Table of Contents Table of Contents
Previous Page  630 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 630 / 760 Next Page
Page Background

MOU

qoi étant ks derniers nes. ne rrooverent aucon loge–

mcllt convenablc; la rn<>indrc de

mes

ruches étoit pour

eo~

des palais trop fpacienx; tous dégoerpirent, y ttant

peot-Ctre détermin¿s par la diffi culté des fubliflances qoi

furvjnt alors. On dojt enrrevoir

d~·la,

que, ne

vpol~nt

pas des pctits etraims, il fa ut chatrcr les ruches des qn'el–

)es Ol)t dunné des ctraims , c¡uand on reconno1tra qu'ds

deviennenr plus pctits; d(:s· lors elles chcrch.:ront plut<'>t

·a

réparer lepr pene qo'3 engendrer;

&

l'on évjtcrpjt

de

voir pérjr ces ruches meres, fpite ordinJjre de l'époife–

mem , Si l'on vet¡t cependant p;ofiter de lcyr fécot).dité

il fao t proporrirmner la

gr~ndeur

des caiffts

a

1~ grolf~nr

des

ctr~ims;

enforte qt¡'on eífJjrn n'ayant que le quart de

la grolfeur d't¡n amre ( telle étoit

peu-pr~s

la propor–

tjon des grolfeurs du plt¡s petit au plus grand de mes

eflaims de l'année

¡

717),

il

fant que la capacité des

cailres foicnt dar¡s le rapport de '

a

4;

00

bien reunir

plu(Jcurs elfaims, en ne confervant qo'une reine (chofe

li

ditljcil~)

pour

~viter

!¡1 réb.ellion.

ji

(emble cep'endant

feton

~e

qpc nous avons dit precédemment, que les ef–

faims quittJI).! Jeur rocne ,

&

l).e d¡ar.geant pas de patrie

majs

Ce

réoniífant avea leo rs peres, leurs reines ne

fon~

plus rébelles

1

&

qu'elles infpireot

~u

con¡raire

:\

leQTS

fuje¡s

1•

paix

&

)'g!)ion. J..eurs peres d'aillcurs fonr vraif–

femblablcment plt¡S

difpof~es

l~s

recevoir, quaf!d Ot).

Jeor a enlevé le

miel;

car, co!T)me nous le dirons bien–

t<'>t , il

fe fait penda¡¡t

~ette

opération, une perte licor¡–

lidérable d'abdlles

1

que les ruches-meres en font dépeu–

plécs; ce qui difpofe )es furvivans

~

recevoir )eur po•

llérite dans le feio de la famille.

Nóos devons Jvoir deja erÍtrevu que la grandepr des

ruches doit érre !ir¡¡itée. La pratiqüe a tix é communé–

men t dai].S le clin¡at de Narbqnne, la

gr~ndcor

&

la

6.

gure

~

O!) prifn¡e reébnguJaire de

8

a

9

pouces de CÓté

a

fa

~a

fe, fur enviran

2

pies

S

pouces de haureur me–

roré intérieo remem , Sur quoi no¡¡s

remarquero~s

que

cette

h~uteur

les

~xpo(e

plo< a4x vcnts que li elk étoit

moinrjre,

&

exige des

trava u< plus

!on~s

&

plus péni–

bles, des

~~~i~~~~

qoi

port~n!

les prpYJÍIOOS dans )es

rayons .

·

·

Un

fait que les Yents, fur-tout ceux d'hiver, les tour–

menten! beaocoup. Qr, plus

l~s

ruches feront courtes,

tnoins les

fe.coulf~s

ferorit grandes ,

&

moins les abeil–

les el) fouffnront.

!1

en réfultera

¡!n~ore

que ks abei l–

les auron! moins de chemin

~

faire dans les ruche. poor

pootcr les

m~m;s

proyifions que

fj

~!les

étoiel)t hautes;

&

qu~

le traJe! etant plus

~ourt, ~lles

y ¡rouverqnt moins

d'opll~¡:les

&

r:poins

d~ d~rours,

gue 1> prodigieux con–

cours d'

¡:e~

animaux pro·duit

inévitablemept entr'eux

pour

P~rvenir

:\ let¡r

~ut ,

lis en fatigoerom p'amam moins

qu'ils emploieront morus de rems

a

porter leur fardeau

plus pefant en monram.

'

·

·

·

Je \t'ai qu'une obfervation pour appuyer l'avantage des

rttches court<S ou balfes . Je vois depuis huir ans que la

feule que J'ai de

2

piés de hauteur fur un

c~l ipre

plus

grand que celo¡ des aorres, a été conOamment

c~lle

qui

a Porte le plus de

"'i•l.

!'lous dcvons detkndre uos ru–

ches, nqn-feulement conrre les vents, mais encore cpn–

Jre le froid.

El l~s

le

crai~nent

li fnrt, qu'elks ton¡ber¡¡

da~s

une efpece d'engourdilfemem proporrionnel ao dé–

gre. de froid. :J'avc¡js· cru

1

pour en mieox garantir les

abe11les, devou expoCer mes ruches direéterpeu¡ ao midi.

Je

Prépar~i

pour leur poijérité un local rda¡lyemem

i

~ette id~e

&

a

l'opinion

~énérale

•. Deux

~trajrns

y fu–

rene places; je fuivls leur conduite; je les.

voyoi~

paref–

feux, ¡andis que les ruches voif¡nes expofées au levant

travaillqient avec ;Írdeur. Leur parefle au'5mema

fi

fort

qu~

de

u~ ~nois aPr~s

ou environ, elles f¡tren¡ déCerrées,

Y

ayanr vecu per¡dam ce ¡ems-la fans commencer leurs

g~te~ur : J'avoi~

cru cepondanr ce local plus favorable que

ce!01. des

a~tre;

ruches , j'eus done

' Ji~n

d'etre Curpris.

:P

"11

venott

~eu~

différence

fi

i:omraire "

a

mes vues?

non

d~ l'~xpqlition

au midi, puifque

J'e~p~rience

l'exi–

~¡e; •J:~••s

,untq_uemem de ce que te foleil, comme je l'ob–

ler~a¡, "~clatrott

ces deux rl!cres qúe bie!l long tem•

apres

f<m

lever. L<s abeil!es ne {or¡qiel)t que tard par

cene r?tfon

i

rand1s que cellcs expqfées au teyant, qooi–

qu~

votlrnes, apportoJcnt avec diligence chaque joor ,

!le·

pu1s qoetques heures

1

teur

wid

&

teur .cire . Celles-ci

profi to¡ent de la

rof~e

ou des tranfpirations ' des planrés

abundantes alors;

&

les atttres ne commenr;oient Jeur

lravail que quand l'ardeur du folei! avoit fai t évaporer

fll

grande partie cette humid11é bienfaifante. Elles ne trou-

'i'

011

~répare

le local pour les ruches, en

y

pla~• nt

des

pierres phtes de nivea

u,

plus grandes chacune que la bofe

.!~la

fiiChe, le ratiífallt quelques

fOUCCS

a

i'entour,

'IJiD

MOU

voient prefqtte plus al ors des moyens d'extraire les (ucs

des plantes trop defléchees pour elles,

&

ne poovam

y

pomper qu'avcc pdne, elles n'amalfoient que pour vivre

fur le couranr ; Jans pouvoir fJirc des provifi <>ns .

A

uffi

je m'appcrcevois prefque cnaqoe jour diminuer l'affiuen–

ce

au~

deux ruches.

En

fin elles déguerpirent tnti<roment.

Je me conli rmai dans le i'enrimcnt, que cene expolition

étoi¡ maovaife par ce qui rr.'efi orrjvé pendanr pio lieors

années de foite. Deox ruches éroicnr expo:ées daos le

me

m~

alignetpent de mes dc)JX eflaims. D es jeunes ar–

bres naquircut

4

s'éleverent ao derricre qui auparavant

éto;¡ net; on négligea d'y remédier, les ruches ne rece–

voient que tard les rayons du fokil; leor

f~condité

di·

minua,

&

il m'dl arrivé qu'clles n"onr plus donne du

mid

jofqu'a ce qu'e!)es ont été rangées

á

la ligne des

autres,

JI

efl d'autres attcnríons qu'il faut porter poor elles.

On doit tenir bouchées exa.frernet¡t les ruches , aux pe–

tits

pa(fa~es pr~s

a

laiffer a

ot a

beílles, pour correr

&

fortír, afin de

l~s

préferver

d.es

ardeurs du Coleil , des

venrs

&

du froid. Nos ruches n'y font gueres propres,

puifqu'dles ne funt qut quatre ais lle Capín verd

&

rnin–

ce cloués

~ntr'eux,

qui fe fendant aux prernieres irnpref–

lions

de

l'air, lailfent a·¡ravers les ftntes !el abeil!cs ex–

pofées aqx

intempérier du tems . On prend fojn alors

( pn le·

doi~

prendre affidument) de

le~

houcher, en les

enduiCant avec

d~

la tiente de pQ:"of detrcmpée avec de

l'eao . On s'en foulageroit, en fe fervam de ruches f•it<S

de troncs d'arbres creufés, d¡!tréché;

&

varfumés avec

des arpmares . On leur alfurcrojt ainli une dcmeure tran–

qoille'

a

l'abri des terns fae)teux.

&

par {urcroit de bon–

heur, une plus longue vie, que la d.eflruélion d« ro–

ches avec ces ais de fapin

~brege

trop fuuvem. C'cll en

vajn qu'op fe promettroit de r"'médier

it

c.ette perte en

voulant contraindre ce1 pauvres yjeux animaux á palier

dans de noovelles ruches. Car, foit attachcmem

i

leur

ancienr¡e rnaifor¡, foit foibleffe de l'lge, elles ne peovenr

S'aCCQUtUfJltf

i

changer

&

TeCOJnmenccr

aiJ~eurs

Jeurl

!ogemens;

e)

les pérjllent dans ces

trav~ux,

devenus plus

onéreux par le dégotlt. Je J'éprouvai fur deul ruches qui

s'écrooloient. Je voulus comraiQdre leurs )tabjtans

¡¡

en

pret:~dre d~s

nouvelles bien.

pr~parés

..

O

u

eut alJez de

peine

a

les y faire patrer, on les

pla~3

en

fin

ao ml:rr.e

endr-oit;

!T)~is

bientót elles périreQt, quojque l'opératioa

fut faire en mé!Jie teros qu'on levoit le

mid

rjes autres

c'efl· 3-dire dans J.a

j¡elle f.aifon, propre

)es cngager

i

étever leur

~di/ic¡:.

On feroir bien, quand cette deilru–

éli':'n des ruches l'il pres , de ks enfermer chacune tonte

entt<re dan• une plus _gra nde, qui ks coRferveroit plus

long tems

&

détermi!}eroít

peut-~tre

les al¡dlles

j

s'ana–

cher

a

la nouvelle' pour y

rc~orpmencer

tcurs travaur

qoand la vicille crouleroit.

D• la <onfellron du mi<l.

On l'amatre ordinairement -.

daos le diocet'e de N arbonne

&

dans le Rou!li Jlon une

fois chaque année,

&

quelquefojs deu1 q,jand

)'ann~e

eft

favorable.

La

premiere récolte fe fait vers le comrnen–

cemen.t du mois de Mai ,

&

la fcconqe ¡lai}S )e mois de

Septernbre. Le

miel

du prinrerns e[!

to~joors

le plus beau

)e plus planc,

&

le mieilleor. Celuí de Septembre eft

to,ojours roux . Le degré de beauté

&

les

aut;~s

qualités

.depend de l'ªnnée. Un prinrems doux donnant beau–

coup de

~eors ~

de rofees,

dl

le plus favorab)e pour

le rendre parfaít.

Ppur l'amaífer, on 6te le couvercle de la ruche,

ar–

r~te

f)Jr les mqn¡ans avec des cloux, de

fa~on

il

l'óter

aifement

&

recouvert d'une pierre platc, te!

k

qu'elle puif–

fe défendre la ruche

~on¡re

la pluie. On d che en

rné–

me tems d'introdoire de

la

fumee par-la· en Couffianr

FonflamJ11ent fur

d~s

matieres ;tlumées

&

propres

a

l'ex–

citer.

On

comraint ainl; les

abeill~s

attachées

a

ékver Otl

remplir les gateaux) 'de

def~endre

vers le bas de la ruche

q"u'on

y

cut lepr conferver. D es qo'ol]. joge avoir

r~mpli

cet Objet, on chitre avec un fer tranchant leur nouveau

¡ravail; on l'enleve

&

le dépofe de fu ite daos des vafrs

qo'on fCfOOvre de ¡naniere

a

etppécher que les abet!ICS

p,ui(fem y reprendre de

e~

qu'elles vjenr¡em de perdre,

&

les préferver en tpéme tcms de leor perre ou les. enrr"a1ne

leur infatiabilité

narurell~,

en les !'XCitant

a

s'enfoncer

dáns Jé yolume perdu pour elles.

' Les vafes pleins, on

les

porte

111

ou le miel doit

~rre

fépar~

¡les rayons

entrem~lés

&

t•ori fufpend dans ces

endroits , un, deui,

&c.

paniers, en forme de cone

tronque,

o

uvem par la grande bafe aya

m

deax anfes

.

·

··

~

·

día-

qu'at~cun

obllade n'empe<he les aueilles

d'y

abo¡d~ líb1~•

ment en tout tems •