MOT
rzpports .fixes.
11
fu't done encor!! de ceci qoe
l~s
noms
& les pronoms prcfentem
¡,
l',!!fprit des etres Qéterminés.
· A u contraire les qs
de~
ad¡eélifs
/!!.
des verl;les
f.!C
[er–
ven.t qu'a mettre ces efpeces de
m •tt
en
concordan~;e
avec leurs corr.élat"fs; nous
pouvo~s
done en ..:onclure
cncore .que ·les ad jeé;tifs & les verbes ne prefement
a
\'e[·
pri,l. que des etres indétert;ninés' pu;
[qo'jls01).1
be[oin d'u –
JlC
déterminai f
0
n
ac~idetnelle
pour
pouvo.irpren~re
t¡=)
ou tel cas .
'go. J,.e
Cyn~me
des r¡oll)l¡res
&
celui des qs font les
mémes pour les noms & pour les proooms; & l'on en
conclut égalemer¡t que les uns
&
les autres
p<~~femem
a
J'efprit des <!tres
détcrmi~és,
'ce qui cooflitne l'idée
COil) •
m une ou générique de )cur e(fence. M ais
¡¡u
caop•>rt
aux
~en
res,
~dS
deux partjes d'ora_ifon fe féparem
/!!.
ll,l
i–
vent de¡ lois différcntes.
C~aque
nom ' a
1,10
genre fixe
&
décermin~
par
l'~fage
ou par
)~
natore de l'ubjec nomll)é, ou plr le chotx lt–
bre de celuí qui parle: ainfi
paeu
e
pere) efl du n;¡afcu–
lin'
,.,.,ater
e
mere) en du fét]Jinin. par 03ture;
bawltu
(
b~ con)
eij du mafculjn,
mmfa
(rabie) elt du féminin
par uf.lge;
ji11Íf
er¡ latín,
durhl
en fran<¡ois, for¡t do rnaf–
culin o u du féminin, au gré de' celoi qui parle .
Voyez
GEN
RE .
Les pronoms au concraire r¡.'qnr point de
g~Q
re pxe; defor.,re que [ous la mtll)e rerm;noifon ou (ous
des terminafons différences, ils [oot tantét d'u n genre
&
tanr()r d'un aucre, non ou gré de celui qui parl,o, mais
felon
le
genre meme do nom auquel le prono ll) a rap·
J>OrJ:
ainci ,,.,. en grec,
e~o
en latín,
ich
en alle r.nan;l ,
io
en italico,
;e
en franc;ois, [ont maCculins dan> la bou–
che d'uM hom<IJe,
&
férniQins dam celle d'ur1e femme;
au cootraire
il
efl toujours mofenUn,
&
elle
toujours
fé–
p¡inin, quoique ces de•!
X
motJ,
au
genre pr/:s, akot le
mc!me fens,
pu
f1IUtl}< ne [qienr
q~e
lt:
me:ne
m ot,
a ''ec
différences jnRexions
&
rerminaifo!)1.
Vojla done entre le nom
&
le p·onom un
rapport
d'identiré fondé [nr le 11,enre; m1is l'idenrité !"uppoíe un
méme etre préfemé dans !'une
e
deux efpeces de
motJ
d'uoe maniere précile
&
déterminée,
&
dans
l'aucre,
d'uoe ma!)iere va)(ue
&
indétinjc. Ce quí précede prou–
:ve que les noms
&
les pronoms préfenteot égllement
a
l'e[prir des étres dérerminés: il faut dqnc conclure ici
que ces deux efpeces different enrr'elles par l'idée dérer–
m iilarive : 'l'idée préci[e qui détermioc dans les O'>tns, efl
vague
&
indéfinie daqs les pronoms;
&
cen e idee efl
fans doute le fondemeot de la
dillin~iol)
des genres,
J)uifque les genres apparrienncQt exclufivement aux noms
&
n~
Ce tro uvent dJUs les
pronom~
que comti).C la livrée
des noms au1quels ils Ce rapporte!JI , ·
L es genres
n~
font, par rapport aux noms, que diffé–
renres clafles dam lel<¡uelles on les a dill6bués a1rez ar–
b.traire~Jent;
mais a-rravers la bifarrerie de cetre dillri–
bu:io~ ,
Ja dininélion
m~
me des genres
&
déoo<ninarions
qu on leur
~
dnnnées dans touces les langues qui les not
re~us,
indiqt¡eqr a!fez clairemtnt que dans cetre dillri·
bu11~n
on a
pré¡tod~~
avnir égdrd
a
la narure des
e
tres
expnmés par les nqo¡s.
f7o ya:.
GEN
RE.
C'cfl préci[é–
meqt 'l'idée dérerminaci ve qui les cara 9érife, l'idée [pé·
citiquc qui les dillingue
d~s aurre~
e[peces: les r oms (o nt
done une 'efpece
d~
mutf
décl inJ~k~ '
qui préfeure!)t
a
l'eferit des étres
d¿r~rrqinés
par 'l'idée de leur nato re.
·
Cel[e CQ!Jclufioo acquiert un nouveau degré de cerri–
tude,
(j
l'on fait arcention
a
la premkre divifion des no
m,;
eo .
app~IIRttft ~en
proprtt,
&
a
la [oudivifion dei appel–
JatJfs en
gt!n(rit¡rw
~
en
[plcifit¡uo .
L'idé~ ·d~terminarJ·
te
dan~
les noms appellinifs, en ce11e d'une narure com–
muoe
a
pl ulieurs; daos les noms propres, c!efl l'idée d'u–
ne narure individuellc; dans les norns géoériques; l'idée
détermtnant~
e_n cel\e
Q~une
r¡att¡re COfl1D)UOe
a
toutes les
e~peces
cor.ppl![es fut¡s un rpórne genre &
~
tous les in–
d!vldus ele
.~hacu~e
de ces e[peces
¡
d~ns
les pomg
fpé–
e1fiques,
l.tdée determinante ·en celle d'une narore qui
n'en commune qu'aur' indjyi:lus d'une feu le ·erpece.
Allí–
mAl,
homm~,
brut•, (him
•h~val '
'&c. ·fnnc ·des noms
sppellatifs;
anim;zl
en
~éné;iq ue
;¡
l;égaril des 'nqrqs
h•m–
••u
&
brutt'
qm font fpécitiques par rapport
a
animal.
~~~t~
en g.énérique a .l'égarq
~es"noms
e
bien;· chwa'l,
&e:
& ceux-cc font
fpécttl~ues
a
l~égard d~ brut~:
Ciceron,
Mldor_, !Juc•phal•,
[ont des qoms propres
compri~
fous
les fpec1fiques
homtru, ebien , cheval.
·
11
en
cfl
eucore des adjeélifs &
de~
•erbes, par rsp–
port aux genres, comme par rappor¡ aux
nombre~
&-aur
cas : ce foot des terminaifons différenres' qulils
prenn~nt
Cucccffi vemeot frlon le geore propre do nom auquel ils
ont rapport, qu'ils i1nitent en quelque maniere
&
avec
Jeque! ils s'accordent. Ainfi dans la
m~me
phrafe de
l'hedre, l'adjeélif
mmdem
a une inflexion rna[culine pour
f accorder. en geore avec: le nom
riv,.,.,
11uqucl
il fe rap-
'MOT
porte; & l'adjeélif verbe o u participe
compt<l/i,
a de me–
me
la terr;ninaifo o ma[culioe po1,1r
s'~ccorder
en genre
_avec
l~s d"u~
nouJS
lu pw
&
agnru,
,fes ¡:orréla1ifs.
ll
eo
réfulre
onc enc<,>re que ces deux e,fpeces ,de
moti
,Préfencent
~
Jl.e[prít des erres indétero;¡inés.
4°.
La cti fl riburion
phyl,iqu~
des noms en dilférences
.claffes que l'oo l)omo¡e
f(<t;rer ,
4
lel)r divi6on
m~ta•
phyfi·4ue en appcllarifs
g.!o~dques,
lbécillques
&:
prop.rci
[onr
ég~lemcn.t fon~ées
lur l'idée dc!ccro¡inarive >.:Jui
ca–
,raéléri[e co,tte efpe,ce.
):.1
diviliol) des proooms d.oit avoir
un
fondem~ot
pareil, li
l'analogie qui
regl~
tout d'une
maniere plus o u moios marqué•, oe nou• manque pas
ici. Or
qn
divi(e les pronoms par les perfonoes, & l'oa
dillin~ue
lceux de
1~
premiere,
c~ux
de )a feconde,
&
.ceux <,le
1;
troifieme.
I,.es perfqnnes font les relations des
~n·es
a
l'.aéle me–
¡n~
de la paro\!!;
4
il
y
en a trois, pui!'qu'on peut di-
1\inguer le [ujet qui parle, celui :\ qui on adrelre lapa–
role,
&
en(il) l'étre, qui efl fimplet]Jent l'objet du
ái[–
cours, fans le
pronon~er
&
fans erre ¡¡poOropl¡é,
Voyu:.
PERSONNE . Or les
ufa~es
de routes les Jangues d!!'pb–
feoc uuanimemenc que
1
une de ces trois rela¡ions
a
l'a·
a
e de la parole. ell dérerminement attachée
a
cbaque
prono
m:
aiuli ;,.., en grec,
ego
eo latín,
ich
en allemandio
ett iral ien,
je
en
frao~ois,
expriment d!!
terminérne.nt
le fujet qui pro.:luit ou qui efl cen[é produire l'aéle de
la parole, de quelque nature que
[oit
ce [ujer, ml le oa
fco¡elle, ar¡.irné méme ou inanimé, réel uu abllrait,
v.;
.en grec,
tu
en latín,
du
ou
ihr
en allemand,
tu,
que;
l'on prononcera
tou
en ita líen,
111
ou
vout
en
fran~ois,
marquent dérerminément le fujer auquel on adren<:
la
parole,
&c.
L os noms au con traire n'onr poim de re•
lation fi¡e
ii
la parole, c'en·a-dire poinc de per[onne llxe;
fi>us
1l
meme
termin~i[on.
ou (ous des terminai[ons dif–
féremes, ils [ont taotl\t d'une períonne
&
ranrót d'unc
autre, feIon l'occmence. ,'\infi daos certe phra[e,
eg•
'Joann~f
vidi,
le nom
'}oAtmu
efl de la prcmiere perfon–
r¡e par concordance avec
'!!." ,
comme
ego
ell du mafcu·
¡in
p~r ~oncqrdance av~c
1oanna :
le pronorn
ego
dérer–
núne la perfonn: q uí, efl ellentiel lement vague dans
'Joa11-
ll~f ,
ca mine le nom
'Jo•nn(f
détermine la nature qui e!l
~ffcn¡icllement
' ir¡déterminée dans
t;{o:
daos
'}oanne1 vi–
difti,
le méme nom
'}qmmu
4:fl de la
[ceo
o
de perfon–
ne, p<Jrq: qu'jl exprime le fujet
$
qui on parl e. & en
cene occurrence on change quelquefois la terminaifoo,
domine
pqur
domjnuf;
dans
]9a>mer
vidit,
le. nom
'}oan–
.Uf
efl de la troifieme per[oone, paree: qu'il e1prime l'E–
tre dont on parle fans luí adre(fer la parole.
De mén¡e done que Cous le nom de genres on a rap.
porté les noms
a
différemes claffes qui onc leur fonde–
ment commun daos la nature des
~tres;
on a pareille-.
mene , fous le nom de per[oune, rapporté les prónoms
a
des claífes
diff~renciéC>
par les diverfcs relarions des
erres
á
l'aéle de la parole. Les perfoones font
a
l'égard
des pronoms, ce que les genres [ont
i
l'égard des nam$
paree que l'idée de la
re
larion
a
l'atle de la parole. efl
l'id<!e caraélérirlique des pronoms, comme l'i:lée de
11&
nature cfl celle des noms. L'idée de la relation
a
I'aéle
de la parole' qui en elTentielle & préci[e daos les pro•
noms , demeure vague
&
indererminée dans les noms;
co.mme l'idée de la nat\lre, qut en elfeotielle
&
précife
daos les noms, demeure vague & indérermioée daos les
prono
m~ .
Ainfi
les étres déterminés dans lea noms par
j'idé' précife de leur nature, font fufcept'bles de toutes
les
rel~tion¡'
poffi~les ~
la parole;
&
réciproquement,
les ét res déterm.nés dans les proniJrnS par l'idée préci–
fe
d~' le?r rel~tion
a
l'aéle qe la parole, peuveot erre rap•
portes
a
toures les natures .
· L es adjeélit$
&
les verpes font toujours des
mot1
qui
préfentent
a
l'~[prif
des
~rres
in<lérerminés , puifqu'a tous
égards ils ¡:¡nr befoin
d~~tre
app)iqués
a
qllelque nom
011
a
quelqoe pronom' pour pouvoir preodre que!que termi–
nai[ou déterminative.
~s
períonnes, par exemple, qui
ne font dans Jes verbcs que des terminaifons, fuivem la
relation dq 'fujet
a
l'aéle de la parole' & les verbes preu–
nent telle ou celle terminaifon per[onnelle, felon certe
reJatÍOrt de Jeurs fujetS
¡\
\'a~e
de Ja parOle
0
ego
'}oAn•
lltJ
'Vi
di,
tu
Joantui
'Vidifti
l
]OaHiftJ
vidit .
s
0 .
Le
61
de narre analyfe nous
a
menés jufqu'ici
a
~~
vérilable notioo des noms
&
des
p~on01ns .
~'{
nom1
font du
mots
r¡ui
prlfmJmt
4 l'e.fPrie
du
ttr<i
dlterntinlf
par
/'id/e prl<ife de leur
naturr;
&
de–
Ji la divi!ion des ooms en
a~pellarifs
&
en propres,
&
celle des appellatifs en génénques & en fpécitiques; de·
ta
encore une aurre divifion dos noms eu fubllanrifs
&
obflraélifs. (elon qu'ils préfeotent
a
l' efprit des €ere$ rt!elt
ou vuremem abnraits.
1/oy~z
NoM .
.
L •: