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/

MOU

qu~

c6té rrois c6res plu< perites, garnies de perites feuil–

les , comme l'd l l'ex rrémire de la cl\rc commune.

Ces perites feuilles foot

1

n •es , obmfes , rniuce!l', mol–

les

&

tendres : chacone ell parragee oar une c6re faill anre

d'o~1

fo rrem quelques nervllre qui fe réoandent fur les

c6 tes: elles ont l'o deur de

féves ; fes fteo rs fonr en grape ·

éparfes au-hao t des riges ; le Cllice ell co mpofé de cinq

feuilles,

oblon~ ue

, obtufes, égal<s, cnlorées,

&

qui rom–

bent . Les feoilles de la fleu r font auffi au nombre de cinq ,

de la grandeur

&

de

1•

fi l(ure des feuilles du ealice; el–

les fonr pl us écartées vers le •

a< !

c'efl pourquoi des

a

teurs regardent la fl eur comme compofée de dix fcuilles

au milieu defqoelles

fonr. dlx étamines, dont les cínq

inférieures [i.ont plo< longues, réfl échies vers le hJut.

11

n'y a qu'un pillil pofé fur un long em ryon . Lorfque

les fleurs font tombées , il leur fuccede des fruits ou des

g ou!les cylindriques , lonl\oes d'une

e

•odée

&

demie,

trian~ulaires,

canelc!es,

~

trois oanneaux, dont l'écorce

tll d'une couleur herbacé · : la fublhnce iorérieure en elt

blanchirre

&

fongueufe. Elles conriennenr des graines en

~rand

nombre, (eion la

lon~ueu r

de la gouiTe, triangu·

!aires, garnies d'une membrane ailée, couvertes d'une

peau cartilagineoii:, qui reoferme une

a

mande blanchirre.

Cet a•bre croir dans les fables de Malabar, de C eylan

&

dans d'amres oays des lndes: il Heurir au

tn'lÍS

de J uin,

de J uillet,

&

d' Aoat. On en recueille les fruits tanr6r

i

la fin, ttnt6t daos l'un

&

l'aurre tems. On cultive cet

arbre daos les j u J ins

&

les maifon de campagne,

a

cau–

fe de fes fru!rs que l'on porte vendre de rous elites.

Le<

lndicns préparenr des pilules antifpafmodiques avec

les feu illes, l'écorce de la racine,

&

les frnits. l is pré–

rendenr qne

l'on boit le fue por de l'écorce do

mo~<rin~ou

a

vcc

de l'eau

&

de l'ail, il aoloucir les

c!l~ncemens

des membres qui viennem de froid . L ' fu e de la racine

piléc avec de l'ail

&

du poivre, fe donne aurfi contre

les fpafmes .

Le

fue dt!

ces

m~mes

feuilles s'applique pour

dérerger les ulceres . En nn

mot,

toure la plante ell d'un

grand

u fa~e

dans la Médecine indienne: nos parfumeurs

la leur abandonncnr poor rirer de l'huile de ron fruit.

l'odenr des tlears odorantes, comme des tubéreufes, des

j afm ins,

&

aurres (embl•bles .

Vo yez

commenr ils s'y

prennenr aux mats BEN

F.!J'

N01x

DEN.

(D.'] . )

MOURON

C.

m.

(Hifr. nat. B otan. ) anagalliJ,

gen–

re de plante :\

fleur monopérale , en · rofetre,

&

profon·

dément düoupée. Le pillil fort du cal ice, il tienr com–

me un clou au milieu

de

la fle,lr,

&

il devienr daos la

fui te un frpir ou une coque prefque ronde. QuanJ ce

fru ir efl mOr, il s'ouvre de

lui·m~me

rranfverfalemeot eu

deux parties , dont l'une anticipoit. fur l'aurre,

&

il ren–

ferme des femen ces qui foor ordinairemenr anguleufes

&

amch~es

a

un plactnra. Touroefort,

l•ft.

,,;

herb, Voy.

PLANTE.

0

On compre

principa~ement

au nombre de ces efpeces,

l

.

le

mouroll

male ,

1.

0 •

le

mouron

feme lle qui cepen·

danr ne differe du précéd

nr

que par la couleu; de la fleur,

3° .

le

mortron

aquatique .

·

L e

mourun m

ti/,,

o u :\ Heur rouge, en nommé par

C.

B.

P.

2p,

&

par T ournefort,

l . R. H .

14~,

ana–

s,all•s, ph..,nic<o flor..

S

a racine efl blauche, limpie, tibreufe; fes tiges font

tendres , couchées fur rerre, longues d'une pal me , quar–

rées , liffes, garnies de feu illes, oppofées deux :\ deux

q uelquefois rrois

:l

rrois, (emblables

a

celles de la mor:

geline , f•ns queue ,

&

rachetées en-de!lous de points d'un

rouge fnn

é .

Ses lleurs ponées fur des pédicules

~:rc!les

&

nblongs , naiiTenr chacune de l'ailfelle d'une

feuille.

E lks. font d'une feo le piece , partagée prefque enrieremem

"" cmq

fe~mens

poiotus; la couleur des fleurs efl pour–

pre , auffi b·en que cellc des

éramme~ ,

dont les fo mmers

í.i>ot Jaunl!' ; leur ca,lice elt

pam~é

en cinq quartiers;

il

fort un p1fhl

~r1ache

en maniere de clou, au milieu de la

lle¡¡r ·. Ce p11l1l fe change en un fru it ou capfule prefque

fphér•que ,

K~ande

a

propon ion de la perite Beur: cene

capfulc:

s'ou v

re tran fverlalemem par la matu rité en deux

pa.n ies,

do.nr

l'one efl appuyée fnr l'aurre. E lle ell rern–

phe de

gram<

s menues, anguleufes ordioairemenr ridées

brunes

1

attachées

a

UQ

placenta.

1

1

Le

moNron

¡,,,//,'

ou

a

f! eurs bienes

a•axallis

(<fl•

,.,.¡,.flor.,

ne

~iffere

do précédeon, que

1

par la couleur

de la fleur, q01 efl quelq u<fois blancbe. Ces deux efpe–

ces .de

.mou~o111 ~ont

forr commuos daos les champs

&

ks

¡ardms : on fa u quelque

uf~ge

des feoilles avec la leur.

T oute la planre a une faveur d'berbe un peu falée

&

a?ll~:re,;

fon fue donne la couleur rouge au papier bleu :

d ou l o n pen fe que le fcl eiTeotiel de cene plante

ap–

proche forr dt: la rerre fol iée de tarrre ,

m~lé

avec q uei–

QJl~

portian de fcl a¡nmooiacal,

4

de bcaucoup d'boile .

MOU

Le

mour•• •qMaliuu,

onmmé

p~r

les Botani,es·

a1ragallis aqNa<ica ,

fi ve

buabtt1rf{a,

a la racine vivace

garnic de 6brcs blanchc , chevt!l ue' : fes ri¡¡e

(o ut haore;

d'uo pié,

gr~les .

á

liffe,; fes feuilles

C.

rtent d s nreuds

fur des .:¡ueues

f

rt

con. re ; elles f..,nr oppofée de

t

i

deux, guiTcs, fuccu lenre< , rondes , peu

u

poi111 doore–

lées

a

leors bords. L es

flenrs

C..m•

bleues, compofées

d'un dcmi-pérale , divifé e c1nq ft:(\mens arrondi : elles

fe .changem en un frnit f•it en

c~ur

applati, qui con•

tienr_.-uoe fe menee tres-perite . Cerre planre croit dans les

ruiiTeau~

&

les foiTé s dunr l'eau efl courante; elle paiTe

pour anri·fcorburique

&

détedive .

(D. '].)

MouRON, (

Mat.

m•d.) mouro>t

mAle

á

femelle ·

011

les prend indifféremmem pour l'ufa!(e de la Méd•cine,

o

u

pour mieux dire, les auteurs les

re~ommlndenr

in–

différemment: car ce font·lil , cenes, des plantes les moins

u fuelles .

Le

mouron

ell daos les livres, céphalique, vulnérmire,

fudoriñque,

anti-~ellilentiel,

emmcnag<'l(Ue, calmnnt;

&

pour l'ufage extérieur moudifianr, cicatrilanr, guériffant

la morfure des viperes

&

des chiens enragés . C'ell fon

fue, fon infufion dans le vio ,

&

fon eau difl il lée, qui

fom recommandc!s dan

tous ces cas .

11

faur fe con–

temer de d!rc du fue

&

de l'infuflon, que ce ne font pas '

des remedes éprouvés;

&

l'on d<'it affurer de l'eau di–

nillée, que c'elt une préparation abfolument inutilc: car

le

mouron

ell de l'ordre des plantes qui ne conriennent

aucun príncipe mobile.

Voyn

EA u DtSTI.LLÉE . (

b)

MouRON

D'EII.U,f"molus, (Hi/1. nat.

B ot.)

genre

de plante

:i

fleur monopérale, en f,>rme de roferre,

&

rrofondémenr découpée: il fort do calice un pillil

q_ui

ell auaché comme un c'ou au milieu de la fl ur.

~

pillil devieor daus la fuire un fruit ou une coque qui s'ou–

''re par la pointe,

&

qni efl remplie de femenees pour t'or–

dinaire perites. T ourncforr,

l n/1. r.i

b<rb.

Voy.

PLANTI!:.

M O U

R

RE,

f.

f. (

]<ux a1fci<ns . )

JOuer :\ la

mo11rrr

ft: dir en latín

mi<ar< digiris;

c•cn le terme de C icéron

paree que da

m

ce jeu les d >igos paroiiTent,

micant .

Pé–

trone (e fert du feul m·>t

mica",

fons·enren ant

digitiJ .

On. ¡oue :\ ce Jen en monrrant une cerraine quanrité

de doJgts

a

ron adverfaire ' qui flit la

m~me

chofe de

Con c6ré . On accufe rous deux un nombre en

m~n1e

tems,

&

l'oA

gn~ne

quand on devine le nombre de dui¡;ts

qui font préfenrés . Aiufi on n'a bcfoin que de fes yeax

pour favoir i'>Uer

a

ce jeu .

11

elt rres-ancien,

&

l'un de ceux qui éroient le plus

en ufage parm i les dames de L1céJémone: c'étoit

il

ce

jeu qu'elles tiroient a11

fort pour difpurer le booheur l'une

conrre l'aurre,

&

m~me

conrre leurs amans.

11

fadt tom–

ber d'accord que ce jeu, qui n'enrre aujonrd'hui que dans

les diverti!fcmens ¡:alans du perit peuple en Hollande

&

e

u

Italíe, devoir raire fomme che1. les Lacédémonien–

nes, fi

l'on fe rsppelle q ue la perfonne qui l'invenra fut

H clene : elle y joua conrre París

&

le "agna . C'ell un

palfag~

de

Ptolzmeus , qui nous apprend ce trair d'hiltoi–

r~.

H,{,,a,

dit-JI,

prion,z <xc.git,.vrt

micationem digi–

us,

&

aun

Al~x"nd,.o

fo,.tiou, -uhit .

Ce jeu prit ¡¡rande faveur chez

les autres Grecs

&

ch~z

les Roma1ns: c'ell

a

ce jeu qn'ils achetoienr

&

ven–

do•enr qoanrité de cha fes

commc neos ferinos aujour–

d'~ui

a

la courre paille.

D,g,u• •/1 t¡r•i cum

••

;, toubrir

m

re

es,

dit C icéroa; il ell

fi

homme de bien , que YOUS

pouve1. jouer

l

la

mort•r•

avec

luí daos les réoebres,

fans craindre qu'il vous rr mpe ; erpreffion qui paiTa en

proverbe po ur peindre quelqo'un de la plus euae pro–

hité.

(D.

J.)

M,OUROUVE, (

B ottJn,

orot.¿efpcce de prunier dea

lndes occidentales décrit par de

et

/iv. XVI. ch. xj.

~a

tleur ell ¡aune,

&

fon fruit fe rnblable

a

nos crrifes;

ol ell fouteUtl par une longue queue, reoferme une pul pe

dnuce d'uo jaune

~ort!,

&

contient uo petit noyau.

(D . '] . )

.

MOUSQUET,

f.

m.

c'ell

da,JI'ArtmilitAirtune

2rf!le

;1

feu quj etoit en ufage daos les troupes naot le

fuhl, montée de

m~me

far un

Hit

ou

b~ton,

&

qai fe

ponoit égalemeot fur l'épaule .

Le

mouftrua

differe du fufi l , en

~e

qu'au lieu 'de la

p~erre

dont

011

fe ferr pour faire prendre feu

i

cene der–

mere arme, o n fe fert de meche dans la prerniere .

Les

mou]t¡u<ts

ordinaires fonr du calibre de

2.0

bailes

de plomb

a

la l(vre '

&

ils

re~oi veor

des bailes de

l1.

~

24.

Le canon do

m oMft¡u<l

eQ de trois pié huir pouces,

&

toute la longueor du

m•MJ?,uu

monté ell de cin1piés.

Sa portée en de uo jufqu

a

IfO roi[es '

Poy<z

IGNC

DI! DÉP"ENSI!: .

Le

mouf'lrut

a ant: pbtioe :\

laquelle ell atrachée lo

f•rpn•t in

,

avec le relfort ou

~:~.chcttc

qai le fait moa•

Yoir

&

le baffioet.

·