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MOT'

MOT

'

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Sr ¡¡.'M

f

figffrl

Ju

rfpeus

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mou .

AFFECTlFS.

~~~~::::~CTIQNS~·

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appellatifs.

S

l:~!lériqiiU;

¡¡.¡

Z

~de

la

l.

pcrfonne.

l

fpeCJfiques ·

~

PR

ONOMS .

de la

11.

)'etfon_ne .

..!..

de la

111:

perfonne.

::E

tñ {

5

phyliques.

p::.....

ADJECTIFS •

~

metaphyliques.

~

¡::

5

fubílanllf

ou

abftr2it.

¡...¡<

Yl!Rl!l!~.

~

.

.

S

0

Z

adJe~tfs

,,. rpncret•.

~

atüfs .

paffifs.

ntutres ;

~

ÉNONCIATlfS.

{

PRÉPOSITIONS.

de teO>S.

de lieu.

Anvl!RBES.

~

d'ordre.

de

quantit~.

de

cauf~.

de maAÍere,

Cette feule expofition (ommairc des diffl!rens ordrcs

de

mots

eíl fuffifantc pou.r faire appercevoir comhien d'i·

dé~s

différenres fe

réun!fl~nt

daos la fignification d'un

feul

mot

énonciatif;

&

~ettc

rnuhiplicatioo

d'id~es

ptut

lller fort loin, fi

P!l

y

ajou¡e encorc: celles qui peuvrnt

l!rr.e défignées par les différentes formes

~cci~enrclles

que

la

decl!nabiliré peqt faire prencjre anx

mots

qui <fl font

fufcepubies, te!les que

f~nt,

par excmple, dans

amavt·

r.e,

les

idées du mode, du nombre, de la perfonne, dn

tems ;

&

dans celle du tems,

l~s

idtes du rapport d'ei i–

(lence

a

l'~poque,

&

4u rapport de l'éppque

a

u moment

de la p3Tole.

C ette

comple~ité

d'idées renfermées daos la fignifica.

tion d'un l}'le¡ne

mot,

efl

1~

feule caufc: de tous 'les mal·

entendus dans les ans, dans les fcieoces, daos les affaires,

daos les traités polir¡ques

&

!=ivils; c'eCl l'obClacle le plus

grand qui fe préfeme daos la

re~herche

de la

vérit~,

&

1'inllrument le

plt~s

dangtreux dans 'les mains de

Ja

mau·

vaife foi . Qn devroit

~!re

contiquellemtnt en garde con·

lre les furprifes de ees mal·entendus : mais on fe perfua·

de au coprraire que, puifqu'on parle la

m~

me langue que

ceux avec qui l'on traite, on attache aux

mots

les

m6·

mes fens qu'ils y

attache~t eu~-~H~me;

ina< mQ/i

labtJ.

Les

Philofoph~s

préfeutent con¡re

ce

mal une fo.ule

d'obrenarioqs folides, fubtiles,

détaill~es,

nuis

par-1~

me

me dÍfficiles

A

faiflr ou

a

retenir : je n'y connois qu'un

remede, qui efl le réfultat de toutes les maximes dérail·

Iées de la

Philofop~i~:

txplit¡tuz;-vous ava11t tof1t,

avant

-:¡ue d'entamer une di('cu(fio!J

0\1

une d1fp.ute, avant que

d'avouer

Ul'\

priuoipe ou un fait, avant que de cnnclurt;

110

aél:,e o u

u~ rr~ir~. ~'appqcari~n

de

e~ ~emede

fL1p·

pofe que l'on fait s'exphquer,

&

que l'on efl en érat de

diCl inguer tout ce qu'une

f~ine

Logique peut appercevoir

dan' la !igqitication des

111ots;

ce qni prouve, en paaant

l'imporranc~ d~

l'érudc de la Grammaire bien e!Jtendue,

&

l'iniu!lice ainli que le danger qu'il PeUt

y

avoir

a

n'en

pas

fa lre aífez de

e

as.

· Or

1°.

il fau[ diClinguer dan,s les

mots

la !ignificarion

obJ~étive

&

la fig9itication formellc. La

rigniticati~n

ob,·

jeétive, c'ell l'idée fo,ndamentale qui

.;·11

l'objet de la fi–

gniñcatíon du

moe,

&

qui peur

~rre

défignée par des

mqq

de dífférenres efpects : la

~gnifis:arion

formelle, c'efl la

maniere particuliere dont le

moe

pr¿reme

a

l'efprit l'objet

dom il 'ell

1~

ligne, laquelle efl co,mmune

~

tous les

mots

de la

:nern~ ~fpece,

&

ne peut

conveni~

a

ceux des au,

tres e(peces .

· Le

rn~me

objet po.vvant done érre

figni~é

par des

mot.s

de dtfférenres efpeces , on pe111 dire que rous. ces

mots

onr

ene meme lignification obJeétive, paree qu'ils reprefen·

tent tous la

m~me

idée fondamenrale; mais chaque efpece

aya(lt fa maniere propre

~e pr~Center

l'objet dont il

e(\

,.

TonuX.

'

COl!JONCTIONS

copul~tives.

adYerfatives.

disjonéliYes,

explicatives.

périodtques.

hypoth~tiques.

conclufives.

caufativrs .

rranfirives .

d~renninatives.

le figne,

1~

riguiticarion formelle eíl néceasirement dif–

férenre dans des

mots

de diverfes efpeces

1

quoiqu'ils puif·

fent avoir une

m~

me fignitication objeélrve. Communé·

ment ils ont dans ce cas, une racine

génér~ri

ve

com–

mune, qui efl le type maré riel de l'idée fóndarnenrale qu'

ils repréfenrent rous; mais cette racine eCl

a~;compagnée

d'inflexions

&

de terminaifons, qui, en d¿ligmr¡t la di·

nrrité des

efper~s,

caraélérifent en

m

eme rems la figoi–

ticarion formelle. Ainli la racine commune '"" dans

ai–

mtr, amitil, ami,

amical, amicalcnuwl,

ell: le

type

de

la ijgnificatiou objeétive commune

a

t~us c~s

moti,

dont

l'idte fondamentale eCl celle de ce fentiment

~ffeétueux

qui lie les hommcs par la bienveillance; mais le' di•er•

fes inflcxions ajoutées

3

certe racine, déligneot tour ·t·

la-fois la diverfité des

e(

peces

t

&

les cifféreD!C:S fignifi•

carions formelles qui y fonr auachees.

C'eCl pour avoir coqfondu

la figni6ca1ion objeaive

&

la fign ification formelle du verbc:, que Sanétius

1

le

grammairicn le plus favant

<'!¡

le plus philo(ophe de fon

lieclc, a cru qu'il ne t311oit poinr admertre de modes

dans les verbes ¡ il crnyoit qu'il étoir quetlioo des mgdes

de la (igniticarion objeétive, qui s'expriment en etfet

d~ns

la langue latine communément par-

l'ablarif du nom

ab•

llrait quien cll le figne naturel,

&

fouvent par l'adverbe

qu i renferme la méme idée fondamenrale; au lieu qu'il

n'etl queflion que des modes de la fignitication forme!le,

c'eO·a-dire des divcrfes nuances, pour aiofi dire

q1,1'il

peot

v

avoir daos la maniere de prefeoter l'idée

o~jeéli·

ve .

Voyn

MooE.

29.

11

faur enrore diClinguer dans la lignification ol;>je-

8 ive des

motJ

l'idée principale

&

les idées accelfoires ,

Lorfque plulieu rs

mots

de la

m~me

efpece reprélcmcnt

une

m~me

idée objeélive, variée feulemelll de !'une

a

\'aurre par des nuanccs différente5 qui nailfen.t qe la di–

verfité des idées ajoutées

a

la premiere; celle qui elt

commune

a

tous ces

moes,

eCl l'idée principale;

&

c~lles

qui

y

(ont ajourécs

&

qui diff'ércncient les fignes,

lont

les idées accdlaires. Par cxemple,

amoul"

&

amitil

font

des nnms abOraélifs, qui préfenrent égalcment

a

l'efpri~

l.'idée de ce femi ment de l'ame qui porte les llommes

~

fe réunir; c'eCl l'idéc principale de la tigoificarion obje–

éti<·e de ces deox

>t~otJ:

m3is le nom

amour

ajo~re

:\ cettt:

idée principale, l'idée accelfoire de l'inclinalion

d'ur:~

fe:s:e

pour 1'-aurre;

&

lt: nom

amieil

y

ajoure l'idée acceífoir«i

d'un jufle fondemcnr, f1ns diOinaion de fexe. On

t~ou.vera dans les. mEmes idées accelfoires

la différence de¡

noms (obfiaorifs

ama>te

&

ami

des adjeélifs

amourtot~x

&

amical,

des adverhcs

amollY<~•funme

'&

.Jmi{al<m~Ht ,

C'efl fur la diflinétion des idtes principales

&

acccf–

foires de la figoitication objeélivc, que porte 13,

ditl~ren.,

ce

téelle des.

motJ

honnctes

&

deshonnttes, que les

Hhhh

Cy·