MOL
ce fyflcme n'ayant pas été condamné par
t'~glire,
&
y
éraut roléré comme tomes les atures opinions d'é\'ole
c'ell blefi"er la vériré, violer la chariré,
&
rroul>lcr la
¡>aix que de le comparer aux erreu rs des Pélagiens
&
des
S emi-pélagieos
&
)'ill uflre M. Bofluet daos Ion prcmier
&
fon fecond averri!fement comre les Prntdlaos mcn–
tre fol idemem par un parallele exaét du
Molinif"1'
avec
le Semi-pelagianifme; que l'Eglifc romainc en toléraqt
te fyOi:me de Melina, ne
tolóroit point
les em,urs
des
Semi~pélagiens ,
com:ne avoit ofé le l¡1i
reprochcr
le miniO
re
Jurieu . 1'ouroely,
Traél. de grnt. parJ Il.
qttejl.
t•.
art. ij .
§.
30.
MOLINISTE'i, nom qu'on donne aux théologiens
défenfeurs du fyfleme de M olina fur la grace , que nous
avons expofé
d~ns
l'article
précéd~nt.
MOLINOSISME, f. m.
(TbMogie .)
fy fliime de
M ichel Molinos, pretre
efp~!(nol ,
cjont la
cjo~rine
fut
condamnée
a
R ome en
168:; ,
par une bulle du pape
Innocent XI. qui anathématifa fojxaqce-h uit propofitions
tirées des écri¡s de M olinos , qui contiennent des opi–
nions tr/:s-dangereufe. fur la myfliQité : ce fyflcrr¡c efl
le pur
qui~tifme
&
le plus O\l!fé.
lfoyet.
Qur ÉTtSME.
On a accufé M olinos ,
&
quelqu~s-un~
de fes d1fci ·
pies, d'en feigner cant eo
chéori~
qu'en pratique, qu'on
peul s'abandon ner faqs péché
a
des d6reglerr¡ens inh–
mes, pourvft 'lUl! la partie fupérieure dem:urat unie
a
D ieu
p~r
l'orairon de quiétudc. Ses prop,ofitions
2í,
41,
4 2, 43, 4f , 4<'\ , 47, 48, 49
&
fO,
prouvent é videm –
ment qu'il
3
cnreigoé ces horreurs;
&
tou tes les autres
teodent
a
dótn¡ire les prlliques les plus lainces
&
lo< plus
ulirdcs da la religionl fous prdtexte d'introduire un" plus
gran4e perfeétion.
1 n'efl
p~~
également sGr qotli¡ ait
pratiqué les chofes obfciínes qu!on
luí repro: hc; ce–
pendant
la bulle doot nous avons parlé
le condamne
ob
error<J, ha!rejeJ
&
tt¡rpi" Jtcéla ,
.
eº
derni<r mocif
rend cette accufation vraiifemblable .
Voya:..
Qu¡ É•
TISTES .
MOLIONIDES, (
Myebol. )
furnom de deu¡ fre–
res , Euryte
&
Ccéo¡e , tils d'Aélor
&
de M olio ne , ou
felon J'aurres , fi ls de
N
eptuue
4
de M olione,
fi
lle de
M olus. H eroule
les furprit daos une em.>ui'cade, les
combactit
&
les cua , L a fable dit qt}e
les
Molion,ido
éwrent de cékb.res conduélcucs d¡:
ch~riQts,
qqi avoient
deux
r~ces
&
quatre mains avec un
f~ul
corps, ce qqi
marque 'lu'ils agiífoient avec une parfaite
imelligence;
de< at¡ceurs écriveut que Ctéate, pcre d'
ll
mphi ¡n~que,
fut lllt
de~
quatre
générau~
de¡ E p6ans . lcfquels ¡IJeue–
rcnt quaranre vaiffeaur
ii
la guerre de Troi'e.
MQLINGAR,
ot<
-!V!ULINGA R ,
(vé,~. )
yille
fo rre d' l rlande·,
Fa
pitale du comté
d'We!l·l\lléas~,
a
4().
millcs O . de D ublin,
& il.
13 de Barirpore.
L~I!K·
10. 12.
!de.
í3·
28.
(D. '}. )
MOL (SE , LE COMTÉ
DE,(Géog.)
contré~d'ltalie
au rpyaucne de Naph:s,
eqtr~
l'i\bruze ciu!ricqre,
la
Capiranate,
4
la terr.e de L abour prApre . Elle a enviran
dans fa pl us grande longueur 30
~illes
du nord au
fu~fud-ouefl,
&
36
milles de l'dt
a
l'auefl. Elle ell fcrrile
9n blés, en vius , en Cafran, en gi)icr.,
&
eq vers
a
fme:
le
bou r~
de
M olife
lui donne fon nom .
( D..
J.)
M,O LITON,
f.
!ll·
Vo,ya:. l'articlc
MAl{UfACT-U·
RE
EN
LA!
NI!: .
MOLLE
o¡¡
1,-ENTISQU.E o.u P ÉRou , genre de
plante
a
ft eu r en rofe. 'compoféc de plulieurs pétales di–
Cpofés en rond , dont le pirtil devien¡
Utl
fru i¡ qui ref–
femtile
a
un grait1 de poivre. T ournefon ,
lnjl. rei herb .
Appm dix. Voyr:r.
PLA.NTI\.
MoLt,E,
(Botan. exo,t. )
c'e0 u•>
~rbre,
grand
~
ra–
meur, ele 1'Amérique méridionale ,
tres·ynmmun au
Péron
&
au Chili. 11 efl appellé
lmtijcuJ P eruana
dans
C . B.
arO<Írtr
dans Marc11rave,
&
molle
par le plus ¡¡rand
nombre des Botaniftes . N os Franc;ois le
uo~ment
poi–
vrier d11 P lror<,,
pare~
q\le Con (rqit ref{'emble :l. un grain
de poivre.
Les ramcaux du
mol}
e ,
fu ivant l'exaéle
defa~iplÍOJI
de
cet arbre par le
P..
Fenillée, Coor garnis de !ongues có–
tes, charg!!es de feuilles no.mbre.ufes , ahern,¡:s; plus gran–
des
&
plus é.troites que. celles du lentifque, polies , tcr–
minées en p.oiote, fa ns qucue
&
dente\ées d'ordinaire
a
leur co¡ttour; car il y
~
de ces. arbres don.t les feu,illes
ne font pas deotelées.
Les f!curs Cont trcs-nombreufes, petitcs ,
attaché.esa
des rameaux patticu liers ; elles font en rofe ,
compo[écs
de cinq
péc~les
poincus, de co••leur jaunc-bl;.nchatrc.
11
lenr fuccede des
~rains
oq
b~ics,
difpnfées en glap–
pes comme le railin; ces grains font prefquc r<·nds, ayant
3
a
quatrc lignes de diam<tre,
&
4 de
lon~ueur .
lls
renferment
a
leur centre dCUl: petits noyaox qui Ont le
goO.t du pojvre. 4a
(ubfl.~nse q~i
1~
en.vi¡onn_e
~fl
un.
·
T o111t
X.
MOL
peu
gommeufa. d' une ra ...eur douce eouverte d'une pel- .
licul.e mince,
&
d'un
b~au
rouge . '
L orfq ue ces _frui!S
&
grappc• font mdres, les l ndiens
en foot .une boilfon affcz
d~l icace :
pour ce!a ,
ils mct•
cent en mfufion dans de l'eau comrnunc ces petits grains
rdparés de leur grappe. qu'ils prelfent dans la
m
eme
ca~.
pour
l~u r
faire rendre lollr
fue ,
lequel
fe
rn~lan r
avec
1
1
eao, fonr enfemble une b.elle eouleur de v'n ; les gens
du pays fe
f~r!'CI)t
de cene ilqncur pour re refr<tlchir. Gar–
lilafo de
1~
Vega,liv. V lll, cb.xij. &
Fran<;ois X imenez,
yous en d1ront daYanqgJ: fur les
u(ag~s
que les lndiens
tiren
e
de ce fruit .
Cet art)re s'éleye dans no; el imars rempérés
¡¡
la hau•
tet¡r de 7 oo
8
piés;
mais qrCIIJent fes jers font réau–
liers, de fi>rre qu'il efl
trl:s.diffi-:ile de iui donner
~ne
t¡dle téce; d'aillcurs il
vient raren¡ent
i
tl"urir. On ne
le trouve auffi que dans quelques jardins de Botanifles
pl~s oorieu~
que les autres en p!an¡cs étraugercs .
( D .
J.)
MQLLE ;
r.
f.
en term• de Tonnelerie ,
ce íont des
boues d'oljer fendu, dont ces qovriers fe fervcnt pour
lier les corccaux :
la
molle
ooncient
300
brins.
M oll< Co
dir aulli des pa¡¡uets ou bottes eje
cerceau~
dont fe fer veqt les T onneliers. L,es
mo/1•1
de cerceaut
font plus ou rnoins grof!es-, relon la
grand~ur
des cer–
cean~
qu'ellc; con¡iennent. Les
n,olla
de
cerc~at¡x
a
fu·
rail lo en contiennent
ordin~iremeut
2f ,
&
t6
quand 1ls
fon t plus
fortl:
celles des cuviers nlen ont que
12. ;
4
ccllcs des cuves font pour l'ordinaire de 3 cerceaur .
MOL LEN, (
Glog.)
ou
ll1oln4;
perite
l'il!e
e!'
Al
lemagqe, au
ccr~l~
de B1fle-Sate. Elle el1 fituée
~
milles de
Lun~bonrg,
&
a
4 de la ville de l,..ubeck ,
a
qui e
JI
e appartient.
L 011g.
32. 43·
lat.
H·
45'·
( D.
:'f, )
MOLLESSE, f. f.
(Moral< . )
délicatelle r;l!une
vi~
cffeminée, tille du
lu~e
11¡
:le
l 'abondan~e;
elle IÍ: fait de
f~ux
befoins que l'habirude loi rend nér;e!faire
¡
4
rer¡,
forqaqt
~infi
le& liens qui nous auaohent
:1
h v1e, elle
en reo¡! la pertc encore pi
u~
dauloureqfc. Ce viad a l'in–
coq vénient de rcdoubler tod1
les maux
q~'oo
fouffrc,
fa
ns pouvoir donner de folide¡ p]aifirs. N ourris
dan~
fes
br.as, plongés dans res
hont~UX
déliCCS ,
11005
regarr
do
nS (esmreurs de qnelqucs peup!CS de l'au¡iquité
COill•
Rle
une belle fable;
&
ce~
peuple<
r~garderoi~nt
les n(l,
tres comrne un fo11ge moqllrueux: rwus 11e fornmes point
la
ra~c
do ces robufles Gaulois, qui s'éta!ent endurcis–
aux péqible< travaux de la o•mpagne . lls pa!foient k urs
jours
a
cultiver !a !erre. fous les yeux d'u nc mere
vi~i
lamc;
&
rapporroient cux-mcmes leurs mmffons, lorf–
qqe k foleil finiffanr fa courfe, 10urnoic Pq¡nbre des mon,
ragnc¡ _d11 cóté de Con lever; delioit le
J<lUg
des
brrt~f~
fati¡:ués,
&
ra1nenoi~
le repos
au~
laboureors :
Mait
qu,e
>l'·11lt•nnt pain;
IOJ
temJ intpitoya/Jlu!
No1
p~rCJ
plu.J gflth
t¡.Jt.::
n't!!flirnt
noJ ayeux ,
Ont e
u
pottr fr<ceeUeurJ deJ
en(~nJ
"'-épr.ifabla,
f},_ui
fcr~nt
rcm.plac/J
f.tiY.
d'in<iig1;r1
1/<V{tt.>l
•
(D .
'J.)
MOL L
ET ,
C.
f. (
RtJbanicr.. )
erpece de frange forto
bafre, ¡anr de
1~
téce que du co rp• . Ce fo m tes Tiífu,
tier~-ruba¡Jiers
qui les fabriquent .
V o)'et
FRA,NG.E.
M OLLifLE R,
v. aét.(Gramm. )
amollir.
MoLqf!ER,
m
tcrme.de.
Corne~ur ,
fe dit de
l'aaiot~
<\'~moll(r
les gJiins,
fendus pour pouvoir les étendrc
&
le> ouvrir plus a,ii'ément. On les mee dans une chaudier..
fur \e feu; WUt
l '~r!
de cette opératio.n
qonfit~e
a
i<ur
donner l.e
de~ ré
de, chaleur néccffaire., fa,ns leqncl o¡¡ n'en
pourroit ríen fa ire .
MOLLIR, v. nent.
(Gramm.)
o'e!l
de~enir
mol.
V oyn
l'arti(le.
Mo~ .
•
J\1\0l-LIR,
(Marine. ).
c'cfl
l~chcr
une cord.e afin qu'
elle ne roit pas fi
tend ue
. Mol/ir
(e
di~
auffi du vcnt ,
!orl qu'il diminue
&
n'efl
p.asli
fort .
MoLt,tR
fou~
l'homm
e, (Marlchnl.)
fe di(
d.'ttn
che–
val qui d.iminue de f.orce en allane. On dit auffi qo'il.
mall
it, ou qne ía jambe
mo/lie,
lwfqu'il bronche fou vent .
M
U.LMUT INES, (
L oiJ.
'JuriJ.)
Voya:.
au
»J•tlq¡,
Lor
s. M oL~IUTINES.
M
o,
L o
e
1-l., (
Myebol. )
OA
écrit co nom d>verfe–
mell!,
M ulok, M..loc , Maham
&
Milcora, ;
fau;: dieu de
plu lieors peup!es orienraux,
&
en
p~rticulier
des Ammo,
nices .
l.,.fS. j.uifs q11i 1'-adoro'ent , f<lltt appellés
Molochi–
t<J
daos I'Ecricure. o., lui facrifioi! des •nimaox,
&
l'ot\
fa1foit r9.¡>idcment p;1ffer de; enfans devam un bucher al –
lumé de cene ido)e, pour puritier
ce~
enfans par cette
cérémouie . Selden croit que
le Moloch
des Ammonitei ,
efl le Co!eil,
&
doro Calmet adopce la méme idée .
Voy.
fa D ,!fenatio¡l. f1¡¡
fV!olorb,
it
la .tétq de Con
Commentair,q
/>•r
¡,
Llvi~iqt<c .
(
IJ:
J.)
S
S S
MQ,