M OS
Qu'il
n'~
pas M pendu d'eu,: qu'ils n'4ye11r deshonq–
re MoYfe, en lui
attrÍQU~nt
toutes Jears réveries.
Qq'en you!q[lt eyiter UO !!cqej!
l
ils Ont dor¡oé daos
un autre;
~
qq'aq
li~'!
cj'illuflrer la
réyélation, · ¡¡~
ont
par un rnélar¡ge infenfé, defjgljré
1:¡.
philof
0
pl¡ic.
Qu'jl¡ ont
oubli~
que le¡ faimes Ecriture> n'ollt pas
b6
dqqnée¡ aux hotp mes pour · Jes rendre pl¡yficietJS" ,
mais meil lenrs.
·
Qq'jl y a bier¡ de la ditférence
en~re l~s
vérités nalll–
relles comenues d3n¡ les livres facrés,
&
les yérités mo-
r~Je·s.
·
'
·
'
· ·
·
·
Que la rév¡llation
&
la raifC?n OD'. leurs
liq¡ite~
1
q~'i)
11~
taut pas
confondr~.
·
Qu'il y a de¡
circon(!~ns:es
oü Q ieu
fabai(f~ ~
notrc
fa~op
de yqir,
4
.qtfalor~
il
Cll}Pnl~te
llQJ
idées, !)OS
eipreflions, nqs
comp~raifons,
nos
préjugés-m~mes.
_Que s'il en ufoit sufremept, fouyent DC?US pe Venten- \
dnons pas .
Qu'en voulanc dom¡er
~
rout une égale autorité,
il~
JtJéi:onnoilfoienc toare certitude.
·
•
·
·
Qu'ils
arr~teror¡t
les _Progres _de )a pni¡ofophie,
&
qu'il~
:avar¡ceront
ceu ~
de l'mcre<lulttt.
·
Lai(fao¡ done
<Js:
cl'¡t~
ces fyflemes,
nou~ ach~verons
de leur · donÓer tout le ridicule qulils mérjtenr ,· fi nous
~XPRfo~s l'h~po¡h~fe
<l9
Mo"if~
¡elle
~ue
·Col}leni'!s
1'~
'lO¡ro¡h¡tte .
11
y
a'
trois
priq~ipe~
des chafes
1
1~
matiere, l'efpri!
&.
la lamiere.
La matier¡:
e(l
un~
fubllance !;Orporelle, brote,
~~-
oebteufe
&
confl itutive des corps .
'
·
· D,icu
~n ~ cr~é ~'1~
maífc
~ap~ble d~
rerpplir
!'~Qyfn¡c
¡:rée.
'
Quoiqu'elle fut invilible, rénél¡reufe
&
it¡forme, ce•
pendant élle 'étoit fljfceptible d!eitenfion ,·de'éontraétion
¡le 'djyifi ol), d'ut¡jon,
&
de tQutes fortes de figures
&
de
formes.
·
·
'
·
·
·
La dqré¡:
en
Cera
~tert)elle,
en
c1le-m~me ~ fou~
Ces
fo rmes ; il n'e9 peut rico
p~rir;
¡es
)iens qui la lient fonr
indillolubles; on nc peut la féparer
d'e!le-m~me,
de
for~
fe ·qu!il re(}e qne 'efpece <Je vukle au tnl!ieu (!'elle.
L'efprit e(l une fubffance deliée ,· vivame par elle·mE–
!Jle ; iovifible
1
infenfi~le
l
ha~i¡am~
des
cprp~
&
yégé,
tante.
·
·. C et efpri¡ e(l inflJs dans roure la Jnaife rude
&
infor–
me ; il efl primirivernent émané ¡le !'incul>ation
d~
l'EC.
pri~
Saint; it etl dc(liné
1
t'habit¡:r,
a
ta pénétrer.
a
y
~egoer,
'&
~
fqrr¡Jer par
l'~ntremife
de la lamiere, les
cwrp,' parr(c.uliers ,' felqn
le~ idée~
qqi leur font affignées
a
P(Qrtuire en
eu~
leurs facultés,
a
coopérer
a
leur gé ,
nér~tion :
&
a
les ordonoer
a
vec: fage(fe.
· C e¡ efprir yital 10fl pla(ji!Jue .
JI en ou univerfcl
ou.
par¡tculier, fdon les fuiets dans
lefqqels il en diffus,
&
felon le rapport des corps aux–
quels iJ prélid:
i
u~tUrtl
\')t¡ aq;:identel
1
perpétuel ou paf–
fager.
' Confidéré reJativement
a
fon origine, il en o u prj,
mordía!, ou fem inal, ou m inéral, ou 4nimal. •
' En qualité de primordial, il efl au-deffus do céleflr ,
ou fideré, oq
~l~mentaire
>
13¡
parrie
fub(l~ntifi~tlt,
p4r–
tie
mod~fi~ot.
' 11
ert fetr¡inal, eu ég.ard
i
fa concentrarían générale.
11
cfl mioéral,
C\l
égard
a
fa
~Ot)CCll!raUOQ fp~cifique
<J'or , ou de q¡arbre .
11
fe divife
Fncor~ ~n
vital,
rela¡ivem~nt
a
fa puilfan–
oo
&
a
fes fonélions;
&
il efl rotal
Oll
prin~ip~l, ~
do–
minan~
ou partiel,
&
fubordoqné
&
all í<! :
Confic!éré gans fa condition, il ell libre ou
lié
1
ltf–
foupi ou fermcntaor ,. lancé ou retenn,
&<.
' Ses propriétés font d'habiter la matiere, de
la mou–
"oir, de Pégalcr , de préferver les idées particul leres des
r::hofcs ,·
4
de former les corps deflinés
a
de5
opération~
(ubféq uentes.
·
· La lumiere efl un.e fubflance moyénne, vilible p:tr el–
Je-meme
&
mobil<t, brillante, pénérrant la marierc
la
ciifpuf:¡nt
a
recevoir
les
~fpcéls
'
&
etfonn~tri<;e
•
de~
Forps .
•
D ieu deflina la matiere dans l'<.euvre de la création
~
lltre un
inJlrumen~ univer.f~!,
o
introduire
d~ns
la mnlfe ·
t_oUieS les opératiOOS
~e
J:'efprit ,
&
a
les figner
CQ3CUOC
d'un caraétecc paw<Xuher, Celan les ufages divers de la
IJ3ture.
· L a lamiere e(! ou univotfelle.
&
primordiale
1
o u pro-
duilc
&
caraé}érlfée .
'
Sa Rarrie princi¡¡ale s'en retir6e dans les aflres qni ont
! té répandus
d~ns
le ciel pour 1ous les ufagcs ditféren
de la nature .
l;.e5, a.uues.
co~p5 O:~n, on~
prJs ou reten u que ce qu'il
leur
en
falloit pour les ufages
i
veoir auJCquels ils éroienr
prépar.qp.
M OS
L:a Jumiere remp)ir fe5 fonétior¡s par fon !JlOUvement
fon agitation
&
fes vibrations .
Ce~
l'ibra¡ions
e~ pwpa~ent
dQ
centr~
a
la !=ir coofé·
rence, uu follt renvo yées de
1~
cir¡:ooference
~u
cenrre •
• Ce fqnt elles qui prndujfent !a
c~aleur
&
le feu dar¡1
les corps fublunaires.
Sa
fource érernelle
¡:(\
Q3Ds le foleil .
• S i
13
·,u;nier~
fe retire
l
ou rcvjcnt .en :trriere,
1~
froid
en prodQit; la !une
e~
a région
dt¡
frotd .
' ' La lu!l}ierc vihrée
&
1~
h¡n¡icre retirée
Co~t
l'une
4
l'aqtre ou difperfees , Pt¡ réunies , oq
libre~
4
agifal!t~s ,
ou retcr¡ues ; c'efl Celo!)
le> corp> o
u
elles
réfjdeur:
~1·
les fonr auflj fous cet afpeél, ou naturelles
&
origin~ires
PU
~dver¡ticcs
QU
'occ~liqnoelles,
qu permar¡emes
§f.
paf·
fageres, qu tranfirqires ,
Ce? trQÍ> ?rincipes differenf entr'cu¡,
&
voici lears dif.
fér~nces .
La matiere el! l't'!tre prefl}ier, l'efprit l'étre pre–
rnier vivani, la lt¡miore
l'~rre
prefl}ier mob ile ;
c'~fl
la
fqrme qui furviem qui les fpecitie.
La forme
¡:ll
¡Jne difpolition, une caraélerifacion
l!e~
1rois prefl}iers príncipes; en
confeque~ce
de
la~ael le
la
malfe ert cqnfiguree,
l'~fprit ~on~t:ntre,
la lurptere ¡em–
ppr~e i
de maniers: qu'il
y
a entr'eux one liai fon, une pé·
t_f<!trat¡on réciprqque
ff,
analague
a
la fin que D ieu
a
pr e.
fcrire
o
eha
que corps . ' ·
·
·
· Pqgr parvenir
~
cene fin, Pieu
a
imprime ao1 indi·
yidus des velli¡¡es de fa fagelfe,
~
4«
caq fe~
agiffan¡
ex¡erieurcmenr, les efprits
re~oivelJl
les idees, les fnr¡p es,
les fimulacres qes corps
a
er¡gendrer, la conqoilfance de
la vie, des·
prqc~d~s
&
qes moyens,
&
les corps (Ont
produits Cqmme
j)
!'~ pr~VU
de fOUte etetnité
d~ll~
fa
volante
&
fon enrendement. ·
•
Qu'eil-c~
que les élemens, que des portions fpécitiées
de mati• re tcrreflre, differentiées particulierement par leur
denfite
&
leur rareté: •
·'
P ieu
a
voulu 'que les premie"
in.di•idus pu rellaff,::nr
dans leur pre!Jliere forme, ou qu'i
ls enengepdralfepr de
fembiol¡les
a
eux, imprimam
lk '
propageant · leurs idées
&
leurs
~U!
res
qualir~s.
...
·
·
'
'
J
1
ne faut pa's compter le feu
j!O
nombre des életper;¡s
0
s:'efl un effet de la lamiere.
_De ces rrois príncipes paifTenr ¡es príncipes des Chi.
llltfles,
'
Le mercure nait qe la !jlatiere joime
~ l'~fpr(t, ~·e!l
l'aqueux de¡ corps .
De l'unÍqn de l'efpril ayec la lumicre pait le fel, ot¡
c;e qui fai¡
1~
coofinance des corps.
··
pe l'uoiqn de Ja
m~tiere
&
du feu pa de
l~
lamiere.
na•t le foufre.
Grande portian de tTY.ttiere
sn
premier; grande portian
d'cfpri¡ 40
fe~ond
¡
gril!ldc portion de lumiere
@O
froi~
fieme ,
·
l'rois chafes eorrent dans
la
s:ompofitioo de
l'ho~·
me, le corps , l'cfprir
&
!'ame,
Le corps vienr des élémens.
L'cfprir , de !'ame <lu monde ,
L'ame de Dieu.
Le
corps
e!l
morrel,
l'~fprit
diffipable
1
Pune
immor~
rell~.
·
L'efprit en l'organe
&
la demeure de !'ame .
L e corps eíl
l'or~3t1e
131
la
d~meure
de l'efprit.
!;ame
a
!!¡é formée de
1
1
ame du monde q11i tui préni–
lloir ,
&
cet efprit intelleétuel di!fere de l'efprit ,.-iral
etT
cje¡;ré de pureté
&
de perfeetion.
Voila le tobleau de la Phyfique
m~fal'l"'
de Conre–
nius .
N
ous ne dirons de la M or1le, qu'il
défi~noit
anffi
par l'épithete de
mofa''!'" ,
qu'uoe chgfe; c'e(l qu'íl
ré–
' duifoit tous les devoirs
d~
la
vi~
aut préc!;p.tes d-q
Dé~
ca,ogue,
Mo sA·I;QUE,
f.
f.
{AKt mlch""i'l.}on
entend
par
mofa!r¡llc
non-feulomenr l'art de- tai!ler
&
polir quamit<!
de marbrcs préeieux de diftéreotes coulcurs • mais encare
celui d'eo faire un choix convenab'e, de
l~s
atfen¡hler
par perites
p,artie~
de ditférentes formes
&:
grandeurs fur
un fond de ' fluc,
prép~re
a cet etfet, pollr en faire deo
¡ableaux reprefentanr des porrraies, figures , aoimaux , hi–
noires
&
payfages, des. fieurs. des frqits
&
¡un
re forre.
de delfeins imitanr
1~
peinrure .
· On donnoit au¡refois ditférens noms
:1
la
mofdi'f=,
;t
caufe de fes variétc! ;
Je:i
uns l'appcl loienr
mufai'l'"•
du latín
mu/ivHm,
qui lignjfje en gc!néral ""
ouvra~e
di·
lieat ,
in~énieux,
&
!>ieo · travaillé;
9t,
feIon Scaliger•
du grec
,..é;;!•¡ ,
paree que ce· fortel d'ou vrages étoient
furt pol is: en effet,
,_.¡,.,.,
;.,,...vo~
&
p;rr,-or.. fe prenneot
en ce fens s:he?:· les Grecs; les autres l'appe! Jo;enr
mufi•
bum
COtllfTie
00
"le
V Ol!
er¡core danS que!ques
tnanu–
fcrit;,
&
fur· tout daqs les infcriptions de G rmer ; d'aurrer
lui out donné les noms
d~
mlljair11m, muframTW
&-
m•–
fia<ll,11·,
dem<~f~ii ,
comme le rnpporre-Jb o-Louis Vi_ves ,
ltb.