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MOU

on attire

~

foi la cramailliere

&

le

boulon, par le me>yen

d'une manivol lo qui fait tourner une rouc dont les dellts

eul!rainen r d::tns

les craos de 11\ cram:.'l:il\iere.

'Mo u't.INET , (

Trr.u' d'o,.)

ell une broche de fer

percée dans tpute fa longueur,

&

couverte lur les ex–

rrémités de devant oar un morceau de buis, garni d'un

haut robord , derriere lequel cfl un aufre bord beattcoup

pluS pctÍt pour COtllenir la COrde qui vicnt de

la

rOUa

du

moulintt.

Ce morceau de buis ne l'onvdoppont pas

entiercmem, le

moulinft.

efl

tenniné

par un bo<Jton de

fer de la

m~

me grorfeui- que le morceau de buis, qui

fe tourne fur la broche par une vis

&

empt!che qu'il

n'en forte. Ce morcea u de buis cfl tui.

me

me

garn j

de

plutieurs pctits

ro~uetins,

momt's fnr de

ñls de ter pour·

que l'argent, l'or,

&c.

l}e

fe coupent point.

Voyn:;

RoQUETINS.

MouLt>'ET,

(Tonnelitr)

c'efl un

inflrument dnnt

les Tonneliers fo fe rvent pour tirer des caves les ton–

neaux pleins de liqucur, qui font trop pcíaus pour pou–

voir les tirer a bras. 11 ell cnmpofé de deui pieces de

bois de

8

ou

10

piés de longucu r,

&

qui font échan–

crées

a

la hlutear d'homme, de maniere :\ pouvoir re–

cevoir un cylindre eje bois qui efl l'arbre du

moulimt.

Ces deox pieaes de boís íe placem prcfq ttc debuut ,

&

s'appuyent par el) bas

terre,

&

par en ha

m

c?ntre le

mur: on place daos leurs

~chancrures

l'arbre qm e\1 per–

cé des dcui

cót~s

de plufieurs

trous dans lefquels on

faít entrer des lcviers de bois

q~i

fen·ent de bras pour

le faire worner . On attachc

:l

l'arbre des dcux ctltés ,

\111

cable qui deícend dam la cave

&

embrarfe la píece

qu'on veot faire

remonter .

A

lors on fait tourner l'arbre

du

mo:dinet,

&

par ce moycn

'"' fa

it remontcr le ton–

neau quí glíffe fur le poulain .

V.ye:

:. l'drtidt

&

fu PI.

du

7

o~11diu.

'

MOlJLINIER,

f.

m .

(Soierie.)

nuvrier qttí s'oc·

cupe du moulina5e des foic,.

Voyez l'arti<lt

SotE,

M O lJ L

1N

S

, (

Glog.

)

en latín moderne

M olin";

ville de Fr1nce, capita\e du

Bou rbonnol~,

avec u11e

~é­

néralité compofée de íept éleél::ons

&

une intcndance .

Cette ville 11'efl poi

m a

ncicnne , car

i\

peine en ell·il

mcntion avam Robert fi.ls de

S

Louis, qui y fonda un

h6

Ít>l. Elle dnit

f<•n aggr:wdíffemcnt aux prince < .Qtt

fang de France, •qui ont porfedé

le Bourbonuois,

&

íon nom·

a

u

gra~d

nombre de m 1u\ins qu'tl y avoit

dan~

le voifinage. Elle ert fur 11

ríve gaucltc de 1'Al·

Jíer, dans une plaihe agréable

&

fertile, prefque

au

cen–

tre de la Francc,

a

12

licues de N overs ,

20

N . E

de

Glermont,

64

S.

E.

de París.

Lrmg.

10.

19·

s-8.

lat.

46. 34· 4·

Je joins ici la note de quelques gens de lettres, que

Jf1Miii1J

a

produits dans le dernier fi ecle; car fel nn les

apparences' le fuppléme nt

a

cette lifle fera court a !'a-

venir .

· ·

Jean ce

Lin~cndes,

proche parent du P. Claude de

L ingendos

JéÍUJte ,

&

de

Jean de L ingendcs

év~que

de !Yiacon, !'un

&

l'aotre céle!Jres préd icateurs, naq<•Ít

c9mme eux a

l'rloulim.

JI

fe fir un nom par fes poe–

lies, dont le métite confifle principalement d3tH la dou–

c<ur

&

"la facilité . Le plus e!limé de Í<s ouvrogcs, cfl

fon élegíe fur

t'exit d' Ovide, imprimé

a

la

té te .de la

traduétion de ce poete latín ; par Renouard .' Cetce piece

efl une imitation de l'élégie latine d' Ange Politien , íur

J,e ,méme fujet. Les poelics de Ling<ndes n'ont jamais

ete ratfemblées; elles fe trouvenr difperfées daos les re·

cueils de fon

tem~.

C'dl néamoins le premier de nos

poet

1

es

a

qut le

v~ritabk

cour do íentimem,

&

l'expreffion

de a te11dretre aient été connus .

11

mourut for t jeune eu

J6t6,

&

fo11 génie n'avoit encore fait que s'erfayer.

.Gtlbert Gaultnin, Io n cr.mpatríoce

&

fon contempo–

ram,

fe.

haf~rda d~

donner au public une tragédie íntím–

Ue

Iphrg/, ,,

qut fur accueíll ie dans íon tems: mais

¡¡•

publí~

le premier, en

161 8

un meilleur morcean

les

"nfour,J

~llfmme

&

~·lfmlni~J

en g<-ec, avec une tr'adu–

~ton

latme

d~

fa mam .

11

mourut oélogenaire, en

t66¡.

_Claude

Bé~tgard

compacriote de Lingendts

&

de Gau\-

11'110,

fu~

_moms .fage. 1_1 fe jetta ma\heureufement daus

des fubttiltés phtl of<>phtques.

11

fit ímprimcr

3

Udine

deox onvrages· tres-libres, \'un incimlé

dubitati"~"

Ga–

li/.zi

L in<<~i;

l'au'tre

circulus P ifanw.

11

paroit daos ces

deux

~crits

favorifer le pyrrhonifmc

&

quí plus efl

la

do~rín~ ?'t¡~e natur~

a,ieugle quí

g~ttverne

le monde.

· On ñt tres-bten de réftHer ícs crreurs mais on nfa de

rnauvaiíe fui; on t'ranfcrívit en

caraél~res

italiques des

palfages qui i>'étoi"ent poíñt daas fes ecrits. 011 doupa

fes phraíes, 011 tira des conféquences qn'li

n~av'oit

point

riréés tui-meme; on paraphrafa fes paroles , on les cnm–

menta pour les rendre ¡ilu; odíeufes . On f.1it que pareil

llruagctn~

a

eté

mis

en ¡¡fa&e plus q'une fois conue

l~En-

c'olopédle. Cette rufe de guerre qu'on renouvelle touc

les jours , efl également inexcufabi<·,

&

propre

¡¡

décré–

diter

1<1

vérite qn'on íe propofe de défendre . Les Ro·

maí11s renvoyerent

3

Pyrrhus fon médecin qui leur pro–

poCa de l'empoífonner, pour qll'il le punte comme il le

méritoít .

]e

n'ajoute qu'nn mot fur Nicolas de Lorme, né

a

M o:dim;

il n'a rico écrit, mais il efl fort conrtu par les

lettres de

Guy·Patin,

&

pnur avoir été prcmíer mede–

cin de la reine Marie de M édicís , quí l'aimoit beaucoup.

J\

f~

remaría chargé d'annees,

a

une jeuoe

&

JO!ie fe

m–

me, qui

~agna

daos le lit de ce bon vieillard, une phthí–

lie doni elle moitrut. L'on devrnit peut· etre

emp~cher

par les

\oís civiles, les mariages qui joignent enfemble

les deux

enrémit~s

oppofées,

l'~ge

caduc

&

la ftour de

l'i~e;

car íl

y

~

d.ans ces forte; de contrae;, plus que

léfioo d'outre-moitié .

(D.

J . )

MouLtNS EN GtLBERT, (

Glog. )

petite víl le de Fran–

ce Nivernois ••

~u

pié des momagnes do Morvant,

¡¡

2.

líeues de

Ch~teau-Chinon.

Long.

11.

2.3.

lat.

47·

J..

(D.

J . )

M O lJ L LA V A, (

Bot.

o(

o

l . )

plante

(j

líqueufe des

lndes,

á

flenrs comporées do cínq pétales

jauoes.

Sa

~ouffe

eil lírfe,

&

renferm< ord inairement quatre femen- ,

ces. Cette plante s"é\e1¿e a la hauteur de

8

ou

9

píés,

&

fe plaic aux líenx fablonnenx. Elle efl yivace, fleurit en

Aoüt,

&

porte un fruít milr en Novembre & ·Décem–

bre.

(D .

J . )

MOU LS!\NS, f. m. pl. (

Comm. )

toiles peintes qui

fe fabriquent dans les états du M ogol . Ell es fe iirent de

Surate, d'ou

1•

compa~nie

les paUe en France: le débif–

en efl prohibé ; on les marque en arrivant pour en con–

Oater l'envoi chez. I'C:tranger.

MOU LTAN, (

Glo~. )

ville des Jodes íur le fteuve

Ra ve .

L Mg

felon PetÍl de la Croit, t

16.

¡,,t.

29. (

D .

J.)

M O U L U

RE,

f.

f.

(

llrchit. a11c.

&

mod.

)

ornement

d'architeétnre. On appelle

Y?JOulurd

certains petits orne–

mens en raillíe au -dela du nud d'une muraille, ou d'nn

lambris de menuiíerie, dont l'arfemblage compo[e

les

corniches, chambranles

&

a01rc> membres d'archíteélure.

Les Latías les nomment

lin•ammea , formaJ

ou

modulas,

paree qu'on fe f<rt de cercaines petites planches de bois

qu i fer"ent de mefure pour faire les

mo11/ures

au julle; car

le nombre, la fymm étrie, la proportion des mefures font

ditféremes daos tes

mou/,re~

qu'on emploie au pié-d'eflal

dorique, ionique ou corimhien.

On peut díflínguer en général troís genres de

mouilr–

rn

daus les ouvrage.< des ancíens; les unes ont d• la

faillie en-dehors, d'autres font retirées

en-~edans,

&

d'au–

lres

font piares

&

unífor mes : nn rapporte au premier

genre le bozelo, que nons oommons

<ore,

l'efchine que

. nous appellons

<ordon,

&

l'a l1 ra~ale.

Le bozele s'appel–

le

tborus

en latín,

&

l'eíchine

!pina

ou

torr uiJ.

Les

mo"l"res

plates fonc les quarrés g rands

&

petits;

les

~rands

rerlemblent

3

une briq ue, dont les cOtés & •

les coins fcroient égaux. Les Grecs Ieur ont donné le

nom de

plinthion,

qt>i fignifie une

hriqu•;

nous les ap•

pel\oos

plinthes

en

fran~ois .

Les petits quarrés font des

demi-plinches ,

&

reffemblem

a

des tranchoirs. Les La–

tins les nommcnt

tamiaJ

ou

faftiolaJ,

comme qui diroit

une

bdndel<te,.

Les

mo11luru

quí ont du creux en-dedans, font le

trochíle

& h

naco\le ou fcotie: le tr•1chile erl conu aire

au tore,

&

la nacelle au cordon . Le croc:hile efl nom•

mé par Les Grecs

~~·~"",

&

por les Latíns

trtclea,

une

poulie: la nacelle, appellé• ,,;, par les Grccs, ell la moi·

tié d'un trocbile.

·

11

y

a deux

m•ulures

qui ont tollt en!emble de la fail·

lie en·dehors

&

du creux en-dedans, qui font la·

gorg~

&

la

doucine.

La gorge, en lattu

gr~la,

efl droite ou rea–

ver[ée; la droiíe

di

,tigurée por une

S

droíte, mife au–

delfous d'une

L

,

en cette maniere

L

;

la

renverfee fe

S

.

fait par la IJ1Eme lettre formée

a

repours

L;

6nalement

S

la qotlCÍQe, qt¡e. les L atíns appellent

undNIAm,

efl figu·

rée par la méme lettre coochée

&

incfinée de fon long.

d'aqtant qu'en cette poflure elle repr&fentc U!te petite

6nde

L.

·'

. · '

~

·

c..,

Voifit

le~

principales

11Jor,f.uru

de l'architeélure antique,

qu'Íis féparoient par

d~

petits intervalles

lineaJ,

que les

'

Fran~ois

appelknt des

fi!ets.

Parmí ces

mouluru,

les

unes ront unies

0.:

les autres figurées' ou gravée¡

íelon

les regles de l'art . 011gral'e fur les tores des oves,

ova;

fur les cordons des billette<,

011

des grains de \aurier en

forme de

perle~

enfi lé,·s; fur les

gnr~es

&

doucines, des

leuillages; fur

l~s . b~ndes

plate!, de¡ coquilles;

&

far

- lo