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~ho

'"MOU

fant dans.

cette

chau!fe ,

il

y dépofera les faletés

&

les

écumes qu'on vnidera ,

a

meCure qu:elles s'y entaíferont,

o o daos les paniers nu dans le. enbies que

J<

prnpofe ,

ou daos

llOe

autre chau (fc . tandis que le miel epuré

wm–

bera dans le vafe au-dcifo ns .

.1rtirl•

de M .

B .A R

T

H

E'S

le

p.re,

de

la

Soci!té

royal<

dr1 [cienea de

JJ!I&11tpellitr.

Mo u CH'ES A

MIEL

d 11

,c,ntinent du

íl~J

dt

J'

l}tnl–

rir'" .

Elle font plus perites

&

plus naires que ce\ les

de I' Eu w pe, errantes

&

vagabondes dans les hois, cher–

chant des troncs d'arbres creuCés po ur

y

établlr leur de–

m cQ re ; leur miel

dl

toujours liquide co mme du íirop,

ce

qui pro víeot , fans doure,

de

\'extre me cha\eur du

clim:u; c'ert pourquoi ces mo uches

ont

Coin de l'enfer–

mer' daos des efpeces

ele

veffi es , bien jo1nres les unes

aupres des aurres ,

&

diCpnfées :i-peu-pres co mme les al–

véoles que fo nt nos abei\le; .

·La cire qu'elles emploient dans leur

trav~il

en d'un

noir un pen roofs3tre ,

rr es-

fine, trCs-douce au loucher,

&

s'étendont facilement entre les doigts, ce qqi la rend

ui:s-propre pour rírer fort exaétement les empreintes des

¡>ierres grav ées en creux. Les moincs de

13

nouvelle

Efpogne

&

de la cóte de C arac s'en Cervent po ur faire

des cierges, qoi donnem une \umiere f<>rt trille ! o n en

fait >ulli des petits empl h res pupr ram <>lir les

durillon~

&

corps des piés . Ler Cara'z'bes en compofent nne eípece

de mail ic, qll'ils appdlent

many ,

Cervant

a

diff~rens

pfa–

ges .

f/oyez

l't~rti&lt

MANY.

Cetle cire eíl

conn"~

dans les .1\n.tilles íiltls le npm

~e

_rirt

d.

la GuacühJ<Pr,

d'ou l'on

\'~oporte

:i la Mar–

ttntqlle po ur en faire des bouchons de boUteill e ; elle ne

blanchit jamais , pas

n¡~me

en la faiíaut bollill ir <lans une

forre diJTolution d'al kal i fi xe; elle y prend feuk mem une

.:ouleur brune, fes parties peróenr i€ll r liaifon ,

&

~1 \e

dev ient (éche

&

friable; fi, apres l'avoir lo rionnée pi o·

fieurs

fo1~

daos de 1

1

eau houiliarte or¡ la fair liqoefi er Cor

le feu, elle

repr~nd

Ca cou\eur nnire ; mm elle n'a plus

fa

preJpiere qoaliré ,

&

fe rrouvo fort altérée, l'alkali

ayan~

\lécn.>]lpofé t¡ne ponion

d~

fo n huile cooflituante ,

M .

LE i? OM .A TN .

.

Mo u CHE GUEPt:,voyn

G uftPES.

Mo u cHE

POR

Tt:-LANTt:RNE,

voyn

PoR TP>LAN-

TE RNÉ ;

¡

'

'

'

M ouCHE

BA

LISTE, on nous en a en voyé la defcri–

ptio n fu ivanre de

Li~ieut

:

~erie

molfch•

la feule

qu~

j'aye_ v4

qe'

fon eípeée, dit M .

J'at¡~ ~réa~ ~ .

avoit fei?-e

Oll d!x-fept IJgnes de long , fur

a

peo-pres deux \ig nes

de

d1ame~r~

?ans !a

~lus

g ro!fe panle

qe

C~r¡' ve~rre

¡' la

!~te

brune, le dos

<1

ur¡ verd ol ive,

&

le yentre rquge

de grenade , p'rragé dans, ía loryg uepr d'une ligne j aune :

elle a quatre a1Jes auachees

o

un oo'rceler ·

rnnu!f~

dan•

fa partie 'po(lér¡e4re ·.' ( N om n:avons ··pu

~n iní~rer

ic;:i

la

fi_gure · j étoiS a \a chaíff , d u \'auteur, \o rfqqci

JO

pns

eet wfeétc. Lo chaleu r m avoit comraint de m'aífeoir

~

l'ombre d' un

ch~tie :

je fentjs un perit <;o rps me frapper

le

VI!age, ce qot me tit lever la vue :

j'app~rs:us

une

gro fle mouche de J'eípece que les enf.1n< nomment

m•(–

jieuri,

po'!r la diflinguer cj'une au¡re

efpec~·

de

'demoi.

f•llu

~e~uc'!u·p,

pi'!! _perite, q ui ¡¡a1t de la chryfalide du

f'?u~m¡-\ton.

Cer ar¡un al vo loi¡ a vec une tres-g ranee ra–

p!dtté ·au-tour de l'a'rbre

&

je ne fus pas ' long· tems

a

m 'apperéel(dir qq'il

' régl~it

Con

vol fur les rours

&

les

d~tours

d:un aurre infeéle' plus petit qui fuyoit devanr

lut'. f endant 9Ue je coníidfrois ce combar ' 'je rec;us

f~Íf

le

fr!'lll~

un ceoup fef!Jbl able au premic:_r qui n¡'avoit tou–

~hé

un

mamen~ ·~~p'~ravan¡ ;

4

cela' dar¡s l'jnflant

o~

l•

m ouche pot1tftlivte

&

Con

ennemi, pa!fqient a peu-pres

a

la haureur de ma

~~~· .

J e

~[s

ron

mnemi'

paree que

JC.

con~OJS

les mciJieurs tresfriands des autreS rnouches:

ltgnore cependam ' s'ils mangem inditferemmem' tous les

mfcétes

~?lan_s .

j e ' ne' fais rrop fur 'que( fo upc;o n je pris

m on !"ou;hmr

P~qr'

ab.artre ' le

pl ~s

'grqs 'de! qeux' infe;

a

es

,_JI

m échappa, ma¡s Je frappat la

mout·h,

qui tamba

;tu

,Pt~

dt l'arbre . L'ayant priíe ·par les' 'ailes'

~e

la con;

tld~ro!'

,, i<?rfqu:ap: e.s

~

voir retrouífé

Con '

cqrps'" vers les

dotg_rs ou, Je la 1eno15 ! comme' pour

m~

piquer , elle le;

raba,ífa. d un

mo'! v~menr

auffi fub[t que cel ui d:un ref–

(ort

q~t

reprend Ca

l1~ne.

Ce

j~u

Ce

répéta 'irois ou qua–

rre fo:S

fat~S

que

j!~u (fe

\ieu de deviner que) en étoit

l'ob¡er; maJS un pellt corps qui

me

ta mba' fnr \'autre

matn m'ayam rendn plus auemif aux rrio uvemens de má

m ouche,

qne Je nommerai

(i

vous le vó ulez

moru he ha–

lifl~,

de

fid.l\>.e~,

jt

lanc~,

je vis qu'cn fe

ré~ourbant

fur

elle·m~mé,

les anneaóx de ro n vemre re

r~tréci !foient

~n

rcntrant un peu les uns dans les autres

&

l'iníeéte

(e

r~ccourc,ir

&

s'enRer en proportion de Ca'comraétion .

D ans

~et

erar_un mouvement vermiculaire qui fe ti t do

la

partte amtneure do vemre vers la polldrieure !pporta

a

l'anus , dont J'orifice fe

pailaj:~a

CA deu1

daD~

la loo•

MOU

gueor d'11.11e ligne, iln globule verd olive qui s'arr€ 1a

dans cene parde: il paroiífoit retenu

&

preífé cornme

l'ell un noyau de ceriíe par les doigts d'un enfant qui

veut en f:apper un ob¡et. Alors le corps ae l'an\mal re–

prena_nr

~on

état naturel _avec la meme éla_llicité que

j'avo1s deja remarquée, Je rec;ns dans la

0 1010,

qne

je

préíentai

a

deffem, le petit corps que j'avois a.pperc;n.

Comme il fm lancé avec rant de force,

&

bGlndit íur

ma main avec tant de vite!fe, que JC ne pus le rereoir ·

il tomba

&

fe perdit dans l'herbe . Ne vonlant pas rir:

quer une nouvelle pene, je lis un coroet de papier, tins

ma

balifl•

au-devant de l'ouverture,

&

je rec;us apres

los

m~q¡es proc~dés d~

Ca part;

dou~e

ou quinze perirs

bqulers.

Les forces

l(

peut·€tre les

arm~s

fui manquant pour

ía défeníe, elle ce!fa de tirer .

U

u

autre Fornet me fer–

vir

a

tnf.ermer·

l'~r¡in¡al,

pour me donner le loilir d'exa·

miner ce q ue contenoit le premier . J'eus lieu de croire

que c'étoit des ¡rufs: ils éruient moins oblo ngs que ceux

des oifeaux,

&

'de la groífeur d'une rere de grande épin–

gle. ]'en écrafai qu•tre, ils 6toienr fort durs,

&

pleins

d'une mariere 'rouge

&

.épailfe . Je gardai ce qui m'en

reíloit, je les n¡js ainri que la mere daos ma poche, en

me promettant de nouveanx

pl~iíirs

a

mon retour; mais

en arrivam che-¡: moi , apres quel ques heures de thafie,

je vis avec on vrai chagrín, qut> j'avoi"

perdll 1nes

deux

coroets . J'ai bien ' des fojs depuis cherché aux environs

de mon

ch~ ne

&

dans '" qnton'

a

rtparer celle perle ,..

que je regrerte véritablement; mes recberches ont éré

infruaueufes .

· '' ''

' ·

-

Peur-etre cet animal, que

$nu~

mes Coio! o'ont pü me

pro•:nrer une feconde fojs daos )e p3ys que j'habite, eil-1!

commun aill eurs . .Qnoi qu'i,l er¡ (oit, j e

n~

pms me laf–

fer d'admirer les vues

de

la n1t1Jr; fur cette mouche fin–

guliere; mais j'avoue que j'ai q t¡elqqe peine i- co ncilier

des de!feins qui Cemblent

fi

OPP.Ofds

¡

~ar

en Cuppofant

que ces petits boulets foi em les ceufs de la

bal~fl•,

cam–

me la mariere qu'ils conrien\]enr

m'~

po rté

a

le foup–

~onner

, le moye>o d'imaginer que cet mfaéfc , quand il

fe Cent en dan¡¡er, Ce Cerve de Ces reufs ponr f¡: défendre

contre l'ennemi qui la pre!fe ? Cela ne s'accorde

p~s

avee

l'amour que la nature a donné généralement au< animaux

pour leurs petits

&

pour leu rs ceufs: le plus

t'oi~le

oifeau

!•

livre au chien ou au Giercelet qui

approc~~

de fon

!)iq;

&

l'amour de ra fam¡l)e nai!fante ou préte

3

naltre,

luí fait onblier fa propre confervation . J e fai qlje les

it!feéte~

ne couYeot poim \eurs renfs,

&

par

cc;n~

pifon

y íimr moins attachés. que les oi Ceaux ; mais aq moins

les dépofeot-ils dans des lienx ou ils écl ofent

~n

lo

reté .

f.-a

6alifl'

en cela bien ditférente. fi je puis juger rur

Ce

qúe

j'~i

v4, re íert des Gens pour cnmbattre

&

fe

défendre ; elle les lance contre l'eanemi pnur retarder

Con

vol

~

ralentir fa pourCuite . Je Cens qu'on peut ré-'–

pqndrc qne

pr~te

a périr ' la

balt{le

conuoiífam que fa

mort

f~ra

<;elle 'des petits qu'elle porte, fe décharge d'un

f~rdeau

qlli \!appéfanrit, qu'elle peut n'avoir d'autre deC–

Cc¡n que de

re

rendre

P.IUS

légere

&

fa fuite plus rapide.

que

d'aiiJéur~,

epe

f~ir

que fes reufs ,ne Ceroot pas perdus,

que la chalell r de la

tc~re

les t\:ra eclore,

&

que de cet–

¡e ponte forc; ée

d~pend

le falut de la mere

&

de Ca fa·

inille . je ne Ca¡

la 'f¡ngu laiiré de la chofe me Ctduir;

mais il ' me fenible que pour to ur cela, il fuffi coit que

l'iofeéte pour fuivi, lai!Br tomber · res cenfs . T o us les

mpuvemens · que je v(m·s· ai ·décrirs, ceue force avec la–

quelle l'anim!l fe <;ontraéle , cene v1tc!fe avec laquelle

ji . Ce . détend ,' cette p'ti¡e pi

'1c.ir

¡e

en~n

q ui retient

&

preiie l'cet1f un i3flam avant que eje le lancer pour en

rendre le jet plus u pide; tour

ce\~,

dis je; Ceroient au–

tant 'd'inutilirés ,

(j

la '

balifle

n'avoit

d~:iurre

objet que de

re deli vrer d'un poids incommode, ou de rauver fa fa–

m ine ;

o~ !'e~périence

· nous' apprend ' que l:i" Jlatqre ne

fait rien inutilemet'a :

D~

plus, qtiand

~n

aqmetroit pour

un m omem que la

balrfl•

fe débarraífe de fes reufs pqur

fuir" plu · f;cilement ,'

llf

<¡u'elle Cait que la

c~aleur

di

la

¡erre les fera éclore r cela Cera ba o pourvü que les u:ufs

Coi

en~

airivés au rcrme d'étre'

pon~us,

&

~lors W f~udr&

fuppofer, ce qui ' d i ' abfurqe, qt1e la 11e¿n oifel\e' eje la

grande · efpece ne fait la g uerre

a

la

baliJt•

que quand

elle ell préte

3

faire fa ' ponte; o u , ce qu( ni: ' Cera pas

beaucriup pJ'us fatisfaifanr, qu'elle dt<vienr

proie

d~

fon

enne~1i

lorfqu'elle' n'cll pas

a

rems de fe délivrer de

fes <rufs. ·

· ·

·

·

·

· Mo u CHE, (

Sei<ttU mi<rofcop . )

la feule

m•uehe

com–

mune"en ornée de beamés qu'on ne peor guere imagi–

ner fans le microfcope. C et iníeéte efl parfemé de clous

depuis la téte jufqu'a la queue ,

&

de lames argentées

&

naires; ron corps cll tour eovironne de fo ies éclatan–

tes; fa téte otfre deiii grands yeux cerclés d'une bot·

·

dwre-