lc

pJO tr'lt qu'il ne renverfe, Un fecond

~ffet d~

la

Jlfli}i'l''"

conliderée comme ron. Cur

l'~ir.

e{} de

1~

rare6cr; ce!

effc~ .~'ell

maoitHlé daos des grandes fétes, lorfque les

peupli:s pouffoieot de foucs acclamations, oo a vu tom–

her

les oifeau' quj trnctfoicnt alors l'air. Oo s'dl fer·

..,¡,

~ncieooerneot

de ceue obferva.rioo pour atrraper les

pfgeoos que deo¡¡ villes affiégtes, dont PD avoit coupé

la

comrnul)ication par

t~rre,

''envoyoient pour s'inllrui–

re

de

Jeur ¿tat mu¡uel ,

Ü~

voit de mérne

IDUS

les jours

lrs nuages djffipés,

&

le ¡oonerre dé¡ouroé des é¡¡lifes

h

des q.mps, p3r le

Con

des clocl¡es

&

le bruit du ca–

JIOn;

~s m~

mes précaurioos deviel).nrlll faoellt:s

(j

on

les prcnd trap ¡ard, lorrque les noage.s ne fon¡ plus hors

d10

la fphere .du fon,

Voyn:.

SoN.

L'ajr porte aux corps

•nviroFJOat)s l'impreffion de la

Mufi'l'",

&

faít dans les

églifes oa falles ¡le co¡¡cer¡, ofciller

en

r¡¡eCurc la Bam–

ñie des pougjes, la fumée

&

les

p~tjts

corps qu'oD voit

s'¿lever de

¡err~

dar¡s la direéliop des rayoos du foleil .

Si on mct daos ur¡e p;tite diClance

~e¡¡x

vioiQDS mon–

tés

~

l'unj(fon,

&

qu'on ¡oue de l'un,

l'au¡r~

rendra le

n¡~me

(or¡;

fi on r¡::mplit pluficurs

v~rres

Cemj¡li!bles en

capaci1é,

fairs

il

)'uniffoo, d'eau ou de Jiqneurs dif–

férfQJes ¡'

~

qu'oo riele avec les

doígt~

le

bor~

d'un feul,

13

liqueur ¡rémguffera daos rous les autres;

4

<lans ce;te

~p6rience

que Kircher

¡

le premier tenrée, or¡ remar–

que que les liqneurs

hétérogen~s

Cautlllent d'aman¡ plus

daos

~es

verres, qu'elles

fe¡

m

pl!)s fubtiles; de fa¡;oo que

l'efprit·de-vjo foroit beall(:oop ému, le, vio

l¡eaucoup

mojus, l'esu tres-peu,

&<.

Ceue expérieDfe appliquee

au

corps ))umáin, peut donoer la folutioo <le plofi¡::urs

probli:me5. On voit aam. quand on chante ou qii'On

Jouc 'de quelqu'inflrurnenr pres

de

l'e•11, une ¡:rifpation

tres-rnarquée Cur la furface: on remarque la m4me

~hoCe

fur le vif-ar¡¡en[. Le

P.

Kircher dlt avoir vu

UQ

roaner

que le

fcm

d'un tuyau d'orgue meuoir en mouvcr¡¡eQ! ·.

Le pere Merfenne

afTure

qu'a París il

y

!voit dan$ qne

églife des religieux de

S.

Fran~oís,

une orgue don1

1¡:

fou ébranloit la pavé de

l'é~life.

M . Bourdelot raconte

"u'un rnuficien s'etant mis a cbanter daos uu cabaret,

IOU$ les Yerres

&

les pots réfonoer<Dt

a

l'inflant, furent

agités

&

Cur le point de. fe caffer.

11

y a plufieurs exem–

ples de muliciem qui · onr mis en pieces, par

le chant

ou par le

foD de quelque inflrument, des vitres, des

gla!;el,

&<.

Voyn

la

thif• cith, p11•ti•

ll. eh.

ij.

p•g.

69·

11

y

une expérience

tr~s-conoue

a

ce fujet, d'uo

gobelet de verre qu'oD fufpeod avec un til,

&

qui s'en

·n en éalats pu le ton

•miffo"

de la voix hu maine. Le

P . Merfe¡¡ne, S. Auguflin

&

quelques autres peres de

l'l!:glife, p•nfer¡r que la chute des murs de Jéricho eCI

UD

fait !Out naturel, dO JIU ron des ínflrurneos dont G é–

d~on

avoit

f~i¡

IJ)t¡nir, par ordre de Diea, le<

lfrallita.

~

0

.

Les dfers de la

ilfufi1"'

[oot

encare plus fréqueos

&

plus feolibles

d~ns

les animaux: voyez avec quelle at–

temjqn, ave¡: qoel plailir le canari écoure les airs de

fl–

rinette

q¡¡'ou h¡i joue; il apprqche la

t~re

des barrean x

~e

fa cage, refle jmmobil!'

4

mue~

daos cette lituation

JUfq u'a ce que l'air foit finí;

apr~s

cela

il

temoigoo

Con

c:n nte

nt<meot en bat¡am des a¡les;

il

tache de répeter la

cn.an(

on

&

de

s'accord~r ~nftlile

3VN

ron mairre

<

Le p.

~

trchcr

parle d' un petit al}jm•l quí, penda o! la nuit, fait

cr¡.r~odre

dill iné}.:ment les Cept

¡on~

<le

mu.fique,

ue,

rl,

"'' ,

fa

1

e;ff·

en mooram

4

en

~c(ce¡¡<jam;

pn

l'appclle

eommun~meqr

9aue

ou animal de

J~

partfJ<,

paree qu'il

efl deux Jours pour monter

~~~ forr¡rne~

des arbres o¡j jl

"a

r~

percher : l_inna:us lui a donné le r¡om

~xpreffif

de

h'?dyp/ls

1

ll y a· d•s auteurs qui pré!endent

q¡¡~ .to¡¡~

les

;an•rn•!H ont de

Y•!rr~it

poor la

Mufi'll";

l'o¡nalo~je,

le

ril~p<;m <l~o'é:!"tfauon

avec l'homq¡e 1 favorifenf

S:~l!e

epm•oo;

J!S

~c.ofe¡¡t

auffi

qt¡~

chaque animal a une efpe–

ce de

prédii~C)JOO

pour certams

[.,ns,

4

qu'eo' ll' choifi¡:.

fant avec habilere, on' viendroit 3-bout de ks apprivoi–

fer tous. C<tte iMe ell foodée fur ce que 1:oo a obfcr–

"é que )es

~h~ff¡:urs

auíroient adroitemenr les cerfs en

<bantaor, les

~iches

au .ron de la pOte; que l'pn calmoit

u

e¡: le

c~alumeau

la ferocité de• ours; ce!le

de~

élé–

pha ns par la n¡i' hu maine .

J

1 eCI

cerr~¡n

au lfi que ious

les oj(eaux

fon~

arriré§ daos

les piége> par des

aptlf!IX

appropr'és:

e'

el) une des rufes les plus ordioaires

&

les

plus

~ffjcaces

de

CtUX

qoi ¡:haif<ot

~u

ti let : On re fert

auf!J quelquefois

~

daus certains pays de la

mttf''{'"

pour

J,¡

péche, qu'ou

r~od

pa.r ce mayeo en beaocoup plus

hcoreufe.

. L 'hitloire du dauphin qoi porta Arico, ce ctkbre

JPI!eur de

llOre,~~~

une

allé~ri~

fous laquelle on a you-

MUS

la

repr~~nter

l'amour de ces poifl'ons pour la

M•fir-,

¡::onnu Qans

d'a~rres

occaftoos.

11

y a des aoimaux qu1 ré!

moj~OOIJ!

par leurs !DOUVemens, Cadences,

&

kurs fauts

eo mefure , J'impreffioo

&

le plailir qu'1ls eprouvent par

la

M•fi'l'".

A.ldrovande airare avoir vO un !n< qui

d~o­

foit for,l bien au Con des inil rumens.

M.

Buurdelot rap–

porre la mtr¡¡e .chofe de plulieurs rats qu'un htJmme avoit

ap11orte~

i

la fpire Saim-Germa'n, il dit qu'tl y eo avoit

huit emr'autres qoi fprmnient fur la carde une danfe

tres-compofée qu'ils exécutoí<ot parfaitemeot bien.

Olu

1

Magmu

&

p,.,.f,s Diacorras

racontent que

l<s

tr;oapeauz:

mangent plus long·tems

1\

avec plus

d'avidn~

au ron dll

ftageo)ct, ce qui a faiJ di

re

aux Arabes que la

Mu{i'f'"

les

eog

r~iffoit; 4

c'tfl

~ur.~tu:

de cette obfervatiun qu'!l

pfiS

oaiffan.ce

l'ufage or<!inaire d.s bergers de ¡ouer de

cet inllrumem .

Lis

¡:)¡am~ux,

au ropport de Thevenot

&

autros qni oot yoragé dans l'orient, fupporteut

Jims

p~ine

les phu peCans

(aÍdt:aus ,

&

marchem avec la

me•

me ajfance qqe s'ils

n'~toiem

poim chargés lorfqu'on

joue des inCl,umeos . Des

q~¡'on

cerre, leur force dimi–

oue, leur pas fe ralle¡Hit,

&

jls fom obligés de s'arrc!–

ter. Peut-erre

pend-an~

pour la

m~mc

raifon, une

~ran• .

de quamité de clocbettes au ,eol des mulets qoi font d•

longues roure5 avec des pefaos fardeaux. On a auffi ob·

fcr~é

des animaux quí démontroiem le pouvoir de la

m~<fi'f"'

par une

av~rfion,

¡¡ne ,efpece d'ftn!Ípathie qu'ils

avoiem poar ,elle

.PI!

pour

c~1aios

fons; Baglivi fait

men.tion d'un

e

bien .qui

poul).

0

i~ ~es

hurlemem, gémiC·

foit, devenoit tri(le .tou¡es les

fC?!s

qQ

1

il

emeo~oit

le Con

d'une guittare ou

d~

root autre mOrumet)t. Ce exem–

ples ne fqnt

p~s r~res

: )e faiJ

t¡ue racoote Mead,

&

qu'il tient dlon témoin oculaire, jrréprochable, efl plus

lingulicr

:

un

mu1ic~en

s'étant

apper~u

qu'uiJ s:hieo

~roit

ft fort atfeaé diun cert

ain ton, q

».!',

toutes Je

fois qu'il

1¡:

jouoir, cet aDin¡al §'inquíéto.it, .cr¡oit,. tér)lOigooit un

mal-aiCe par des hurlemcns; i.l e!faya

U!]

)Our, p.Qur

s'a•

muCor

4

pour voir ce qui en

r~ful~eroit,

de

r~p~rer

foavem ce ton

&

de s'y arr.c!ter

lot)g-Jems; lp e))ien,

aprcs avoir (té

furi~u(emeot ·~g~té

1

¡gt11)?~

d)IIJS

)~§

s;¡:¡o–

yulfions

&

r)lOUrut.

3°.

C'erJ principalement fur les

.~oq¡rn•s

plus fuCcep–

~ibl~s

des

ditfére~te

in)prelf¡ons ,

~

plus capables do

(emir le

pl~ilir

qu'excite la

Mu/iq••,

su!elle opere de

plu• grands

'proqig~s;

· foit en failam n$}tre

4

J..oimant

les pa!fions, foit en prqduifant fur le corps <l<s !'hange–

meos

an~logues

i

ccu x qu'clle opere fur les cqrp5 bruu.

La

mufiqu•

a

es ancieos plus' ljmple, plus imitatiye , étolt

, auffi plus parhtrique '

~

plus efficace ; il s 's'attachoienr

plus a remuer le coeur,

a

éniouvoir les pa(fjqrÍi , qo'l

fatisfaire l'efprit.

&

infpir~r ~u

plajlir; leurs hiflqjr¡:s

fi>nt

auffi plus rempl¡es de

fa11~

avao¡a&eu;

~ J~

ff!•ff'{!t<

que

los ot.mes,

&

qui proqvpn¡ er¡

rp~mo

ten¡s qp,e cene

fimpliciré n'efl

peut-~tre

rien moim qu'une fuite

de

l'im–

perfeaion pretendue dq )eurs inllrumens,

&

du peu de

connoiffance qu'on leur

t

~nribué

de príncipes de l'har–

monie . lis avoknt diflingqé

q~ui

air>

princip~u~, dqo~

l'uD, appellé

phrx~;,,.,

avoit le pouvoir d'ciciter la fu–

reur, la colertt, d

4

animer le cQurage,

&<.

l'autre, conou

fous le no m

d'air Jori1u•

(

mq4us

JorirNf),

infp,iroi~

les

pat!ions oppofées

, & ram

enojt

a

un é¡a¡ plus trqnqljjlle

les efpri_rs

agité~.

Gati.en

rappor¡e qu''l'l

muflci~r¡ ~yar¡t,

avec l'arr phryg•en, mrs en turour des

J~un~s

I{Cfll Jvrcs ,

cllangea de ton

a

fa priere, joua

1~

dqrique '

&

da os l'in –

nant ils reprírcnt leur rranquillité. Pythagore , au rapp•H!

de Q uintilien, voyant un ¡eune homme fu rieux,

pr~t

il

mettre le feu

a

la maifoo de fa rna1tref1e in(idellc, p,ria un

mulicien dt changer la mefure des vers

&

qe

c~anr~r

un

.fpondlt,

auffi-tllt la gravité de cene

mufi'l''"

cqlma les

agitarions de cer amam rnéprifé. Plutarqoe

raco[\r~

qqlun

nommé

Tupanur,

muficien, appellé par un oracle de

!'~le

de Lesbos

a

Lactdémone, y calma par la doaceqr de

fa voix une violente Cédition. 11 y a beaocoop d'e<em·

ples de perfonnes qui on t eré ponées par la

Mufi9"'

l

des yioleqs acce> de foreur. au point de fe jeuer lbr les

affiClans; on racome ce fait d'Aiexandre, du roi

Eri<ur·

fu rnommé

le B on,

d'on dogc de Ven iCe,

&c. Voyn:. l•

ehtfe

citlr

~art.

/l.

eap.

iv.

pax.

100.

&

foq .

Les mClru–

meDS de

Mqfiq•u,

ROtes, trompenes, tamboars, timba–

)es , o¡¡ aarres femblables, ont roOJnurs éré en ufage daos

les armées

¡

or¡ y fJifoit m!me aurrefois entrcr des cha:urs

d~

muficienS"

~qí ~hant

oient

de• hymnes

¡

l'honneur de

lYJars, de Ca!tor

&

de

P.ol

)ux

1

&<.

C ette

mufi'f'"

fer•

vu¡r nnn· feuleq¡er¡¡

~

i

nfp

irer <le la fermcté, du. coora–

ge, de l'ardeur" aox guerriers, mais or¡ en retiren ence–

re le' précieux

avantag~ 'de

préyeoir le defordre

&

la coo–

fution; on s'en' ferf enaore au joarcl'hoi pqpr

fai~e

.mar–

cher le Cqldat en mefure, poor augr¡¡en¡er oo dJmmuer

fa viteife,

~

poQr

<ijril!:~r

IOUin le¡

~yoluqoos

mili ai-

'<:

'"