MOU
.
M?UTARDIE~,
r.
m .
(Ec~n. ·J.,ujl.)
efpece de pe–
t lt v01 [Jeau de bots couvert, que les
g~rc;on;
vinaigriers
pnrtent
i
leurs bras avec une
fan~le,
o u qu'ils roulen(
fur une bcouette,
&
daos lequel ils mettent la mou¡arde
qu 'ils vont crier dans les rues .
MouTARDtER fe dit auffi d'un petit rneuble de ta–
ble, dans. Jeque! on
~ert
la
moutarde f!OUr
1~
rnanger
, avec la vtande: on fa11 de ces
rnoutardiuJ
d
or d'ar-
gem,
de
porccl~ine,
de fayen ce
&
d'étain .
'
MOUTELLE,
Voy• z.
LocHE FRANI!HI!:.
MOUTIER-GRAND-VAL, (
Glog. )en
allemand,
AfonjluJbal,
grande v•llée de Suirre, enclavée daos te
ca nron de Bale . Les habitans de ceue vallée, qui com–
¡>rend plu(!eurs villages , foot alliés
~vec
le cat¡tOI] de
B eroe, qm les protege de fa puirrance
&
de fes
r~gards
dans leu rs libertés fpirituelles
&
ternporetles.
(D. ']. )
'
MOUT!ERS EN P{)!SAYE,
(Gi og, )
vilJage de
France au diocefe d'Auxerre, a 7lieues O. d't\uxerrre .
Je
~arte
de ce village , paree qu'il y a beaucoup d'appa–
rence , qu'étant 8-peu-pres au centre de la Gaule , c'efl
dans ces quartiers-til, litues
a
t'cxtrémit~
du pays des
Ca •m1tes,
ii
qudques lieues de la I,oire, que les Druides
fai {oiell[ les arremblées aonuelles , donr parle Céfar. J.,es
for~ts
cou vroient alors ce pays; les
étan~s
y étoient
fon. communs, ce qui lit donner
:l
ae tem tojre le notl}
cel_u_que de
/11,/ered ,
par lequel oq le derignoit dans le
humeme Íltcle . Un évéque d'Auxerre de ce tems-13
pi-
. tit dan5 ce lieu un hópital po ur
y
loger les Ilretons qui
entreprenoient le voyage de Rome,
&
en
m~me
tems
il
y
fonda un manar!ere, qui deollÍS ayant été ruiné,
f~t
u
ni
á
cel ui de S . Germain d' Auxeore.
(D . '].)
l\10UTON,
f. m.
v.rvex,
animal qui ne diff:ere du
btlier, qlle par la caflration,
VO)'n
BÉLtER .
Cet~e
opé–
ration doit fe f• ire fur l'ag neau
~ l'~ge
de cinq ou
Cix
m ois, ou méme un peu pi U$
tard, au printems ou en
automne daos un tems dnux: la
manier~ 1~ pl~s
ardí–
naire
efl
l'incifiQn ; on tire les re(j icules
p~r
l'quver¡ure
que l'on vieut de Faire,
&
9n
les eolcve aifément. La
caflratio n peut fe fajre fans iocifi'Qn, il fuffit de lier les
bourfes •u·deffus des teflicules en les ferrant avec une
corde, en
comprim~nt
par <;e moye¡1 les ·vaitfeaqx fper·
matiques; on arréte t'accroirrement des
t~flicules ,
c5;
on
empéche leurs
fon~ions
pqur t<;lUjoors •
!,a
cal!ratiun
ttnd l'agneau malade, trifle ,
&
luí 6te l'appétit; pour
J'exciter
~
maoger, on lui do nue dq fon
m!l~ q'l!o¡p~~
de fe!, pendan[ deux ou trois jours .
Les
>lfONtom
n'ont pls la pérulaoce des béliers, ils font
meme
encor~
plqs timides que les brebis, ils lhqt auffi
trc>-flupíd~s
¡
aq rqoindre l¡rqit emaor.dinair'e, ils fe pré–
cipitent
&
fe ferrent
l~s
uns con¡re les autres
1
c~penq~nt
ils
ne
fav~nt
pas fu ir le danger; ils femblent
m~me
ne
pas fentir l'iocummodité de leur fitq a¡ion, car
il~
reflent
o p
niitré meqt oq ils fe tro uvenr,
a
la plu je ,
a
la
nei~e
ou a
J'~ld~qr
du folejl,
&f,
Ces anin1aur' funt d'un
tempéramen¡
tr~s·foible,
les voyages
les affh iblirrenr
&
les extél"!uem
¡
.d~s
qu'ils courent, ils palpiteot
&
font
bien·t6t
~!fouftés.
lls fo nt fujets
~
gra:qd nombre de ma–
ladies, la
pl úpar~ cont~~ieufes.
MOU
66r
de
<!es
opinions doit
~tre
regardée daos le fond, com•
m_e un
pré;u~é;
elle ell vraje (:ependant jufqu'a un cer–
t~tn
PPint,
11
chacun de ce; peuples
u'~ntend
parler que
oe fon breof
&
de for¡
"!•t~ton
·
car cíe méme que le
bceuf efl maj_gre, dur,
&
peur-é:re chaud en Langucdoc
par exemple, de
m~me
la chair du
m outon
de París efl
cnargée dans ¡o utes les parties d'une
mau v~ife
grairre ap–
procham de la na
m
re
d~¡
fuif, efl ordil¡airement coriace
fans fue, d'un goOt
pl~¡
&
d'une odeur fouvent défa–
gr~abte,
feotanr le bélier,
&
n'y donne qu'yn
m~uvais
pouillcin blanchi tre.
E.n gét¡éral, le tl)eilleur
mot~ton
efl ce!u¡ qui efl
élev~
daos les
P-lYS
chat¡ds ,
&
qu'on
y
~ourrir
dar¡s les terreins
~levés ,
fccs
&
couyerts de plantes
~romariques
ou fur
le bord de la mer; tels fon t les
"1~Htom
communs de
la barre f'rovence, dubas Languedoc,
del~
partí;'ª phiS
tert¡p~rée d~s C~venes,
&
du R ouffillor¡.
Les
m ottto'm
de G auges, en bas L.anguedoc,
&
ceus:
de la plaiqe de la Crau, en Provence,
Iom
les plus re•
t)Otnfl)éS ; fl)ais leS jeUOCi
PnOt¡IO'IJ
IJ U'On
éleV~
en ce pays
dans les palfes-eour;. qu'nn y nourrit
a
la main. qui
cro¡{fent
~
quj engraifrenr prodigieufement, dour la chnir
devient par-la ringulieremenr tendrc
&
délicat<,
&
qu'on
eqvoie au loin , ce¡mme des ol:t¡<¡s de
luxe ~ ceu~-la,
dis·
je, auxquels appanjent précifemenr la célébrité,
nc
va–
knt point
a
be~ucoup
pr(ls les
mouto11J
du
lp~m~·:lge ,
é l~yés
tout franch ement d2ns tes !andes des mémes pays,
lit
moins eocore les
moo¡tom
moins jcunes; c'efl
ii
¡rois
uu quatre
~ns
qu'ils font les rneille..,-s qu'>l e(l p<>ffible.
Plus jeunes, comn¡e les
mqutqwJ
cjnmefliqqcs de G anges
qt¡'o n
rn~n~e
a
l'~;(e
d'uq an ou
di~ ·h\fÍt
J110is' kur
chair l)'el1 pas fai¡e; plus vieu¡.
~llc
co tptTience
a
r~cher, a durcir , Le
m os¡to11
qu'oiJ apporre
~
Paris, de
.6eauyajs,
d~s
Ardcl"!nes
&
du Préfalé, pres
d~
D iépe ,
a le meme
déf~lll
que le
moqfOII.
engrairré
9•
Gan~es'
qu~
d'ajlleurs il ne vaut point
a
beaucoup ores; il n'efl
que gras
&
¡endre, au Jieu que le l>·•n
"10t¡tQ!1
commur¡
de nos provinces méridinnales efl en
m~me
¡ems tendrl'
fuccql~nt,
&
d'qq
~o dt a~r¿able
&
relevé
1
úl
ji
donne
du bnn bnujllon. Qn dit que les
moutqnJ
\les ! le. d1
I'Améríque, qu'on
y
éleve fur le l:¡m d de lll IMr, fur–
parrem _encare les mejlltllrS dont nolls venops
d~
parler ,
~D
déltcarelfe, ·en faveu r,
&
en fumet.
l'qut le monde fait qqe
1~
chajr de
rnouton
fe
m~nge
róti.,, pouilfie, grillee,
&
fous la f" rme de ditférens ra•
goOts . Qe
qu~lque fa~on
qu'on
l'~pprére ,
c'cfl
IOUJO\lr~
pne excellente nourrirure; les
pié~
1
le foie, les
trio~s, 1~
pollmqn
&
le fang de cet anjm•l, q9i Ípqt auffi des ali–
rq~ns utit~s,
ne tl)érilen¡ que
l~s oqnqd~ra¡ions
1
dié¡eri–
ques générale• qu'on trouvef'
a
u¡
~nicles,
foie du mti–
maHx,
pib dn
animaux,
tript~
dts
ani1p!ff1~ ~ pt~umo1Jt
<¡/~'
animmor ,ft¡n!(,
diete.
V
qyn
ut artidr,,
La graiffe folide o u íutf de
lnQHton
e(t en1ployée qnel–
quefois
:l
tirre de médicament ; plurieurs
all¡~urs
en con–
feilleqt
l'uí~ge
i
ntericur coÍHre ·la dyfreqterie, Ln&js
C<t!C
pratique
~fl
peu
fuiv.ie.Ce íitif entre
~ans
la cqmoqri rion
de quelque•
erqpl~rres
&
onguen~,
par exemple, oans
ttongu~ot
de !l mer de la pharmacqoée de Pari-,
&c.
le fiel de
mOI!tqn
el\
recommand~
cotme
les tayes des
yeux : la laine
&
la grairre de ceue laine mt reripc fom
compt és encore parmi les
m~djcarneq~.
{?oyr::.
LAI NJ:;
&
CIEStPE . (
b
),
L es
m qt!tolt.J
varie
0
t
be~uooup,
fuivant les dilférens
pays, pour le ¡¡oQr de la chair,
1~
ti
oerre de la laine , la
q uanrité du fuif, la granckw
~ 1~
grqífcur du cq rps.
E~
,
France , le
~"rri
e{l 13 prodr¡ce od ces animaux fo nr k
plus aqopda[\5
¡
ceqx des eq. iro ns de
aeauvai~
&
de
quelq ues endroits. de l>[ormandie ,
fo.ntles pl us gras
&
les p¡qs
c~arg¿s
de fuif;
il~
font 'tre
s-bon¡ en Bourgngne ,
mais
l~s
rqei!Jeurs de toos
l<uv
ceux dl's c6 •es fablo n:
neu íes de nos pro v!nces
m~ritime¡.
On ne voit en Fran–
ce que
d~s
m_outom
blancs, bruns , noirs
&
tachés ; il y
en a de rqux
en
E;Cpa.goe
&;
de
~~qnes
en Ecplfe ,
Voy•t,.
B R¡;;s¡s .
MoJJTO~.
(
D ielf
&-
lVIat.
mn. )
~~
chair de cet lll͕
mal fournic
a
la plupart des
peupl~s
de t'Europe un de
)eurs
~li mem
les plus oíoels, les. pl us f dotair.l's
&
les
pl us agr9allles
1
Elle
co~>vient
égalell\ent!
tou~
les ello·
m ac; ; · les gens
vigoureu~
&
e~ercés
s'en
acco~modent
auffi-bten que ceux qoi font oilifs
&
délicats . Elle el\
pruprt
-~
toqs les agcs,
&
d~os
l'état de 11\2ladie,
CO,ffi <
m e d• n• celu1 d<;
far¡té; elle ell de f'acile d(geflion,
&
feton /'oqfervatinr¡ de Saqél rius, elle tranf¡>.ire beaucoup,
pJ
s
~ue
k s aut¡es al,ill)ens o rdinaires des hommes. Les
bouillons qu'on en preoare fqnr
r~g~fdés
méme dans plu–
fi<·crs
p?.ys ,' par exempte,
cl~n\ l~s
~rqvince¡
m éridiona·
le; do royaume, comme beaqo•¡up
p.lu; convenables pqur
le maladcs que le
bo.u.il\OD de
b
~~.;uf•,
qo'or¡
y
regarde
ce
mme écha lfant
: & recipxoquernenr on
a.
forr mau–
'\'aifc idee
i
· París du bouillo.n de
mouton
emplo yé a cet
u fage ,
&
on n' y
con~oit
poinr qu'o n puirre faire un po–
lage
(upponable
-avec du
~notJW'
feul .
L ' unc
&
l'&utr~
1
M o uT<>
N
DU f!
ÉR.OU.
Ca11¡eltlt
P'"'~""'
xlama.
ou
lhama diéllft ,
anin:¡
al quadrupede qui
a.
b.eaocnup de rap–
port au chameau en ce qu'il rumine, qq'il 1\'a poinr de
<;Orf\CS,
qu'~
chaque pié il
a
deux
doigt~
&
deux on–
gles,
11¡
qt\e
1~ pl~nte
du pié efl recouverte par une peau
molle . L e
m_outon
dr~
P lrou
a
Cix
piés de longl1<Ur de–
p•Jis le
fo~ll\e<
de
la téte jqfqu'a la queqe,
&
quarre
p\é
~e ~aurc;ur qepu\~
tene juíqoe fur le dos.¡ il
a
le5
we!J te~
arre.,_ Jon¡¡ues,
t~ t~re ~lqng_ée,
ta te•re
Cup~rieu
re fendue ,
&
les yeu
x
graqds; le train
ele
q~rriere
efl
plus élevé que celui
de
clevanr : C es ani tn'\\1X. ront blancs
noirs , oo
bruns; d'autres oqt tQute!(
c~s
couleurs . Les
!'é ruvien~
do.nr¡ent
a
ceux ·ci le nam de
moromoro. VoJ.
¡,
"~"'
a>1
imaldi..ifl
•1!
/i.x clajJu
1
pa.r
!V.!-
~rerron.
V ,
Q
UA,D.IWPEDI!.
.
.
.
Mouro.NS. f, m . pi.. (
Hydraul. )
en fa_¡t dQ <:afcades'
~e
fon.t Ms eaui qu• l.'ol\ fa\t tornber
r~pi~.eme111
d3n5
des rigoles ,
&
qu¡
tr<~.Q~~nt
pour obflaclc; une table d.;
~¡omb.
dans
le
Qa$,
fe; rc;lc;ven.t eo écu
l"!!~llt
· ,
(K
)
Mo,u TO!{.
c.
m.
M achine
a
enfonoer des
pieu~
Cll
\erre .
Voytz;
~~~
f'.l.
J,
Charp.
~
ltt<.r qxplic.
Mou~C\NS.
DE DEVANT·,
ter m•
dt
C harra11,
ce font
les deu r rqonrans qui
fe~vent
pour
forme~
le
fie¡:e du
cacher : ils font
ench~
rres daos de¡ mortaifes pratlquées
f•r le lifoir de devaat.
M
o
u..·
(