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MOT

Lt1

pr011o~1

fowt

d~s

mots

qui prlfo"''"'

<4

ftfprit

tiu

•!rtl dcur>•w•b par

1

tdlt prl&ifc dt ltur rc/atio•

1'

a(k

dc_la parolt;

&

de-la la divifion des pronoms par la pre·

m1cre? la. fcconde

&

¡~ ~·oifi.cme

perfoone.

V.

P

RONOM .

..Ma1s nou& ne connolllons en<!ore de la naturo des adje–

ébfs

&

des verbes , qu'un <!araaere

gén~rique,

favoir .

que

/ts

·'""

é;J.. ~tl

autrCI pr![mttlft

A

f,fprit

Jo

{trtl i11·

diurmmb;

&.

ti nous rolle a trouver la qitférence ¡:ara·

élériOique de ces deux cfpe<!cs, Cependant

l~s

deul efpe–

ces de v,:lfhwions accidentelles qui nous

r~lten~

i

exami–

nor, fayoir les tems

&

les mmles, appartienneot;au ver·

be exclulivement. Par quel •moyen pow:rons oous done

lhN" les canéteres

fpécifiqo~s

de ces deux elpeces? Re·

v~nons

fur nos pas .

Quoique les uns

&

les

~Uires

ne prUentent

l

l'erprit

que des c!rres iodétertpin6, les

OI)S

&

les autres renfer•

rneot pourtant dans lem lignification une idée

u~s-pré·

oife, par exemple, l'idée de la

bontl

en t.res-precire daos

l'adj eétif

boJt'

&

l'idée de

l'llm~ur

n•

l'e(j pas llloins daos

le verbe

aimtr,

qooique l'etre

00

qui re. trouve o u la

bontl

ou 1'

amour

y

foit tres-indeterminé. Cctre idéc pré·

cife de la fign iñcatin n des adjeél<ifs

&

des verbes, doit

é~re

notre rclfourcc, 6 no1tS- faililfops quelc¡ues o)>rerva-

tlons des ufages co.onus · '

·

, lJ

oc lingularit6 fr4p)lapte,,. anaoimement admife daos

toutcs les lan¡¡des ,

c'~ll

qqe l'<ad¡eétif n'a

re~

u

aucun~

variation relatíve aux perfonnes qui

caraété~ifent

les pro–

noms. Les ad¡cétifs memes déri•·é< des ver.bes qui rous

le nom de participe

réunllf~<nr

en effet la double natu–

~c

des. deos parties <t'orailbn, n'ooc rer;:u nulll!' part les

Ultle.uons

perfonnell~s,

quoiqu'on en ait aL-cardé

~

d'au·

tres modes du ¡verbo. Au·coutraire tous les

~d1e!Uifs,

tant

ceu~

qui ne ront qo'adjeétifs, que les participes, ont

re~

o,

<\u-moin~

daos les languc.s qui les comporreot, J e¡ infle·

Jions rclatives aux genres, dont on a vu que la di!lioétion

porte fur la

dilfér~nc~

fpécijique des noms;

c'e!l-~·dire

fur la

natur~

des

~tres

dcterminés qu'ils exprimeot.

Cette préférellce univeifi:lle des tcrmioaifons généri–

ques fur les termioaifons perfo¡¡nelles pouo IJ!s adjcétifs

ne ftl]lble-t-elle pas iofinuer que 1

1

idéc particulicrc qui

fixc la,

li~ni6cation

de I'adjeé¡íf,

~qit

Etre

r~pportée

a

la

OliO

re des

e

tres?

. ·

L'indctcrminatiSlO de

.l'~tte

préfeQté

a

l'efprit par l'ad–

jeétif feul, naos

indique une fecoude propriété. géué·

ral; de ce¡te idée

cara~ériOique;

c

1

elt qo'ellc ·peut

~tre

r;appq(tée

a

plulieurs natores: ccci fe

confirm~

encare

par la l)lobílité

~es

cerminaifons de

l'~dje~if,

fel on le

genr~

dq nom auqoel on l'applique; la diverfiré des gen–

~s

.díuppf.lfe

fell~ d~s lll\tur~>,

dp-tpoips

~¡¡ nato~es

in· '

.,.lVI oelJe¡.

L'unité d'objet qui réfulte toujours de l'únion

~

l'ad–

jeétif avec le n<Jm, démomre que l'idée parri¡:qliere qoi

contlirue la

lignitic~tion

in<jividuelle C!e chaque adjec!lif

clt vraime[1t une idáe

pl\rti~lle

de la narure totale .de cet

ql¡j~r

oqiquc

ex~rimé

par le

cqncDur~

d'es deux parties

d'o(aifoo. Quaod je dis, par 'excrnple,

loi,

je prérente

a

l'~fptit

un objet

unjqu~

déterminé; j'en

pr~fente

on

autre egalemem Qnique

&

détermioé, quand je dis

loi

l_v.a¡~gllitf1~t:

un

aotr~

qnand ie dis

nos loiJ.

L'idée de

loi

fe

~rouve

pourraot toújours daos ces ¡rqis expreffions,

mais c'en une idée totale dans

ie

preiT]ier ex"emple,

&

9an& les doux autr<-S ce o'ell plus qu'one idée partielle

qui OQOCPUrt

a

former l'idée<totale, avec l'autrc iMe

p~¡t!elle

qui coon¡¡ue !a

~gni6cation pcopr~

0 u de l'ad–

JCéllf

lvapgl/ifu•

aaus le ,fecQOd exemplc, ou de !''3d·

jeél[f

IJOJ

daus le troiúeme.

f.

e qui convicnt proprement

a

nos lois

ne peor convenir pi

¡¡.

la /ot

lvanglliq'l•

ni

a

la

l~i

en géoéral; de

m~me

ce qui convient proprt.'ment

~ 1~

(oí

lvang(l''l'"

ne

~e!!t

convenir ni

~ n~s

lqis,

ol

a

la

loi

en g<!vttal : c'elt que ce font des idees totaJd toutes

4ifféfeul~, q¡~is

ce qui en vrai de la

(oi

en général, elt

vrai

~n

paqiculicr de la

loi lvlllfglli'l'"

&

de ,.,

loi1,

p~rc~

que les idées ajoucées

i

aelle di!

loi

ne- déttuirent pas

ce!le

~e

loi,

qoi 'c!l

· ~aujoun

la méme ' eñ· Coi.

·

11

r~fuiJe

llonc

~e

ces obfervations que

la ,.djeél.ifs

jonl

á(~

!110.1S

'{Mi pr/(<nJ(IJ_t

a

f'tfprit áts étrts i11d/ter·

":i11l1, (ll.f¡g11ls [rMiemme par ""'

ídlt

prulfo fui ptll_l

s •tlap:tr: a

pl~tfin<rs '-'"''"~'

·

P ans I1expofitiqn íyurhélique des principes de Gram·

maire,

tcll~

"qu'qn dOit la fiúre

a

ccux qu'on enfeigne,

cettc tlotion des

adje~ifs r~ra

!'origine

&

la fource de

toutes 1<$ méramorphofes

~q~quelles

les uiages

d~s lan~

~!!es

ont a(fuJetti cttte

~f~ece ~e

mots,

Pl\irqu'elle

5"

e!l

ter le ré(ultat analyrique

¡

oon·fculemem elle exphquera

les variations des nombres, des genres

&

' des c3ts

1

&

la

néceffiré d'appliquer uit adjcétif

a

un nom pour en tirer

Ull

rervice réel, mah elle; momrera cnc9re le fondement

de

la d ivilion

d~s

adjcélifs ·en adjcélif' phytiques

&

en

J

MOT

6o;

adjeélifs méraphyliques ,'

&

de la tranfmatation des

U!IS

eu ooms

.&

des amres en pronoms.

Les adjeétifs phyfiqoes font

~eu1

qui défigncot les

Etres

ind~rermioés

par une idée précire qui, étant ajou–

téc

a

cclle de quelquc

n~ture dét~rminée,

conOitue .avec

elle une idéc

~orale

toute dilféreme, dar.e la eompréhcn·

lion elt augmemée

¡

tels font les adjeéti)s

pi,,.x, ron

á,

¡,.,b/ab/,;

car quand on die un

hom~tu

pi<M:If,

un

vafo

rMd,

des

figHrts

fmrhl~b/.<S,

on eXP,rime des idl!e¡

tora–

les qui renfermcnt daos Icor compréhenlion plus d'ami–

bu¡s que ¡:elks que l'on exprime quaod on dit fimple–

ment un

homme,

un

"""(• ,

des

figu•·a.

C'c!l que l'idée

précife de la (lgnification indi vjduelle de ce¡re Corte d'ad–

¡eélifs, elt une ídée partiellc de la nature torale; d'oll–

il foit que fi l'on ne veut enviC•ger les étres daos le dir·

cours que comme

rev~rus

de ce¡ a¡tribut ex primé nctte–

mem par

j'adje~if,

ji

arrive fouvem q:ue

l'adje~Hf

ell

employé com¡nc un nom, p3rce que l'attribut quí

y

e!t

précis conllitue alors toute la oa¡ure de J'objet que l'on

a en vQc. C'cO ainfi que nous di(ons le

bo1t,

le

'iJrai ,

l'homtiu, l'utilt,

les

Fran¡ois,

les

RopMÍns ,

les

Afri–

caíns, l';tc.

Les adjedifs métaphyfiques font ceox qui dt!iignem les

~tres indétep¡,in~s

pªr une idée

pr~cire

qui étant ajou–

tée

~

ccllc

d~

quelque na¡ure

dér~rminée,

connituc avee

die une id ée ratale, don¡ la co.mpréhenfion el! toujoors

la

tp~me,

mais dont

l'~rcodue

c!l rcO reinte ; tels fom les

adje~ifs

lt,

ct,

plufi,,rs;

car quand on ¡lit /•

roi,

reli·

vr<,

plafi•~<rJ

t htvaNx,

on

e!

prime <jes

id~es

totales qoi

renferment encorc daos leur compréhenlion les mémes

artribut~

que celles que l'on exprime quand on die lim–

plement

r•i' lrvrt ' rhtval,

quoique l'étendue en foit plqs

reOraiote, parGe

~ue

l'irjee

pr~cire

de la figniticarion in·

divjd ud le de ceuc forre d'ad¡eélifs, n'eO que l'idée d'ua

poio¡ de vfle qui a(figne fcu lement une

quorir~

parricu–

lier~

d'indi vidus. :Pe· la vient que fi l'on

n~

veut en vi·

fager dan

le d¡rcours les

~tres

doot on parle que com–

me confiderés fous ce poim de vile exprime! ne¡cement

par

l'adjr~if,

il

~rri•e

f,>uvent

qu~

l'adjcélif ell employé

corpme pronom' paree que le poioc de vile qui

y

en

précis eO alors la relntion onique qui détermine

l'étre

dom on parte ;

c'~ll

aipli que nous (!irons,

j'appro11v•

e

E

'f"~

fJOHS

ll flt:t. fait.

Peut-~tre

qu'il auroit été auffi bjen de faire de ce¡

deux efpcce< d'adjeélils deui parcíes d'orairan dilférenrcs,

qn'il a été bi•n do di(jingocr ajnfi les O<Jtll<

&

les pro·

noms: la poffi)>ilité de

~h1nger

les adjeétifs phyfiques e_•

noms

&

le>

adjc~ifs métaphyCiqqc~ ~n

proooms , indi–

que de P\rt

&

d'aucre

le'

m~

mes

dilf~r~nc;es;

&.

la di–

Oinétlon

eff~élive

que l'on a faite

d~ l'~rtiale,

quí n'ell

qo'un adjca•f métaphylique, auroit pu

&

du s'écendre

a.

toute la c!aáe íoqs ce

t)l~ll]e

nom.

Voya;

Au¡ECTIF

&

i\RTICLE.

6°. Les tems font des fo rmes

~Iclufivement

prop.res

au verbc,

&

qui erpriment

l~s

dilfércos

rappmts d'exi–

lleoce aux di verfes epoques que l'oo pcut

~nvifager

daos

la durée . 11 paroit par

les

ufa~es d~

toqtcs les languc.s

qui ·om admis des tems, que e clt une rr?eae

d~

varia–

tino Úclufjvemeut propre au verbe, pujfq\l'il

p'y

a que

le ycrbe qui en f<•h

r~v~m,

&

que les aqrres

~fpec~s

de

mots

!l'cn paroilfenr pas íu[ceptiblcs; mai¡ il

Qil'

con!lant

~uffi

qu'il n'y a pas

un~ f~qle

parri¡: de la conjugaifon

du

VCfpe

q\11

n'e~ pri me

d'une maniere

QQ

d'unC

JUtr<:

quelqu'on de cei rappor¡s d'exineqcc

i

une épqqpe (

f/uy .

T~MS)

quQique

quelqu~s

grammairicn' ¡:élebre1, com–

me

San~ius,

aier¡t cru

&

aflirmé le contraire., fau,ce d'a–

voir bien

~pprofondi

la naturc des tem¡.

(;;ene forme

!ien¡

~loo

e

~

l'elfence propre du

yer~e'

a

l'id6c dilféren–

ciello

&

fp~cifique

de

fa

oatu,r~

¡

Cl:tiC

idée fondatnenta–

¡e ea celle de l'nilleuce' p.ujfque I=OmQle le liit M. de

GJil11.~\)he~

1

dijJer:t. ( ,

á•

(on

•flronomi~

phyfi:JII•, le t<mt

efll• fucc•/Ji•n méme fletar hit

4

l'•;¡i{lt(lce de

l•

erlats–

re,

&

gu'en" e!fcc l'clillencc fucceffive de'

~tres

c!l

La

feu •e mefure du tems qtll rqit

~

nocre

paq~·,

c;ommc le

tems devient

a

ron

toU(

la mefore de !.exiQcnoc

fuc~e(f¡~e.

· Cene

idé~

·de

1

1

cxiilerw~

eít d:ailleurs la

f~lc qu~_p~it;re fqi¡dcr

Í3,

propri~té

qu'a le

V~rbe,

d'entrcr

oéc;c(lai~C·

ment d:ans toutes les propootions ql\i fonr 1<5

paft~!

lll·

tégrantej de nos

dif~"'"',

Les

pr.o~ofi¡ions fo~t le~

lml–

gcs extérieures

&

fenfi.bles do nos

j~cmens

lntc\_tlour.s;

&

un Jogemcni

~(\

la pÚceptioo de l'exifkncc

d'u~

ObJef

daos norre

e("p~it

[OQS

ta1 "ll u;l attdbut .

Voy•z. .l.'m¡rod.

.;/a PhilofopiJ.

par s'Gravefande,

ltv.

11.

~h.

1liJ;

&

¡,.

rerh.

¿,¡,. {/

lritlliv. / .<h.

j.

ij.

ces

~cut

ph¡loraphes peu–

vent aiíé ment fe concilicr (ur ce po¡nt. Pour

~tre

l'•ma–

gc fidéle du j11gement

11ne propofition doit done énon–

cer ci<;étement ce q'ul fe palfe

alar~

daos

l'er~rll.'

&

mo_n•

trer fenliblen¡cnt un ru¡et, un

atwb~t,

&

1eJuOcnce lll"

telleéluelle du rujet fous cet

~ttribut.

7".Les