Table of Contents Table of Contents
Previous Page  610 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 610 / 760 Next Page
Page Background

M

OS

des Pyrenées.

grotre .

de Véronne .

fauveterre.

faraveche .

fa raveche petit.: .

fettcbn i .

de F lorcnce .

des Lolieres.

d'Alet.

/l. Partie. De la

I>MHÍere

áe prt!par.r lt

{111c .

Le

Jiu<

dont on fe fert pour ainfi cire par-wut nlJÍntenant' au–

lieu de marbre,

&

qui efl une compofitton particulicre

qui !'imite parfaitemem, e!l une eípece de maflic que

J'on applique íur les mars ou l'on veut f:ire de la

mo–

fa!rue,

&

fur lequel on poíe toutes les petites pieces de

marbre qui réuuies eníemble , doi veot imiter

fa

peinture

&

former tableau .

11

s'eo fait de plulienrs manieres, fe–

Ion l'induflrie

&

le génie des ouvriers.

Celle dom on fe (ervoit autrefois confi!loit daos une

portian de chaux éteinte ( on appelle chatu éteinte, celle

qui a été amort ie par l'eau), fur trois de> poudre de mar–

bre, que l'on

m~loit

avec des blancs d'ooufs

&

de l'eau;

ce qui fmmoit une n\alfe que l'on <appelloit

morti.r .

Mais l'ufage

&

l'expérience nous onroappds qut ce ma–

fiic ne pouvoit nous

~tre

d'aucnn uíage, slendurcilfam

íi

promptement que les ouvriers n'avoient pas

le tems

d'unir leurs

pierre~

enfemble.

,

~

>

L a matiere que l'on cmploie aéluellemen ,¡e plus com–

munement,

&

qui en beaucoup meillcure que

la

préc¿–

dente, coníille daos une portian de chaux éteinte, enviran

cequ'en peut conteoir un inflrumem avec lequel on la pone

en 1talie appellé

fchiffo,

qui di 3-peu-prcs la valeur d'un pié

cube, fur trots de poudre de marbre deifibur,

&

non d'au–

rre efpece, comme le remarquent plufieurs auteurs,

m~lé eofemble, non avec de l'cau, mais avec •de 1 'huile de

Ji

o, que t'on remue rous les jou" uec un morceau de

fer . La premiere quantiré efl de 8o livres, que l'on aug–

meote jufyu'i ce que le tout foit bien pris; ce qui fe

conoolr lorfque la malfe en

ti

ere devenant unie, s"enfle

de jour en jour en forme de pyramide,

&

l'eau qui émit

daos la chaux s'évapore : oo

y

remet de l'huile

tou~

les

jours, de peur qu'elle ne fe de!feche, ce qui arrive ce–

pendan! plus ou moins , felon la ternpérature des climats

des faifoos,

& t.

Cette matre ell ordinairemem en éré

dixhoir ou vingt jours

~

acquérir fon degré de perfe–

élion,

&

daos les aurres rems de l'aonée davantage,

il

proportion de l'humidité de l'air,

&

de la

rigueur des

faifons; de forte qu'en hiver un mois entier no fuffit

quelquefois pas pour la fécher: ce degré fe connoit lorf–

que le mélange celfaor de s'élever, l'eatl qoi étoir dans

la chao¡ étaot évaporée, elle demeure dans uu étar 6 xc

comme une efpece d'onguent; ce tems paUé l'huile de

lin s'évapore

a

fon tour'

&

la poudre de marbre me–

lée avec

1~

chaux derneurant intimement liées,

ft: du¡–

cifient

&

oe fom plus qu'uo corps folide.

Si l'on étoir prelfé, on pourroit pattrir daos fes maios

de la dpux éteiore réduite en poudre, avee

trois fois

auram de poudre de marbre de T ibur, mélée d'huile de

lio , avec quoi l'on feroi¡ un ma!lic fomblable au pré–

cedent.

De

la

manien

Je pr!parer lt

m4Jiic.

Pour préparer les

~urs,

pavés,

&

aurres chafes femblables

a

recevoir la

mofilque, il faut y appliquer' le

maflic;

&

pour cer cf–

(et, on enfonce auparavanr daos ces .mors de fom clous,

a rete large, diípofés en échtquior efpacés les uns des

J)ltres d'environ deux pouces

a.

dt ui:

&

demi' on les

frotte enfuite avec nn pinceau tremp¿ daos l'hui le de !in:

au bout de quelques heures ou plus, felon l'humidité

du rems, on garnir de

maflic

le pourtour de la réte de

ces clous par petits morceaux , appliqués de plus en plus

les uns fur les aurres, juíqu'a ce qu'eranr bien liés fur

les murs, ils ne formeot plus qu'un tour que l'on dreí–

fe alors

a

la regle; on "'' fa;t environ 3

a

4 roifes au

plus de faite , poor qo'il oc fe puitre durcir avant que

l'on ait placé les perits morceaux de marbre que l'on

joitll bien proprement les uns contre les amrcs en les

at·

tachant au

maflu;

lorfque rour l'ouvrage ell bien pris,

on le polit

i

la pierre-ponce bien égalemenr par-tour.

Si le mur eroir en picrre dure,

&

que I'on ne p9t

y

enfoncer

des cl

ous, il

faudroit alors

y

faire des trous

a

q

1

uu< á

'aron.le,

c'efl-3-dire plus largC$ ao fond que liJr

)es

bord~,

d'env

iron uo pouce en quarrc! fur la méme

prof..ndeur, efpaefs

le~

uos des

anrr~ ~e

deux

p~uces

&

demi

i

trois pouces,

d1fpof~s

eo échrquter, que 1on ern–

pltroit eoC.,Ii!e de

"111jli~,

comme aupacavant

p~r

pctits

M O S

morceaux le1 uus fur les autres,

&

bien

li~s

enfemble.

Ces trous alfe-z. pres les uns des autres ,

a

queue d'aron–

de

&

remplis d'un

majli<

qui, lorfqu'il e!l dur, ne peut

plus relfonir, fo rment une efpcce de chalne qui retient

tr~s-folidem<nt

la malfe.

Oo peut encore préparer ces murs d'une autre manie–

re; en y appliquant des ceimurcs ou b.1ndes de fer cn–

trelacées; mais ce moyen augmenre alors con!idérable –

menl

la

dépeníe.

S'il arrivoit que l'on vouiÜI faire des portraits, payfa–

ges, hifloires

&

autres ubleaux portatifs, tels que l'on

en failoit autrefois, ce .qui s'ex¿cute orJinoirement íur le

bois , il faudroit y enf•mcer des clous

A

large téte,

&

y

oppliquer enfuite le

majlic,

de la maniere que nous l'a–

vons vu.

//l. partÍe

.

Dn ou•·ragn

J,

mofal'f'" .

La

mofai'qN'

étsnr un compofé de prtits morceaux de marbrc de diverfes

formes JOints enfemb e, les habilcs om·rier> C>igem

qu~

chacun d'cu1 foit d'une feule couleur, qe mauiere que

les changemws

&

diminutions de couleurs

&

de nuan–

ces, s'y fa(]ent par différentes pierres réunies les unes

<!Ontre les autres, comme elles le fom dans la tapilferie

par dlfférens points dont chacun n'd l que d'uue feule

couleur . Aulli e!l-il

11~celfaire

qn'ils foient travaillés

&

rejoims avec beaucoup d'art,

&

que le génie de l'ouvrier

foit riche, pour produire l'agréable diver óte qui en faic

route la bea·uté

&

le charme. On voj¡ encare en ltalie

quantiré de ces onvrages. C ismpinus a fait graver la plus

grande partie de ceux qui lui ont par'! les plus beaux;

on voit au

ffi

daos plufieurS de noS tnalfOns royales qoel–

ques pomaits, pay(ilgcs,

&c.

encare exiflan s ele ces for-

'

t~s d'ouvra~es.

On divifoit anciennement les ouvrages de

mo[.i'que

en

trois efpeces: la premicre étoit de ceux que l'on oom–

moit

graads,

qui avoienr enviran dix piés en

quarr~

au•

moios; on les employoit

a

tour ce qu'on pouYoit ap–

peller

pavl,

expofé

&

non expofé aux in jures de l'air;

on n'y repréfentoir aucune

6.~ure

d'homrncs ni d'animaul:,

. mais feulcmcnt des peinturrs femb lables

i

celles que l'oll

, nomme

ara/Jef'fues;

on peut voir daos l'art de Marbrcrie

quanrité de ces forres de pavés. La dcu1iems cfpece

étoir de ceux que l'Qn app¡;lloit

moytws,

qui avoient au•

moins deur piés eo quarré,

&

étoient compofés de pier–

res moins J\randes, pu conféquent en plus grande quao–

tité'

&

exigeoient aum plus d< délicatelfe

&

de propre–

té que los autres. La troilieme <fpece éroit de

c~ux

que

l'on oommoir

petits,

ces daniers qui alloient

ju[qu'~

un

pié en quarré étoicnt les plus

compli~ues

par la petitelfe

des pierres donr il; itoient compofés ,

la

difficullé de les

atrembler avcc propreré,

&

l'énormc quautité des figu–

res qui alloit jtffqu'a deur millious .

La

fig .

t.

PI. l .

rcpré[ente un payíage de la premiere

cfpcce, <¡ue le favant !Vlarie Suarez,

dv~que

de Vaiíon

comemporain de Ciarnpinus, a apporté lui-mc!me

a

Pre-·

nefle fa parrie ; on y voir fur le devant un pecheur mon–

té fur fa barque parcourant les bords du Nil .

La

fig .

2..

PI. 11.

cfl un autre payfage de la

dernier~

eípecc, exécuté daos

l'églife de S. Alexis

a

Rome,

dont le fond rcpréfente le palais d'u n prince fouverain f1r

les bord du N il o u de quelque aurre _g rand tleuve, au–

devant duqnd font deu¡ barques de

p~cheurs,

dont l'u·

ne ,.a

i

la voile .

f.¡a

fi'í·

~ -

repréfenre un atremblage

ele

quelques. ani–

maux de d1verfes eípeces exécutés fur le pila!lre qui fou- .

ttent !'are de triomphe en face du fauéluaire, daos

l'~gli­

íe de fainte Maric, au-dela du Tibre.

La

jig.

4· repréfente Eorope, fi lie d' .-\genor, roi

c!o

Phénicic, enlevée par

]

upiter changé eo

taureau, trait

atre-z. connu daos O vide . Ce tableau coníervé daos le

palais <lu prince Barberin, porte enviran deux piés

&

demi en quarré,

&

a

~té

trouvé dans un lieu appellé

communément 1'

Areionc,

proclie les murs de la vil–

le de flréoe!le , parmi les débris de marbre de différente

fa~on ,

qu'oo a employés daos la fuite

i

décorer des co•

lonnes de différens ordres .

La

fig.

f .

PI. liT.

eft une Oatue rrouvéc daos qoel·

ques ancicns

monumeo~

3u-delii de la porre

Afi>~ari~t,

appellée mainrenant

1~

rue

.L,atinc

de

S.

J ean. Cet1e figu–

re plongéc dans l'obfcuriré, femb!C" repréfeorcr le Som–

meil tenant en fa main gauche trois Hcurs oppellées

f_A·

•••ll,

arrributs de cerre diviniré. A l'égard de ce qu el·

le tcnoit de la main droite,

&

que le tems a fait lom–

ber; on croit felon la tiétion des Poi:'tes qu'elle porroit

une carne qui comenoir de l'eau du J!euve Lethé.

L a

fig.

6. efl une focoode repréfcotarioo de l'cniCYe•

ment d'Europe par Joyiter, fait fur le pavé

t3pport~

pu

le

c~lebre

&

favant Char\cs-Aotoine •••.

I,a