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MOM

.,11

foit

ees

momin

ne fo nt d'aucun ufage erl

M~deci­

ne

&

'on en les conlerve que pour la curiolité ,

Les

momítJ

de la fecoode cfpece font des corps tirés

des fol1es

011

catacomoes qui fe trou

ve

m

proche le grand

Caire,

&

ou les Egyptiens enfermoient les cadavres,

apres les avoir

cmba~més.

Ce font-la ces

momín

qu'on

recherche avec tant de foin,

&

auxquelles oo

¡¡

at¡ribué

des vertus íi extraordináires.

Ou aiTure que toutes les

momin

qui fe venden! daos

les bouriqucs des marchands , foit qu'ellcs viennent de

V enife ou de Lyon, foit qu'e\les viennent m eme dire·

llemem du Levant par A lexandric, font faél ices,

&

qu'clles font l'ouvrage de certaios juifs qui, fachont le

cas que font les Eu ropéens des vraies

mo111i<~

d' g gypte,

les coutrefont en de!féchaut des fqueleues daos un four,

apres les avoir enduirs d'une poudre de myrrhe, d'aloes

cablllin, de poix noire,

&

d'autres drogues de vil prix

&

mal-faines.

11 paro!t que qnelques charlatans fpn¡;ois ont auffi un

ur paniculier de préparer des

momí~1.

Leur métl¡ode efl

aiTe'Z. limpie . l is prennent

lt

cadav re d'un pendu, en

ri–

rent la cervelle

&

les -entrailles, deiTecl¡ent le rene daos

un four,

&

le mettent trempcr dans de la poix fondue.,

&

d'autres drogues , pour les vendre eDfui¡e comr¡¡e des

vraies

momi(/

d'Egypte .

Pare

a

fait un traité fo, r curiellx fur

les

momín,

ol).

il explique rous les

~bus

qu'o n en fait,

4

dérr¡ontr~

qu'ci–

Jcs ne peuvcnt etre d' aucun ufage daos

la Médecine.

Seqpion

&

Matthiol us , aprcs Jui, font du

m~me

fen–

timenr . Ce< deux auteurs prétendent que les

momio

d'Egy pte mefne, ne foqt c¡ue

d~s

corps

~mpaumés

avec

le pi((afphalre.

Momie ,

mumia,

fe dit aufli en particulier de la

li–

queu r, ou ¡le l'efpece de lj¡c qui fort des corps humains

embaumés ou aromatiiés,

&

q~'on

a enfermés daos les

tombeau x. Ce mor a i!té employé fouvent par )es atl·

oicns écriv•ins daos le iens dont

iJ

s'agir ici.

M om/e

lignifie auffi une efpecp de drogue, ou com–

poíitio n vifqueufe faj:e avec du bitume

&

de la poix ,

qu'on

~rouye

qans

les

momag n~s

ou forcrs J'f1robie ,

&

daos

d'autr~s

pays chauds d11 Le:vant: on

¡:o

fait ufa–

ge pour embaumer les corps. D iofeoride parle

d'un~

mo·

míe

rrm¡vée fur le bord dé la mer proche Epidnure , qui

y

avoir étl! apportée par les rorrens qui defcendcnt des

rnoms Cerauniens,

&

~

voit été deiTéché par la

~haleur

du foleil fur le fommer de ces montagnes.

Son odeur en 3-peu-pres

fembl~ble

:l

celle du pitume

rn~lé

avec la

poi~ .

Le peuple des environs J'appellc

<ire

mínlrale .

En latín, ou plutót en grec, on

l'app~lle

píf–

fafpbaltiiJ

f/pyn

P¡s

A

PHA.LTE,

M omie,

mumía,

ell au((i un mot

d.ont

q¡telques Phy–

liciens

f~

feryent pour fignifier je ne fai que! efprit, qui

fe trouve dans le

cad~vres

Jorfque

l'~me

les

a

quinés.

L 'efprit ou !'ame qui-<J.Hime les fujets yivans

~~~

allffi

2ppel\ée par

eu~

mo'I'Í<)

&

ils fuppofent que cet efplit ,

ainíi que l'autre, fert

p~aucoup

a la

¡ranfpl~ntation.

Voy.

TRA NS PLANTATlON.

· U ne plante , par exemple, portant cette

¡nomíe

d'uq

fuje¡ daus u11 autre

1

~1\e

fe joint

&

s'unit immédiare·

m ent ayec la

momie,

ou

l'efprit du nouvea4 fu jet;

&

de cette union na!t une incli¡¡ation naturelle

&

commune

¡fans

les deux

fuj ets. C'en par ces príncipes que quel–

que.-¡ms expliquen! les venus fympathiques

&

magnéri–

ques daos la ¡;uérifon des maladies:

1/oya;.

SYMPATHr–

QUES .

.

!Vlomíe

r=

¡lit aom datls

le jardinage d' une efpece

d~

-ctre dom on fe

fert daos la plantatioo

&

la grelfe des

¡arbres.

1/oytz.

Ct RE.

- ·

V

uici la maniere qe la prc!parer que donne Agricol2 ,

Pr~nez

une _livre de poi< noire comt¡¡une, un quarteron

de

tereoen t~tne

comrnune;

n¡~tt~z-les

enfer¡¡ble .ians

Uf!

pot

d~ t~rr> ,

que vous mettrn. fur le feu en plein air,

ayant quelque

~hofe

a la main pour l'ércjndre,

&

cou–

vror

le

fcu de ¡ems en tems

¡

vous allumerez

&

étein–

dre7.

ai~ íi

k.

feu alternativement, jl)fqu'á ce que toutes

les parttcs nttreufes

&

volallles de la matiere (qient

~va­

por<'~,

et¡ fin vous

melcrez un peu de ¡:ire commu–

nc_,

<!;.

1~ pr~paratil>t¡

(cp

faite'

&

pou rra

etr~

mife er¡

pla~e.

Pour appllqner cene cotppofi¡ion a la racine d'un ar–

bre, tondez la,

&

¡rempe·¿-y les deui bouis de la raci ,

ne l'lln aprc> l'autre; enfuite meuez. la qcine dans l'eau

&

cnfin

pl~ntez-la

en

terr~

de maqierc que le plus

pe~

1it bout foit

~~~

bas, afin qu e le plus grand ait ¡n oins de

chcm in

:'i

faire pour fonir de terre,

&

recevoir les in–

fl uences de l'air; apri:s quoi vpus recouvrirez la

r:~cirle

:le terre , que vops foulercz le plus que vous pourrcz,

,, afin que la racine. ne re)oive pom1 ¡rop d' humidité .

V.

,1\.CTJON DE PLANTER .

M· OM

MOMON •

f.

m.

(

Gramm.

J

fomme d'argenr que

des gens mafqués jo ucnt daos des jours de

f~tes.

JI

eft

déféndu

d~

parter quand on préfeme le

momo11.

O

o

ne

donne ni ne

re~oit

de revanche .

MOMOR DI CA,

(Botan. txot7 )

ce genre de plan•

te étrangcre elt nommé par les Aoglois

malt-balfam•

appl... ,

f<> n fruit

1

'app~lle

en

fran~ois

pommt .le mtrválle.

M . de Touroefort apres avolr caraélerifé

la plante,

en diningue, OlJtre l"eípcce commune, deux autres, nati·

ves de Ccylan; rnais il n'a pas connu ce\ le que les

Pé·

ruviens nommen t

caígua,

&

que le

P.

Feuillée a foi–

gneufement décrite,

&

repréfentée fous

le no'? de

mo·

mordí¡a fruElu flríato, /e<•i .

1/u)'O!.

fon hin.

;n~dicina­

le

de~

plantes du Pénm

&

du Chili,

pRg.

764·

Planc.

X XXX I .

C'en aiTez de dire que la

momordíca

d' Amérique porte

une ft cu r blanchiltre, r}érile, d'une feulc piece , décou–

pée

~n

cinq quartiers égaux. D e

In

bafe du pédicule

commun

par~

une fteur ferrile de meme llr"élure. L'em –

bryon qui la (i>utient ., n'a prefque pas de péd1eule.

11

devient un fru it long environ de quatre pouces, épais de

deuX', un peu applati, charnu, le plus fouvent bo!felé,

rayé, pointu par fes

deu~

bol)ts, un pe1.1

recourbé vers

ton fommet , couvert a fa naiffance d'un écorce verd–

blancl>~ tre,

qni fe change en beau v.:rd vcrs fon exrré–

mité. Ce

fr~Jit

renfenne une fubllance blanche,

ípon –

gieufe, d'un gonr aigrelet, creufée da

m

l'i\ltérieur, otl

l'on voit plulieurs gra!nes aruchées 3 lellf placenta blanc.

La peau de ces

graine~

e() noire dans

\eur marurité ,

&

chaque grain< ren fcrmc une amande hlaoche, du gotlt

des

nemes .

Tous les Péruviens ehez lequcls on trouve

cene plante, mangent ce fruit

dan~

leurs

ft>upcs; il eft–

extdmement rafralehiiTant,

4

fo rt utile d2ns un pays ou

)es chaleurs fon¡

exceffi v~s .

On ne cultive en Europe une ou deux cfpeces de

momor¡lict~, qu~

pour la variété

&

la fingulari¡é de leur

frui~ :

car ce ne fr:ln t des plantes

~traogeres

ni belles,

ni

uti)es, ou¡re qu'elles demandent une grande place daos

les fcrres,

&

beaucoup de foins.

Ce font des plantes annuelles . Ül) feme Jeurs graines

daos des lits de tan pr¡!paré; quand elles ont monté ,

o n les tronfplante daos

d'autr~s

couches ¡:haudes, otl on

les cultive de

me

me que le) coocombres

&

les t}lelons.

Alor

s elles donncnt du fru it en J uillet , Leurs graines

C.mt

bonnes au mois d' Ao nr; il faut

les recucillir au

mom

eut que le fruit s'ouvre,

ce

qu'il fait par une ma–

niere de reiTort,

&

bicntór apres il élauce

lni-m~r¡¡e

fes

ll"ines de c<'lté

&

d'~utre

av¡!c violen ce .

E

D .

J . )

M O M U S, (

Mythol,)

ce dieu

d~

la raillerie

&

des

bons mots fatyriques , felou les poetes, étoit tils du Som •

meil

&

de la N uit .

"'"f'"

en grec, veut dire

rtprothe,

moaruerí<. f/oyez

fur :e

iJ1oiJ1ttJ

de la tJble,

I'Antholo–

gíe,

&

le liv re de L ucie¡¡ du confell des dieux.

( O ,

J .)

MONA

(

Glu_{.

ane. )

nr>m commun

a

deu x 1Jes de

)a

liranUe Brera,g ne . La premiere elt

tituée entre la

Gral)dc-Bretagne

&

I'Hibernie, Celon Céíar, Pl ine,

&

Ptoftlmée; c'en aujo urd'hui 1'1\e de

llfan.

L a feconde

en fur )a cóte de la

Gra nde-Bret•~ne .

Tacirc , /.

Xl/7.

&.

XXX .

dit que les ahe vaux des Romains

y

patfereot

a

gué ,

&

:l

la nagc. C'cn

d

pr<'fent l'ile de

Mon

dans

!'a

ocien breton ,

&

les 1\nglois la nomment

A~tglefey.

(D .

'].)

MON !\BI\MBYL E ,

f.

m .

( Hífl. anc.)

chaodelier

qu'on

portoi~

devant le patriarche de Connantinople le

jour de fot¡ éleélioa. 11 étoir a un cierge. C elui qu'on

porroit

deva~t

l'etppereur ,

~toit

a

qeux I=Íerges'

&

s'ap–

pelloit

díhambylt.

MONACHELLE, CASTAGNOLLE, CHRO·

MIS ,

f.

m . (

f-!ífl .

.

'1at.

! Elbiolog.)

poifion de mer au·

que\ on a auffi donné le nom de

ctiflagne,

paree qu'il

en de col)leur

d~

chatalgne ; il •elfemble au nigroil par

la forme du corps, par le nombre

~

13

polition des na•

geoires·;

m~is

il en differe el) ce qu'il n'a poin t de ta·

¡:hes naires fur la queue,

&

par les yeux qui fonr plus

petits.

11

a l'ouver¡ure de la bouche

&

les éqille; pe–

¡ires , les ci'Jtés du ¡:or,ps fom marqués de ligoes droites,

qui s'érepdent depuis

les ouies jufqu'a

1~

queue . Ce

poiiTon

a

la

c~air

hu mide, il en petit

&

trcs-pen recher–

ché. R ondelet,

Hífl.

JeJ

Poíflq•u, premíere partil, liv.

V.

ch11p.

xx•.

1/•yn,

NtGROI~,

poi{[on.

MON I\ C HISME;, f. m . (

Hífl, eccllfiafl .)

nom c:ol·

ieélif quj comprend tout l'état des m,>ines, .Jcur

~rablif­

fement , leurs progres, \eur gen re ¡fe vie, leur caraétere,

&

leu rs m reurs.

V~yez

MotNE, MoN-'STI!RE,

O.rt

DRE RI!Ll GlEUX .

- Le

mo1fachif"'e,

dit l'auteur de l'efprit des lois,

a ee

défavantage, qu'il augmente les mauvals elfets du cli–

Jll3! ,

c'eft-a-dire la paref!;e na!lltelle.

11

ell

daos les

ps;rs