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M

o u·

· Le

ferpen~n

rient

a

la platine par te moyen d'one vis:

(o~ enr~mué

en dehor' a deox efpeces de feuille' for•

mees par une

t~te

de

ferpent~

propres

a

retenir 61ement

a

l'aide d'une vis. la meche avec laquelle or; met

1~

feu

~u 711ouf9'.''~ .

C'en cene

t~te

de ferpent qu.i falc don–

ner

~ cet~e

ptecc le nom

d~

[trptntin.

La partie du fer·

pcqun qut fe tro,uve engagee fous la platine, forme uite

peme gachette o u

V~

repondre la

el!.

Cette cié en un

morceau

~e

fer, difpofé en équerre ou manivelle, dont

un c6cé t•e!'t

a

la gichecte du ferpentitt, J!autre fe tire

a

vec la matn, pour fa ire comber la meche olu f'erpencin

fur le ballinec,

&

faire ainfi· partir le

mou[t¡uee-.

.L:e

ballinec en faic de quatre pieces de fcr pofées

en

fatllte for _la platine, vis-a-vis la lumiere ou la petite ou·

vertore fatte au canon du

mouftruee

ponr lui faire pren–

dre feu par le moyen de l'arnorce renfermée dans le:

baffine~ .

La

perite piece inférieore taillée en creux pour

recevotr cette amorce, efl proprernenc le

6~JJ!inee;

celle

de de!fos s'appelle fa

couv.reure;

la trailleme piece en

Je

garJe-feu,

&

la quatrieme e!l la

vif

qui les tient

COU•

ces

enfemble.

L'équipage du

moufq11et

en

a-p~u-pres

te

m~me

q¡¡c

c:elui du fufil,

vo; ez

FUSIL.

Lc;s

moufr¡11eiJ

onc éré en ufage dan' les !Toupes lm–

médt•tement apres les arquebufes: on en favoit faire des

le tems de Francois

l.

car le

P.

Daniel nous apprend

dans fon

hiftoire tle

¡,

mili

c.

franF•ife,

gu'au cabinet

d'armes de Chantilly on en voyolt un marque des ar–

mes de France avec la falamandre, qui éroit la devife

de ce prince. Ccpendant Brantome prétend que ce fut

le duc d'l\ lbe qul les mil le premier en ufa!(e daos le¡

armées, lorfque fous le regne

d~

Philippe

11.

il alla pren·

dre le gouv<!Tnement des Pays-Bas, l'an tf67; mais cela

'veut dire feulement, dit l'aucenr q11e nous venons de ci–

ter, qu'il les mic plus

a

la mode qu'ils n'avoient

~té

jufqu'alors,

&

qu'avanc tui on s'en fervoj¡ plus rare–

m<nt, au-moins en

campa~ne.

Les foldats qui étoienc armés de

>nouf ruee<

éroient ap·

pellés

mou[r¡ueeairtJ,

&

c'en cette arme dont les deux

compagnies de moufquecaires de la garde du roi (urent

d'abord armées en France, qui leur a fait donner le nom

de

moufruetairtJ,

de la

m~me

maniere que le premiep

corps de troupe' armé de fufils fut d'abord appellé

fufi·

lier s:

c'en aujourd'hui le

rlgiment r•y•l-artillerie.

On s'en fervi de

nuu['fuetJ

daos les troupes jufqu'en

1004;

mais pea de rems apres cette année on leur fub–

ílitua le fulil. 11

y eut différens fentimeos, dit M . le

maréchal de

Puif~gur,

dans ion

eraiel del'art delagtler–

re,

lorfqu'il fut quenion de faire ce ctungement . On

d ifoit qu-avec le

m•M['fuee

on faifoit plus

lon~·tems

feu

qu'avec le fufil , qu'il manquoit beaucoup moins de ti·

rer, au lieu que la batterie de fufil éroit fujette

a

oe pas

{aire

f~u,

&

qu'elle ne pouvoit durer long-rems. M ais

s'il efi vrai que le

mou[t¡uee

a cet avantage fur le futil,

il en certain aum que quand la batterie du fufil n'a pas

fait feu, on le reme! daos le

m~

me inflant en état de

t irer;

il

n'en étoit pas de

m~me

du

moufruee:

car outre

te tems qu'il falloit pour remettre 11 meche fur

le fer·

pentin, pour la bien faire tenir, la

comfaff.r

( c'en -a–

dire l'arranger

M

maniere pour qu'elle tambar fur

le

m ilieu du ballinet), la fouñler, puis foufller fur le b>lli–

nec,

&

en fu ice l'ouvrir, s'íl faifoic du vent, la poudre

11'y relloit pas; s'il pleuvolt, en·e étoit rnouillée dan'

l'innant: 01ais en faifant abfiraélioa de tous ces incon–

v é niens,

r.

la meche n'étoit pas bien forrée

&

bien at–

lumée, on donnoit plulieurs coups de cié fans que la

poudre prit; comme

il

relloit de la cendre de cette me·

che dans le ballinet, il falluic accendre qu

1

elle ftlt bien

éreiuce avant que

d~

romcnre le

mou(t¡uet

en eta! de ti·

rer, crainte qua l'amorce ne le fit partir. On voit par

c et erpofé que le

moufr uet

noit bien des incoav éniens

daos le fervice, lefqucls n'eroient point compalfés par

fa plus grande durée que le fulil . Car comme toures

les aétions de

campagn

e dotna11deot piCitllt un feo vif

&

prompte!llent

redoub.lé

qu'un feu lent

&

de plus de du–

Jée

&

qu'on tire aifé rnenc deu¡ coups de fulil conrre

un

~oup

de

moufruet,

il

s'enf~it

que ce n'eft pas fans

raifon qu'on

a

donoé

la préfc!rence au

fulil fur le

tllo«f911et.

M . de Vauban noit propofé des

arme~

qoi au mayeo

d'une

platin~

de fufil

&

de

mo11['fuee

auroient réuni les

avanhges de ces deus armes .

JI

y

a eu quelques croupes

qui en

001

été armées, entr'autres la premiere cnmpa–

gnie du

ré~iment

de Niverno1s, vers l'an 1688, mais

cene invenuon n'a pas été foivie.

Voyez

FusiL MOUS·

~UET.

,

11

J

/'

~

·¡·

.

MouSQUET B!SCAYEN, ce"

~'!1

nrt mtttatreun

mouhu~e

renforcé, plus ·long

&.

d'un plus gcand calib1e

'I'm1c

X.

MOU

que

1e.moufrutt

ordinaire

;·&

qui porte plns loin. Cette

efpece de

mou[t¡uee

en fafceptible d'une plus grande

charge

<¡u~

les autres, paree que l'épaiUeur du canon

a

la culalfe le met en état de réfifier dHa"tag:e

a

l'effort

de la poudre . Ces

mo11{<¡ueu

peuvenc

~tre

fort otiles dans

u!le plae<: de guerre, de

m~

me que les fulils des boúca–

D!ers.

Voye~

ARMES BouC.\NIEilS. On peut s'en fervir

p_our étoigner

l'e~nt~i

des ouvrages Je la place,

&

pour

ttrer fur ccux qut vtennent les reeonnoitre. Comme

011

fe

ferr

d~

meche pour tjrer le

moufrute,

il

ell d'un

ufage

motn~

eommode que le futi l; mai&on rendroit le

moufauee 6ifcay'"

plus utile en tui Cubnituanr une pla·

tine de fufil

i

la place de celle de

mouf1 uet,

paree qu'

avec: un fufit un bon tireur qui

manqu~

raremeot de tuer

peut choilir le' otliciers

&

les Coldats les plus hardis:

On ne doit poinr

s'arr~ter

aux

avama~es

de la meche:

des baneries aulli forcos que l'erigent les

mou['fuee¡

ou

fufils dour il s'agit ki, ratent tres-rarement; leurs pier·

res ne

~'ufenr

d'ailleurs que tres·peu,

&

elles ne fe c·af·

fem point.

f/u yez.

MouSQUET

&

FUSIL.

MOUSQOET.\DE, f.

f.

(Are milie.)

d échar~e

de moo(queterte. 11 dluya une terrible

moufruetatle .

MOUS

QUETA

lRES, LES, font en France utt

corps de la

maiC.ln

du R oi , defliné

il

combattre

a

pié

&

a

cheval . Dans les voyages du Roi, lorfque

1~ ré~i­

menr des gardes n'y en pªs, ils· gardeot le dehors de la

maifon ou le Roi loge.

Les

"'•ufr".e..

~rtJ

forment deur

compa~nies;

la pre·

miere a des chevaus gris, ce qui fait donner aux

mouf–

rue~airtJ

qui

la compofent le

00111

de

moufi¡uetairet

gril;

&

la feconde

d~s

chcvaux noirs, ce qut la tait nom–

mer

!a

;ompag nie dtJ n;oufrueeaires noirJ.

Ces

deu~

compagnies fonc

re~arMes

comme une efpcce

d'école pour la guerre. Louis Xl V. avoit écabli que

to

ute l

a jeund fe de condition

y

(erviroic au moins un an.

J.es

mau{rNelaireJ

¡'armen!, s'habillent, fe m0111ent a

U

moyen de feur folde; lenrs arme1 font une epée, des

piflolets

&

un fufil . lis avoient autrefois des IDOl\(quets,

ce qui leur a fait donner le no

m

de

mo,.fruetaireJ .

Ori

le donnoit indifféremment avant la crtation de ces com·

pagnies,

a

IOUI CCUX

qui (e (ervoient do moofquet .

Les

moufrueeairu

fonc habillés de rouge , avec

U!\

galon ou bordé qui en d'or daos la premiere compagnie,

&

d'argont da

m

la fecondo . Par-deflus kur habit lis ont

une efpeac d'habillemetn particu lier qui s'appelle

foubre•

'1Jrfle,

que le roi leur donne

¡

c'etl une efpece de coue

d'armes ou de jufle·au·corps fans manches, qui leur

aouvre le dovant

&

le derrfere. Elles font bleue¡

&

ga–

lonnées ; elles ont uno croir devant

&

une autre derriere:

ces croix fom de velou" blanc, bordées d'uo galoo d'ar•

gent; elles ont des 8eurs de-lis aux

an~les

de

m~

me.

Le devant

&

le derriere dos foubrevettes s'aecrochent

au collet par des agraffe, .

Les

mo"fruetairtJ

ont un érendart par compagnie ,

aomme la cavalerie,

&

un drareau qu'ils ne déploieot

que lorfqu'ils font

a

pié .

&

qu'ils ne portent pas mlme

a

la guerre lorfque le roí n'y en pas

&

qu'il relle des

moufr uetairtJ

pour fa garde.

!.es

otliciers de<

moufruelaires

j ufqu'aui corneues com·

pris. font nommes

o{/iciers

a

bauffe·col.

paree qu'ils por–

ten! dans le fervice

a

pié le haulfe-col comme les otli–

ciers d'infa nterie . Les otlic'ers

a

hau!fe col ne ponent

point de foubrevene; ils montent au x charges jufqu'i

celle de capitaine-lieutenant comprife . Depuis le regne

de l,.ouis X

V .

on leor a pcrmis quetquefois de vendre

leurs charges, mais

á-

préfent ils ne vendent que la der·

niere cornerre,

&

les autres officlers moment aux autres

charges par rang d'ancienneté .

Les

mou[t¡ueeairu

ainfi que le' gendarme'

&

les che·

vaux-legers de la garde du roi, ont méme rang que les

gardes-du.corps.

La premiere compagnie des

mou('fuettJirtJ

a

été iolli–

tuée par L uuis

X

111 ,

&

la feconde par Louis X

1

V .

en

t66o. E lle

ów it

auparavanr au cardinal de M narin, foos

le titre de

compagnie de [el moufr,esairtJ.

Le roi s'en

fit capitaine, comme il l'étoit de la premiere en t66j'.

Les compa5nies de

mou[t¡uetaireJ

font chawoe de

lfO,

inais on

y

recoit en

t~rns

de guerre autant de furnumé·

raires qu'il s'eo pré fenre.

MOUSQUE.TERIE,

f.

f.

(Are milie.)

c'en l'art

de Ce fervir do moufquet; c'en en

géotr~l

toute troope

qnnée de moufquet,

'&

c'e!t auffi la dccharge de ces.

Uoo~ .

.

MOUSQUETON, f.

m.

perite arme qut ell plus

c,>urte que le moufquet,

&

qui fe tire ayec un fofil com–

poie d'un chien

&

d'une barrerie ,

a~

lteu .que le ?touf–

qnet s'etécute avec une meche qu1 efl

compa(f~e

Cur

le ferpemin • Les

nsouftueeonJ

font de quatre

pt~s

de

longueur.

Oooo

MOUS-