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MOU

fulfureuf~

volatile, produitc par le foufre

qui

fe brOte

&

fe <!éco'mpo!c peu -3-pcu dans te fein de la cerre, d'11o

pays nií ks feux foutendos a)\ilfent fans ceffe. Ainli la

vapeur de la gro

ue

du

chi~n

ef! d' une nature acide, fu l–

fur~ufe,

&

volatile; en un mm, telle que celle que pro–

duit le Coufre lorfqu'on le brOie :

it

n'ell done pa< tur–

prenant qu'et lc!

(u

!foque tes animan;¡ qui y font expofés .

Les

moufleltn

ou vapeurs qui Ce font fentir dat'h des

foutcrreins oií l'on

trouv~

de< pvrites qui fe

d~compo­

fent

a

t'air '

d~s

fub!hnces arfénkates . des demi· métaux'

du mercme,

&c.

doivenc étre encore d'unc naturc dif–

férente,

&

doivem poniciper des

tübflances qui abon–

dent te plus dans les tk ux ou ces vapcurs regnent .

En 6n, les

m •uff•tteJ

ou vapenrs qu • fe font !huir daos

les fomerreins d'oií l'on tire des charbons d: terre

&

des fubibo ces bituinineufes

&

inR• mmables, doivrnt en–

eore erre d'une nacure particuPcre, étant chargées de

m otécutes

graff~s

&

infiam:nablc<; fans

~cla cort~meot

ex pliquer la facilité avec laqnelle certaines :v.peors qui

s-'élevent dans les foucerreins de quelques mines, s'al lu–

ment

au~ l~mpes

des ouvríers,

&

pro-luifcnt les effcts

du tonnerre, comme on l'a faü obferver du fcu

térou

.ou feo br'f(•u, en parlarH des mines de chorbon de ter-

re.

Voyn

CH ~RSON ~~!<~RAL.

_

Les obfervattons qut v¡ennent

d'~tre

fa¡tes

1

fnffironr

pour donner une idée de la namre

&

d~s

variétés des

vapeurs ou

mouf(~tt~J

oui s'excitent

natur:::llement

daos

l'inrérienr de

la

terre . L'oo ne peut douter qn'il n'y ait

une graude quantité d'air

&

d'eau qui y for.t renfermé> -:

ce< deux Cubllances mi fes en expanfi on par la chaleur ,

agilfcnt fnr les corps qui les envi rounent; elles les en–

trainent avec elles dans l'air

ext~ricnr'

a

quí elles don–

nent des

propri~rés

qu'il n'avoit point oupora vant.

De–

Ja

nn iffent des vapeurs différemes , en r:ifon des diffé–

:reoces fub{bnces qui ont été entrainées par l'air

&

l'eau.

D aos les fouterreins de quelques mines ou

l'on efl

,obligé de faire do feu pour anendrir la roche qui enve–

·loppe le minerai, il s'exeite des cfpeces de vapeu rs

011

de

~oujfetteJ

artificielle;, paree qu'alors

le feu dégage

&

.volatiliCe les fub i1ances arféoicales , fo l!ureufes

&

inAam–

m ables comenues daos ces [outerreins ,

&

il en coüteroit

la vie aux ouvriers qui fe préfcnteroient daos les gale–

r ies des mjnes avant que ces vapeurs daogereufes fulfent

,entierement diffipées.

On peut auffi regarder comme une efpece de

mou{f-e–

te

artiticielle la vapeur qui part du charbon de bois brO–

U

dans un

Ii~u

ou

il

n'y "- point de circulation dlair,

&

dont les funefles etfets font affez connus de tour le

monde .

Aprh avoir taché d'expliquer la nature des

mouffettn

qui s'excitent dans

le fein de la terre

&

a

fa

furface'

nous allons _rapporter quel 11es· uns des principaux phé–

n omenes qu1 les accompagnent.

Les

m•uffeten

ou vapeurs

íouterreines font plus ou

moi ns fenfibles, elles fe montrent communément fous

la forme d'un brouillard humide qui éteint les lum ieres

~u'on

y pré fente; d'autres au-contraire s'y allument

&

fonr des explofions femblab 'es

a

celles du tonnerre. Ces

vapeurs ou brouiltards ne s'élevent foovent qu'3 trcs-peu

,de

ha~teur

au-delfus de la furface de la tcrre,

&

quel–

quefots elles s'élevem beaucoup plus haut, ce qui dépend

du plus ou du moins de pefan reur de l'air de l'amofphe–

re ·

Quelq uefois ces vapeurs fortent avec bruit

&

avec

fifll cmment des

fente~

des rochers que les mineurs per–

cen~ ~vec

leurs outils. On a vü quelquefois des vapeurs

ar fentcales bku 3tres s'arréter a la furface des eaux dor–

rnamcs qu_i

~e.tro11 vent

daos les fouterreins des mines , oií

elles ne fo!Rllem aucun mal; mais loríqu'il venoit a tom–

ber une p>erre dans eco eaux , ou

lorfqu'il s'y e>citoit

du

mo~vement,

ces vapeurs qui font tres-mobiles, (e

répandoJent

d~n~

les (outerreins'

&

donnoient la mort

a

tous ceux qm s en approchoienr. Quelques-unes de

ces

v~peurs o~

moriff; ttn

f<>n t d'une chaleur tres-fenfibl., ,

d

aunes n o

m

pomt de chaleur.

11

y a des

mou!f•ttn

qui

Ont

un goüt

do~cereux,

d'amres fon t acres

&

eorrofives

les_ unes

engo~rdtlfent

&

endorment, pour ainfi dire , ceu;

qm

Y

onr éte expofés; celles qui font arfénicales faifif–

fent

:l. _

la gnrge

&

fom_éprouver une fenfation femb lable

a

Cc:IUI

d'_une corde_q01 ferreroit étroitement le

COU .

. ty.I.

Se1~, m~d~cm

allemond, a décrit daos les T ranC–

aéhtms phtlofophtques ,

!es

p~énomenes

finguliers que

préfenre une

mott/fúte

qut re fatt fentir daos une carriere

q ui eft

<~UI

auprés des eaux minérales de Pyrmonr en

Wetlphahe; _cene

va~eur

tue les ? iíeaux, les infedes,

&

tous les anunaux qu¡ en fom attemts , les oife

2

ux

meu–

r ent daos des

con_v~l lions femblabl~s

a

celles qu'ii> éprou–

yem daos

1~ r~c1p1ent

de la mach llle pneumatique apres

'u'oll

tn

:1

pompé

l'¡úr.

Cette

vapeur c:!l femblable aux

MOU

brouillards qui s'élevent quelquefois

:1

h furface des prai–

ries en été , elle ne s'éleve communément que jufqu'i

un ou deu,x piés de !erre, excepté aux appruches d' un

orage. L orfqu•on fe tieot debout dans cette earriere ou

g.rotte on ne

s'apper~oit

d'aucune odeur, on fent feulc–

ment que les pit<s s'échauffem, la chJieur gagne les por–

ties inft<rieures du corps,

&

peu-a-peu on éprouve une

tranfpiration

rrc

-abond•ote . En bailfam la téte vers te

fol de fa caveme on s' apperr;oit d'une odeur tres-péné–

tranle

&

fi

~ere,

qu'alle picute les

yeux

&

le~

fa•t plen–

rer . C ctre vapeur

re~ne

dan< la bnnche e1l d'un godt

wlfureux. Si l'on continue qudque cems

:i

y

rdler

ex–

pofé, on (ent

UR

en~o11 rditfemenr,

alors il faut prompte–

ment fortir

&

P•

endre l'air, 011 boirc de l'eau, fans quoi

l'on rif.¡ueroit de périr -: cene vapeur éteim le feu

&

les

lnmieres. Qnoiqu'elle falfe éprou ver une fenfat ion de

chaleur au x piés,

M.

Scip

:1

trouvé que les

thermome–

tres ne fi>uffrent aucu oe variation lorfqu'ils Coo t plon–

gés dans ceue vapeur .

f/oye:t

l<s

'l'ranfaélrom phi/o(o–

phiQiteJ ,

ni>.

448.

En ñngleterre, daos l'ilc de

Wi~ht,

des onvriers qui

creufoient un puits, reneontrerent une couche d'oií -il for–

tit

une

vapeur Cnlfureuíe d'une chaleur fuftocante

&

fem–

blable

3

cdle qui fort d'nn four bien échauffé;

plnfieur~

ouvríers en pcrirem,

&

l'nn fut obligé d'abandonner le

trdvail, lorfq u'on vit que cette

v~peur

ne cefloit point

de fe montrer; elle écoit fort bafie daos un te m< ferein,

&

momoic plus hauc dans les cems plu vieu¡.

f/oye:t

lés

'l'ranfaélions philofophiques,

n°.

4)0-

En H ongrie, 3

~ibar,

prcs

d~s

moncs

C~apa~ks,

eít,

une fouree d'eau mmérale que

1

on peut

bo~re

m;pnné-–

ment, mais qoi, fans répandre

d'ém~~ation

fenfible, ne

lailfe pas de mer fur-le-champ les o¡(eaux

&

les autres

animaux qui en approchenr .

Voye:t

les

'l'ranfa{]¡ons phi–

/ofopb.

n° .

4)2.

1/oye?:.

ExHALAJSONS MlNÉRI\LES

&

MINES- (-)

MOUFFLE,

r.

f. (

M!ch . )

efl une machine qui con–

fifle en un affemblage

.le

pltJiieurs poulieo' dom on

e~

rert pour élever des poids énormes en peu de tems.

La

multiplication des pou lies dans la

mou[/le

cfl fort

bien imaginée, car l'on dt!!rnontre en M échanique, que

la force "nécelfaire pour fo urenir un poids par le mnyen

d'une

mouffte e(!

a11 poids lu i-mt'!me comme l'unité efl

au nombre des poulie<; en fu opofant que les cordes loi ot

paralleles entre elles.

Voye?:.

PoULIE.

D'ou il fuit que le n..Hn bre des poulits

&

la poiffan–

ce écam donné<, on trou ve ailement le poids qu'elles

pourrom foutenir en multi pliaot la puiffoncc par le nom–

bre des poulies. Par

e~emple,

fuppoíons que

la pui (:.

fance =;o livres,

&

le no;nbre des poulies =) ,

elle~

pnnrront

~tre

en équil ibre avec un poids de

2);)

livres.

De

meme te nombre des poultes t!!tant donné avec le

poids qu'elles doivent foutenir, on

trou~e

la ¡>uifiauee

1,

en divifant le po;ds par le nombre de> poulics' par con–

Céquent, fi le poids =

900

livres ,

&

le nombre des pon–

li~s

=

6,

la pu ilfanee (era IfO livres.

De Chlles obferve que l'on trou ve par experience,

qu'un homme ordinairc peut élever avec fa rente force

r

)O livres; c'ell pourquoi te

m~me

homme ,

lv.ec

une

mo11f1le

a

6

poulies pourra

foutenir ua pojds de

900

livres .

En joignant eníemble plufieurs

moN_f!ln

on augrnen–

tera la puilfance des pnnlies .

Pour trou-ver le qombre de< po11lies que doit 3voir une

mouf!le,

afin d'élevrr un poids

donn~

avec une pt1i ffance

donnée, divife1. le poids par la puilfance, le quotiem e!l

le nombre cherché.

Suppo rn, par

e~emple,

que le poids =

6cxl

livres

&

la puilfanr e

1

fO,

it

dou y avoir

4

poulics

a

la

rno~tf!le.

Voye:t

la

fig .

ro. machine qui re)>ré feme une

n¡o~tflle

a

4

poul ies .

//oye?:.

a11Jli

J'a,ticle

PouLIE.

Remarquez que nous faifons iei abllradion de la réfi–

fl ance

&

du poids des cordes qui doit

au~menter

la pui(–

lance

&

la rcndr" plus graod" que nous ne l'avons faite

clan< les caleuls précédens .

f/oyez

CoADE

&

FROT–

TEME>rT .

11

peu r meme lrriver que les poulics foient

{j

fort mu ltipl iees, que la

mouf!le

au-tien

d'~tre

otile foit

embarralfamc,

a

cauCe de la quantité confidérablc des

fronemens

&

de !'embarras que produit la multiplicité

des cordes . A

u

refle, la moniere la plus avanrageufe dont

les cordes puilfent

~tre

difpofée, , c'efl d't!trc roujours

dans une fttu acion parallele, car alors la puiffance efl l:l

plus perite qu'il efl poffi ble par rapport au puids; ainfi

il fa ut que la

m•~tffle

foil faite de f.o r;on que les cordcs

y

puilfent conferver

lOU)OUrS a-peu-pres Cette

fi tua–

IÍOO . (

0)

M

OUFFLE , (

Chimie . )

parrie elfenrielle du fnurneau

rl'elfai " u de coupelle,

V oye:t

l'"rti&le

FouR NEAU,

dont