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678

MUD

MUDERIS,

e;

m. (

Hifl. mod.)

no1'1 que les Turcs

donncnc aux doéleurs ou profelfeurs chsrgés d'enfeigner

a

la jeuneffe les dogmes de l'alcoran

&

les lois du pays'

daos les écoies ou académies ¡ointes

au~

jat;nis ou mo·

fquc!es royales. Quelques-uus de ces

mudtriJ

ont

d~

fort

gros appoincemens, comme de

300

afpres par jaor, ce

qui rev lell!

a

7 iiv.

,C.

f.

de nocre

tnOODOie; d'aucres

en ont de plus modiques, par <•Xemple de

70

afpres, ou

36

r.

par ¡our: felon les fonds plus ou moins é:onOdé·

rabies que les fultaos ont laiffés poor l'entrecien de

ce.~

écoles publiques.

Vpyn

MoSQUÉE.

M

U E,

f.

f. (

Orni

tholo~.

)

état maladif des .oifeaux,

qui confifle ·dans

le.ur

chaogemenc de pi\Jmes.

Tous les oifeoux

m

uent

une fois chaqoe

ann~e,

c'efl

pour eux un t,em> c,riciqoe,

&

qui ieur

efl

fou vcoc mor·

4el. Cene

m11e

fe fait quand les tuyaux de

plomes cef–

fent de prendre de la nonrriwre

&

fe deffechent; alors

les

fue~

nourriciers qu'elles ne

s'a~proprieoc

plus, fom

porcés .ao germe de piume q'ui efl fous chacune de cel–

les-ci;

¡¡

croic /

&

force l'ancieone plutne au bout de

laquclle il

di ,

de lui laiffer la place ,

&

de

to~ber

.

J

mais l:es oifeaux ne pondént d&ns cet ttat maladif.

·

· (}u

a

remarq ué que daos nos poules les approches ., la

durée

&.

fa fui te de la

mue,

fufpend leur ponte. En ef·

~et,

jufqu'il ce que les plumes perdnes aient <!té rempla–

cées par d'autres qui n'aient plus a crnltre. la confoo;¡–

mation du fu.c nourricier defliné pou r le développcment

&

l'~ ce~:oi.ffét1,•Cnt

des nouvelles plumes, doit étre con·

fidé:able.;

&

11

n'efl pa1 éconnant qu'il

n

'en refle pas

alors dans l'intérieur de la paute pour faire croltre

Jes

ceufs.

·· Ce n'e(l done pas précifement le froid de l'hi·ver qui

·empéche les poules de pondre, psrce qu'il y en a qui

c;!onn~n t

des ceofs dam le mois <le J an vier

&

de Fé–

vrier. b:aucoup plus frqids que les mois d'Oélobre

~

de N ovembre, pendant lefquels eile n'avoient pas pon–

du. Ainfi les pooles qui da¡;¡s ce cas pondcnt de bonne–

hcurc , fom celles qui ont

mul

plutót,

&

qui font piu·

tOe rétablics de la

mue .

· Les

oifcau ~,

comme on l'a dit,

muent

tous les ans;

~ous

les ans ils fc;.Pcfont de lenr vi•l habic,

&

en pren–

nent un neuf, ord'i'líairement fen>bbble a celui qu'ils ont

quitté, au moios apres

1¡¡

fccondc

mue

&

le> fuivames ·

la

poule qui écoit t'oute noire avant la

m"',

efl

encor~

.tome noire apres avqir

mul;

la poul!! entieremcm blan·

che, ne reprend pour l'ordinaire que des ph¡mes bian–

ches: cepcndant le cnntraire n'efl pas fans exemple, com.

me nous le dirons tout·a-l'heure.

Une de.s Ongularités de cc:s petics

&

charm~ns

moi–

neaut, qut nous v1ennent de la cOte de Bengale,

&

qu'

on nomme

bengaliJ,

c'cfl qu'apres avoir

mrd,

ils fi>ot

fouvent d'une couieur fort ditférente de celle done

ils

'étoient

aupar~1·ant;

on voit un ventre bieu

a

eelui

a

qui

on rn avóic vu un rouge; au contraire, un aut¡c

a

qui

On en 3VOit

V\j

Un bieu, en prendrc un rouge; ceiui de

quelques autres devient jaune,

&

celui de quelques autres

gris. N ous ignorons s'il y a un ordre dans lequel les .

couleurs d'une

ann~e

fuccedent

a

cclles d'une autre ao–

née; mais le faic de chang'ement de couleu r annuel le, o u

prcfque annuelle de ces petits oifeaux, paffe pou r

cert~in.

11 parolt auili qlle parmi nos ponles la couleur du plu–

magc fo uffre quclquefois d3ns 13

mue,

des ch3n¡¡emens

atle1. pa reils

a

ceux qlli font regardés comme une fin–

gularité dans le plumage

d~s

ben¡r,a!ir .

M. de Rcaumu r

avoH une pnu:e dont le< couleurs changerenc

annuelle–

ment, en paffant par la cquieur noire.

11

avoi~

un coq

don t la

mue

rrod4ifit un plumage fuc:ef!ivemcnt roux

1

enfuite noir, puis blanc,

&

finalement le bia'nc deYint

l:l'un brun

~lair.

(

D

J .)

· ·

·

. 'M UE,

(Ju'riJpmd.)

vieux

terme de pratique, qui

viene du verbe

mouvoir. M su

de

plaid~,

c'ep-a-djre le

commencement d'un proci:s, l'aélion d'en intenter' o

u

ce qoi y doone iíeu .

(A)

·

MUE,

en ttrme de Va>rnier,

c'e(l une grande cage,

ronde

&

haute, fous laquelle oo peut erV"cnner touces

forres de volall les.

·

'

·

MUER,

v.

n~llt.

(Gram . ) Voytz l'artidt

MuE.

MOER, (

Mllrlchallertt . )

íe

a·¡!

Jes chevaux

a

qui

le poi:l combe, ce qui leur arrive au princems

&

a

13

fill'

de l'automne .

Muer

fe dit aui!i de la torne ou du pié,

lorfqu'il leur )>oufT'e une corne nouvelle . Quand un che–

val

mue

de pié,

'¡¡

faut que le

maréc~al

tui doone une

bonne forme par la fernlre, autrement' les piés devien-

nent plats

&

en' écaille d'huitre .

·

MuE

!l., (

Glog.)

riviere d'A lkmagne .daos .le duché

de Stirie. Elle a fa

fource dans la parue onemale de

Jlarchevcché de Salu.bourg,

&

fe jette dans la

Drav~ .

' ~~)

.

MUD

MUERAW,

(Giog. ) Murada,

ville

d'Aliema~ne

daós la Stirie, fur la Muer, aux confins de l'archevcché

de Salt1.bourg,

a

4,5'

lieues de Strasbourg.

Long.

33·

lf.

lat.

f'l·

30.

(D .

J .)

M U ET, f. m . (

Gr<fm. )

qui n'.a poim eu

l'ufa~e

de

la paro le, ou qui l'a perdu. Les li.>urd de nailfanc; font

m11ttJ.

Ce n'e(l point d'•ujourd'hui qu'on voit confirmer par

experience la poili'bil!té de l'art fi curieux d'apprendre

a

parler aux

t>}.Utti.

Wallisen ,'\ngleterre, 1.\mman en H ol–

lande, l'ont pratiqué avec un fucces adcntrabie dans le

fiecle dcrnier. Les ouvrages de ces deux lavans font con–

nos detout le monde .

11

poroic par leur témoigoage qu'un

certain religieu x s'y étoit exercé bien av•nc cu• . Emma–

nuel Ramire1. de Cortone,

&

Pierre de Catlro efpal!,nol

avoient auili traicé cene matiere long-tems

auparav~m,

&

nous -ne domons poim que rl'autres auteurs n'aiem en–

care écrit

&

publié des méthodes fur cet article .

11

ell

cependant vrailfemblable que c'eil le P . Pouce eípagnol

mort en

rs-!!4,

qui

a

inventt le premier l'art de donner

la parole aux

muetJ;

mais il n'a pas enfeigné fa mécho•

de, comme oot fait Amman

&

Wallis. M . Perreire,

né en Elpagne, doit aui!i la fienne

a

fon génie: on peut

veir fes

fucc~s

daos l'hifloire de l'académie des fciences.

(D.

J.)

MVET, adj . (

Gram.)

cette qualification a été don–

née aux lettres par les Grammairiens, en dcux fcus dif·

ferens; dans le premier fens, elle n'e(l attribué qu'a ccr–

taines confonnes, dont on a prétendu caraélérifcr la na•

ture;

dan~

le fecond feos, elle

déri~ne

tuuce lettre, voyel–

le ou coníonne, qui e(l empl oyee daos l'orthographe,

fans

~tre

rend

o

e en aucune maniere da

m

la prononciation.

l.

Da ro»fonna appciii•J muetttJ,

,

Les Grammai·

riens oot accoummé daos toutes

les langues de faire

, plufieurs divifions

&

fubdivilions des confcmnes;

&

la

divifiou la plus commune

a

l'égard des langues mo–

dcrnes, ell qu'ils en dillinguent les confonncs eu

mu<t·

,

ttJ

&

en demi-voye: :es, appel lant

muetttJ

couces celles

, dom le no m commenee par une confonne, comme

,

b,

e,

d,

g,

k,

p,

'f,

t,

z,

&

demi-voyelles toute; les

,

;¡utres, comme

f.

h, 1,

"'•

n, r,J,

x,.

Regnier,

gramm . fr. in·J

¡ ,

p11g.

' ~

Cet académicien abandonne cett¡: diviGon, paree qu'el·

1~

n'efl

~cablie,

dit-il, fur aucune différence fondée dans

la nature des confonnes .

En effet, s'il ne s'agit que de commencer le nom d'une

confonne par cene confonne mérne poor 19 rendre

mutt·

te,

il n'y en a pas une qui

ne

~

foit dans

le

fylli:rne de

Port·Royal, que ¡'adopce daos cette ouvrage:

&

d'ail·

kurs

il

efl démoocré qu'aucune confonne n'a de valeur

qu'avec la voyelle, o t>

li

l'on veut, que toute articula·

tion doit précéder un fon; (

v•yn

H . )

ainfi

toutes les

confonnes font

muetta

par lenr nature, puifqu'elles ne

rendent aucun fon, mais qu'elles moditient feu lcrnent los

fons. Piatoo

(in Craty!o.)

les appelle toutes

dt••"';

c'eLl

le

m~

me feos que

(j

on les nommoit

muette>,

&

il y

a

plus de vérité que daos le norn de

confuNneJ .

.'\u refle,

telle confonne dont l'appelladon commcnce che1. nous

par une voyelle, commen¡;oit ehez les Grecs par la con–

fonne

mernt> :

nou~ difons · ~t~,

emttu, cnnt, erre,

&

ils

diíoient

lambda ,

m11,

nu, ro;

les me! mes lettres qui ttoieor

mu<tta

en G rece font done demi-voyellcs en Fraoce,

quoiqu'elles [oient les

fi~nes

des

m~mes

moyens d'ei·

pioOon, ce qui e(l abfurde . Les véritables diflinélions

des con (onnes f0111 décaillées au

mot

LErrRE; M. l'ab–

bé de Dangeau n'en avoit pa; encore donné l'idée, lorf..

que la ,¡ra,;unaire de M . l'aobé R egnier fut uubl iée.

11.

Dn

/euro ntuett<J dan¡ l'orthographe.

J

e ne crois

pas qu'on puiÍJe remarquer rien de plus précis, de plus

vrai, ni de plus effentiel titr

c~t

article, que ce qu'eo

a

c!crit M . H ardu>n, fecrétaire perpécuel de

l'acaMmi•

d' Arras, dans íes

R<m . div, fur la prono>:ciatton

&

fur

forthogr•phe, pag.

·77·

Je vais fimplement le tranfcrire

ici, en y inférant quelque> obfervations entre deux cr.,...-–

checs.

, Qu'on ait antrefois prononce de. letcres qui ne íe

prononcem plus aujourd'hui, cela fem ble prouvé par

,

les ufages qui fe fom perpétués dans plus d'uoe pro·

vince,

&

par la co mparaifon de quelques mocs aoalo·

, gucs emre eux, dans l'uo defquels on faic frJDner une

,

teme qui demeure oifeufe dan> l'autre. C'efl ainfi

~ue

,

1

&

p

oot gardé leur pronqnciation dans

vdlt , efptou,

,

bajlonnade, hofpitalier, lntptiJmal,

Jepttm~rt ,

fif'tMaJI<•

,

•at're,

quolqu'ils l'aiem pordue dans

v<f/tr, tfpt<r, l>a·

,

[Ion, ho{p ital, bapttfnu, Jepl, Jeptier, .

(

On fupp.rime

m~

me ces temes dans

l'orf~ographe

moderne de pJullmrs

de

~es

mol>;

&

l!on

~crit

v(lir,

i¡ür,

b.ito•, hqpiusl.)

,

'Moa