MOU
le plinthe, des denticules : le tout fu innt les
regles
de l'a•t.
11 réfulte de ce dérail, que les
moul11rt1
font en Ar·
chire8ure, ce que les lertres fonr
a
l'écrimre . Par
te
mé·
!auge des
mord11res,
on in ventera quanrire de pro61s dif·
férens pour m utes forres d'ord res,
&
de co rnpnlitio os
régulicres
&
irré)lulieres. C ependant o n peur réduire tou·
tes les efpeces de
moulures
i
crois; des
moulur'!
quar·
rées, des
mordures
rondes, des
moulureJ
m ixtes , c'efl -a·
dire compofées des deu1 premieres.
Les
mouiNreJ rlg ulieres,
fon t o u grandes comme les
doucines , les oves, les gnrges, les talons, les rores, les
fcories ou perites , comme les 6lers, les allragales, les
coogés,
&<.
L es modernes appellent
mMI•r• fimpfe,
celle qui n':t
d'aurre ornemeut que la grace de foA conrour;
moHIHu
onlle,
celle qui efl taillee de Ccu lprur'e de relief, ou en
.creu x;
moufure couromlle,
celle qui efl accoll)pagnée
&
comme couronnée d'un fi lct;
mori/r¡re incliuh ,
fe dit
de ro ure face qui
n'éranr
pas
a
plom\¡, panche en arriere
par le haur, pour gagoer de la (aillie .
Q uant
a
la maniere Je trairer les
moufHres,
oí¡ COn•
r;oir bien qu'elle do jr
~rre
dtffére me Celan
les endroirs
ou on les emploie . Mais
il faur
fu rrout évirer de
les
faire d' un ddfein fec
&
fa ns graces. Vignole, SanCovíg
&
Palladio , peuvem fervir de m odele, paree qu'tls fe
font arraches
a
fuívre l'anrique,
JI
faut obferver que les
moufurtt
s'emploient non
(eulement dans les en rablemens des o rdres qui onr des
pro nts, ma is enco re dans d'aucres enrablemens ou il n'y
s
poiat d'o rdre, ni de proporcion deciMe; il efl conflaot
en ce deroier cas, que le
ju~emenr
de l'archireae a plus
de parr
a
la perfe8 ion de 1 ouvrage , q ue
les precep¡es
que l'on pourroir donner.
Les
m•ulureJ
fe doivent placer
g~omérriq uemenr,
é·
taot compofées de lignes de d ifféreme nature: m ais leur
principale proporrio u' qui dépend de
~~~r
r:.illic
&
de
leur conrour , dnir étre détermin6e par le delfeio de l'ar·
chireae,
&
fu ivanr les inrenrions qu'il
a
de les faire pa–
roicre avantagcu fement, ¡anr daos les dcho·
mi
la lu–
m ierc efl vague, que dans
l~s
dedans ou elle
e(\
répan–
due par accjdent ; c;'efl un objer d'une g rande étude ,
&
q ni ne s'acqujtrt que par les obfervarions qu'on aura
fa ites fu r les
ou nage~
amiques,
Cur
les moderoes ,
&
par
les expédences
qm
auronr inflruit c;eox qui en auroqr
·beaucoup tracé .
Ces proportions génerales font ou pour les g randes
psrties de
1'
t.rchire8ure , ou pour les perites, paree que les
fujets les rendent bien différeotes;
&
~lors
les
moufuru
font ou fones o u délicares, ou en plus gra11d, ou en
moindre nombre ;
&
elles doivenr fe c;onrouroer de dif–
férentes manieres, paree que leur fot me coorribue beau–
cou p
a
dooner de la grandetlr , oQ de la jéljcarelfe au1
p rofil s: ce o'efl p3S
a(!e~
d'<n ta ire
le~
elfais fur le pa,
pier ,
il
faur Cur l'ouvrage
m~me ,
juger de l'effet qu'ils
doivent faire. C'efl pourquoi ceux qui n'ont vu les an·
tiques que dans les tivres , prennenr ditficilement
1~
goat
de ces origina
ux.
P oor les proportions plrtlculieres, elles confHlent
~
faire que dans une meme corniche , il
y
air de ll variéré
entre les
mt!ul~¡reJ;
en fo rre que
deu~
o u rrois
mot~lure~
quarrées o u rondes ne fe <encontrenr pas de fui(e, no n
plus que plufieurs d'une méme haureur ; mais
il
faor qu'il
regne un conrralle dans leur diOriburion , foit par l'op·
po fi lión de leurs figures oorvilignes
&
angul~lres ,
foi r
par lcur grandeor différenre. Par exemple, ce qui con–
flirue la beauré d'une bafe, en que fes différentes
mou–
btra,
dont les unes, comme les fi k ts
&
la plinthe,
~
les aurres, comme les
aflr~g~les,
les tares
&
les fcories,
foienr enrremc!lées. L eur
faillie do(r pareillement
~rre
proporrionnée
a
lcur hauteür.
a
moins que quelque po-
• fitioo exrraordinaire n'oblige
a
s'éloigner des regles
~é·
nérales; mais daos les ornemens des
mmlttrn,
on doit
fur-tout tv irer la confufion qui efl qualifiée de richelfe,
par ceux-la Cculs qui o'ont pas l'intelligence des beaut.és
de l'¡m ,
(D.
J.)
M athint pour fair. dn >nQufurn
fur
(DIIteJ
f o,rta
eh
piurn dtrreJ
&
prlciuifn.
C ette machine efl eompoíée
de deux forres pieces de hois
A A ,
H B,
Plancha du
Lapid.ir~,
unies eoCemble par des tr!vc!rs de me!me grof–
feur; en forre qu'elles laitfeor entre elles une efpace de
uois ou quatre pouces de largeur, daos lequel on fait
correr les queues
DO
des poupées
Ce,
que l'on affcr–
mir for l'érabli par le moyen des ele¡
EE.F,
voy.
To uR ,
d ont cette machine e(j une efl>ece . Ces deux poupées
font garoies de collets
fur
I.eCquels roule ."arbre
K M,
qui poíe t'ouvrage ;,
&
11n volant
M,
donr l'uCage ert
d'em rereoir le mouvemeru imprimé
a
('arbre par le Qlayen
MOU
de la msnivelle
L.
La ponpée
F
don! la queue
G
elt
retenue par une clé
E:
cerre poupée porte le burin
N
pro ti lé' Colon le conrour que l'on veut do nner
a
l'ouvra·
ge .
Ce
bu.rin efl
atf~jen!
CC?ncre la poupée par le moyen
de deux vrs
hh,
qlll
IUI
h¡lfenr cependam
la liberté de
fe
lever ou de s'abai!Ter au moyen de la vis
o
qui le
rappelle.
Voyn la fi¡ ura
8
&
9·
On couvre d'emeril broye
3
l'hu'le
ou de poudre de
d iamanr, le burin
N,
qui ul'e
infendblement l'ouvrage
que l'on veut travaillcr .
C es figur CJ
7, 8, 9,
10,
¡¡
1
fonr les profi ls des po upées .
Mo uLURE,
en terme de Fourbi.!Jeur ,
efl un omement
quorré q ui enrre d•ns la rivnre du corps pour
te
joind
e
11vec la plaque .
·
MouLURES,
m
tet-meJ de g fat<J
&
de MiroitierJ,
font de longues
trio~
les de g iaces
a
b'fel u ' qu' no pot·
tenr rouc au plus qu'un pouce
&
dem i de large.
A
l'é· .
gard de la haureur,
il
s'en fair depuis
dou~e
jufqu'il cent
pouces de haur.
Voyot.
GLACE
4
la
fin
de l'artic!. .
Mo¡JLURES,
m
terme d'Orfé?J re,
e~
fon t des ome•
mens cnmpofé> de creux, de nceuds , de bag uene; ,
&;
de fi lers,
a
!'inflar des
mo11lttr<J
de corniches, qu i
d~coreor les
ouvrage~.
L es Jlrl des
mo~tfura
li>nt
au ·def–
fu s ,
&
les baff<s fo nt fur
la foudure qui alfemble les
pi~ces
avec le fond , comme dans les n balieres.
Les
moui~~Yn
fe tirenr au ban comme les 61s
&
les
quarrés , en les prdTant
forrem~nt
entre deox billes ou
~11 ,:rav~
le modele des
moulura,
qu'on veut faire fur
la maliere .
V qyn
BANC
A TJ RI: R,
&
Bn ..u :s.
Mo uLuRES DRO!TES, Mo u LURES co¡¡TOUR NÉ!:S,
les
8 iiuruier1
appellent de ce nQm des creux
&
des 6lets
diverfemenr ranr;és. qu'ils grave
m
a
i'ouril Cur le co rps
de leurs bijoux ; elles urient au
gr~
&
felon le g odt de
l'artifle .
MOQNSTER, (
Glog. )
quelques-uns éct ivenr
M,..,.
fter,
mais mal; en latín
Mo"'011ia ,
province d' lrlandc,
app~ll6e
par les lrlandojs o rigiuaires,
Mown,
&
vul¡¡ai–
rement
W ow 11 .
Sa longueur efl d'en•iron
J35'
milles; (a largeur de
68,
depuis Baltirnore jufqu'aux panies feptenrrionales du
Kerry;
&
Con circuir efl d'euvirou
6oo
miiles,
a
caufe
de fes grands rours
&
détours .
Ses principales rivieres font la Stwre, 1'A w rdulfe,
la Lée, la L eane ,'
&
le Cashou. JI
y
~
dans cette pro–
vioce plufieurs bons pom
&
b lies; l'air
y
el1
~oux
&
temp~r~,
&
les vallées aoondanres en blé. Ses princi –
pales denrées font le g ros
&
le menu bétail, du bois,
du po iífon,
&
Cur· tour du hareng .
Elle conrienr un archevéché, qui efl celui de Cashel,
cinq
év~chés'
fept vi!les
a
tnarchés publics , vingt-cinq
bourgs quj P.llt droit d'envoye¡ leur1 dépurés au parle·
menr d' lrlande ,
&
quatre-vingr
p~roilfes .
Quoiquc Wa–
teriord palfc pour la principale de fes villes, Limerick
1'
P.mporre aujourd'hui .
.1\nciennemem la province de
lV!ounftn·
éroir parragée
entre les
Ulttrni
habitués
a
Tipperari, les
Cori11ndri
qui pof·
í~doient
Limerick, W areford une, parrie du T ipperari
&
de Cork; le
l.t~ce'li
qui occupoient Kcrry,
&
les
f7odii
<¡ui jouilfoienr d'une partie de Cork . A ujourd'hui cette
p¡ov(nce efl divifée en cinq co mtés qui fe [ubdi vifent
tous cinq en deux baronies. (
D .
J..
}
M
O
U R
A,
(
Glog.)
vil!e de Po rtugal, daos la ero·
vince d' Alenté jo, au conftuent de
1'
1.\rdila
&
de la Gua·
cjiaoa,
a
u nord de Serpa . C 'e(l une ville anGienne, con•
n ue autrefois fou s le nom d'
Arucci
novt~,
ou
N ova ci·
7¡ita1 aruccitana,
comme le prou vent des infcriptions
qn'on y a decouverres . Elle efl fonitiée ave(; un vieux
chiceau pour fa défenfe
~
fa pofirion efl
a
33
licues
S.
~.
de L.isbonne.
L ong.
10.
36.
lat.
38.
(D .
J. )
MOU R GON, f. m .
t
M arine.)
on appelle ainfi f11r
la
Méditerrao~e
un plongeur ,
V·Y~"'-
Pt.QNG.EUR .
MQURJAN,
(Giog . )
ville
d~
Perfe , queTaveroier
place
a
8-+d· 15'.
de
long.
~
a
37d, 1
i'·
de
latit ,
M
O U
R
1
N
G O
U, ('
B otalf,
~xot.)
arbre des Jnde¡
o rientales qui produit la grolle
~Cpece
de noi1 ben .
.
Get a.rbre ellle
moring11 :uylaniea, folio rulfl p_in11ifpin•
llatiJ. flore major.' frHélH, angl(lofo.
Bu~
en'
Th<r.
z,;.
(an
p.
162 .
'Lab.
75'·
JI
ef\
haut d'environ vingt-cinq piés ,
&
gros d'environ
c.inq piés , Son écorce ell blanchiltre en·dedans , noiri•
tr~
en-deho{s, d'une odeur
&
d'une (3veur ·for t fembla·
ble a celle du crelfon., ou du raifon fauvage . Ses ramcaux
(ont d'uo hois
hla.neh~tre'
eou verts d'une ecorce verre;
l'ecorce de la racioe efl jaun<\rre; elle a la me!me fsveur
que celle do tronc; les feuillcs font a11ées,
terminées
par one feu ille impaire ; de maniere que leur c6te com·
m
une qui
e(\
lon~ue
d'eoviron,
une
co udéc, porte de eha·
que
1,