MOU
(tver.eot
dans
¡.,un
bats'
!le'
vi.,nt que ae l'in.,rtie de la–
m
11iere;
1
de forre que s'il éroir pollible pour un moment
a
D ieu de ne ríen vouloir fur J'ét•t do corps , quqiqu'il
m
voulút tou¡ours
l'c~illence•,•
un
corps
qoi auroit été
au·paravant en
mouv'e111nit
y
condnueroit
tOUJOurs, C'Oill–
m e un corps e11 repos re(leroit toujours en cet état .
G'efl eette inaétivité
ou
inertie
de
la
matier~
qui fair
qu~
toos les corps
r~fiflenr
fuivant leur quantité de mariere;
&
que tour corps qui on choque un autre avec upe vi·
telle donnéc, le torcera de fe mou voir av<e
d'aut~nt
pi u;.
<k
vitecr'e', que ¡.,denflté
&
qoantité dematiere da eorps–
c<Joquant fera plus grande par rapport
a
la denliré
&
quanrité de rnatiere de l'aurre.
Voya.
!"oRCE
o'n<vR
TIE.
On peur <édbire les modi ficatiuns de la force aét ive
&
de la foroe paiii ve des corps daos Jeur clwc
a
rroi·s
lois
prin'cipale~,
auxquelles les autres foot
fubordúooée~.
1°.
Un corps perféveredans J'érat ou il fe trouve, foit
de repus, foit de
mor<vemmt,
ii
moins que quclque cauf
e.
ne le tire de fon
mouvement
ou d.e
Con
repos.
1.
0
•
Le
c~angement
qui arrive dans le
mokvement
d'un corps efi
toujours proponionnel
a
la force motrice qui agir fur
luí;
&
il ne peut arriver aucun changement dans la vi–
telfe
&
la direél ion du corps en
motw<ment,
que par
une force extérieure; car fans cela ce changement fe fe–
roit
C~ns
raífon fuffifanre.
3Q·
La réaétion el! roujours
~)(ale
a
l'aélion; car un corps ne pourroit agir fur un
~utre
co¡ps,
li
C<t autre corps ne luí réliiloit : ain!i J'a–
étiou
&
la réaétion fou t toujours égales
&
oppoíée~.
Mai• il
y
a
encore bien des chafes
a
conlidc!rer dans le
mowrumtn&,
favoir:
• 1° .•
La force qui !'imprime au corps; elle s'appelle
force motriu :
die
a ponr premiere ca
u
fe !'Erre fu prerne
qu i
a
Ítn¡Jrimé le
mouvement
a fes ouvragc•, apres les
a•·cir créés. L'idéc de quclques philoR>phes qui prér-en–
dent
<J UC !OUt
mOt<Vmunt
adneJ que nOUS remarquo ns
dans les corps , en produit immédiatement par le aréa–
teur, n'e_fl pai philolophique . Quoique nous ne pui1!ions
cuncevo¡r comment le
mouvement
parTe d'un corps d{lnS
un au·trc, le fllt n'en cll pas moins fenflble
&
certain .
Ainli, aprcs avoir pofé l' impreffion genéra le d-u premier
moteur, on pcur faire arwu ion aut di
ve
ríes caufes que
les
~tres
fcnliblcs nous préfcnrenr pour expljqucr les
mo;rt•<mmJ
aét uel5: tds font la pefanreur, qui produit dli
mouwMent
tant daos les corps célelles que dans le's corps
terreflres; la faculté de notre ame, p>r Jaquel le nuus
metton. en
mouvcment
les membrcs de norre corps,
&
par Jeur moyen d'amres corps fur lcfquels le n6tre agit;
les forces attraélives, magnétÍQ\leS
&
éleélríques ré pan·
dues
dans
la nature, la force <!Ja(lique, qui a one
gran~
de efficace;
&
cn6n les chocs cominuels des aorps qui
fe rcncOntrcnt . Quoi qu'il en [oÍt, !OUt ceJa
el\
comprÍ9
fou s lo nam de
fórc e >n•Jtric.,
dont
l'df~t, q~attd
elle'
n'efl pas déuuite p•r une r61i!l ancc! invmcible, e!l cte fairé
parcourir au corps un certarn efpace en un cert•in te'ms
dans u
u
milieu qui ne réfillu
pa~
fenfiblement;
&
dan~
un milieu qui ré!ille, fon etfer
dl
de lui fair-e fu rmon–
tcr une partie des obilacles qu'il renconrrc. C ctte caufe<
commnnique au corps une force qu'il n'avoit pas lorf–
qu'il étoit en rcpos, puifqu'un corps nc changc jamais
d'état de
lui-m~me .
Un
mN•v•ment
une fois commen–
cé dans le vuide abfolu, s'il étoit po iiible , continueroit
pend~nt
tour
e
éternité da
m
ce vuide ,
&
le corpJ
m\'
y
pa~courroit
a
jamais des efpaces
é~aux
en tems
é~au x ,
pm fque daos le vuide aucun ob!lacle ne
conf~meroit
la
force dn eorps.
1.
0
•
Le tems pendanr Jeque! le corps fe meur :
!i
u·n
corps parcourt un eCpace doa né, il s'écou lcra une por–
uon quelc,>nque de tems, tandis qu'il ira d'un point a
l'amrc,
quelq~c
court que foit l'efpace en qnefl ion; car
le .
tll~t~<nt
ou le corps fcra au point
A
ne fera pas ce–
Jur ou 11 fera en
B,
un corps ne pouvant
~t:e
en deux
Jieux
a
la fois. Ainfi tout efpace parcouru J'efl en un
tems quelconquc .
3°.
L'e(pace que le corps parcourt , c'efi la Jigne droite
decrite par ce corps pendant fon
mout•<mmt .
Si le colps
qui fe meut n'éw it qu'un point J'efpace parcooru ne
feroit qu'une
lig.nemathemariq ue'· mais comme il n'y
a
point de corps qui ne foit
éren d~ ,
J'efpace parcouru
s
tOUJOurs quelque Jargeur. Qnand
011
mefure le chemin
d'uo corps, on ne fait attenrion qu'a la Jongtfeur.
4°.
~a
vite!fe du
".'ouvemmt
r
c'e rl la propriété qu'a
le moblie de parcounr un ccrram cfpace en un certain
tems .
La
vlterfe efi d'aurant plu s grande que le mobíle
parcqurt plus d'efpace en moins de tems . Si le corps
/1
parcourt en deur m inutes un efpace auq uel le corps
B
emploie quatre minutes, la vlte!fc du corps
¡f
crl double
de cefle du corps
B.
11 n'y a puint dC'
mduvmu11t
funs
u ne
viterf~
que!conque, car
too~
efpace par.couru el! par-
M
o·u
cooru dans un certain tems
r
mais ce tem1 peut erre plus
ou moins Joug
a
J'mtini. Par eremple, un efpace queje
f~ppofe
etre d'un pié' peut etre parcoum par un corps
en uoe hel1fe ou dans une minute, qui ell la
6o<
partie
d'une heure, ou dans une feconde, qui en efl la
36oo•
panie,
&c.
Le
m•Nvemmt,
c'efl·a·dire la •ite!fe, peut
erre uniforme ou non
un.iform~,
accéli!rée
ou
rQtardée,
également o
u
in·egalement ac·cél6•ée
&
rctardée.
Voy<:t
ViTESSE.
•
f
0
•
La malle des corps en· vertu de laque11e
iiS'
réír–
~e?t
a
la Fo rce qui rend
a
le\lr imprimer
ou
a
teur 6ttt
le
"'ouvemtllt.
Les
corp~
réfi(lenr égalemem
aú
mf1Uvt'–
m~>~J
&
au. repos. Cet(e ré!i(lance étam une foite nécef•
faire
de
l«ur force d'inertie, elle efi proportionnelle
1
leur qu•mité de mariere propre, puifqué la force d'inertie
appar-rient
i
ch:rque parlicule de la tnatiere. Un corps ré-
1
fifle done d'aorant plus au
mouvmr<ltt
qu'on nut lui
itJ>primer, qu'il contient une plus grande quantitá
de
mariere ptopre fous un
m~me
vo lume, c'ell·a-dire d'1tr–
unt plus qu'il a plus de marfe, IOUtes chofes d'aiiJeurs
égales. Ainfi plus uo corps a de nlaffe, moins il :icqllícrt
de viterfe par la
m~me
preiiion,
&
vite versá.
Les
v?–
telles Jes corps qui
re~olvenr
des preffi ons égales font
done en raiíen invorfé de Jeur malfe. Par la me me raifon
le
m oHvtment
d'un aorps efl d'aotánt plus difficile
i
ar·
rarer' que ce corps
3
plus de marre; car il faut la
mt–
me fo rce pour arrérer le
mouv<men•
d'un corps. qoi
fe
meur avec une drerfe que!conque,
&
pour comoiuniquér
a ce meme corps le
m~me
de¡(ré de v!te()e qu'on l"i
a
fait perdre . Cette réfi Claoce qu·e rous les corps oppofem
lorlqo'on veut
chan~e r
Jeur c!tat préfenr, eil le fondc·
mcnt de cette loi genérale du
m oTtvtmmt,
par hqcrelle
la réaaio n efl tpuj ours égale
a
l'aétion. L'établilfernc!M
de ce11e t<>i éroit
nécerfair~
atin que les corps porfenr agir
les uns fur les autres,
&
que le
mouvement
éranr urre
fois prOdt\Ít daos J'univcrs,
n
p'Üt ctre communiqué
á'
u
a
co rps
!t
\l1l
aurre ivec ta¡(o!l' foffifante. Sans cette efpec'e
de lutte, il
ne
pourro.ity avoír d'aétion; car comn'letlt
une fmce
3f~Íroit ·elle
fur ce qui ne Jui oppofe aucune ré–
li!lance.. Quand je tire un corps attlché- 3 une carde,
qoelque aifémenY que
j~
le tire, la carde el! tendue éga–
lemem des <leux o6tés; ce qui marque l'égalite de la
réaétion :
&
ti cette corde n'étoit pas ten·due, je ne pour–
rois tirer ce corps. Ccu1 é¡ui demandent
comm~nt
pou–
ve?.-vous faire 3V3ncer
UO
COTpS ,
(j
YOUS
eteS tiré
pu
lai avee urie fuiCe ét;ale
a
celle que vous employea pour
le tirer ; ceux , dis-je , qui font cette objcétion, ne remat–
quenr p'as que Jotfque je tire ce corps,
&
·que
JC
le fais
avancer •
je
n'emploie pas toure
In>
force
:l.
uincre la
réfiflance qu'il m'oppofc; mais lorfque je l'ai formol\'–
t~e,
il m'en relle encare une ·partie que j'emploie
i
a
va~
cer mo i-meme:
&
ce corps avaucc par la force
q11e
je
lui aí communiquée,
&
que j'ai clnployée
a
farmoot~
fa ré ltllance. Ainli quoique lés forceJ foient
inégalt!~·.
l'aGlirm
&
la réaétion ftmt toOJO\>rs égales . C'dl cc!tte.
égal ité qui produit tous les
muuv.ment.
f/Qye~
l.,
o¡
D!
LA NA TUllE
at<
»iot
N ATU
RE.
6° .
La
qusntité de
mouvemmt .
L1
quantit~
d:ans a"
inllant inti'ni.nent perit, efl prnpow onnelle
a
11
m~ITe
&
a
la vite!fe du corps
m
O;
enfmre que le ml!rne
COfiiS
a pi us de
mo~<tmnent
qu1nd
71
fe tneut plus
vire
1
&
que
de
deut corps dont la virerfe ell égale, eeloi qoi a
le
plus de ma!fé ·a le plus de
m ou u<111ent;
car le
mo,v<mene
imprimé
i\
Un corps que!Gon<llle, peut l!tre convo divi–
fé en autant de parries que ce
corp~
ca mient de parties
de mariere propre,
&
la force motrice appartient 3 eha–
cune de ces parries, qui participeut également au
tn~uvt•
tnent
de ce corps en raiRm díreéte de Jelir grandeor. A inÍt
le
m~uveme"t
du tout ell le réíultat de toutes les pllttiél
&
par conCéqoeot le
mouvtment
ell double dans un
c;or¡i~
dont la mafie éfi double de celle d'un autre, Jorfq11e
cei
corps fe meuvent avec la
meme
virelfe.
7° La
direétio11
du
m••v•mtnt.
11
rt'y
a
poilft
dt
mouv<ment
fans une détormioation
particulier~;
ainfi lóut
mobile qui fe meut rend vers quelque poiot. I..orfqu'ut\
corps qui fe meur n'obéit qu'a une feule force
quf
le
di•
rige vers un feul poiot, ce curps
fe
meut d'úrl
>HI,.fli•
mmt
limpie. Le
11101/Vemml
compofé
en
celúi dans Je–
que! le mobile <>béit
a
plufietrrs fo'rces: nou$ en• patlé•
rons plus bas. D ahs le
mouv~"''"'
flrñple, la Jígne droire
tirée du mobile
all
pmm vers Jeque] il tend, teprélt'tice
la
dic e~;on
du
mouv<ment
de ce corps,
&
fr
c·e C'orps
fe IJleul , il parcou'rra
certainem~nt
cetre Jigne . AintT tóut
corps qui
fe
meut d'an
MdN'ile>nmt
limpie.
décrit
pefi•
daf!t qn'il fe meot une ligne dtoite,
M . Fdtnuy.
Le
mquv a,mt
peut done
6tte
regarilé cornme
11~
efpece de q11amito!,
&
fa qoariticé oú
fa
gr:lndelfr, qu'Cirl
appe!le aulli qoclqocfóis
tnMtttr1
1
s'e{Utne
l
0
•
pat
lt
lot\4
gueur