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~6o

MOU

lieux

ba~

vo'li ns du bord de lamer

&

derriue des ro·

chers

a

l'abri du vent . Sa piquore occafioone une fenfa–

tion brOiame , femblable

il

celle que pourroit caufer la

pointe d' une aiguille

tre~· fine

rougie au feu .

MO UTARDE,

f.

f.

(Hi(l . nat. B otaJt. )finapi ,

~enre

de plante

a

fl eur en cro\x'

&

compofée de quarre

pétales . Le pillil fort du calice

&

deviellt dans la fuite

un fr oit; o u une filique , qui efl divifée en deux loges,

par une cloifon

a

laquelle tiennent des p'anneaux de cha–

que cóté; cene

fi liq t~e

contient des femences le pl us fou–

vent arrondies ,

&

elle efl terminé

e

pour l'ordinaire par

une forte de carne d'une fubfhnce

fon~ueufe;

qui ren–

ferme

~ne

fem ence femblable aux autres: ajoílte7.

a

ce

cama ere le go Ot

~ere

&

brOiant de la

moutardr.

Tour–

nefort,

fnjl .

r.i

b.rb

V•yt:t.

PLASTE.

To•~rnefort

compte doo1.e efpeces de ce

~enre

de plan–

te,

&

Bo<rhaave quator?.e ou quín1.o, au n mbre defquel–

les la

moutardt

commune,

&

la

moutardt

blanche mé–

ritent

un~

cotme defcriptioo .

Ce que j'appelle la

moutardt commu11t,

le fénevé or–

din::.ire, oo la grande

rnoutardt

cultiv ée, cfl le

.(rnapifa–

IÍvwn,

apii foli•,

de C. B.

P.

99·

&

de Tournefon

l.

R. H.

217.

Sa racine efl annuelle, blanch:ltre, ligneufe, fragile,

branchue , garnie

de

libres . E lle pouffe une

ti~e

i

la hau–

teur

de

trois' quatre '

&

cinq piés.

moelleu r~,

unie' ve–

loe par le bas , didféc en plulieurs

rameau~ .

Ses feuil–

les fu nr largcs . atrn . fembbbles

a

celles de la

rave or–

dinaire, ma:s plus petites

&

plus

rudes ;

les fo mmité

de la tige

&

des rameaux

fnnt

~arnics

de perites fleu rs

jaunes.

a

quatre feuilles ' difpoí'c:es en croix,

&

fleu rif–

Un!

fuccefli vement . L orfque ces ft eurs fom to mbees, il

lcur ruccede des fil iques lifles

&

fan poi!, affe1. COlines,

an~u leufes ,

pointues, remplie de femences prefque ron-.

des, rou fle , noirátres , d' un goOt :lere

&

piquant .

C ette plante croít fréque mment fur les bords des fof–

fés, p2rmi le< pierres ,

&

dans

les terres noovelltment

remuees ; on la cultive dans les champs' dans

les jar–

dins'

&

les

nglois ont en remement perfe.:lionné cctte

cultnre; leur gr01oe de

moutnrdt

e

JI

la meillenre

de

I'Eu –

rope, elle fl cunr en

J

ain: fa graine ell Cur-tout d'ufage ,

tant dan• les curfi nes qu'en médecine.

La

moruardt blawcht ,

ou le fénevé blanc,

ji11npl ap;;

falio ./ilirua hir(Htá , {tmint albo, nttt ruf o

de Tourne–

fo rt ,

l. R . H .

227;

fa racine

e

JI

fim ple, longue com·

me la main . grofle comme le qoigt,

li¡:n~ufe ,

blanche,

&

6breu fe .

E lle pouffe une t;ge

a

la hauteur d'un

pi~

&

demi

ou

de deu x piés, rameare, velue, creure: fes feujlles font

femblable.

a

ce!les de la

rave,

décoqpées, ft¡r·tout cel.

les d'cn· bas, garnle< de poils roides,

~

piquans en·def·

fus

&

en delfous : fes fleu rs fa

m

jannes, en croix , fem·

blables

~

celles de l'efpece précédente, nrais plus

lar~es ,

d'une couleur plus foncée, portees fur des péd icules plus

long< ,

&

d'l)ne odeur agréable. Q 11and ces ll<urs foqt

patfees, il leur fuccede des fil iq ues ve!ues, rerrninees par

une longue· poime vuide , qui contient qnatre ou cinq

grsiQCS prerque ronde , blanch!tres ou roulfatres,

~eres,

&

qui patoiffent artic<llées oo nonea[es : ceue plante viene

dam les champs uaturellernetll parm i le> bl és; on la cul –

tive aulli

beaucou~ ;

elle Reuril en Mai

&

Juio, fes grai–

nes muri!feot en J uillet

&

1\ oOt .

Les deu' efpeces de

moutardr

que nons venons de dé–

crire Ont le

m~me~

propriérés

1

&

fe fu bJl ituent \'une

a

l'autre en rnédecine, on préfere cepeuc1ant la premiere,

p~rce

que

¡:,

~ra'ne

ell d'un goO< plus acre

&

plus mor–

d¡cant . O n en rrre une

q uaot't~

d'huile tres-confidéra·

ble, fort peu de fel tixe limplemenr falin, beaucoup de

terre , peu d'efprit urincux,

&

pnint de fel vnlatil concret .

M .

de

TourneFon a décrit

&

repré!emó dans fes voyo–

ges du Levant , une

~fpece

Je

moutarJt

fort j 1lie , qu' il

tt ou ~a

dans l'lle d.e ) jkino ; il la nomme

finapi ;:r,.cum,

man ttmum ,

lcíturffim~

lacimat•m,

jl11re

p#lrpuraJ~uttt ,

C ornil.

/ .

1<.

H.

17

(D.] . )

.\llouTA RPE ,

( Chimit ,

Ou t•

&

M atitrt mldicalt . )

L a_

f~f!Jence

de

'-10H{ard(

ell la feul e partre de cene plante

qur (otr en ufaRe .

-

L-1

planre qui la produit efl de la clafie de celles qui

contiennem orn oll¡ali

_volati~

íp•>ntané,

&

une des erpe–

ce

~e

cette claffe _qur

c~npenne

ce

princi~e

plus déve–

loppe, nu pour m teui dtre plus concentre , plus abon–

dant .

T our le monde conno!t

l'ufG~e

diététiqW! de la

m•u–

t ardt ,

QUe l'on maoge 3VCC preJque t0Utes les VÍ2ndes

róties ou b"ujt¡;es. que l'on fai< enrrer dans diverfes fauf–

fes,

&

qui ell fur-t•!Ut pn aff>ifonnement auffi falu raire

qu'a~réable,

de, différens me!\ tirés do cachan . Cet

a Uaifonnement ctl aélif

&

é

bauffant;

il

follicite

pwffim-

MOU

ment les organes de la digeflion; c'efl

pour~uoi

il con–

vierl! fingoherement nu r ellomac

paretlcux

&

u¡ « m·

péramens froids, hu mides, foibles ; au lieu qu'elle peut

incommoder ceur quh

001

les digellions

fon~ueufes

&

le tempérament chaud , fec

&

mobile en généNI . Ce·

pendan¡ elle devient

~-peu-prc~

indiffi'rente, pJr le long

ufa~e,

a

lOUS les fUJCtS .

On emploie fnrt ruement cene femence

a

tirre de re–

mede; on peut cependanr y avoir recours dam les cas

ou les anti·fcorbuti ques alkalis fnnt indiqués, comme

aur autres [ubflances végétales de ceue cl2lfe .

Cette femence efl un pui!fant Oernutatoire

&

un ma•

fl icatoire des plus énergiques . E lle efl recommanMe prin·

cipalemenr fous cene derniere forme contre les men3ces

de paral ylie

&

d'apoplexie,

&

pour décharger la

t~le

de.

humeurs pituireufes.

L1 femence de

moHtardt

foornit le principal ingrédiellt

des finap ifmes.

1/oyr:t.

S!NAPISME.

On rire de la femence de

moHt•rdt

qai eO t!molfive,

une hnile par ex prellion qui ne participe poin1 du-tout

de l'kreté de la femenee,

&

quí poffede touteo les qua–

Ji

tés communes des huiles par expreflion, qui

dl

par

conféouent tres-adouciJTante , tres· relkhante, lorfqu'elle

dl récente

&

tirée fans feu .

Ce

phénomene parut

f,>rt

furprenanr

a

Boerhaave, qoi rend compte dans res

~l é·

rnens de chimie des mntifs de fon étonnement,

&

des

confidérations qui

le

6rent cefler . T our chimitle inflruit

s'appercevra facilemenl, que Boerhaave s'étoit embarralfé

daos des difficultés qu'il s'eroit

lur· m~me

fo.gées : car

il ell évident, d'aprl:s les notions les plus cotn munes,

que les huiles par erprefli on ne participen! en ríen des

qualités des prí

ncipes

rmfermées dans Icor> enveloppes ,

&

qu'ainfi elles

fr.nt

éAalement dou<es , fade< ,

inlfottlf•

ttJ,

foit que ces enveloppes comiennent un alkoli V<>lotil

rres-víf, comme la

mourartlt,

ou nue hurte etfentiellc,

comme

la femence de fenouil ou un exrrait narcotique,

comme l'écorce de fernence de pavot le comient vraif·

femblablement

(

h )

MouTARD.P:,

cfl

auffi une compofition de graine d•

fe nevé, broyée avec du

•·inai~rc

ou du rno Ot de vin,

dont on Ce far p<>ur affaifunner les

ra~oa ,.

,

&

qu'on

fert fur la table pour en manger a••ec les différente vran–

des . La

moNtnrdt

de Dijon paffe pour la meillture ,

&

on en fait un g•and

commer~e

en

F rao : e.

u

graine de

moltt•rdt

fert au ffi

dan~

la

pr~paratioo

des

peaux de chagrm ou d'atwes peau , , que i<s ouvrieu

paflenr en chagrín .

f/oya.

CHAGR rN.

MOUT IIRO!ER,

r.

m. (

Hijl . not . Ornitholo

.)

grand martinet,

hirondotJpu1,

oifeau qui el!

k

p!o~

g and

de routes les efpeces d'hirnndelles; il a la tt!te grn!Ie

&

l'o_uvert~ re

de la buuche fort grande; le bec ell courr,

oorr,

fütble~

cumme daos le crapaud vohnt,

&

apolati

fur fa

lar~eur

vers

les

n2rines, qui om leurs ou ven u,es

longues, obliques, obmfes du cOté de la

t~te,

&

puin–

tues

a

l'autre bour .

La

langue el! large

&

un peo four–

cl¡ue, les

v ~o x

lont gnn Js,

&

l'iris a une cooleur de

noífette . Toutes les parries du corps, tant <n-delfiu ,

qu'cl) deffous, n'ont qa'une feule couleur qui

efl

brunc

av<t; une tclnte

<le

ven! obfcur; oo voir feukmcm fous

le .menton upe tache blanch:ltre,

m~ l ée

de cendré . ll

y

a

_d~ns

¡:haqqe a!le dix-hau grandes pl omes

9ui

fe

trr·

mment tomes en une porote, excepté le. euer ir ares: la

qurue

a

envira n une palme de lon¡¡ueur , elle efl coro•

pofée de dix plumes poinrue<; celles du milieu font les

plus longues,

les

aurr~s

dirn'nuent fuceoffivcm en

t de lnn–

gueur jufq u'aux .

ex térl~q t es .

L es panes

f<•nr

t

es-cr.ur·

te<,

&

les piés tres-petits, toas

le~

doi.¡ts fe dirilleot

en

avam; le plus petit , dom ra di rea ton efl or dio2irement

en

arriere dam les aurres oifeau.x, 't•a eo avant comme les

aotres doigts . Cet oifeau

p~fe

une once uoi quarrs , il

a qua1re pouces

&

d~mi

de lop¡:ueur depuis la puiute

du

bec jurq u'aa b ut des piés,

&

hi

po•rces huit lignes J••f·

qu'a l'enré miré de la queue; fon

enver~ure

efl de quin·

1.e pooces

&

plus, il Ce nourrit de ·fca tabés

&

d'2utreJ

infctle; , ji re pofe diffi dlement

a

terre

a

caufe de la Ion•

gueur de fes al les, mais il refle fur les faltes des vieul

édifices. W illughby ,

Omith.

Voyn

Ü!SEAU .

M oUTARDI ER ,

(.

m

(

l!rt ml<ha11Í'{.)

celui qoi fait

&

qui veod

rle

la mourarde . Les

moutarJitrJ

[otrt

de

la commonaatc de< mal tres Vinaigriers : il n'efl ' p<:rmiJ

lJU'a

ceux qui font m3rlres de f1ire

&

vendre, ou 'fa irc

vendre daos les rues de la moutarde par lcurs gar<;ons.

On ne doit employer que de bon fenevé

&

do mei!leur

vinaigr e pour fairc de la moutarde,

&

les moolins dont

on fe fen pour la broyrr doivem

~tre

propres

&

noo

chaofis; les

JU[és

foor temu d'y Yeiller .

1/oy<:t.

VI NAl•

GRI&A .