MOU
diamérralement oppofées, dans lefquelle& on patre un bl–
lon, par ou l'on fufpend chaque psnier dans un grand
vafe de terre,
Cur
les bords duque! les deux bouts du bi·
ron repofent,
&
dans lcquel
le
panier doit étre au
lar·
ge. On remplit enluitc le panier du miel
&
des rayons
cntremélés, qu'on prend foin
d~
brifer
>
mefu ra; il aé–
coule :l-rravers rous les vuide& du panier
1~
miel qui,
rombam d•ns le fond de vafe, en fnrr en fi larll dans un
autre vafe mis au-ddfous pour le recevoir. Cene prati·
que n'ell pas fans de grands inconvénieus. Le premier
&
le plus grand de 1ous vient de ce qu'on ne pe11r,
quelque foin qu'on fe doone, chatT"er
toute~
les abeilh-s
~ors
des gateau t qu'on Yeut ch:lrrer, il
y
en refle roo–
JOUrr
beaucoup, malgré la fumée qu'y cha(fe en fouiflaot
un hom me qui tienr
a
la main dts matieres propres a
en fournir; enCorte que celui qui
ch~rre,
rue, ma!gré
tui, une pijrtie des opini:ltres avee fon fer rranehant,
&
noie les 3U[res dans le vafe o¡J il dépofe le miel; il en
cfl peu de celles-ci qui
Ce
fa uvent malgr¿ leurs mou Ye–
mens pour
e~
dégager du goutfre od elles for¡t englou–
tie&.
En fin, elles
lir~combenr
apri:s des longs
&
vains
cfforrs. 11 en cfl pourtant parmi elles qui, peu enfoncées,
pourroient fe dégager; mais foit avidité, foil défaut de
conduite, la plilpart s'embourbem plus fort. Enfin mé–
lées,
&
comme pérrie¡ par ceux qui rempli!fent les pa·
niers, elles périlfcnt ; le miel en
rc~oit
apparammen1 un
goOt défavamageux, 3U!{mcmé par le cpuvain, quand il
y
en a, fel ou la durée de l'écoulement.
Un autre inconvénient vient de
l'indifférence qu'on
a de meme, fans dillinaion, dans les vafes tout le miel
a
mefure qn'on le tire des ruches; quoique les g:lreaux
foicnr de différcn1es nupnces du blanc au roux , certains
riram fur le noir. On fcroit bien de taire choix de ces
diven g3 reaux,
&
de meme chaque qualiré a part pour
le faire couler féparemenr; ou bien m61anr tour, pour
aller plus vite en befogne
(
car les abeillos
1~ chem
de
regagu~r
l'emplaoement qu
1
elles ont quitté par la force de
la fumée) il taut féparer fans délai du vafe ou rour aura
été oonfoudu, le beau de celui qui ne l'efl pas. On pnur–
roir en mEme tems occuper des gens
i
fauver du nau–
frage les abeilles
.¡ui femblent s'y précipiter, en tirant
a vea leurs doigts ces pauvres animaux, qui, en les met·
tam ca lieu fec, fe Mgageront en marcham du miel
dont elles fe font endui¡es, &.s'envoleronr. Cetto v{)ie ,
qupiqu'utilc, ne peut que dim inuer foiblemenr la porte ,
paree que, malgré nos emprelfcmcns, on ne faur•>Ít fnu il·
ler dans lts vales fans engloutir de plus fort celles qu'on
Ypudra fauver.
Tout cela nous monrre le défaut de
l'op~rarion
de
lever le miel, en ce qu'il n'y a pas alfet de fumée pour
challer tQus oe> anim1ux. Le f.,u(6e de l'ho mme ne Cuf–
tir pas comre les opjniitres au moyen de la fuméc .
11
faudroir done t:lcher d'en •ugmentcr le volume . C'ell
i
quoi l'on parviendra par l'expédient fuivam . Em–
p!oyons un foufdet qui, par
Con
afpira1ion,
re~oive
dans
fa capacrté la fum ée qu'un excirera dehors,
&
qui par
fa compreffion la ahaCfe daos la ruche . 11
s'agit done
cj'un moyen pour introduire la fumée du fouiflet'
a
quoi
me paro1t tres-propre un petit poéile, femblable
~
ccux
d~
nos appartemens, ayam comme eu x un tuyau dcfliné
i
pnrt<r la
iumée dom le bouE d'cn haut
s'emboir~r
dans l'ouv<rture du pl neau ou fera la foupape du fouf–
fler . On mmra cnfuire fur la grille qll<"lque perito braiíe
r~cou vertc
de q•relque matiere
prop~e
:i
fumer, comme
fom
l~s.
plaurcs _vertes, la tiente de breuf,
&<,
Aprcs
qo01 fatfOIH afprrer le fooffiet,
&
l'ou vertore dn pocle
ou verre, l'air extéricur fouffiera la braile; la furnee s'cx–
cit-.r~,
&
monr<ra par
le ruyou, dans le foufHet qu'on
fu vpole arrété tixement au fourneau fur rrors bras de
for en lrep¡ó affe1. haut;, afin que le> canon du foufftet
p•>rte
1~
fumée
ii
Co
dd\inatinn . C e qui exige que le cou–
vtoclc
de la ruche foir percé dans fon milieu d'un rrnn
rond,
&
propre
a
'cccvoir exaelement le bout du canon,
qui ,
:i
caufe de o.ela, doit
~rre
coudé . L'opér ation faite,
O!l
ponrra retirer le canon de ce rrou, qu'on bouchera
pour remeure de Cuito le convercle a fa place.
A
u t"f!oyen d'un paroil Couffiet, on pourra portee atl·
tml
&
lr pen de fumé o <¡u'on voudra cjam la ruche ,
&
par la force de la compreffion,
fnrcerle~
abeille
ii
fe
retrattr h<r vcrs le fond, ou d'en fo.rt ir. ün peur com–
mcnc<r cet te fumigation avant que d'ouvrir
la ruche ,
&
la conrinuer
:1
l'aife pendJnt que l'on en Jevera le
mielf~ns
emb.arralfcr l'opéra•eur . Nous au rom ain ri le c.ms
de chuifir
a
notro aife les gareaut, en féparer les ditfé·
rentes
C<•ll 1
eurs,
&
par-deCfUS !OUt, fauver
la
' ie
a
un
grand nombre d'abeilles.
11
doit
aruirre lingulier qu
e les giteaur étont
el~vt'-s
o¡diuairement
~n m~
me
~cms
da.nsaoc r11che, foicn_t
ti
111ne X.
MOU
ditrt!remment nuancés, quoi<¡ue ce foir les
m~
mes ma–
r~re¡
&
le; memes ouvrieres qui les on1 formés. N e
pcnt-on pas auribuer en partie ces ditférentes couleurs
au~
ditférens volumes des ¡¡areaur que
lai!Ie l'homme qui
leve le miel , fel on qu'rl l'entend,
&
relative.ncnt
i
la
confliturion de l'annéc? 11 1raoche
pro~
ndemenr quant
les ruche> font pleines, ¡ufqu'a
13
crni t
faite de dcut
birons, to01jours mile au milieu de la ruche,
&:
rraver–
fanr les quarre ais. L'et périence a fait voir qu'il ne faut
jamois
~·entoncer
plus bas,
&
fou venr moins, paree que
la f<icherelfe du printcm< cll ordin3ire cn ce climat . Par
od l'on vo it qu'il el! des annécs ou l'on retranche de¡
morceaux des
vieu.~
ga teaux qu'on avnir cu raifnn d'é–
pargner l'annéc précédenre . Ce
Ion~ f~jour
k ur donne
une cou!eur jaune . Ce qui le prouve Con1
les gSteaux
fous la croit qu'on ne dérruir pas; ils font rour de plus
en plus, jufqu'a devenir prefque noirs
il
mefu re qu'ils
vieillílfent. J'ai remarqué d'ailleurs que le miel des cf–
fuims el! toujours le plus blanc; ce qui confirme de plus
en plus que les différenres couleurs des g:lteaut daos la
m~mc
ruche viennenr de leurs différens Sges.
11
y a ap–
parence que le miel de l'auromue lranr wujnurs roux,
contraéle , indépendammenr de
h
qua lité des Jl eurs, cene
couleur par
le
chaud de l'été, qui agir fur
le¡ gateaux
que les abeilles fe fonr empreCfées d'élever d'abord apres
qu'on leur a enlevé
le miel du prinrems. Cela nous.
cvnduit
a
confe1l k r de plus fort de lever le miel
~
re-:
pri[es, en
commen ~aor
tou¡m1rs par les ruches qui onl
donné les premiers eCfalns' afín d'éviter ron féjou r trap•
long dans les
g4teau~,
dd il contraéle par-la une cou–
leur moins belle,
&
un
~oOt
mnins agréable.
Lorfq u'il ne découlc plus du miel de nos vafes; noui
croyons l'avoir wut tiré,
&
l'on porte ce que contien–
nent les panic" dam une chaudierc pou r en faire la ci–
ro . 11 di ponr 11m
cato
in que cct
em~ffemenr
des gi·
teaux qui om étó laceros , malg ré les grands vuides qu'
ils
lailfent entr'cux daos
les paniers , n'ont pu fuffire
pour laiCfer
tl;:o_uler tout
le miel de l'entre-deut : de
Corte que ce qui
y
relle fe perd daus les eaux dans lef–
quelles on r"air fondre la cire. ün k g:u¡ueroir fans doure
par des lo1ions avec de l'eau , qui, melées avec celles
od les gens qui io nt
le
Rliel laveut leurs m 1ios, prndui•
roiem enlamolc une eau emmielec, qu'il
r'audroir ré·
dujre enCuite
:1
une certaine cvnfi llence par l'aélinn d11
feu, afin qu'elle fe cnnfenat pour fervir de nourrimre
aux · abei!les penda m l'hyver . On peut encore euraire ce
miel par exprcffion
1
en mettant dans
Ull
fac de
!OÍ!
e
claire a divorfes reprifes'
&
partie par partie' ce qui e!l:
dans les paniers pour le (aire pr lfer. Lc peu qui en dé–
coulera fera roul,
&
de la derniere qualiré. On peuc
en extraire un plus gra nd volume,
&
l'avoir bien moin¡
roux'
fi
l',,n donne des paCfages
libres
a
ce miel afín
qu'il corrle vire,
&
atin qu 'il rdle m.1ins de rems
m~l6
nvcc la mariere qui oompofe les ga r"au t . Je voudroi¡
a cettc fin
q<~'on
Ce
fcrvit d'une oailre plus grande, mais
fe•nblable a celle> de ces
~randes
rape; quarrées longucs
avec ldquelles on raoe le tablC,
&
qu',,n mit
:i
la place
du chaffis mobilc qui pnne la feuille de tole ou de fer–
blanc, un chaffi
en bois
a
haut bord avec des
tils
ele
fer arrangés
<ntr'cu ~
fur le fond
:l
la
pl~ce
de la grille
de tole, cnmme rls le font aux cribles avec trémie pour
le blé; fur lefquels
dépnf~nt
le
réfidu des gireaut en
enuche mincc ; un verroil' découler deCfous dans la caiffe
le nriel entremélé , d'qlÍ
il
s'écouleroil en incl inanr la
machino dans un vafy- mis au·defJnús. Ce méme crible,
ou pl ufieu rs enfemble', lera't favorable poor h!ter l'écou–
lement de tour le· miel . 11 en réful1eroir f•ns d•>ute plu¡
de beaur6 en díÍninHant la durée !lu
m~lange
avec la
matiere des-' g:lrcaux .
~'i l
palfort plus de parries de cire
par ce clih
le, mélées avec le miel, qu'il n'en psCfe par
la mé1hode
o.rd:naire, on au roi1 la
m~me
relfo11rce qu'on
a en celle·ci , d'écurner
&
de f.lire filtrer les écume' en
les remeu:m¡ fur les p2r1ies qui relleront [ur le crible .
11
nous refle
a·
confeiller un amre épurcment du noicl
que j'ai vu
f~ire
a
une perfonne a qui ¡'en avois envoy6
un barril; quoiqu'il fOt beau, elle voulur l'avoir <ncore
plus beau ,
&
le filtra au moyen J'une 10ilc de cane•as;
il en devin.t en effet bien plus beau · lo caneva<
arr~ta
des p>rries
m~lées
de plu fieurs
cnul~urs,
qui n'avoient
pu s'en
Cé
a'
e<
fans cela. Ce que j'en ai vu m'a d¿rer7
miné de
fair~
i
l'avcnir quelque ch.>fc de fembl•ble. j'a1
fait fa ire dcux chaHifcs d'hipocrac de eanevas,
~
mr l'ou–
verture de ebaolfe efl un cercle de huís d'env¡ron qua–
tre pouces de
d1~mctre,
autou r duque! J'•i
at~a.ché
eha;
cune ayanr eovtron un pié de longutur . J u
auache
auffi fur le cercle une aofe de ruban Je til par leqoel
¡e veux fu(Deudre cene chnufJe au col du vafe ou loge
le pltlier,
~ p~t
o
U.
COIIIC le miel qui en fott. En paf•
Jjjj;¡,
Úlll