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M

O

S

y

a

J.!sr

,¡fr¡,liJ

rdyales Cdndees

par

l~s emper~urs,

en'thtrle

!a'S'dHmani~,

la' Mur:fdie,

&c.

A C ontlant'ino–

plc!

il

y

:r

de~

111'ri/I(IIÜJ

p'ar¡h:ufíeres fortdé'es ¡xir des muphti,

d'er

V'lrfr's , des

b:idl:l·s ,

&

<.

!.es

...-o'f9~ltt

rof.¡le's

OU'

jal!fÍJ,

Mt~es. ~ar ~~~ ~ultan~,

&

qu'on •P.pelle

fol•tyw,

d'un ll<lm genenque qu1 fign¡–

ffe

o"ojJI,

Íónt otdlrt:itrerrlerit aC'aon'>pagnees d'ªcademies

dll

¡;ra'rtltes é'ctlle's

MtreS'

dail~

leur e11ce!nte ou dans leur

voiltnage,

dn '{

~nfeigne

les lol!l

&

l'alcorao,

&

c<uX

qili ÍüO't p'ré'pófc?s

il'

ce!:

át'a:demies,

fe•

non1ment

•mlderiJ

,

&

n'en forte'nt que poot rémplir des places de mollaks

du'

de j\li(es d·ans

le~

ptovirrcés. Elles font auOi accom–

p'agnéés

d'i.,a~<ÍJ

óu hl'lpÍtá\JX pou( recevoir les pauvres,

léS

n'fal'ad~s,

les' ioíerrfés. Les

m•f1ulu

royales onr de

gl'llndS

(eV¿Ó\n

én fonds de terte,

&

le' a\Hrel

a

pto–

J>'Or!ÍOO,

fetorl

ta

liberaliré

de

leurs fondatéurs .

On'

n·:rv~er~oit' d:~tis

les

>tlbf9ult'J

ni tignres, ni ima–

tl!r,

¡raree qoe l'alcor3n les défená

e~¡;rdfement,

mals

plufi~urs

:ampes !'ufpenáues,

&

plu fi~urs

petits do tnes fou–

tt'rlus

<h~ éolot1he~

de n'la'rbre 011 de iafpe; elles font quar–

reés

&

fo!.idement b!ries .

A

l'entrée

en

une grande cour

¡)lantée d'arllres tOufus, au milieu de laqu<lle

&

fouvent

ious un ve(libule

e(J

une fontaine 3vec pluf!eurs rnbinets

lt

de' petits baffins de marbre poor

l'4bJ"

uu ablmion :

Oetté

cout eff envirónh-ée de cloitres ou abou'tiffent des

chirlil¡res pó\lr les iOians

&

autres mioiOres de la

r~li­

gio/1,

&

ri!COie pour lé< et.ucfians

le

les pal!YrCS palfads .

Ch~q\fe'

fHo[I{RÜ

a aum fes minareiS, d'otl les muezins

app~llen_l

le p'euplé

a

11 priere.

Qt~and

les M ttfulmans

s

f

~ffemblet'rt, ~·vant

q'óe d'y entrer ils fe lavent le vi•

fage, les trtains

&

les pié<.

11< qu1ttent leur chauffure

&

entrene enfuité

avtc

m., der1ié, falt)ent le mirob ou

niche placé au fond du temple

&

tourne v.:rs la Meque.

lis le vent ertfcrité dévotement les yenx au ciel en fe bou–

thant fes _oreilles avec lés pouces,

&

s' incl inent profon–

llément p'ar refpe-8 pour le lieu d'oraifon . Enti1t ils fe

pla.c_ent en lilcnce, 'le• ho!)'lme<

~~ns

re bas de la

mof7tt!e.

lts

femthes dans les gs:leries d'en -haut oú fous

le< por–

tiques egterieurs: lil ils font tous

3'

genoux fur un tapis

btl

fur l:r terre .n"!'

q¡~'ils

baifefll trois fois; de tems-en–

tems ils s'alreyént fur leurs talot¡s;

&

tournent

ta

t~té

a

dr.1ite

&

a

gauéhe PQtlt falu_er le pmphere, ainfi que

le bons

&

les n\auvais anges. L'imán fait a haute vóix

1~

priere qoe le peup'e répete m·>t pour mot . Le< doh1e.

des

'!'qf<¡ul"

&

les

mmaret~

fon t furmonté! d'ai¡!uilles

qui porrer.t

\~11 cr,(?~lfatlt:

les

Tütcs

Ol)t changé

en

mofr¡u!u

plufieur! egl¡fes ,

MOSQVITES,

i.

f.

(

Mldltint.)

bourotls

de

cou–

J~ur

rm!geªtr_e ,qqi

paroitlen~

fllr

la

pesn,

&

font fuivis

a

m¡e

de

n~ngeajfon

infupportabfe

¡

cette maladie el! com–

jnune dan$ les jndes.

Qn g"érit cette démange.ifor\ par un melange d'eau'

de '·inaigre •

.

de

cryflal mineral, daos lequel on trempe

nn

lin~e

qu'on appliq(!e fur la

p~rué;

on doit

fe

garder

de remuer les humeur$

&

de les faire

r~ntrer

au-dedans

Jm

l'u(age des purgatifs; les fuél orifiques avec les topi-

~ues

paroilfent les feuls remedes indiqués.

.

MQSS.eNIGA

drl

MO'iE~IGO,

(Ge'o.( . )

villéde

U

~<>rée

1

' ~~t\s' 1~ ~elvéderc,

que

M..

de W irt p!ace

iu nqrd de la VI)le de

Cqron,

&

fur le gol fe de ce

nom; ce .n'eO pas J1ancienne Mefsetie, quoí<¡u'en difellt

Corne¡ne

'& ·

Mar

y.

(D.

J. )

· · ·

·

··~Q~STL!Tf-S

ou

MOSS/L!CUS,

(Giog.

dw< .. )

pbr'!

&'

promonit>ite

11~

l'}!:thiopie, Le

P.

Har–

dou'~

<jlt qu'on appl:lle

~-préii!nt

le promontoire le

ca~

¡¡,

Gazdatu'.

"

'

"

··

·

·

·

r

. tv¡OSTAti l\t:f

oR

MOi\fSTAGA~,

(Giolr.)

an–

c:>epne

&

f<>rte v•lle d' Al'rique

au rnyaume d't\ lger

avec. un eh! tea'!, une ,tl).\rquée

~

un bon port no'mmJ

C

•h~na

paf les

~omams,

:l

zo

E.

d'Oran,

Long.

lelon

:f'tolbml!t>, 14. jo

lat.

3 ..

40. ·

1\iJ<;JSTl\R,

C~lo,g. ) ' vill'e

de Dallnatit daos l'Her•

feg?vtn<. Ouelques.-uns la prehnenl pqur l'anclenre

Sa–

luntaha

de Prolomee ,

&

d!amres pour l'ancieooe

Jfnde–

&rtllm

o u

llndr(<ti<m;

quoi qu'fl en foit, elle apparti<nt

llu~

Turcs,

&

efl I<;'Ujours

épif~opale.

Elle e(l htuée

a

-1-0

mille~

!'!· de

1~

>tlle de

~·arentL

Long.

36. Il.

lat.

43· 4l·

. M

o

S

~

L,

OR

M,

o u

S S

u

L,

ou

M

o u

S S

4

L'

(

Gtu¡. )

pilr

Ptnlome~

D

url"f",

ville fQrte d' Afie, dans

!t

J:?t,arhec~ ,

fur la trve

d.ro.ue

du Tigre. Elie efl au–

Jburél hot prefque tome tumee, n'a que de

p~tits

hazars

J>orgnes

~

l't

erl cepend2nt freqnentée par des

né~ocians

Arabe.s oc des

Curd~!;

on \:roit

fl ~e

c'ell de l'autre córé

11?

Trgre qne CRmme'!cehl ld ruu1es de l'ancienne N i–

!Jive. La

,chaleu~

'e:l

eic~llive ~

Mofo/,

&

én'core plus

gninde

qu

MHopotam11! .

L'on~.

\"elotl nos •oy:lgeors ·

59·

1.0.

l•t. 36.

JO. Les

table~ ~rabiques

font bien dir:

M OS

fermtes, ear enes donnent

a

Mof../77 ·

degre• de

lo

-g'i–

Judr,

& .

34·

30.

de

i<~titudr

feprentrionale .

MOSYLON,

(Giog.

41>1< . )

pro•noluoire

&

port de

l'l<:thinpie, [ous

I'E~ypte,

Pline,

liv. 171.

c.

xxix.

ar–

pelle

h!

port

Moffylirur,

&

le promomoíre

Mof!jli"'"'.

Le

P.

B Ardo

uin dit que le pron¡on¡oí;e ell aUJOurd'hui

le

~ap

de Gardafu .

MUSYNI

ENS

•11

MOSYN<ECIENS,

(G!og .

""'·)

en l:itin

Mofynrui;

par Ptolom¿e

ftfoxim11;

par Pline

lip. 171.

rhap.

Í 'il.

Moffyni,

&

par quelques auteun

Mo~

fy"i;

no m de

c~rtajns p~uples

montagnar¡ls qui logeoient

cj1IOS

des

IOUTS

ae )>r,is,

&

qui eto)cnt du yoifioage

Ju

Pont·Eu"l in; feur nom veut dire la

m~me· ~hoCe

que

trlr'rirol~.

M éla,

Su

aban, Apollonius,

&

fur-tour Xé.·

n<Jpi)on, nous apprennent plufieurs particularírés fort é–

tranges de ces peuples parbares .

lis ne vivoi<Ot que de

g1~11ds

&

de la chair des betes ' fauv'o¡ges qu'ils tuoient

a

la ¡:haffe; ils s'impr)moient des morques fur ¡out le corps,

comme font de nos JOurs plufieurs lndrens; ils nc "on·

noiffoient aocune loi de pudeur

&

de décence dau> ¡ou–

tes les

a~ions

n.aturelles; mais

une

ch.ofe unique daos

¡'hilloire, leur plus haute tour ferv oit de demeure au roj

qu'ils él ifoient,

&

qui étoit le plus

mal h~ureux

des hom·

mes; ils

le tenoient nuit

&

jour

fiHlS

on< f.nte garde;

il fall oit qu'il rermiu?t tom leurs ditf.!ret¡<Js comme juge:

fi oéaumoius il

lui arrívoit dt mal joeer, jls l'cmpri·

Í<>nnoient ,

&

fuívant la nature

d~s

cas, le lairioieot plus

o u moins loog-tem$ fons luí dunner de nourritorc.

(D.

J.)

MOSYNOPO LIS, (

Ge'o~.

an<,)

vil le que Nicéta!

&

Cédrene mettent dans la Thrace, chez les

M ujj•woeri

_

oo

M•.f/yni

de P liue, c'efl-a·dire

peuple~

qui habitnknt

dans des

tour>

fur les bords cju Ppn¡-Eux10.

17oyn

Mo–

Sl'><iEss.

(D .

J . )

MOT,

C

m. (

L•f(· Gramm . )

il y a trois chafes

1

confiderer dans les

m'>tJ,

le m•tériel, l'étymologie,

&

la valeur.

L '

m1térjd des

mot¡

comprend

tout ce qui

concerne les fons fim ples ou

~rtiGul~s

qoi con ltitucnt le.s

fyllabes qui en

fc>tlt

les porties inrégran¡es.

&

c'eil ce

qui fait

lo

moriere des

article~

SoN,

'iyLL~QE,

AccEsT,

PRoSotlrE, LETTRES, CQNSONlj E., YoYELLE, DtP!r–

TONG UE,

&c.

L'etymolo~ie

comprend

¡:e

qui appar·

tieilt

~

la premiere origine des

m9tf,

a

1~9r~

g¿nératíons

fuccem ves

&

analo~ iques,

&

a

o~

différentes ·alté ratioos

qu'íls fubilfont de tems a autre,

&

c'd~

'•

rn~tiere

del

artidu

ETYMOLQ.GIE, FoR"ATION, O!jOMATOPÉE ,

M ÉTAPLAS~iE,

" ""

¡.,

rfp«u,

EuPH9N¡E, RAcp<E,

LAN<IUE.

artitlr

íit.

§.

1.71.

&¡::.

Pour ce qni concerne la valeur des

motJ,

elle confi·Oe

dans la totalité

de~

idées qui

en

conlli!Uent le fens prc>–

pre

&

figuré. V n

mot

efl pris d:¡ns le fens

propr~

lqrf–

qu'il eO employé uóur excirer dam l'elprjr l'idée

tor~le

que l'ufage primitif a eu !otention de lui fa•re

l),¡nilier :–

&

il efl pris daos un fens tig 1ré lorfqu'il prét'ente

~ l'~fprit

one aotre idée rorare a

laquelle il 'll'a rapport que par

l'analogie de celle qui ell l'ob¡et du feos proprc. A infi

le fens propte el! anréríeur au feo< figuré, il et1 eO le

fondemebt; t'ell done lui qt1i caraétén Ce

la vraie nature

des

motJ'

&

le feul par couféquent qui doive etre l'objet

lle

éet

article: ce qui appanient au fe"' figuré el! traité

aux

areirleJ

FtGURE, TROPE

av« feJ

tjpa<J,

&c.

lA

voie aualytique

&

expérimentale me parpit,

~

tous

égardt

&

dans taos les genres, la plus sure que puilfe

pr~l)dte

l'éfprit humain pour réu

fii

r dans fes recherches.

Ce príncipe jullifie négativem<nt par la chute de la pl l1·

part des hypothefes qui n'avoient de realité que

dan~

les

¡2te• qoi les avoient conr;ues,

&

po6tivement plr

les

Cueces rapides

&

prodigieux de la phyfique modernc,

aura par·tOUt la meme fécondite,

&

l'appl1Clii<>O n'en

peut

~ere

qu'heureufe, tneme daos les mariere•

gramm~ticales . Les

m oti

Cont

comme le. iurlrumens de la

ma·

nifellztion de nos penfées: des

inllrumens ne peuvent

t!r~·

bien conous que par le1\rs fervices;

&

les

fervice~

he fe devíneht j:wint, on les éprou ve, o n les voir, on

les obferve . Les différens ufages des lan¡(ues font done,

en quelque maniere, les phenomenes grammaricaox, de

l'obfervation defquels

il

faut s'élever

a

la généralifation

des príncipes

&

aux notions umverfelles.

Pr le premier coup-d'reil jette fut les langucs, mon–

tre feofiblement que le cc:tur

&

l'efprít not chacun feur

lan¡pge . Ceiui du creur

~[!

inCpire par la ntture

&

n'a

prelque rieq d'arbitraire, aum erl-il ' tigalemeot cntendu

ehez

tOotes les nario·us ,

&

il

f'emble méme que les bru•

res 'qui qQus eovirqqpen! en aient qoelquefois

l'intelli•

gence

7

le

votabulaj~e ~d

el! co'urt, il fe reduit

3U.K

feu–

les lntene81oris , qu¡ órtt par.rout les mémes rad1caux,

patee qu'ellts tknneot ¡¡· la c<>nnitmi<Jn phylique de l'ot•

gané.

Voy_ui

·IN TER

JECTION.

Elle~

détignent daos celui

qui s'l:o

!'ert

une affeétion ,· un Cennment; elles ne l'e\ cí•

• •

1t:Dl