MUC
Cette ht1meur qni
e~
eoarinuel)
en.eQ!.év~1.1t!e
&
perp6·
tuellemenr renouvellce, forme un genre
d~
.récrér¡¡cns
/!f.
un J('nrc d'excrémms fort abondans.
C'cll principalernem ceue humeur qui fournit la rna·
tierc des tumeurs que ks anciens onr
app~¡¡¿
&Jfmeur¡
froidu;
rar parmi les bontcurs qui peuvent prcr¡d<e d.e
la
con(inance,
il
n'y
a
qne !'humear muqueufc
cona~~
par les
premi~rs
maitres, fous le nom de
pieuite lmte
f:!/
vifrlleuf•,
qoi n'ert pas drfporée
a
s'enftammer lorf,lo'elle
etl 6xée , ni
a
contraé):er de chaloor
~rrangere,
¡;'ell -a·
dire qu'<ile n'ert fufceptible ni d'inthmmation, ni de
rnouvement fpontané
d~
te m¡enration ou do
pour,i¡ur~ .
Ces tumeurs nailfent ordinairéinent dans
1!)5
!llandes, par–
ce qu'eltc
y
el!
re~ue
pour les
~nduiro
011
pour
y
~tre
filtrée,
&
paree que par quelque cauCe, ou q9.e)que di·
fpo(Jdon vicjeufe dans la partfe Ot¡ dans l'humeur mume,
elle s'y tixe
&
s'y accumole de plus en plus :
~lte
aug–
tnente
e
~lrqordjoairemt.Qtle vol
u
me de la glande,
&
for·
me une tumeur
dur~
&
indok me, 'lUÍ réfirte Couvenr
~
taos les
rem~des
que l'on crnploie pour la réfor¡dre : ¡?los
rhumeur muqueufe quj la fOrl)lC efi pure, IDOÍns elle efi
prfpofée
~
abfcédcr nu .a
;'ul¡:~rer;
r:r¡ajs s'il s'y joit¡t de
la
lyrnpbe , ou fi l'humeur qut fe ti ltr9i1 dans la
gl~nde
s'arr~te,
Ce
JJlé!;:
&
s'af/i:l)l/>le avec cet¡e rumeur mu·
queufu,
1~
rutneur p-eut foppurer
4
dé¡¡én~rer ~11
un ul·
cere plus ou moin< Hch¡!ux, felpn la qualité
~
la qnan–
lité
d~ 1~
lymphe qui fe
tro~¡ ve
mélée
av!!~
l'hr¡r¡1eur
muqu~uf~; de·!~ vi~nnent
tes c!ifférenres efpe¡:es de ru,
meors fcrophukofcs ,
doo~ l~s
unes re!lent
>kirrh~uíe!
for¡s fqppurer ni ¡¡\¡;ér'<; les
~u¡r;s dé¡!~nerenr
er¡
ulc~res
opini~tres (impl~l)l<nt
Canieux,
~
fans
mallgnit~;
d'autr~• ~n
ulceres corro(its ou chancreux.
·
11
ne f¡¡ut pas cqnfond re
c~s
t!)rpeurs ¡¡vtc un autre
ge¡¡re d• lutJ!eurs froides connues fous le> noq¡s de
.flla·
tomes,
ti'
a¡lrqmrs,
<l•
mlliarit,
&f-
qui font ordiqai·
-rement for¡pées par des [ucs
g<'l~tineu ¡ ,
par des
~raitfes
ou q'autres f!ICS
~hyleu~,
&
qui ne Com pas
[qfc~ptible$
non pl!ls
~·:nijamma~ion;
mais
o~s
fue>
~rr<!tés
r,
Mpra,
"eiJI
en fin par des mouyerpens Cp,onranés imparfaits, qui
tiennent plus ou moins de la
f~rmen!ation
ou de la P.OUf·
rit¡¡rc;,
q'o~
oaitf<or les abfces fanieux qe diverfes efpe·
ces, dqnt !es
m~tieres
(qnt 9rdinairement peu malfaifan–
tes
1
pare~
que la fermentaiÍQII Cqurde a plus de part
~
leur produélioq que !4 pourriture.
(D.- ].
)
M UC!OSJTÉ
DU NKZ, (
Ph.vfi•l-)
linim~n¡
nuide ·&ras,
tranfparep', vifqueux
1
r~n; gq~t,
fans odeur, lubrique.
mifcjl¡l~ ~
lleaq, quoiqulun peq huileux,
&
Ce
cqangeani
en
\!OC
efB~C~
eje
'pl~tre
quand on
1~
fait
ft~her
1
~
qui
tepd la Cqrface interne du
ne~
fort g!iffan¡e.
La
mAtiere huileufe ayant été bien melée avec l'cau
-par '¡~ qlOUV~f!!ent
des vaiJfeaux,
fe'
d4pq(e
e~· gr~qde
quantité dans
le~ ~!tres ~e
ta membraqe pituita!re; mais
com!J]e elle n'
e.flpa~
fi
n;fl~e
qvep 1'"'1",
nj'
fi bien di–
vifée que la fa\Jye, ti
~rnv~
que la
chal~ur CQI~ve plu~
facit~mcnt
les parries
aqueufe~;
alors les
p~rties huileq~
fe~
detfecqécs peuven¡ former une
m~tiere pl%treuf~.
L'envelnppe mempraneufe qui
rev~t
toute l'étendue
interne du nez,
toute~
Ces cavttés, fes finuo(jtés
1
fes rer
plis,
&
!cs.
fprfa~es
que
form?nt
k
réfeau; cet¡e mem–
-br~ne, ~~s~¡e,
qut taprlte tous ces cfpaces, e!l remplie de
gl~~1dcs
_fif11ples qui
fihr~nt
\)11< hqmeu:
d'ab~~d
el
aire;
IJ!a'l qur {éjourne dans IQn propre folllcule, ¡ufqo':i ce
qQ~
changée en
t~uco!ité
épaiffe, elle foit esprimée pour
le
b~fojp.
Ces
gl~ndes
om été tres-bien
~~pofées
par' le
célebre Jlqerhaave
d~n¡
Con
<!pitre
'a
Ruyfch. ün tro'uve
q~ p,~rei\\e~
l!rY,pteS
f!lUqU~Ufes
a
(\épigloue,
a
la ltJC!Ie;
ti
f,
Or
r~ivan\
ltur fié!Je on les nQmm<
lpiglotti'{UeJ.
U7Julair<s,
lt~~.gr<ala,
fl•bÍin{uala
,
labia/a
,
bucea/a
¡t?olairts, maxillaires,
é$.f,.
Les maladies de ceue meen:
brane q4i enveloppe tan! de panies fans
c~anger
de na–
ture,
6¡
fans paroitte couFée r¡ulle parr, Co.m communé–
ment appellées
Jl.uxiMs
ou
catharrts.
Elles changent ce–
pendan\
d~
nqm fu
iTa.nrles
p~rties
affcélées. Ce qui e!l
.,.,bn.,~-datt~
le ne1._, s'apoe(fe
angin!
daos
1~
gofier,
eft¡ui–
•anctt
qans le lannx ,
&c.
La
liqqeu.r muqueu fe 'des narlnes coule en grande quan–
lité qoa nd on ell emhumé
¡
en ti on
~(1 c~;r.
de froid les
vaiffeaux . qui fe répandérn au-dehors de la rete font fort
retfcrres, la tranfpirat\ÓJI Y!'Cffc, ajpfi la matÍere
QUÍ COU·
le
d~ns
les vai,IJeaux qu¡ vom
~
la
tét~.
en obligée de fe
poner en p.lus grande qnam¡tc vers 1; nq. ; alar¡
i¡
arrive
une perite
in~aqtmarion ~
la memt:¡rq\Je pituirairc
¡
la quon·
tité de Cang, le gonfiemenr des
vairl~aux,
fait que t'hu·
-meur·
Ce
fi ltre
~!J" pl~s '
g_rande
<Í\\~!\IÍ!é.
·
De
111em~
que l.e frord
cauJ~
un écnolement dans le
·nez., la
clj~leor exc
~fV.vele P{oduit auffi; les partie> ex–
reroes de, la reu;. aHnt
ck.léfC:Jf~
raréfices par
1~
chaleur,
e fang s
y
pon,
e~
plus grar¡de
abondanc~,
&
engot~;c
MUC
les
v~iiT'eaux
; ¡:et
en;¡orgcm~nt
forme un ohOacte au fang
qui f'<jt, lequel fe rrouve oblig.é do fe re¡e11er daos les
ar,teres de
la
rn.embrane pj<uita.ire; rnois il fuut remar–
qu¡:r
.q~c
cet ¡!coulernem arri "" fur-tou r, ti t'on fe dé·
couvr,e
1.~
r4te
d~ns
un lieu froid,
~u~nd
o!)
a
chaud;
alors .le ret.fqr,et)l<lll fubit qui fnniem dam les vaiffeaur
pl~ios
.• les en$orge da vanrage,
&
le Can
Á
arreté d'un
s:ó–
¡é , re!Jue plu1 abonda<nmcnt dans un aurre.
D es que l'écoulemeQt ceffe, on ne peur fe moucher
.qu'avec di fficttlté; ce\ª vient de ce que \.es
membra nc.~
qui fe fonr fort
gonrt é~s
durant .cet écoulement, r,erien–
P~!l.l
dans leurs détours la
mu<nfiel
lorfqu'ell¡: ne coule
plus en ti grande
quanti.tt"; duram ce rerps-1:1, la parrie
aqucufe s'en exhale,
&
il retle !}ne
¡na¡ier~
épajffe qui
)?ouche le
ne~
•
· J.orfqu'qn ufe de
q~¡elque
pnudre
~ere
&
Cr¡btile, elle
fait coultr la
,ucofiel
des narines; eela viem
qe
ce qut:
Jes parries de cene poudre s'appli11uent aut n....rfs,
&
l'ir–
ritation qu'elles
X
produ ilent
arr~t~ 1~ Í~Qg
dar¡., les vaif–
Ceau~
de'
1~
memcyr.n: pituitaire,
&
en
e~prirne
uQe plus
grande quaqtiré d'humour; entin les poudres qui font
~ternuer
agitfent coq1mc les purgatifs .
Quan:l nuus éternuons, il coule de méme plus de ,,.,.
cojit/
de la !)lcmbraqe piruiraire;
ª
la caufe que nllus
ye
0
ons d'en QOI}O<r, il t'+ut joindrc celle de
l'~gitatiou
des ntrfs, qui
~¡r:tn~lent
les
vaitfe~u~
da la mt:mll•t:n•
fchneidl!rienne,
&
en
o~priment
l'humeur muqueu fe ;
cettc humeur exprimée
é,1~111
dd i:endue, l'air qui foi t
~vec
impé!uofiré dans l'expjrarjoQ, eQieye ce qu'il
en
rencontre
d~ns
Con chemln.
I,es ancien¡ médecins,
{<.
plufieurs meme parrni les
tnOdernes,
011¡
cru QUe \a piwite ,IOmpOÍ! du
CCI VC30,
rnais
ji
R'y
a pas de
parfa~o
du cervcatt daos
le
n~
0
•
Ceu¡
Q\IÍ s'érnieut imaginé> que la
~lan J~
pituitajre qui tll Cur la
fr!Jc
Cphénoi'dale fe
M¡:har~coit
dat¡s le nez, ne illvoient
Fa¡ que les liqueurs qu 'on inj eéle daos e
erre
¡;laqde, fe reo·
d~q¡ d~ns
le$ vejncs jugulanes: pour ¡:e qui regar
de
les
trous de l'os cribleux, il u'el) pas poffible qqe Ja piwitc
puiffe
y
paffer; aes ¡rous ne dallii<IH paffage qu'aux nC!fs
&
~u~ p~tirs
vaj(feau:¡ qui
accQmpa~ll~llt
ces uerfs; c'ert
par ces perits vaitfeJux que le
Can~
peut venir qt¡elq11e·
fois du cefveau daos les hemorrha!li •
l,'hnmeur
muqu~ufe
du ncr- étoir d'une
néc~ffi¡é
ab–
Cqlue; elle
arr~te
dal]s l'iqfpiration les rnatieres groffieres
doqt l'air e!l chargé,
&
qui pourroienr
j
0
cnmm1>der les
poumqns; elle
d~fe!Jd
les Qerfs
oli~élifs
des
mati~res
rrop
~eres;
elle les ernpéche de fe
gtlféc~er
en les hume·
~ant:
par-la ces nerfs qni font nuds ,
&
erpofés aur
jujures qe l'air, panferveqt
~
!OU!
~¡e
qn fe!ltimenl
'lit
¡l~ns
la men]brane pituitair4 •
yojr done que l'intcntion de ja na!ure, en vernif–
fant les
nariq~s
de ce tinitpcnr !iras,, que nous appel\ons
mueofiel,
~(1
d'émouffer les
icret~s,'
d'en
emp~éher
\;¡
priíe fqr les nerfs; en
ti
11
de diminoer le¡ frot¡en¡eus
&
l'qCetnen¡ qui s'enfuit. C'dl pour tqures ces raiions
&
poqr plu!ieqrs au¡res, qu'il ne
s'a~it
pas de détailler ici, ,
que les
paffag~l
qe l'air, des alimens, des urÍJ1eS,
1~
ve f·
~e, l'uret~re,
le
va~in,
l'ut érus,
1t1
p~njes
génitales e
K–
terqes,
&r.
aboqdent en oes Cqnes de cryptes muqueu–
fes.
llourq~oi e~
matelot fe
fror~
·t-il les
main~
de ma–
¡iere graUes
&
tenaces ? c'c(l pQur faire fa IT!&na¡uvre
~vec
ptu~
de faci li¡é
&
de fu reté¡ fans cet imcnnede
oné¡u~ux,
Ces mains Ceroient bn'llé¡;s par la
viy~cité
des fro11emens ;
ta'\t
ji
~(1
vra\ que
1~
bon art n
1
ert qu'une imimion de
la
narur~ ,
Qnels ronge.mcn;!
qu~\1 ~
infiamma!ion! que!
deff~c~ement ~
fans ces
Cucs
ongueux que fuurnilfent les
~l
~n.ae%
Cur
\~fqqelles
Schneider
~
<;Qmpofé un. gros. ou–
vrage. Q'ell ce qu'on éproqve
dan~
fa di(\erverie
:l
la
fuite. qe
purgatif~
trap
~eres,
&
qui
en:~pnrt~nt
cette
¡¡\11
naturel\e
q~e
les médeci(\s. rnahbabilcs confoodeqt avec
la vifcqfité morbitique .
(
D, '].)
"
· · ' ·
M
Q~OSITÉ,
( Chimic . ) 'm«{«t
ou
l(tlle
,,;,,M¡,·,
Voyn
MuQu~ux ,
(Chitnie.),
f.![
Sun.STA,NCESANt·
MAJ, ES.,
fChimtt}.
-
~U
QD,E,
f.
f. (
Co.m>ntr(( , }
meCQ~e
ufit4e pour les
grams daos les Pays-bas ;_
cependa_q~
ello n'ell
~Qint
par·
tout la l\l6me.
D~ns 1~ 13.r~b;mt
llll
mNddt
fa\t quatone
boiffesux,
&
chaqt~e boilfe~u
e(\ compofé de quatre
horéls,
ou de
q~~tre
fo.is, au.\an.r de g_rain qu'il. en 1iem daos la
forme d
\HI
chapeao ordi\t.a.ire.
MUDE,
C.
m-
~ Co¡r~ecu.}
éwtfes
faJte~
d'écorces
d'arbres, qu'on
fa.biiq.uea
la €;Ji1ne. 11
y
en a de p,lus
fines les unes que les ·a.mres. Les
p\u~
tioes fe ven9ent
un
tai~
uoi¡ mas; les pl,u.s'
~o.mn,1,une~
u
R.
raíl. Elles por–
rent crnquante-fi¡ cobre>.
c~i.!loif~>
de long, fur treize
pouce> de large. El les Coot p,ropres. pour le commerce
de Tunquin,
ou
l'on a quarre mas de gain fur les unes,
&
cinq fur les autrcs ,
MÚ·