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1

M O

T ~

fv~"tfl''!'• nbbaflm.~tJ

il

pi,/

m i fJ

le-

pr~mier me~1br e

du

motif

ell coofacrd aux

d~ux

prem!ers vers 1

&

le fe–

co_od aux deux autres.

c~ur

qoi n'onteocent pas le langage de lll mofique'

reg3Tdent le retoor du

m·6rif

&

des

m~mes

parnles com·

m,e. une fimp!e répétrtioo; mai

avec des org•nes pies

delrcats

&

m reur erercés vous feote?. bieotllt que c'etl

a

ces prétendues répétitions que vous deve.... les impref–

li9ns les plus fortes

&

les plus délicjeu fes;

fans elles,

q)lelle que foit la variété des modulauon<

&

des etfets

do l'harmonie , ce n'etl qulu n vain bruit doot vous vous

fent~

bientllt excédé, fi

le moficien ne fait vous fixer

par des ldées qui vous reviennent

&

vous rellent .

D'allku", comme l'air ell ré!hvé pour les momens

P."monoés,

&

qu'il ell, pour ainfi dire , la rél!ll pitula–

uon

&

la peroraifon de la faeue' la

répétition des

me–

mes paroles y ell ordinoiremeat fubli me par la variéré

d~

déqlamation , par laquellc le compo!iteur cherche

a

!mi–

ter les cjrtférens accens de la

m~

me pa!li n , En etfet,

lorfque Méropc, daos

l'exces de fa douleur,

déclar~

qu'ell~

mourra défefpérée, en conCervant le

morif

de

fon arr, elle ne fe cootent<ra pas de le dire une fois; el–

le

le dira vingt fnJ ; .elle le dira de tnutes les

m~njeres

tJintÓt en fuppliant , elle chorchora

a

s'arrirer

ia pirié;

tantót elle )e dira a.Jéc •tous los oris du Mfeíj:>Dir; umllt

fu(foqué~

par la doul¡ru r, la parole lui manquera;

&

ne

pouvant articuler' elle pbuifera des fy llabes enrrecou oees :

tth

• . '

mo

. . .

ri .

..

~a

.. ·'

jurqo' a ce qu'um acccs de fré –

né!ie lui rende la force de crier . D ans

tout~s

ces diffé–

rentes déclamations, elle oc ehamera jamais que les mots

¿;¡P,.,ata

mori>·";

mais cel ui qui n'y trouvera qu'une ré–

péucion des

m~

mes paroles , ne doir

jan~ais ~ntendre

de

la mulique,

On

a

anlli attaqu6 l'ufage de reprcndre

1~

premi<re

partie de l'air

~prcs

la fccondo . I.,orrquc cela ne fe peut

fans un contre-fms daos les parotes, cela ne peut erre

approuv~ ;

mais il faud roit p¡ller les po(jres

~e

ne point

m t ttre le compoliteur daos le cas de ne pouvoir repren–

dre fon air

f~

os blerJe

r le feo

commun. Car en y ré–

fléchill•nt '

011

trouve.ra

le d:l capo tres nécerJaire

a

l'ef-·

fet d'un air don¡ Je

m

411[

&

le car•élrre écbapperoieot

fans cela

a

l'oreille ...ce trop de facilité .

Pour

11~

point

1\r~r ~ l'~ir

fon effet , on ne fJuroit em·

ploycr trop de foins pour faire fortir fon

m ueif,

ni trap

de délicatc!Te pour le ménager. D eux o u trois airs faits

s vcc le plus de goOt

&

de j!énio,

n~

pour roient fe fuc–

céder

{1\n~

s'entn:-nuire,

&

voil:l uoe des raifoos qui ont

enga;¡é de

parta~er

le drame en mu!ique, en récitatif

&

en airs.

C~¡

indépendamment de la raifon mu!icale qui

veut qpe l'aéleur nc chante qu'au momeo! le plus imé–

retrant de chaque !ituation , il e!l certain qu'on ne pour·

roit chanrer plufieurs airs de fuire fans fatiguer

&

rebu–

ter l'oreille la plus a

vid~

de mulique.

Toutc cene rhéorie

~u dr~me

en M u!ique qui a

r.~u

fa

porfe~ion

daos ces dcrniers tcrm par l',illuflrc .M éra–

llafio,

&

par Vilh::i, L eo , Feo, par de divin Pcrgolefi,

par l'immortel Ha!fe que

l'lt~lre

a n.oromé

¡,

fa;¡¡o"

par

excellence, par d'autres grands ma!rres qui om fui vi ces

hommcs de génie,

m~iteroit

d'Erre mieut approfondie?

Une

muriqu~

d<llll

le récitatif

&

le

ch~nt

fe confon–

~roient

&

n'~uroien,t pa~

un caraélere dilllnél, ne pour·

roi! roanquer d't!tre 11\(lidieufe

&

infuppor'table.

I,.e récitatif ne doir

~tre

qu'un

e déclam

ation oorée

l

aioli il

n~

pem avoir ni

m otif,

ni

mefu.re,

deux chofes

ellentielles

a

l'~ir

¡

la

m~niere

de le M·biter ne peut done

ttre trafQ'life que par

tradi

lin n; m

ais. il imire pa r la v'\–

.riét~

dos inRcxior"

&

des

ro.ns,

toutes les

''aritrés clu

difcours

&

du dialogue ;

& pou

r bien fsire le recitatif,

il

oc fau1 pas f<>u\•ent rno¡ns de.

~énie,

qu· pour fai re

un bcl air. Auffi tnu ' les

grand~

maltres ont écrit le re,

citarif d'une n¡anierQ,fupériqure '

&

Pcrgolefi

&

Hatre, !i

fublimes,

fi

prot(•nd~

dons le'!"

motifr

~

font

er;¡cor~ éton~

naos dan,s lc(\r rnamere d'écnre le récrtaróf.

L a mulique inllrumqntale

fui~

les regles

4

les princi,

pes de la mufique vocal<. 11

f•ut'

a

chaque ma rceau'

outre

1~

caraélere dlt mouvem,<nt, fon

moti(

&

fnn idéc

princip1le qu' il fau t con'duirc

&

de!liner avec le mt!me

g~dt

&

l

a f\

léme inrdlig nce . L a notion qui ch.ante le

m rcux, a,

u.ra

(a plus b.ello¡. rnutique intlrumentale; au!li

lorfque la rnurique !nr\rnmenrale d'uoe' nnticu1 eil recoa-.

nue

fupéricure, oo pom parier pou,r l'cxccllence de (a,

mufiq

ue

~oca

lo.

Le

gen.ic

de

ls M ufi.'l,uc d,emande peut

~!re

plus de

délicate(f,.

&

p.J us d'·élóvation qu'oucun autre art. 11 a je

oe fai quoi

e\~

divin; mai< fes effcts difparoitrent

en

m–

me l'tclair du, feu du ciel,

&

fe• ouvrages ne ré fill ent

point au

ter~•

.

. ou.s ne cnnnoi!Tons que par l'hilloire les

.,tfets prodrgreux de la mu!iqlle ancicone; daos ceot aos,

MOT

6ry

peot-erre,.

0 0

ne cpnooftra qoe

Dlt 08Í

aire, les

cfie~

d'ceuvres do't.lnt de grand• mai¡res de ootre !iecle. On

reuou~e

par·tout égaloment,

&

d1ns le marbre folide,

&

dans le Ion fugi df, la vanité des chafes hutuaines ,

&c.

(

Artitl• d, M.

GRIMM.)

·

MOTJR,

(Giog. )

!le des Jodes orientales, une des

M oluque , entre celle• de G ilolu

a

l'orieot , de Cele–

bes

a

l'occrdent,

d~

:ridnr ou fepteotrion

&

de Machian

au midi . Elle n'a que

-f

licuas de tour .

L o11g.

144.

.¡o.

/ne .

2J.

MOTRICE, fcm;nin de

mor.ur,

fe dit d'unc poi!Tan–

ce ou fnrce qui a le pouvoir ou la

facult~

de mouvoir .

Voy•'(.

Mo uvEMI;;tn, FoRCE

',3

1\cc t:.LÉRAT iltCE.

MOTRIL, (

GloJ .)

perite ville d'Efpagne, au royau–

me de Grenade , avea un port,

i

r t lícues efpsgnnlos

<;,

E de Grenade , Qnelques auteurs conje8urent que c'e!l

l'ancienne

Hu:i,

ou

Snri,

dont les habitaos s'appelloient

s,xirmm.

Son terroir produit d'excellens vins.

L lfllg.

14.

f7 ·

lnt.

36.

H.

MO"T'TE,

f.

f.

m gln.ral,

perite é lé1•arion de terre

laboqrée ou non ,

M OTTE,

(Jardín"('-)

cll une gro{feur de terread–

hérenre aux racines d'un arbre ,

&

qui les cotlferve; ce

qui difoenfe d'er¡ couper ls tete .

Voyn

L EvER .

C'ell au!li la rerre qu'on lajrTe au pié des fleurs que

l'<>n leve fur la

couch~ ,

&

qui ell

{j

nécelfaire

a

leur

reprife, que quand elle vient :\

s'~bO\ller ,

los J ardiniers

re¡(ardent la plante comme perdue,

&

la mettent au rebut .

M o T T

¡¡ , (

1-ayanc. Pot. )

malfe de terre épluchée,

marchée,

&

pr~te

ii

€tre mife fur le tour pour y pren–

dre la forme d'un vsl!feau.

M o

T TE

1\

n

R

u¡,

E

R ,

tcrm<

J,

'I'a"""",

c'ell une

efpece de pain rond

&

plat, qu'on fabrique avec du tan–

né qu'on

f,,uJ~

avec les pies dans un maule .

Le pctit peuple

&

les pauvres fe

fervent de

moti-'

pour faire <t u Pou, paree qu'elles fe vendent

a

boa m1r–

ché

&

qt)'clles oonrervcnt.lon¡;· rems la chaleur lorfqu'el-

les

fim~

embrafées .

··

M OTT

E '

'"me

¿,

e

ha.ff•

&

¿,

FattCOIIIUri,'

prcndr.:

moue, fe dit d'un oi teau ..¡ui, au lieu de fe percher fur

un arqre, fe pofe

á

terre .

MoTT E, (

Gi~~r.)

nom par lt:quel les

Fran~ois

dé–

fignent une pctire élévation ,

&

qu'ils

0111

enftlitc éten–

gu

ii

des villes, bourgs, charc:aux, 1•illages ou maifon<

de csrnpagne fitnés [ur quclq•re ém;nence. Je ne parlerai

cepend~nt

que ;le In

feule ville nommee' la

/l[otU

en

L orraine , dans le bolll i•ge de BarJ1gny, aur frontieres

de la Champagqe,

&

ti

t)ne licue de

la M eufc. Ceuc:–

v¡lle pa!foit pour uoc place

impr~nable

par fa

fituat ion

au haut d'un rnchcr

efcarp~.

Le cardinal M a7.ario la tit

alli<'ger par

Ma~alottl

fon neveu,

&

entbite par M . de

V illeroi, qui cantra¡gnit finakment le

~ouverneur

de la

place

:l

fe rcnd re en t6H. I.,a cnpitulation portoir, qu'el–

le pe ferui¡ ra[ée , o i démanrel r!e; rnais ce! article ne fu t

poim obrl:rvé . On rafa la

Mott•

de fond en comble ; on

ruina plu fieurs particuliers innocens par cene indi¡(ne a–

élion;

&

la reine-mere fl l!trit fa mémoire en violaot la

paraJe donnée ,

1/•y.leJ

ml,miro

J,

Bumvuou.

(D.

J .)

MOTTER,

L.-,,

qu

MOTTERN,

(Giog.)

riviere

de France en Allace. Elle prend fa fource dans les mon–

tagnes de Vofge ,

&

fe jeue dans le Rhit:1, proche Dro u-

7.cnheirn .

MOTYCf\, (

Glog .

d11c.)

ville de Sicile , pri:s du

promomoire Pachynu , feloo Ptolomr!e. Pline,

lib. 1/1.

ch•p. viir.

nomme le h.abirans de ceue ville

M u<vcmfa;

&

Ciceron appelle le

territoire

M~tty,,¡¡,

a/(,/r :

mais

vrairJemblablernent k copill« a oublié le

c.

Cerre villc:

ell au jourd'hui connue foqs le mun de

MoJi

ca.

MOU, ad¡. pris

fo~fla.ntivement,

{

Grat>lm.

&

C~ti¡¡,, .)

il

ne fe dit que da pournon de

ve:~,u,

qu'oo ap–

pelle

i

la boucherie

mou

¿,

·umr.

MOU AB

ou

MOi\B,

(Giog.}

felon .M. de l'lsle,

oouvelle

~etite

ville de 1' J\cabie heureq!e,

fond<'e par

le roí d'Yemen en I?tO, dans un terroir f'trri le,

~ntre

D amar

&

anqa, fur la pente. ci'u ne perite montagno .

Le roi d'Yemen fait fon fe¡our daos une maifon de

ptaifaoce qu'il a bfttie au haot de la

me

me montagne .

Lo~tg.

64. 40.

lat.

' 4:

5;1- _

'

MOUCET'

VQY~Z

1\'flNEAU .

MOUCHACHE,

f.

i.

(Hifl . da drog. )

nom vul–

gaire d'une cfpece 'd':unidon oue l'on f•it daos les

lles

avec du fue

d~

manioc bien detréche

31\

foleil, oú

il

devi~nt

blanc

co~me

neige.. Le fue rr!cernmen_t rir.é du

r;nanroc,

a

un pem go.ilt aigrelet,

&

ell uo vfat po1fon,

qui perd néaomoins toutes res msovaife qllJllités, ou en

vieillilfant, ou. par le feu; de forte que les fauvages, apres

l'avoir gordé

&

de(féché, en meuent !Bns aucun

acci~

deot d3ns les fa utres qu'il• fnnt bouillir ,

&

dans prefque

tous leurs gi teaux.

(D.

J .)

MOU-