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MON

foumis díreél:ement

a

un abbt! ou

abb~tr.

1 prieur ou

prieure.

Pm1r qu' une maifoo religieufe ait le caraél:ere de

mo-

14aj1er<

ou couvem,

il

faut qu'íl y aü un nombre com–

pétent de

religíeu~,

que la

reg.le

de l'orc!re S

1

Jf

obferve,

&

que la maifon ait, ou

~u

t)'lOÍns qu-'elle ait eu ancien–

nement

el<~uftrum

1

arcam >ommrmtm

&

JigiNum

1

c'etl-a-díre des lieU·I réguliers 1 une adminilh ation com–

mune des· biens 1

&

un fceau

par~icuHer'

pour la rnaifon.

Les

premiers

"'"""jleru

s·'établirent en E g.ypto ver<

l'an

3o6

1

fous la conduitc de faint 1\ntoine ,

&

C<ux-e•

forent comme la fource des aÍJtres qui s'.é-tabl irent daos

la fuite en divers lieux.

Les plus anciens

mow<~fltrc

de France efl celuí de L í–

gugé, prc& Poítiers

1

fnndé par

S .

Manin en

36o.

Au commencemem les

monafiun

étoient des maifons

de

lai"cs; le moines ayant <!té aopeilés

il

la cléricature

par faim Siríce pape, ne r_¡:flerent pas moins foomís

i

l'év~que:

c'efl pourquoí w cun

monaftcre

ne peut

~tre

t!tabli fans fon cnnfentcment ;

1:1

regle doit auffi

~tre

ap–

prouvée par le fainr liége,

Pendant plu$ de fix

liec le~

tous les

monafleru

d' O c–

cident étoíeat indépendans les uns des autres 1

&

gou–

'\'ernés par des abbés qui oe répondoient de leur con–

duite qu'i leur éveque.

' En Orient il

y

avoit des abbés aopellés

archimandri–

Ur

qui gouvornoíent plulieurs laures 1 dans lefqudles íls

établílroient des fupé rieurs partieul icrs .

D ans le ix . fiecle il fe forma en France one congré–

gatíoo enca re plus é1endne, J.,onís le débonnaire ayont

t!tabl i faint Benoh d' Aniane abbé général de plufi<urs

moHaftcro ;

mais ap•

i:s

la mort de cer abbé , ces mai·

fons fe féparerent

&

reflerent mdépead3ntes les unes des

autres.

D ans le

x.

lieale, fa'nt Odon, abbé de

Clu~ny,

unit

i

cette abbave plu tieurs

monajlacr,

qu'il mit Cous la

conduíte de l'aboé de C tugny

Plu lieurs réformes .des tiecles fu ivans ont donné líeu

2

des

congré~at'ons

qui foot comme autant d'ordres

féparés, cGmpofés de plulieur5

monajlucs

répandus en

diverfes provinces

&

royaume<, gouvernés par un

m~me général ou abbé . Entre ces

monafiera ,

íl y en a

ordinairement un qui efl comme le chef·lieu des aurrcs 1

&

qu'on appelte

la marfo ., chef-d'ordrc .

Les ordres menáians, -dont les premiers ont été étl–

blis dans

k

xiíj.

liecle

1 font auffi compofés ch,acun de

plulieurs

monajlerts.

N ous avons parlé de l'établilrement des

mo11ajlerer

au

mot

C o11.vENT .

Q uant au temporel des

monaftcrn

1

l'é v~que

en avoit

tuttefois l'adminiUration ;

il

y

<'rablítfoit des écnnomes

pour en avoír la díreél:ion

&

leur fournir les néceffi rés

de la vie. Les abbés

&

les moines ne ponvoícnt ríen

alíéner ni engager fans que l'éveque eCn approuvé

&

ligné le contrat : e'efl ce que prouvcnt les con íles

d'A ~ de

&

d'Ep.,ne ; les troifieme

&

quatrien1e concíles d'Or–

léans; le fecond coi1cile de N icéc ; les capítu laires

&

la

regle de S. lii dore de Sé,. ill e.

Maís la di cipt ine eccté liallique ay•nt changé peu-ii –

peu

a

cet égard, les év eq ues

Ont

été entíerement priv és

de ceue adu)iníllration. Saint Grégoíre le grand efl le

prem'er qui

en

fatfe mention en

fav~ur

d'une abbe tfe de

M arfeille ;

íl

étendit eQfuíte cette exemption i tous le5

monafteru

daos le eoncíle de Latran 1

&

elle etl deve–

nue d' uo ufage général .

Dan~ 1~

fuite on a reconnu la néceffité de charger l'é–

:v~que

du foin d 1empecher le dépérilrcment do bien de<

monafieru ;

c'efl ce que Boníface V

111.

fit

a

J'égard des

ptonaflcrer

de fili es ,

&

ce que Grégoire XV . a décidé

encore plus expretfé ment,

&

confc>rmé ment

3

l'article

'37

·du réglement des régnllers. C ei tc décífion a été con-

1irmée par

1~

conl( régation des cardinaux 1

&

par difie–

rens

conciles

&

fynode~ .

En France 1

l 'éy~que

efl fuJ'érieur jmmédíat de tous

les

moHafl, rcr

de

1

1un

&

de

1

autre fe<e qui oe font pas

foumis

a

une congrég•tion

&

fuJets

a

des v1 liteurs 1 quand

meme

ce~

mqnaftcru

(e

prétendroíent foumís ímmédia–

ternel)!

~~ f~int ' riese . L'~ v!que

peot done les vifi ter,

lit

unt loi P"'

l:aqaell~

il

propot:l

&

hJ.blit une recompen(e

~ qai~

conque chargeroit de.t vailfeault de blé pour l'en voyer dans les

pay.s étrangeu . La finJ:ttioo dn pays deplJis

la décou•erte du

Cap

de bonhe efperaoce a renda les Agglqi• . 5c les Hollandois m1f·

tres 'du commerce qui

~toiJ,.

aup.uavaot daq• le• milins Jet haliens.

Le Cheuller Temple , M. Cary,

&:

d'autrel

écrivains .lnglois en

font

io~enucmcnt

t•aveq:;

ih ne

plac(nt

pou

l'epoque de

lc~ut

cara.

tberee

8oriLiaa~

a

1

1~

dare P,e

1~

fuprc:llíon des

mou~ere'

,

U

y

a

MON

y fair"' des l!atuts ,

&

juger les app,llaúons i.nterjettées

des jugemcns de

l'~bbé

oa amre fupéríeur: u'e!l ta di- ·

fpolitíon du coucíle du Tr,eme

&

de

l

1ordonnaocc de

Blois ,

arú cl.c

'1.

7_.

Les

monaft' " '

qui

Cont

en congrégation 1

ne

foot pas

ponr cela .exempts de la ¡,lfi(díébon épifcopale'

a

moini

qn'ils n'aíent d'ailleurs des r.ítres

&

uue preuve de po C–

(effi on conflante d' exemprioLl : l' é veque peut dooe víti–

[er les

mon:rflere.r,

y

f:urc: des

ré~h!r'Q<:ns ,

foit pour le

fervice dí"tn nu pour

h

difciplíno mon1fl iqnc , íi>"t p<>ur

le ,temporel des

mona(lacr .

JI

peut eajoindre 3U fu p¡!–

ríeur de faire le proccs

a

C" UK

qui 0111 COI(]ITIÍS

qu d~ue

délit daos le cl ni•re ; mais il ne pcut con noi rre ni par

h1í-meme ni par

foa

o ffi cial 1 des

ju~e•nens

rendus par

les fupérieurs de la eommunaUté 1 l' appel

de va~t

erre

porté de.vant

1~

fupéríeur r égul ier, i moíns que c.elui.

ci 1 ayam é ré averri par l'év équ« , ne

né~ l igd t

de rem•

plir

Con

míni!lere.

E dit de

IÓ9f,

articl<

18.

L'fveque n'a pas dmít de vlfire d• n> les

monafian

qui fom chefs

&

g~nérau x

d'ordre de l' un

&

cle

l'autre

fe

u,

ni daos ceux

ou

rétidcnt les fu périeurs régu)iers

• qui om une jurifdiél:íon légítíme fu r d'autres

mo•aflaa

dtl

meme ordre, ni cnfin fur ceux quí étaot

e~cmots

de

la j uríCJ •élío11 c!pifcopale, fe trouvent en

con~régation;

il p«lt feulement aven ir le fup<!neur

rd~ulier

de pour–

voir dans fix rnois Oll meme plus prom?tement li le cas

le reqnk rt, au défordre ou faandale ;

&

r.

le

Cupéríeu r

n'y fatísfait pas dan> le tems marqué 1

l'~v~que

peut lui •

me me y pourvoir' fuivant la regle dll

'110naj1ere. E,ditt

de

!Ó9f,

are.

18.

&

du

l9

Marr

IÓ9Ó .

La vili1e de l'archev eq ue ou

éve~ue

daos l•s

mona•

jlern

qui ne fom

pa~

exempts de la jurifdíél:íon építco–

pale ' quoique fnumís

a

une congr<!gatíon 1 n'e'mpoche

pas celle des fupérieurs régulíers, lefqucls doi veut faírc

obfaver la dífcipline monaflique.

Quand le général d 1o rdre efl

étrang.er

1

íl

ne peut vi–

fi trr en F rance les

monafl<re~

de fon

ordr~

fans une per–

míffion parriculiere du roí .

Voyez

ce qui a étd dit

au

mot

EXEMPTION,

&

au mot

VISil"E.

Sur les donations faites

au.~

monajleru, voyn

N

ov¡–

CES

&

REL!GI!:UX-

Ce fom les é veques

&

fupé rieurs réguliers qu i doi•cot

réformer les

monajlerer

quand on o'y [uit pas la regle,

Voyn

R ÉFORME .

La oonventualité doi1

~tre

ré1ablie daos les

monaftau

donr les revenos font tu ffi(

r.ns

pour t'y entrctenir .

On tran,fere quelquefois un

monaflac

d'un lieu dans

un autrc , lorfq u'íl

y

a des rai[ons etfcntielles pour le

faire .

Voy n

TRANSLATION.

ll arri ve au ffi quelquefois qu'un

monajlere

efl fécula–

riCé .

V vyt.t.

s ~ c U LA R t 'l ATION .

11

y a dans les

monajleur

divcrs offices cl aufl raux .

f7ora:.

n ll

mot

Ü FFtCt:

/'arti<le

Ü FFtCE CLA USTR AL .

Quan t aux

ch~ rges

des

monaftera, voyn

INDULT

Ju

parl•mÚJt,

DÉCI ~IES

1 ÜBLATS .

Sur '"'

mo>~ajlereJ

,

••oyn

Jean Thaumas

en

(u>~

dic–

t icmnaire

canouu¡u~,

au mot

monafl~re;

les

mlmoires

du chrgl . ( 11)

M ONASTERIEWS

ou

MUN STERIEN <> ,

f.

m.

pi. (

H ifl .

cccllf. )

nom qu' on donne au¡

an~baptitlcs ,

qui daos le feízieme fiecle, fu ivreot J ran de LeyGen ou

Becoid 1 tailleur d'habíts , natif de Leyden, qui s'étoír

fa~t

roí de M •mfl er 1 qu'on

~ppelle

en latill

monaj1cri11111 ,

Voyez.

ANABAPT!STE.

M O NA5TIQUE 1 adj. ce qui concern1= les moiues

ou

11

vie des m >ines .

Voye~

Mo1 NE .

La

profe lljoo

~onaftique

el} une J110rt c¡í vile, qui pro·

duit

:1

cenaíns é¿ards les

m~mes

etfets que la mort ua·

turelk.

Voy

e?.

MoR

T

CIVILE .

Le concite de Trente

&

i'ordonnance de Bloís , ont

fi xé

a

feíze ans la liberté de f.ire profeffion daos

l'ét~t

mon• ftii¡u<.

-

S.

1\r¡tofne a été dans fe

quatriem~

Ilecle l'iuflituteur

de la víe

monaft iqru,

comme S. Pacome qui vivoít d1ns

le meme tems .

a

été l'lnllituteur de la víe cénobítíque'

c'etl-a-d1re des COf!1rnuoautés reglées de religíeux .

Voy.

CÉ NO~ITE

_.

'

On

en

oQtre

en

Agleterrc: de•

~tabliífement

au'Tt fiches que les

mo~

notP.cres

(upprimés.

camroe il

y

a un

gund

aombre de

ccHibat.Ji

...

res .

blonoblbnc

toutes

ce~

u ifons

clairet

.

&

~videntes.

je

ne

di..

fconvic;ns pou que les

monalleres

Joivem

~tre

d'un nombre limité .

par<;e

q~e

tout état

pourroit en (ouffrir

quclque

do:nro.Jgc ; mai•

je

erais

auffi

qu'on devroit encore Jiminaer le nombre des

c~li.

b.11.1ires

lal~ .

Mon

avis , fuiv.:tnt le provcrbe

Ju

cqm1q\te ,

"f

r.¡pi~

, ;T;' •

eft:

d'éviter

l'excC:s

en

tquc.

(vf!