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MOU

~eur

de

(!a

ligne que le rnobile décric;

~in

u

un corps

parcourant cent pies, la

quamit~

de

mouv emmt

eCl plus

s.nnde que s'il n'en párcouroit que dix:

~

0

.

par la quan–

!Hé de matiere qui fe meut enfemble oo en

me

me cems

c'el)-a-dire non par le vol ume ou l'étendue folide du corps

mats par fa ma(fe ou fon poids; l'air

&

d'autrcs matie·

res fubtiles, dont les pores du euros font remplis, n'en–

tram P?int ici en ligne de Cllmpie ; ainli un corps de

deux ptés cubiques parcouranc une ligr¡e de cct)t piés,

fa quantité de

mouw»ullt

fera plu' grande que calle

d'im

corps d' un pié cubique qui parc()urr3

la

méme ligne;

car le

mouvtment

que !'un

des

deux

·a

er¡ eucier fe trou·

ve dam la moitie de l'aucre,

&

le

mouvmunt

d'un corps

lota!

e(l

la fomme du

morn•<me>tt

de fes parties .

lt

s'cnfuit de-13 qu'a6n que

d~ux

corps aient des

mou·

vt~ms

ou des momens égaux, il faut que

l~s li~oes

qu'tl< parcourront foient en raifon réciproqoe de leur

t¡laf·

fe, c'eO-a-dire que fi l'un de ces corps a trois fois pl11s

de quamite de maíiere que l'autre, la ligne qu'il parcour–

ra don étre le tiers de la

ligo~

qui íera parcourue par

l'autre. C'e11 ainli que deux corps

attac~és

auJ

deu~ ~x­

lrémités d'une balance ou d'un levier;

&

qui auroot

d~s

ma(fes en raifon réciproque de (eur ditlance do pajo!

d'appui, décriront s'ils viennent

3

fe m

ou vo

ir, des li–

gnes en raifon réciproque de leur ma(fe.

v.ya

:.

L!VIEfl.

&

Pu1SSANCES MÉCHANIQUES.

·

Pa~ exe~ple

li le corps

A (PI. Je

MI<

han.

ftg.

30. )

:l

trOIS fots plus de marre que

B'

&

l)U~

chacun de ces

corps foit attaché refpeélivemeot aux deu x eurémités du

levier

A

e,

doLH

l'~ppui

qu le point fixe

en

en· edema–

niere que la dinance

Be

foic triple d<

h

di nance

e

4,

ce levier nc pourroit fe mouvoir d'aucun

cO.té

f~n~ qu~

l'efpace

BE,

que le plus petit corps parcourrojc,

fO¡

tri·

¡:le de l'efpace

A D,

que le plus grand parcourroir de

fon

cO.té;

de forre qu'ils ne pqurcQient fe mouvoir q•J'a–

vec des forces égales. Or il ne faurt>it y avoir de raifon

qui flt que le corps

11

teodanc

en

b~s

par eiemple, avec

quatre degrés de

mouv•m•v t,

éledt le corps

d

¡

pltltO.t

que le corps

B

cendanc égalernent en enbas a

re~

ces qua–

t're degre,\ de

mo~tvtmmt,

n'élcveroit le corps

A :

oo con–

clut douc avec rai(on gu'ils reneronc en équilibre,

&

l'on p<ut déduire de

q:

príncipe

tou\~ 1~

fcience

~~ 1~

méchaniquP..

On demande

fila 'l"a••Jitl

tk

mou yemrnt

t/! /oujoNrs

1•

,.¡,.,,.Les

Cart~liens

foutiennen·c que

1~

Créateur

a

im–

primé d'abord aux corps un<; certaine qoaotlté de

mou-

1!<mmt,

avec cetre loi qu'il

0

e s'en perqroit aQcune par–

tic dans aucun corps particulier qui ne paffi\t daps d'au,

tres porcinos de matiere;

&

ils concluent de- la

q~e

¡¡

uq

mobile

en

frappe un auere, le prem;er ne perdra de foq

, UH1itmtnt

que Ce qu'jJ en C0mmunÍqUet3 311 dernier.

Vo•t:r.

ce que nous avons dit fQr

e~ fui~! ~

/'arti<lt

Pi!R–

C:USStON .

M !

Newton renverfe

ee

príncipe

~n ce~

termes. Les

differelltes compolitions qu'qn peut faire de deux

"!•u–

""'"'"s

(

voyn:.

CoMPOSITION), prouv.e invinc(blement

qu'il n'y

a

point toujours la

m~me

quantité de

mo~v~nunt

dam le monde; car fi nous fuppo fons ql!e deux

boules jointeS !'une

a

l'aurre par Ull fil, touroent d'Ul\

moutummt

uniforme

~otQUr

de leur centre commuo de

gravité,

&

que ce centre foit empo¡té en tl\eme terns

Unifocmement da¡ns QOe droiie tiree fur le

pl~n

qe leur

"''"'lltmmt

circulaire , la fo,mme do

mo•vmuf!t

(les deux

boule1 Cera plus grande lorfque la lignc qui les joint

f~ra

per~endicl.llaire

a

la direélion du centre , que lorfque cet–

te lrgne fera da,ns la

dire~io.n mt!m~

du cen,tre, d'oii il

paroit que le

mo11vmten(

peut

&

~rre

p¡oquu

&

fe per–

dre; de plus, la

ten~cií~

des corps tluides

~

le frot!ernenr

de leurs parties, aioli que la foible(fe de leur force élaOi–

que, donne li,eu de croire que la nacure

1~nd

p(OtO.t a

la deOrné\ion. qu'a la p¡odu4io,n du

mowrurnmt;

aufli

e!l-il vrai

q u~

la qu.antiré de

"!~ttv•m~Ht

diminoe toujours,

car les corp1 qui f(Jot ou li

p,arfa(tern~nt dur~,

ou li n;tols

qu'ils o'ont point de force elaniqu.e' ne

r~jai'llirom

pas

tpres le choc, leur feulo impenétral¡ilité les

emp~che d~

con1inuer

a

fe mou voir;

&

(j

deux

corp~

de cette cfpece

c!gaul l'un

il

l'aurre fe rencomroi«(\t

d~ns

l,e vuide a.vec

des vitel(es egales, les 1ois du

mouvern~llt pro~vent

qu'ils

devroietÍt s'arreter dans

quelqu'~ndr•oit

que ce fdt,

&

<¡u'ils y perdwieot Icor

I>JON'IJtmttl.¡;

ainli de> corps 4llaux

&

qui

onc

des

11fOII'lltmms

oppofés, oe peuvent recevoir

un grand

mquwmtnt

apees le

choc ,

q,u.e de

1~ feul~ ~o~ce élal\ique;

&

~'ils

en ont

a

(fez pou.r le farre rejatllrr

avec

l

!...

.!

de la force avec laquelle ils fe font ren-

~. ~·

1

'

.ff ,

1

r d

concrés , ils perdrr•nt en ces dt erens cas

¡,

r.

¡

e

leur

mouvt~•m•t.

C'cll

~111li ~ q~c

lea

ciptricnce¡ con-

'Iom•

X.

··

MOU

6rrnent; car

u

oo laifle romber deox pendules égaux d'é·

gaJe haqteur

&

dans le meme plan, de

fa~on

qu'ils fe

choqucnt, ces deos pendules, s'ils font de plomb ou d'ar·

gi)Je molle , perdront ti-n<>o tour, au moins une partie de

leur

m•uvtmtnt;

&

s' ils font de quelque matiere élaOi–

que, il s ne retiendronr de leur

mouvtmmt

qo'autant qu'ils

en

re~oivem

de leur force ¿laO ique.

Voyn

ELASTIQ\JE.

Si l'on demande commem il :¡.rri ve que le

mou<•tmtnt

qui fe perd

A

tO!J.t

mom~n1

fe renouvellc cominuellement,

le

m~m<

auceur ajoute qu'il etl renouvellé par quelque

príncipe acrif, tel que la cauCe de la gravité par laquellw

les planetes

&

les cometes confervent leur

mouvtmtnt

dans leur orbitc, par laquelle aufli tOUS les corps acquie–

r~nt

dans la chute un degré de

mouwrntnt

confidérable,

&

par la eaufe de la ferment1t•on qQi fait coníerver au

creur

&

au fang eles animaux , une chaleur

&

un

mou•

V<mtllt

continuel, qui entretient continudlement dans la

chalcur les

p~rties

intérieures de la terre, q11i met en feu

plulieurs corps,

&

le foleil

lui-m~me ;

comme aufli par

l'~la(licit~

•u moyen de laquelle les corps fe remettent

daos leur premiere ti•ure; car nous ne trouvons guere

d'autre

mo•tt•emmt

d;ns

le

monde que cdu i qui dérive

ou de ces príncipes aélirs, ou du commandement de la

volonté.

Voyn

GRAVITÉ, FERMENTATION, ELA·

STU!ITÉ,

&<.

Qu~nt

:l

la continuation du

mouwmmt,

ou la caufe

qui fait qulon corps une fois en

mot<'llf"''"e

pcrf~vere

daos cet état, les Phyfoeiens ont été fort partagés la–

delfus, comme nous l'avon< déja remarqué , C'ell ce·

pettdant un effet qui d¿coule évidemment de !'une des

grandes lois de la nature , favoir que tous les corps per·

féverent daOS Jeur etat de repOS OU de

'1tOU'IJtlntnt,

a

moins qu'ils n'en Coient

ernp~ches

par des force.s étran•

r,eres; d'ou il s'enfuit qu'un

moNvemtllt

une fo¡s cotn–

mencé cominueroit

a

l'infin i, s'il n'étoil interrompu par

dilft!rentes caufes, comme la force de la gravité ,

lar~ fiOance du milieu ,

&<.

de Corte que le príncipe d'

Ari–

Oote,

UttU

fr•bflanct en

muuvement

afftélt le

repos'

en

fans fopdeme11t.

Voyt:r.

FottCE D'INEKTIE. . .

On n'a pas moiqs difputé fur la communrcauon du

mouvtmmt ,

ou fur la maniere do m les corps mlls vien·

nent en affeéler d'aucres en repos , ou en6n fur la quan•

tiré de

m•Nv~ment

que les premieFS commuoiquent aux

all!re>; on en peut voir les lols aux

HfOtJ

PJI\CUSStON

&

CoMMUsJCATIOli .

Nous avons

obf~rvé

que le

mouvemmt

eO l'ob¡et de'

mechaniques'

&

que les móchaniques font la bafe do;:

toute la philofoph\e

na¡ur~lle,

laquellc oc. s'appelle

ml–

chanÍ'{ttt

que par cecee r111bn.

Voyt:r.

IVIECH.\>IIQUI!.

En eftet. tous les pheoomenes ae la 113(\He, !OUS

l~s

changemens qu¡ arri<ent dans le fyOeme d7s corps, dc;ll–

vent s'attribuer

a

u

moNvnnmt,

&

font

ré~ les

par fes lors-

C'e(l cequia fait que les phrlofophes modanes Ce Cout

appliqués avec beaucoup de foin

¡¡

c~tte fcienc~ ,

&

~u'rli

oot rherché

a

décou vrir les propriétéS

&

les IOIS du

mouvtment;

foit .par

l'exp~rience,

foit ea y employam la

Géométrie. C'eO

a

leur tuvail que nous fommes redc–

vabl~s

des grands avanrages que la Philofophic moderne

a fur

e

elle des anciens _Ceux ·ci

n~gligeoienr

fort le

mou–

.,,m.,,e,

qqoiqu'ils parulfenc d'un 3Utre

cO.ré

en

avoir

u

bien fenti l'impnrtance, qu'ils définilloiem la uature,

lt

premier principt du

mouvement

&

du rtpos da Jub{lan•

~ts .

Voyn

NATU~E.

.

11

1\'J

a ¡ie(l fur

1~

m•uv•m•nt

dans les hvres qes an•

ciens, li l'on en excepte le peu que l'on trouve

dan~

les

livres d'

Archlm~de,

dt

"'9u,iponJtraneibus.

On doir el)

t;rande partÍ< la fciencr du

monwmtnt

a

Gllilee; c'ell

lui ql!i a decouven les regles \lénérales du

mouwm<wt,

&

en particttlier celle de la.

Qelcent~

des g¡aves qui tom–

benc verticalernent ou fur des plans inclines; cellcs dll

w.ouvtmmt

des projeéliles , des Yibrar,ions des pendules,

objers dont les aneiens n'

avoie.nt

que fon peu de con·

no;lfance,

Voyt:r.

DESCENl'E , PIÚ<DULE, P&oJECT;I•

L!:,

&c.

· Torricell\ fon difdple, a perfeélionné

&

~ugmenté

les

decouvertes de fon maltre,

&

x

a

ajouté diverles <Ipé·

rieuces fur la force

&

de percuf!ion

&

d'équilibre des

Roídes .

Voy•:r.

Pt:RCUSSJON

&

FLUIUI': ·

M .

Huyghens

a beaucoup porfeétic•nne de foñ

cO.té

la fcience des pen•

dules

&

la théorie de

1~

percuffior;¡; enfin N ewton, Lerb·

ni.tz

, Varignon, Marioue,

f:jc.

ont

p<>~té

de plus en

pl us la fcience du

mouvc-,~cn~

a

f:t, perfedron .

Voy.

M t–

CH Al'IQUE,

&c.

- J.e

m~uwmtnt

peut

~tre

¡egardé comrne uniforme

~

comme varié

c'etl· ~·dire

accéléré ou

retard~;

de plus

1~ mottvtm~,e'

uniforme peuc bre contidéré

~omm~

'!fm·

pie ou comme compofe, le compoft commc rethhgnc

oq comme

Cl¡r~ilignc .

'"'--

P

p pp

1.

""