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MOT

~e•H· ¡~, dillinélion· d~s

¡¡d-verbes-, en

advorbes,de-temf,

de lteu, d ordre, de q.uantit·é de- cauíe de

manier~

fe•

l<>o que l'idée individuelle- du' renne

eo:fl'{umt

qui

y

ell

renfer.mé

~ r~pport

a

u

~en¡s,

au lieu ,

~

)'ordre,

a

la

qllantll~,

a la ca<JÍe,

3

ta

manjer~.

D e-la v¡cnt e¡1core, contrc le íentiment de Santlius

&

de Scioppius, que quelq ues adverl:.es · peuvent avoir

ce qu'on ap¡1elle !=Ornmqné1nent un

rlgimt

lorfque J'iciée

dy

!Crtne

fO'I/t'{f1;t11t.

p~U(

fe fC!ldte par

U;

1!0tn

1

áppella–

!1f ou par un adJeatf, dont ll!.

li~nification,

trop géné–

r~le ~a:>s l'~ccurrence

ou

dfentiel1~<:nt

relative, e¡i¡¡e

1

1dd¡ttetn d un oom qui la détermj·ne ou qui la c

0

m–

f ~CetC';

ajnlj

da~~

tdTi

J~rrarton• ,

Mtn·;

ternfMrit,

on

peUtr

d1rc

~ ue

_lerra,./lm

&

teonporis

font

l~s

complé11)<D< dé–

terl}111l¡ll1Cs des adverpes

ubi

&

tuH<,

puiíqu'ils rjétermi–

nent. en cjfet les noms géoéraux renfermés daos la figni-

6q non

d'~ c~s

adverbes;

t<Qi ttrrqrum,

c'efl-a-dire, en

prerr~nt

l"éq\livalent

d'e

l'~dverbe ,

;,

quo loco trrramm

¡

ti<

1f

temporis,

c'e(j,~-dire,

in hoe punffo

ou

Jpatio tem–

poris ;

&

l'on voit qu' il n'y•

a

potnt

1:1

de rédond:¡¡1ce

ou de pléonafrn!' , comme

1 ~

dit

Saioppiu~

dans fa

Gran?m,

pbi/qfqph. (de fyntax i aJwrbii . )

ll orétcnd en–

care

qu~ s;l~qs

nqt>z¡r.e etmvmie.,ter pi1•ere ,

le

d~tif

nt'–

t~r"'

<11

ré~.i

par le

v~rbe

vivere,

d.~

la

mC1~e ma1!i~re

qo~

guand t' laute

~

d11 (

Pam. ),

vtV-'< jib,

&

amms:

tna.is

il ell clair que les d•ux ex'em.ples font bien

dilf~rens ;

& !i

l'on rend l'adve1be

~onveni~nter

par ron équiu–

lcnt

4~·

mqdttm (onvt,;tnttm

,

cont

h:

monde

verra

bíNJ

q~e.

le

d~rif

natrtr"'

en le complément relatif

d~

l'a<fje-

C<t11Ven#entem.

N c

nnus cootearons pas d'ollfen·er

1~

difference des

prepulitions

/le

des ad·verbe<; voynqs eneore ce qu'il

y

a de

~or¡rn¡un

en:re ces deux efpeces; !'une

&

l'autre

énnnce un rapport géoér&l ,. c'ett l'idée

gen~rique

fon–

damen¡ale

eles

deus; l'un.e

~ l'~utre

fait

a~flra~ion

gu

ter

m~

antle.!dent ,

p~rce

que le fUCIJlC rapport pouvam fe

trouvcr da11s

~ifférens ~trol,.

Ol1t peut l'appliquer f1os chan–

gem~nt

a

lbllS

lel íujets qui fe p•éfcnreront dans l'oc,:a·

lion. Cene abnraélior¡

du-

t•"tl!'

fl'l!ffJdent>

n<

íu¡>po[e

dope point

qu~

daos

aqcur¡ diCcours le

r~pport [er~

eo·

,,¡fagé ¡je la furte;

fi

cela :tvoit lien, ce tcroit alors un

trre

aprl r~ir

qui feroit défigoe par 11n

OOJl'

abflraéH: l'ob–

llr~tlioq

\lon t il s'agir

ici,

o-'

él) qu'un moyen d'appltqu:r

le

rapport

~

J!;l

!~rm~ anré~~del)t

q.ui

fe

trouv~{a

nécef–

fair·e aox vuos de l'énonclarion .

Ceci nous conduit done

a

un principe erfentrel; c'ell

que tou r ad.verbe, aioli que tqute p!lrafe qui renferme une

prépoli¡ion avec fon crrnplémcnt,

Cont

des

~~Pfellions

qui íe rapporten¡

df~•niellemen! ~

un

mot

aotecédeot

dalts l'ordre

aq~lytiqqe;

&

q\!'~!les ~jquteru

a

la ligni–

ficati<Jn, d' ce

mQt,

une i#e dy n:lation qui en

f<~it

en–

viíager le Cens tour aq1reme11¡ qq'il ne fe

~rer,,lt~

dans

le

mof

fe.:il':

aimer l(>ldrm;¡•>tt

OQ

a'!J<C tendr•fl•,

c'el1

autre ch.oíe

,q!J'!'~'<'<T

tout

limpl~ment.

Si l'on eqv ifal(e

done

1~ p¡~poíltlon

ll¡

l'adverbe

fo.qs

ce point

de vil

e

commun'

00

peut dire que oe font des

mots

ruppl~tifs

p,uifq u'ils ferveQt

4g~lement

f

íu'pplé~r

le¡ idees accef–

foires qui

n~

fe

¡rpuv~qt

point cqmpr(íes

d~ns

la fig ni–

tication

d~~

l'l!ots

au xquels on les rappqrte,

&

qu'ils ne

pep

V~ll!

Í@rvir qu'a cene ·t)n.

A

J'occalion de cene applicatio.n

t]éc~lfairc

de \'adver,

be a un

mot

antéc~den¡:

j'oqíerverai que l'étymologie

du nom

adverb~,

td le que

la

donn~

S.antius (

Jl'limrv.

lll.

13.)

1

n'eO

qO'If\C

~ u'aut~nt

que le qom Jarin

ver–

bum

Cera

pri~ dan~

fon íens propre pe>ur figniñer,

mot,

&

n¡Jq p,ªs

verko,

paree

qu~

l'adverge íupplée auffi Í<>u–

vef11

a

la

lignifi ~~tiqn

·des adjeélifs .

&

m

eme

a

celle

d'au¡r\!s advé¡bes,

gu'~

celle des

~erb1=s : ad;;~rbium,

dit

ce

gram n~airien'

vid'''" diei rua/i

~d

verbnm'

r¡uia ver–

bis velut adjt{!ivum ádh.,ret.

l,a

'gram111' ire'

gén~rale ,

part,

ll,

fh.

;rij.

§t.

10qs

Ct(\X

qui

l'op~

adop1ée, ont íouf–

cric

a

la

¡n~me

crre(\r.

3°.

Plulieurs

conJO!l~ions

femblent au premkr afpeél

ne

f~rvir

qu'a

Ji~r

1111.

"!~t

avec un

~utr< :

mais ti J'on

y

prend garde de

p¡~'·

1

o.n

ver¡~

qu'en df<t elles íervent

a

lier les prOpO(ÍIÍODS partid les qnJ COIHtitUent

U ~ rn~rne

diícours . Cela

en

fenfi~le

a

l'égard de celles qqi ame–

nent des propofitions incidentes., comme

pr<Le.ptdm llpoi–

Jinis

m~n~t

ut

fe

qrtift¡ue no/cae :

(Tit.Jod.

J.

2

~. )

Ce prín–

cipe n'el! pas rnoins évident

a

l'é~ard

des autres, quand

toutes les

part\~s

del dcux p,ropofitionl liécs font diffé–

rcntes

entr'elle~; p~f

exempl\',

Molfe .p(ioit ET Joful eo.m–

battoit.

11 ne péut done

y

a~oi¡

de goute que dan.s le

cas ou divers

attri~ut~

font

en.qnc~s.

4u meme fuje\, pu

le méme attribut de différens fujets; par exomple

1 •

(,.'i–

ctro?'

~toit or'!l~l(r

ET

P.~Jiofop~•,

luptt_/

f!!'

agn111

ven.~¡mt ,

M ats. 11 en a1fé de

ra,11\~.~r

a.

1~

l_o1

~mmu~e lcr~ ¡:on~

Jonéltons

ces

exempl~~:

1<;

premie~

fe rédUi\ aux 9eux

MOT

pr~p<?li!ioAs

tiées ,

Cie<ron ltoit

~rateur

ET

Cieeron ltoít

phdoj oph<,

lefquelles ont un me me íujet; le íecond veut

dir.e

pare!ll~met~t,

!upu1 vc1urat E

r

a,~n/4.1

vtntrat ,

les

deu¡ mots attrrbuufs

venera<

étant compris dans le pln–

riel

'VO?erallt,

Qu'il me foit permis d'étab!ir ici quetq ues príncipes,

dont ¡e ne ferois que m'apptlyor s'jls avoient été établis

a

l'arti;l~ CONJO~CT IO N.

Le

premie~,

c'ell qu'on ne

~oit

pa< re¡;ardcr comme

Une

COiljO!l~IOO,

m

eme

et1

y

~JC>llt30t l'épithe~e

de

com–

poj(e,

une phraíe qui renferme plu lieurs

mots,

comme

l'ont fait tous les G rammairiens, eH·epte

M .

l'abbé Gi–

rard. En ¡:lfet une conjonéron el!

un~

lone

de

mot,

&

chacun de ceux qui entrent daos l'une de ces phrai'es que

l'on traite de conjonélions' doit erre rapporré

a

ía e

ar–

re. Ainfi on n'a pas di\ regar h·r cnmm< des conJ<>nél!ons

Jes phralesji

<e

11'ejl,

e'efl·~-dire ,

pourVft

9U! ,

paree 9ue,

á

cqnditit¡IJ

t¡ru,

au

fnrpluJ,

¡'~ft

p,our<¡uoi.,

par

cunfé–

'i"'"t,

rxc.

En adoptant ce príncipe,

M.

l'abbé Girard etl tom•

bé daos une autre

m~priíe !

il a éarir

d.<

fu ite les

"'"es

élemenl3ires de

plu lieur~

de

ats

phr.íes, comme

Íl

cha–

cune n'<!mit qu'un feul

mtJt;

&

l'no trou ve daos foa.

fylleme des coujonQ:ioos,

depl¡n, doill<flrS , pou'""'l"'•

arrzoinJ

'

binu¡lle, »01Jplu,l,.

tt4nái['{ll6' parcer¡su,

dautane:

9'" ,

par<onfl'l¡tent,

e~tantq"',

aqrefle , durrfl<;

ce qut

ell

contr~ire

á

l'uíage de

notr~

orthographe,

&

confé–

quemment aur

véruabl~s

iJées des chofe,. On doit

écrite

dt

pfuJ; J'ail/eurJ, poUY'lJU t¡:te

1

J

mtÚHJ;

bien

t¡Ut,

non p/,u, (andiJ

t¡tU,

pnrct

qut,

d'a¡

lt.tl

'lt

t¡Tit,

por

&011""

flr ftmt' '" ta•t rue.

au

r~fl•'

du

refle.

Un tecond príncipe qu'il

ne

fau t plus que rappetler,

c'eO que rour

mot

qui peut C•re rendu par une prepoÍI–

!Íon avec íon complément élt un 3dverbe: d'oii il

(~it

qu'aucun

mot

de cette efpece ne doir correr dañ< le íy–

!lcme des co¡¡jonélions; eo quoi peche

~el11i

¡le

J'ab–

(i ir;ud,

copi~

par

:111 .

du rVIarfais .

Cette couíéquence ell évidente d'abord pom toutes

les

p~ raíes

ou norre orrno¡¡raphe mo1me dillintlemeflt

bne prépofitittn

&

Con

c-,Hn plém~m ,

commt: ,;.

mq1ns,

au

r~fl.e,

d'aillsurs, ds pito , du refle , par

con[

th.zu,

:r.

~

L'aureur des

vraiJ prin ir ••

~·e~plique ~iou

lui-mc!me:

0

,

Pareopfr!q,mt

n'ell n,ds au

ra1~

des COQJOnaions

, qu'autant qu'on l'écrit de íuite

fan>

et¡ falre

deu~

mots;

autrerpcll! qhacu n doit

~re NPPO~Ié

a

Ía cla!lo:

&

,

~lors

p.:¡r

fera un9 p(epofirion,

poJtfér¡ume

un aJje&,¡f

;, pris

fuqllan~ivem~nt

; ces

deu~

mpll

11~

changeru poiot

, de nature, quoiqu'omployés pqqr

é~qn~r

le membré

;, conjontl if de la phrafe,. , (

w~.

1(.

P'«·

~8,4. ) IYI~is

il

ofi

cvn!lant qu'une prépo,

r.tl.

.n avec fo11

CotlJpl é~ent

ef\

l'é qtüval~nt

d'uq

adv<:ri?~,

&

que tout

mot

qut e(t

l'équ¡val(lnt

d'un~ pr4~ofi t}on

avec foo.

CQ":JPI~mcnt. ~tl

\]11

adverbe¡ d'ou il (uit q¡te qqand on écrrro11 de (ul!e

pa"fo>1[{9uent ,

il n'eq Íe<oit p,s lf1Cjins

~<jverbe, p~r~e

que

l'~t yrnologje

y

retrouvqrolt

tc¡ujo~rs

le!i

m~tl)~s

élemeos

!'t

la

~ogique

le

m~q¡e fen~.

·

• ·

C 'ef\ par la me•ne

r~i,íou

que l'on dott regarder com–

me de limpies adver\les, les

m~11

fuivans réputés com-

munémenl

conJon~ions.

.

C

!Penda;J.~ , néa~moinJ,

pqurtant

fOUtefou,

foot ad

·

verbes; llab.réviareur de Richelet le dit ex prelfément des

deux derniers , qu'il expliq'úe'

p~r

les pr<miers, .quoiqu'a

l'articlc

nl:mm.oins

il

défi~ne ~e

m.ot

CP,ll).f11e conJontl·on .

~oríque

cepenJant

e(\

relatif au. tems ,

r;'~!l

un adverbe

gui

yout

dire

p,en.4ant

a

ten;s ;

&

qua,nd, il

ef\

fyn ny–

m.e de

n/anmOI>fJ, pokrta1ft ,

tOf1.ttfo.is

,

il fignifie, COm–

me les trois auves'

malgrl

o~.

n.onobflane eila '

~vec

les

dif\ércn,c~s

délicat,<s

qu~

J,'on

p~U\ ~'*

d.af\

1 les lynony–

me~

de l'abbé (iirard ,

Enftn,

c'elt évidemq¡ent

~nfin, c'eO-~-gir~

pour fin,

pour

arti~?e

fin4 , fina(en:z,ent ,

ad

v~~b.e .

.

C'ert l,a meme ch.>fe

d'afi.n,

au (ieu

d.~

quoi l'on dt–

foit anciennemen t

a

all<

fin. ,

qui fubfi1le en.core dans les

patois .de. 'plu,lieurs. provinces,

&

<J.Ui

en

~n. 1 ~

vraie imer–

prétatlon.

J ufrue,

rega~dé

par

Vatt~elas

(

Rem..

f14 · ). comme

une prépofi tion ,

&

par l'abbé Girard, co

,m.mc u.ne

con–

jonéllon . en eff'ea ivt lll,<n.r un

ad'verb~;

q"ui

li

n.ifie

a-p<~pre¡

fans

difeopti!''!l,ati~JtZ,

{aHJ cx«ptiop, & e.

!.:•

13!111

~<Jrtee,

qui en ert.

1."

correípondant

&.

(e

~adical,

(< tro.u–

ve pareillement

~IJ?PIQyé

peu-pril<

da.os.

le íe.m. de

;u–

giter, affiduC,

ií!dt['!',~nJ~r,

,

0

ntinu(:

&:

ce derm9r veut

dire

in Jpatio

(

t.e.'I)E.<>~is

aut

~oci )

cont¡nuo

;:

ce 4u) ell re–

marquable, paree.

qn~ notr~

¡"ji¡

u•

'em~lote,

égaltment

avcc relation au

!~ll).S,

a

u

lieu .

,

.

,

Po~tr1•tt ligoiti.~

fq us,

~a. ~ondition,;

&

e ell a)nÍI que 1el–

pliquc

J'abrévta((;u~ d~ ~i¡:belel;

e ell done un adverbc –

fl.!tant

fignifie

r;elafivemcnt, par rapport

·

Sur-