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6o8
MOT
' St~rtout
vient de
fur IOfll,
c'e!t-3-dire
princip• lnntntt
il
en
ti
évidemment adverbe, qo'il e!l forpret)ant qu'on
fe foit avifé d'en faire une conjonélion .
Tantót
r~ptré
veut
di
re,
)3
premiere
fois,
dmo
11'!
eems,
&
la feconde fois,
d¡~ns
un tJutre
¡enu,
T ..A
NT DT
earcffa"tt
&
r
.ANTOT
áldaiJ!. nmfr ,
c'en·a-dire
ear.ff'.mu
lans un t ems
&
dldaig_ntuf¿ JanJ
""
autre .
Les Latín~
ré petent dar¡s le
me
me leos
l'adve~be
nnnc,
qui ne devient
pas pour cela conjon.élion .
Rem arqueoz. que dans tous
les motJ
que nous veoons
de t•oir, nous n'avons rien
trou.véde con¡onaif qui
puilfe autÓri.fer les Grammair
}eus a les regarder comme
conjonélions.
11
n'cn ef) pas de
m~me
de quelque; au–
tres
motJ,
ql)i étant at¡al1fés, rer¡ferment ,en effet la va–
Jcur d'un• prépofition avec
f<m
complémem,
&
de plus
un
mot
lim pie qui nc pem fervjr
q11'a
lier .
Par cxemple,
ainfi, a>t.ffi, done, partant
fignifi em
&
p_ar utie raiJo" ,
&
pour
e<
tu cau[<,
&
pa~
eonflift<ent,
& /''"
rlfultdt :
ce fqnt des
~dverbes,
.Ci
vous vGukz.,
rnais qui indiquent encore une liaifon
r
&
comm:
1
1
ex–
¡)reffi on dérerminée du complément d'on rapporr, fait
9u'un
mot,
fous · cet afpeél , n'efi plus une prépofirion,
quoiqu'il la renferme encore, mais un adverbe ;
l'e~pref
tion de ls liaifon ajoutée
¡,
la Cignifi calion de l'ad verbe
doit t3ire pareillement regarde; le
mot
comme conjon–
élion,
&
non comn¡e adverf>e
1
quoiqtfil renf<rme
en·
core l'odverbe .
o
c·.n la meme chofe de
lorft¡ ut . iflland.
qui veulenr
dire
dam le iemJ que; '{UoÍif"',
qui rignifie
malgrl la rai–
Jon,
on
la
cat~[t,
ou
1<
moti[
'1"';
puif¡ue ,
qui veur di–
r.e
par la raifon fuppofle
ou
pofl(
que
(pofito if«od,
quien
en
peur~~t re
!'origine , plutllt que
P"flquar1
affi)\r¡é com–
me rel par Ménage) ,
fi ,
c'efi-3-dire
[o~<J
la eondition
i¡u•,
&c.
Lo facilirc! avec laquelle on a confondu les adverbes
&
les con¡onélions ' fembl e indiquer d'ahord que ce• deu.
fortts de
motJ
onr quelque chofe de cornmun dans leur
nature;
o
&
ce que nou; vennns de remarquer en dernier
lieu mer la chnfe ho rs de dome , en nous apprenam que
toute 13 Cignificaiion de l'adverbe ert daos la conjonélion
qui y ajou·re de plus l'idée de liaifon entre des propoÍI·
tioos . Concluons done que
!u
conjoné!ions
{ont
áu
mors
t¡Ni d.!jig,;tllt ,;itre les propofitionJ , une liaifon fo>Jále fur
les
rapportJ
'1"'
tlltJ onl entre e
/In .
D e-la la dj'(} inélinn des c 0 ojonélioos en copularives ,
adverfarives, disjooél ives , ex plicadves, périodiques, hy–
porhetiques, eonclufi ves, caufatives, cranfirive&
h
déter–
minative$, féfon la différence des rapports qui fondent
la
liaif<>Ó des prorofinom .
L es conjnndiorJs copularives,
& ,
ni,
(
&
en latiD
& ,
••,
atru•, 'fN<, nee,
ntqt~<)
,
dc'fi
nent entre des propo–
litions
le ólblalilcs, une liaifon d' uuité, fondée íur leur
fimilirude.
Les conjonélions adverfatives
maiJ ,
'l"•ique,
(
&
en
lttirl
.{eJ,
ql,
'ii'a•vi{ , etfi
,.l!:fc.)
défignco~
entre des pro-
MOT
po'fiiions 0ppofécs
a
qoeJques é gards, une 'tiaifGn d'uni–
té , fondee for leur
compotibilir~
intrinti:que .
Les con¡onélions d:s¡o.néli,•cs
ou, {oi,
( '",
w l, 4Ht ,
fou,
/iv•,)
déligncnt eor.¡·e des propolitions iocomparibles, une
liaifon de chlliX, fondée lur leur incompati9ilité
m~
me.
,Les COOjonélÍOI)S eJpJiq!ÍVCS
{aV•JÍr ,
(
r(tipp,e, nt '1fpt,
nimir¡im, fcilic«, o:Jide}icet,)
délignent entre les pro–
pofirions, une li•ifon
d'idenri~é,
fon<,lée
fur
ce
qu~
!' u–
ne
efi le dév,eloppemeo.t de
l'~urre.
Les conjooélions pér1odiques
9ua11d, lor{f'",
(
qu41f–
áo,)
défignem, entre les propofitions, une lraifoo pofiri–
ve d'es illence, fondée fur
leur rclarion
a
une mlrne
époque .
l,.es conjonaions
hypotbériqu.esfi,
fino n ,
(ji,
nifi ,
fin,)
défignenr entr
e les propoftrions, une liaifon condi–
lionoelle d'exitlence , fondée fur ce que la fe¡;;onde ert
une fujre de la premiere,
Les conjonélions concluúves
4Ínji,
at~Jli,
done, par–
tant, (ergo,
i~itur,
&e. )
délignenr entre les pro?olirions
une liaifon néceffaire d'exillencc, fondee iur ce que la
(eeonde en renferm<fe éminem lnenr daos la premiere
o
Les coojonélions caufa.tives
car, puif'l"',
( """' ,
twlm ,
tltnÍm,
'f1t011Íd"1,
'/Uifl
, )
déngneot entre leS propofÍIÍOOS
goc liaifon néctffaire d'etiftence, fondéc fur ce que la
prem.icre en renfermée éminemmenr daos la fecondc'
L es conjonélions tronfitives
or,
(
atqui, au;em ,
&c. ) .
défi~neot ~nrre
les propofi tio ns, une liaif<,o d'a iliniré ;
fondée fur ce qu'elles concourem
a
une
m~mc
fin.
Les conjonéli ns déterminarives
'l'"•
pourquoi , (ifuU
r¡rtnm,
crnn,
ut , cur,
ruar~ ,
&e, defigneot entre
tes
pro–
polirions, une liaifon de détermination, fondée fur ce
que l' une , qui ert incidente , détermine le feos vague de
quelque parrie de l'autre, qui e(} principalc .
On \'OÍt par ce
dé
raíl la vérité d'une remarque de M.
l'r.bbé Girard, (
tom. /l. pag.
2f7.) ,
que les conjon–
" élions fonr proprement la parrie fyfi t!marique du difcourc
puifque c'ert par leur moyen qu'on a!femble les phra–
fes, qu'on líe les fens,
&
que l'on compofe un toot
de plufieurs por tions , qui, fans certe efpece, ne pa–
rolrroieot qpe comme des énumérations ou des lilles
de phrafes,
&
non comme un ouvrage fuivi
&
atler-
" mi par les
liens de l'onolo)\ie , . C'efi précifément
pour cela que je divife la claffe des
motJ
indéclioables
en deux qrdres de
motJ,
qui font les fupplér ifs
&
lec
difcudifs: les adverbes
&
les prépolition< font du prc–
mier ordre, on en a vu la raifon ; les conjonélions font
du fecond ordre, paree qu'elles font les lions des pro–
politions , en quoi confine la force, !'ame
~
la vie da
difcours .
Je vais rapprocher daos un tableau raccourci les notions
fommaires qui refultent du détail de l'analyfc qac uous
v~no~1
de faire .