MOU
MOUSSE,
111t1[cur,
f.
f. (
Hifl.
11at .)
g~nre
de plante
4¡u i n'a point de lleurs,
&
dont les
f~oill~s
fom d'une
forme plrticuliere . Tournefort ,
i1ff1.
r<Í lurb. Voy<z.
PLANTE .
L es
mouf!•s
d'arbres ne fom pas
d~s
plantes moins psr–
faites que celles qui s'élevem
a
la plus gnnde hauteor;
car enes
0111
des racioes, des branches, des fleurs
&
des
graines, quoiqu'en femam
l~urs
graine5 l'art humain n'ait
pu parvenir encare
a
les moltiplier.
Les BoraniLles divifem ces Cortes de plAntes el). div.rs
r;enres, fous lefquels ils connitueat plu!ieurs efpeces díf–
fé rentes,
&
m~me
!i nombreufes, que dans les environs
de París M. Vaillant en comptoir jufqu' :i
t;¡7, mais
comme elles n'onr aucune beauté, encare motils d'uti–
lité, il feroit inutile d'en faire l'éoumération. Que dis–
je?
il
faudroit trouver le fecre r de dérruire toutes ces
fortes de plantes ri noi!ibles, qui vivem aux dépeos des
:arbres , les rendent malades
&
les font périr, en déro–
bant, en inrerceptant leur fe ve par une infin iré de perites
racines.
11
femble d'abord que quand les arbres font anaqués
de la
mou({e,
il ne foit pas íi difficile d'y remédier
&
q u'il ne s'agit que d'arracher ceue
mou/T<,
fur -tout Jam
u n
t~ms
de pluie, oii elle en détrempée
&
s'enleve plus
facilcmem; mais
outr~
que l'opération feroit longue
&
ennux.eufe, elle n'a qu'un fucces fort imparfait, car la
mwu•
s'amche
n
étroitement
il
l'arbre , qu'il en impof–
fible de l'exrirpcr affh
bi~n
pour
l'emp~cher
de repou!fer
bient6t apri:s.
M. de Reífons a fait part
1
l'académie des Scíences
en r716, d'un autre m oyen plus court
&
plus fdr. Avec
la
poinre d'une ferpetre
il
fait une inci!ion
~n
ligne droite
i
l'écorce de l'arbre maladc jufqu'au bois ,
&
depuis les
pre!""icres branches jutqu'a Heur de. terre; cette longuc
~~~le
fe referme au bout
d'u~
certarn tems, aprh quoi
1
ecorce rene netce
&
garan11e de
mouff•
pour toujours.
V oici que! erl l'eflh de ce remede, qui du premier coup
d'reil ne paro!t pas avoir un grand rapport au mal .
Les graine de la
mouffi
ne s'attachem
a
l'écorce d'uo
arbre que paree qu'elles en
trouv~m
la furface raboteufe
&
paree qu'elles s'y peuvem loger en ceruins creux qul
les confervent; ce qui fa it ter iné'galités de
l'écorc~,
c'e(l
q ue
la feve n'y circule pas. du-moins n'y ckculc pas af•
fez libremem : de-lil viem qu'dle s'amaífe en plus grande
q ua_mité dans de certains endroits,
&
qu'elle
y
forme des
émrnences ou de gros tubercules. L'inci!ion donne plus
de liberté-
a
la feve: quand elle monte elle gonRe trop
l'écorce,
&
fait
elle-m~
me un obnacte
:i
fon mouvemenr ·
m ais
~n
relkham l'écorce, on faci lite ce moovemem;
en fuite la feve ayam pris on coun libre ,
&
s't!tant ouvcrt
t ous les canaux de l'écorce , elle continue de s'y monvoir
av,ec aiíanee, meme apri:s que l'écorce en rejoime. En fin
l'ecorce ayant alors une furface unie, les graines de
mou[–
fo
n'y
trouvem plus de prife. On voir a!fez que ce qui
d éfeod les arbres de cette dangereufe plame étraDgere doit
auffi le
faire pro6rer davamage.
Le remede de M . de Reífons oe prévicnt pas feule–
ment
c~tte
maladie des arbres,
mai~
encare
il guérit
ceus q01 en font waqués; carla feve fe dillribuant
mi~u x
dans l'écorce apres l'inciGon , ne fe porte plus tan t daos
les
racin~s
de la
motif[e
&
aurres planres para!ites
elles
périlfenr par fa mine.
'
Quaod l'incifio n a éré faite, la feote s'élargit comme
fi
on avoit déboutonné un habit trop fcrré! c'cfl que la fev!:
commence
il
étendre l'écorce dans le feos de fon épaiífeur
plus q u'elle ne l'érendoit aopar11vam; en6n la cicatrice
fe fau d'elle-meme, du-moins au bout de deux ans daos
les arbres en vigueur·
&
qui
-ont
l'éaorce la plus épaiífe.
Le !ems de l'opération en
d~puis
Mars JOfq u'a la fin
d'Avrrl; en M ai les arbres auroienr trop de feve
&
l'é–
corce s'enrr'ouv.riroit trop.
11
faur faire l'inci!ion 'du có –
té le moins
e~pof~ ~u
foleil, la trop grande ahalenr em–
p~cheroJ!
la
,.crc~tnce
de fe
r~fcrmer
a!fez t6t. S i cepen–
dant a.pres.
1
mcr!ion la fenre ne s'élargir poim,
&
c'en
c;e, qur arnve aox arbres qui fom fur le retour ,
&
dont
1
e_corce en trop dure pour pcrmettre
a
la feve de s'ou–
Yrlr de nouvelles routes, l'opération fe troo ve inutife
l'arbre eíl fans re!fource,
il
n'y a plus qu'a l'arracher.
'
On a
remarqu~
que la
'."_Dttjf< d'arb"
fl~urit,
for-tout
dans les p_ays frord
au mrheu de l'hiver
&
que c'en-ta
q u'elle nurt davanrage aux arbres
fruitier~
plantés
trap
pr~s
les uns _des aotrcs dans ces t,erroiro froid
&
ílériles.
M tller conferlle alors, commc lunique remede
d'abat–
lr!'
une
~a~tie
des
~rbres,
pour. procurcr aox auc'res t'ac–
c~s
de
1
arr dont !ls on! befom, de labourer le terreip
enere les
ar~res
qu on lar!fe fob!iíler,
&
enfuite dans le
cems humide do printems, de racler
&
d'arracher
10
u
1
e
1&
mo•.U~
avee on
inLI.rum~nt
de fer fait uprcs,
&
creufé
MOU
,dans le m ilieu, pour qu'il puirfe embraífer toutea
t~
bran–
ch~s
de l'arbre o
u
croit
11
n..,,r¡,,
qu'on rsmaífe
&
qu'oll
pone ailleurs pour la briller. ""E:n
repéraot deu1 ou rrois
fois ce ra orage de l'arbre
&
le laboupge de la terre,
apre avoir coupé les arbres qui uop prc!fc imerceptoient
le paífage de l'air, on décruic infaillíblemcnt routes
for~
tes de
moujfes d'arbra.
L'3rt d' uirper e s
mo,.Jfo
nuifi ~
bies en nommé par les An
~lois ,
d'apr os les Larins,
lmuf~
c•tion
en l!n feul mor . N e pourrions·nOI!S pu dirc
a
le"r exemple,
lmo~tf!urt?
(
D.
J .)
Mou SE,
(Maritu.)
Vo¡•n
C ollALLIN!:.
Mous
E GREQUE,
o"
LILAC DE Tf:RJO.E,
muft•vi.
C:Jardinage.)
plante bulbeofe tres-ba(fe, donr
il
y a cinc¡
efpeces: la jauoe
h~tive,
la
tardive, la blanche,
&
la
vineufe; la jaune
t~DIÓt
hi tive, t3ntÓt rardive, a dans
le miliéu de fs rige jufqu'en haut quantiu! de petites fleurs
longuettes faites en forme de grappes
&
de bonne odeur
les autres efpeces oc diflerent que par la quamité de lleurt
b)anchcs
&
vineufes qui ne fenrent rien .
La cinquieme efpece , qui en le lilac de terre, dl ap·
pell ée
ttva ramofa.
MouSSI!:,
t<rmt dt Cbirur;:ie,
efpece de baodase fvn•
pie
&
in.;¡;al.
Vovn.
8A NDAG!:.
La
moujf<
ou bandage obtus fe fait, lorfqu'un tour!de
bande, fuccédant
a
celui qui vient
d'~tre
appliqut!, n'en
aouvre qu'une quatríec:ne partie, ou
m~me
que le'
cir~
colaires font mis focceffi•·ement
i
c6té les UDS des
au~
tres , fans fe couvrir
&
fans lailler d'efpace entre eux–
Ce bandage n'en point fait pour comprimer la partie fur
laquelle on l'applique , mais ilr"uffit pour conrenir les corn–
preífes ,
cataplafm~s,
emplitres ,
&
autres remedes •
(Y)
MoussE
(Mar
in~)
e'en un jeune gar'ion qui en ap–
prenri
macol~t .
11
fert les gens de l'équipa¡¡;e, balaie lo
vaiífesu
&
fait tout ce que les officiers commandent.
Sur les
~aiífeaux
de guerre il y a ordinairement fi1
mo~<f[ts
pour c/Jaque cent d'hommes.
MOU SELINE, f
f.
(Com.)
Corte de toile fine,
faite avec do cotaD. On l'appelle aioíi , paree que fa Cur–
face n'en poim parfaiternent unie, mais qu'elle en
gar~
nie d'une efpece de
d~vet
a!fez femblable
a
de la mou!fc.
On apporte des Jndes orientales, principalcmeut dt
B¡:ngale,
diff~rentes
fortes de
m ot<j[<line.
MoOSSELINE,en
t<rmt dt Confi[tur,
en
110
ouvrage
en pite de gomme adragante détrempée dans de l'eall
claire
&
jos de citron avec du fuere royal en poudre
&
palié au tamis,
dém~lant
&
bouant bien le tout enfcm•
ble jufqu'a ce que la pite foit bien maniable . On en peut
faire de. la rouge, en y ajoutam de; la_cochenil\<: ?réparéo
de la vrolwe, en y
m~lanr
de l'rnd¡go , de
1
ms; de la
jaune, en la détrempant avec de la gomme-guue , &c.
MOUSSEMBEY,
f.
m .
(Bot.
~xot. )
hnbe potage–
re de 1'Amérique. Sa tige eJI
branchue
it
chargée do
deux f0rtes de feuilles: les unes font tres-perites, auachées
trois
i
une queuc fort COUrte; les autres , bea\lCOUp plUS
grandes, on t une 'JUeue ronde
&
veloutée,
&
Cont
laci–
niées en cinq parcies inégales. Sa i _eur fe forme .d'un
bouron qui fe fépare en quarre, d'ou fort un ptdrculo
ponam
quatr~
feuilles blanchcs, ovales
&
longueues. Le;
fruit efl une Hlique de q uelques
pouces de lo ng , qur
renferme quamiré de perites femenees I(Tifitres, de la
fi–
gure d'un rognon applati. ll n'y a que les feuilles de cet-
re plante qui íi>ient d'ufage.
.
MOUSSERON, f. m .
( B otan. )
efp•ce de champ¡•
gnon prinraonier gros comme un pois, odorant,
6t
fo~t
bon
a
manger : c'e!i le
frm¡ ut 'Utrlfltl, <[CIIIentul'
P•·
/t olo
rotu~ráiori,
de Tourneforr,
J.
R . H .
H7·
T out ce que oous n :>DS de connoi!fance fu r les
nuuf–
feront,
c'e(l qu'on co trouve au
comm~nc~ment
du prin•
tems ao milieu de la mouífe dans les endrorrs ombrageux ,
daos les boís, fous les arbres, entre
le~
épines, dans _les
prés,
&
qu'il en revient chaque anoée
a~ m~me
he.u
d'oii l'on en a tiré· m3is comment ils crorífcnt
&
ve–
gerent, c'en ce que 'nous ignorons, curieux feulemeut de
les fa voir bien apreter .
.
I,orfqu'ils commencent
a
parotrre, ih ont des
pédrcu~
les coum qui jeueot des 6bres
~o
terre,
&
qui fuppor–
tam des
t~tes
de la groífeur d'un pois; ils
deviendroie~t
deux fois plus gros,
fi
oo ne les arrachoit. L eur
p~d¡~uk
en cylindrique, crépu, ridc
i
la bafe,
&
ne s'ele–
ve pas beaucoup au de!fos de la rerre. Leurs
t~tes
font
d'apord fnr mt'es
&
arrondics au fommet; elles forment
une efpc;ce de pavrtlon,
1!(
tom rayées
en-d~!fous
de plu·
!ieors caonelures quí vom do centre
i
la
c~rconférence .
Quaod le
mottfferott
en parvenu
i
fon degré de maturi–
té, les caooelures s'érendeot comme daos
1~
champignons
ordinaires . T oute fa fubílance cttérieure
&
intéricure eít
blanche, charoue, fpongieufc, a¡réable au goO.t,
6:
d'unc
bCtnne odcur,