M U S
tliaques·, mél3neoliques '· avec 'une d'bel)ébore;
&:
qu'oi!
f-e fervlt d'une fl Ote, falte avec
l~
roquene ou le
f aty.
rium,
ponr les impuiffJns
&
les hommes froi<!s quj
n~
.font
pa< íufli!'amment <xcités por les ajg nillons
na.~orels,
&c. &c.
11
efl peu néedl3ire de remuquer combten ces
prétentiom font peu fondeos, vaines
&
chimériq ~tes.
L'examen
ré6échi des obfervations que nous avons
npport~es ,
peut
r~pandre
quelque jou r fur
1~
maniere d'a–
gir de la
MH.Iil{'"
t"ur
l'ho¡nme~
nous allons expofer fur
ee
fuj et quelques
cpn(J#r~tions
qui ferviront
i
eonfir·
mer ou
il
r~llraíndre
íon uíage médicinal, qui rendroor
les f•its
Mja
rapponés moin s cxtraordinaires
&
plus eroya,
bies 1 le 'raí en dev iendra plus vraiflen¡blablc.
On pent d¡¡ns les dfets ele
1~
Mr¡fiqu•
dillinguer
cjeo;
fa900S princjpales d'agir; tille purernent rnéchanique, dé–
pet¡dattte de la propriété
qu'~
la
Mufique ,
c?m1ne le íon
d~
fe prop•ger , de meure .en mouvemer¡t l'atr
&
les corps
environn>ns, fur-rout lor[qu'ils íont
a
l'nnilfon; l'au¡re
maniere d'agir riuoureufen¡ent rédué}ible
a
la premiere.
ell plus
parti>ulje7~ment
liée
a
la fenli bíliré de la machi·
ne )1umair¡e, elle en une íuite de l'impreffi on agréable que
fai~
eu
nou~ )~
plaj{jf qu'excjte
1~
n
l)')odifié, .Qu
)~
.Midit¡llt '
.
• ~'.
i\
ne conlidérer le corps humam que comme un
Jífemblag" de
libr~s
plus ou moins teudues,
&
de li–
quetlrS de différente
r¡~t'lre,
abflraétior¡ f'<lite de leur íer¡·
fibil ué, de leur vie
.&
de leur monv emenc, on conce–
:llr~ ían~
peme que la
Mufit¡ u•
doít faire
le
m~me
etfet
fur les fibres qu'elle fair fur le• cordes des
inllrumens
"oilins; que tout.!s
les li bres du
corps
hum lin íeront
mif~5
en
m.quvem~nt
¡
que celles qtli font pi
a<
tendues,
plus fines
&
plu~
d!!l iées en ferom plutór é mOes,
&
que celles qui font
a
l'unirfon
le confaveront plus
lol)g·¡ems; que ro,Qtes les bum.eurs feront agitées,
&
(llll'
le~r
¡r¡!mou(l'emenr . fera en rair.>n
do
leur íubtil iré,
comme íl arrive
~
de.
liquet¡rs
hétéro~enes
contenues
d~n~
différel}s
y~rres
(
voyn Pt.!fplrie'nú
rapportle plws
haut.);
de
fa~ou
que le fluide nervet¡x, s'il exillc, Cera
beancoup auitné , la lymphe moins ,
&
)e~
,autres humeurs
d•ns
13
proportion de leur rénnité;
i1
n'ell
~as
néceflaire
au relle,' pqnr' mé¡Úe en 'mouyement'
l~s
li bres qu'on
jot¡e d' un inflrument accordé; le ron pro•·enaur d'un in–
Arumonr a yem, d'tme
fl~te,
&p.
pc;nf prud •Jire
k
me·
m e ¡:ffer, fuivant l'obíervac:qn Ju P. Kircher. Ce fa·
Jlleux mnficien dit
~voir
dans fon cabjnet un polícorde,
dqr¡r t¡ne corde raifnnnoit
trcs-dillin,;lement
t<JQ¡e~
les
fois
!'J ~'ol)
Í<:oonoit une cinche dlune églíle voiline.
MH·
fvtrf( .
l;b.
{X.
tap.
vij.
JI
aífure a)lffi que le foq
d'~l}e
orgue faifoir raifqnner les cordes d'!!IJC lyre placle
a
c6té de
J?~gl ife'.
Ger 'elfe.r de )a
Mu/rt¡su
peut
e~ pliqi¡er
la
gu~ri(qn
de la goutte, de )a [ciadque, de la palij<>r)
~yil énque
&
autres
maladie~
r¡erveuíes, opéree par ce
moyen.
11
efl
bien
difft!~ent
de l'tmpreffi on que
fair le
[on íur les nerfs de
l?oreil)~
.•
c)'ot!
elle [e communiqqe
a
toures
le~
parties du corps, puifque les fourds éprou–
vem pa r tout leur corps une agitation lioguli•re, quoi·
t¡u'ils n'entendent pas le moind re !'o o; te! ell celui dotit
parle
M .
Boerhaave,
q~¡
avoit
un trémblement preíque
général to'mes les fois qu'on jouoit
i
[es
cótés de quel–
que jn()rumeot . J.'on pourroíl citer auffi ces daníeufes
quj, ,quuique [ourdes, fllivet¡t daos 'ieurs pas
~
leurs
mouvemens
1~ tyl~ÍI¡re
pvea une extreme régularifé. La
folufirtu
conh deree cqmme un fi¡nple foo o u
d1¡
bruit
agi~
pr;ncipalement [ur lp! rarnificarj ons du ñerf
atouflit¡rf•:
JO~IS
par le¡ attaches,
le~
cqm¡nunications de ces nerfs
ave~
e
en~
de totpe la macl]ine, ou cnfi n par une fym·
parh•e
~ncore pe.~
déterminée,
C<tté
aétion
r.
mar¡iferle
dans d•fférente¡ panies du
corp~ ,
&
plus par!Íct¡lieremeiu
.dam l'e!l omac.
~ieq de~
perÍorJnes; lorfqu'on tire' d¿s
coups do
c~non;
fentent UIJ mal·aife, une efpece de
r¡.[.
fe~remer¡t ~ l1ell~mac.;
d_t ',
q(me ·¡es [urdirés os-ca(jq¡Í ;
nees
~ar
uo
gran~
brun
jqopio~ ,
qn a vu la
m~rqe
cauf¡¡
p~odu.tre ?e~
vernges
des conv ulliqns, des accidens d'é–
ptlephe, .trr¡ter les
~felfures;
&
le< ·chirurgiens
obf~rvent
IOUS les JOl!rS,
a
J'arrpée , co'mbien les plaies empirent
&
prenner¡t une rnanvai[e ronrnure pendant qu'on
dono'~
quelque bata,ille daos le voilinage,
&
qu'on entend
les
coup.s
rc!pét~~
du .canon .
11 Y,
a ' !!nc; obí•ryation
r~p,·
portee daos 1 htflq¡re de llacademie royale des fciences
•nnlt
' 7H·
pag.
173·
d'une
filie
qui étoit :iuaquée
d~
:W iol~!ilS
acces l!e
p~llioo
hyilériqu¡:; aprcs avoir épui/:é
~nunlement ~ous
.les rciT)edes' tln .gar<;on apo¡hicaire tira
a
c61é de Ion hr un coup de ptllolet, qui fit dans la
mach~ne
une révolurion
¡¡
1/.'ande
&
_fi
h~ureu[e,
que
1e
paro t tíme fur preíque
a
lmllant dtffipe
&
ne revior
J>lus': l'
d
'
·r
·
h
· 1 on regar e a pre.ent la machme
nmaine comme
; ouée d'unc
Cenfi~ilité
exquife, quelle atlivité la
mufir'"
MUS
n'empmnte'ra·t-elle PliS de-la? ne concevra·t·on pal
ra~
¡::ilement que fes effcrs
doiv~Jll
augrnenrer auffi,
li l'ort
faiJ eocore altention quJ: l'air y ell comínuellement
ava–
lé, joípiré, al;>íorbé, qu'il ell comenu dam toures nos
humeurs, qu'il ell ramatfé íous .forme
&
avec les pru–
priét.ésde l' air daos
1
'ell~:>mat•'
les boyaux'
&
meme
daos la poitrine, e!Jtre les c6res
4
les poumons,
ou
il
prend le r:tOm d
'air inurthorachir¡l(t;
I}C
Verra•t·OO pas
dau$ les efforrs que fait l'air
intérieur, paur fe menrc
en équilibre avec )'·air nré¡ieur, <5¡
pour partag
er fesímpreffions, une ,not¡yelle rai[on des effets de I<J.
MH.fi–'1"'?
Voye1.
.mcor<
t)
l'artid•
Ar¡t,
aéJion
,¡,
1',
com•
bien le corps
Ce
reffer¡r des
ch~ngemens
d'on Jluide qoi
h1i devient
(j
propre,
&
qui el}
li
inrim~menr
lté
i
fa
nature: ajoote1. a .cela
1
s'il ell permis de mCier !'hypo–
.thefe aux faits démontrés, que le .fluide l)erveuf palfe
pour erre d'une narure forr anslógue
a
cel le de l'air;
tGUS ces effetS peuvenJ ,COOC<>UrÍr
a
faire na'itre
Q30S
le
corps cette íeníation
agr~able
qui ¡;onllirue le plailir,
~ffet
de la
Mu.firu•.
·
•
2 9 .
11
n'ell pas néceffaire
d'~tre
conooíffellr pour god–
rer du plaifir torfqn'on enrend de la bonne
mufirsu,
il
futlit d'bre fel)(lble; la connoilfance
&
l'amour, ou le
¡(oíl't qui la Cuivenr de pres, peuvent augmcnter ce pial·
fir; mais ne le fonr pas tout: daos bien des cas au con–
rraire ils le dí:ninuen¡ .: l'ar.r nuir
a
la
l131Ure ; la
Mu.fi–t¡ue
ell un affemblage , un enchatnement, · une fui te
detÓns plus ou · moin• diffé.rens; non pas jeués au hafard
&
íuívant le .caprice d'un cotppo liteur' mais combiné•
fuivaryt des regles
.confl~nres,
1.10ies
&
variées íuivaot
les prin.cípes
démol)tr~s
d.?
l'harmonie, do11t tout hom–
me bien organifé pone en naiffanr une efpece cte "gle
¡
ils l'ont sarem'nt reladfs
a
l'organlfation de norre
lila·
chine,
&
dépendent o u
M
la di!'poJiuor¡
&
<l'uo cerrairt
mou vement déterminé des
li bres de l'oreil)¡:, ou d'm1
3mour
nar
urel que nous avons P.OLH un
arran2.emrr'H
mé·
thodiqu•.
v.ynMu~IQUE
HÁRMONIE, ·
&c.
Mais ¡¡
faut d'abord une certaine proponi,>n
entre les tons
&
l'oreille; il
y
a une balfe au·deffons de la<.j uelle les
ton• ·
ne fauroient affeéter agreabletp.enr ,
p~
me
me erre en–
ten dus,
&
une oébve
qu~ils
ne peuvent dépa lfer, fans
exciter daos l'ordlle une ficheqf.'e fcnfation .
31>.
L'union
des tons intermédiaires renferrnés
~ntre
¡:¡:s
d~u1
e>.rre·
mes, do ir étre relle qu'on puilJe appercevoir
f~cilement
le rappon qu'ils ont entr'eux
¡
le plaifir na1t ,Ie la con–
fonoan ce,
&
ji
ell
parriculier~met)1
fondé fur
1~ fa~ilitl!
que l'oreil le a
a
la íajrir.
4'~.
I,es
mei'ur~s doiyen~
Erre
bien décidées
&
dtlliuétes; on qe peut goater
1~ Mt~•
/ir
u•
que lor[qu'on ks
apper~•>ir
bien, qu'on
l~s
fuit
machinalemem; le corps
y
obéir
&
s'y canforme par
des mouvemens du · pié, des malos,
¡le'
)a
t~1e,
&
faitt
fans attcntion
&
fans la participarían de la volonré ,
&
comltle arrachés par la force de la
Mufiru•.
11
y
a des
gerfonnes mal organiíées qui ne [avent dillinguer ni ron
ni meft¡re,
ils n'enten ent qu'uo ron
fond~meqtal;
la
M".firu•
n'<ll pour elles qu'un bruir confus, ennu yeux,
&
fouvenr incommode, elles ne fauroler¡r y goQter . Je
moindre plajlir; il y en a d'autres qui íonr ou naHJrel•
lem~nt ;
qu par défaut d'habimde
&
de connoiflance ,
dans le cas de ceux qu'on dir avoir l'oreil le dure ¡ peu
affeélés de ces morceaux délicars ou la mel'ure eft en•
velqpp~e,
ou i) faut preíque la deviner,
&
~rre
accou•
tomés
a
la [emir, ils ne fonr fenlib les qu'a des mefu•
res bien marquées,
a
des airs bien décidés: femblgblet
~
ces P.trfonnes qui en examiuar>t des rabkaux, veulent
íur rouie chofe que le porrrair relforte bien; ils íeront
fou ven¡"
a
u
m
farisfairs d'un pomair bien relfemblant fait
ávec le pallel, que d'11n tablean eiécaré avec les cou·
)eun les plus vives, '¡¡nirpé d'o• coloris brillant,
&
o
u
il arrive que l'éclat fouveot dérobe la tigore; il faur
a·
ces gens-la ejes airs vjfs, 'gais, animés, qui remuent. for·
remenr des relforrs qoe la oature. l'u fa¡¡e
&
l'habJtude
n'onr pas
f~irs
affez [ubtils; des mefures
:i
deu¡
&
:l
rrois tems
l~ur
plaifFill beaucotip, (en géoéral des me•
fu res
a
cinq ¡oms· n'e foqt 'pas plailir) ; des
tons oigur
)es affeétent beaucoul¡ plus que les gr¡tves, quoique
ceur~
ci
íoienr les vrais rgns harmooiques, le fondement deo
!'harmonie ; la confonnanée
d~s
tons aigus paro!t plus
agréable, paree que la co-incidence des vjt>rations éranr
plus fréqueme, !'ame' en efl' plus foqvent frappée,
&
en
j uge plus facile¡:nenr . Par la
m~me
rajíon, un vil'IOrr
excollem leur plaira moins qu'une vielle qoi marque!
tres-dill indemenr les cadences
¡
&
'on preférera avec rai–
íon un ménétrier [obalteroe puur danfer,
a
une
tltlte
mélodieuíé; il y a enlin des connoilfeurs
&
amateurr'
eo
méme-1~ms
qu'une
mu.firu•
ord_inaire n'affeéle pas,
~ui m~me'
fooffrent irnpariemment d'entendre un inllro–
ment médiocre; mais au(fi quelle fenfation n'éprouveot-
.
~