MOL
meofes. Ses fcuillcs Com oblongues, de
la
figure de oel–
les de la béw ine, rangées truis fur une meme queue,
demclé~s
íilr les bords. Se; fieurs Com verticillées; cha–
c une
ell
un tuyau éva(é par en haut, en gueule, c1dl-a ·
di
re,
découpée en deux levres ouvene>, de couleur bleuc
ou blanch3 rrc, fouren ue ci'un calice épineux . Quand cet·
te fteur cll paffée , il lui fucccde
d~s
Cemence
longues,
n aires, eoferr]lées dans une capfule qui a voit fervi de
c alrce. Ceuc plante a l'odeur
&
le gollr de la méhffe or–
dinaire, mais plus fort
&
q10in~
agréable ,
La plus euricufe erpece de
moldavi'l""
en nommée
dans T ournefort,
mo/dav ica americana, trifolia,
odor~
f{ra t•i,
&
par les Anglcis qui
la cultive[!! beaucoup ,
the balm of g ilead;
c'cn une plan te permanente, qu'on
pem mul!iplier de bouture,
(e;
feuilles broyées da ns les
m ain , donnent une odeur
~res-forre
de bau me .
(D. ]
. )
MOLDAvV, ou MOLDAWt\,
(Giogr
)riviers de
13 Turquie en ¡;:urope, daos la Moldavie. E lle a (a (our–
ce
a
l'occidem de Kotinora,
&
viem fe perdre dans le
Danube aupres de Brahilow .
( D . ] .
)
MOLE, LUNE DE
~ER.
MOLE
J)Q\)ST,
(PI. X /JI .
fig.
6.)
poitfon de mer qui grogne comme un cochon
quand un le peche.
11
a quatre, oinq ou íix coudées de
Jongueur; il en large
&
de figure ovale; il a la bou–
che
p~tite
&
les dents larges. La panie
am~rieure
du
corps un peu pointue,
&
la pontrieure large
&
arron–
die.
11
en
co~ven
d'une peau rude
&
lui(ame com–
me de
1
1
argem ; les ouies om leur ouvenure tituée au cen–
tre du ,corps. C cl poiffon a deu x nageoires arrondies,
counes
&
larges ,
&
deux autres plus loogues
&
plus
é¡roites prcs de l
a q!Jeue, donr !'une Ce • trouve comre
J'autre,
&
l'autre
Cur.ledos; la queue efi faite en croiC–
fam; oo tire
d~
l
a molebeaucoup de graiffe, qui oe (en
qu' a bdller, paree qu'ellc a une mauvaife odeur, ainli
que fa chair, qui dcvicnt comme de la calle quand el–
le en cuite. Ce poiffon en
lumineux pendam la nuit .
~ondelet ,
Hijl.
da poiff. par
t.
premitre, li'IJ. XV. ch.
w. Voyn
Pots sos.
.
M() LE .
e
[.
m
.llnatomie,
en une rnaffe charnuc,
d~re
&
informe, qui s'engendre quelquefois dans la rna–
' 'nce des femmes, au-lien d'un frerus · on l'appclle aulfi
f au/[e conc.peion. Voyez.
CoNCEPTION '.
L es Latins om donné
a
cene maffe le nom de
m•la
c'en·a dire
mm/e,
paree qu'elle a ea quolque (one la for–
lne
&
la dureté d'une mcule.
La
mole
el1 un embryon manqué , qui Ceroit dcvenu
pn enfam,
íi
la concepti'"' n'avoit pas été troublée par
quelque empcchemem. Q uoiqu'elle n'air propremcm ni
os, ni vilcer<s,
&c.
(ouvem néanmuins Ces
traits o
1
y
fom pas telltme;u etfacés, qu'elle ne con(erve quelques
vdli;¡es d'uu enfanr. On y a quelquefois
apper~u
ene
main , d'auue fois un pié; rnais k pi u; Couvem un ar–
riere·fai, . ll y a raremeor plus d' uue
mole
a la fois . Sen–
nen obferve néanmoins qu'il s'cn el! tro ové deux , trois
ou méme davamage. JI ajoute qoe, quoique les
molu
}'jet111CO! Ordinairement (eules; on Cn a cependant va
ve·
nir avec un fretus, quelquefoisavam,
&
quelquefois apri:s.
Voyez
CoNCEI' TJON.
La
mole
Ce dill ingue d'un embryon, en ce qu'elle n'a
pas de placenta, par ou elle
re~oit
de la mere Ca nourri–
ture;
&
qu'au-l~eu
de cela elle ell an achée immédlate–
rnem 3 la marrice,
&
en
re~oit
Ca nourrimre .
Voyez
FOET US. •
. E lle a uue efpece de vie yégétative ,
&
groffit tou–
JOUrs ¡ufqu'a l'accouchement.
11
y en a eu qui ont de-
mearé dcu x o u tr9is aos dans la matrice.
·
O o cro1t qoe la
mole
ell cau(ée par un défaut,
QU
une mauvaile di(polition de l'reuf de la femme o u par
un v1ce de la le;nence de l'homme , laquelle
n'~
pls la
force de péoétrer (uffi fammcm
l'reuf pour l'ouvrir
&
le
d1later. On peot auffi ex pliquer ceue produdion in–
l'orme,
en
(uppofam qu'un reuf e(l w:nbé daos la
m~·
trice, tans etre impregné de la fe meoce du m
a
le. D ans
tous ces. cas , l'reuf coruiuuam de crol.tre ,
&
manquam
néaomo111s
~e
qudque chofe de néceOaire pour l'or&a–
n ifer
4
en tormer un embryon, devient une maífe in·
forme .
Voy«.
EMBRYON.
L es auteqrs oe conv iennem
pa~
fi
les femmes peu·
veut poner des
mola
fans avoir eu de commerce a vec
les hommes . Qudques-un, dilent que certaines
moln
v iennent H'un fung menfi ruel , retenu, coJgu lé
&
ducci,
a
uavcrs lequd le feng
&
le> efprití fe fom ouvert des
paUages,
f::i<.
1/oyez
ME
TR
UES.
La
mole
fe dilliogue d'une vérirable conception , en
ce qu'elle a uo mouvemem de palpitation
&
de trem–
blcmeut; qu'elle roule d'un c6té
:i
l'aotce ;
&
que le
vemre etl enflé égalcmeut panout . Les mamelles Ce
¡¡oulleqt comme daos une groífeífe naturelle ;
l'burpe r
'
MOL
qui s'y produit n'efi pa.s de vrai lair, mais une humeur
croe , provenam des mennrues Cupprimées.
Pour faire for!Ír de la matrice une
mole,
on emploie
les faig nées,
&
les
pur~ations
vio lentes,
&
¡¡
la fin les
forts emmenago;¡ues . S I tout cela en inutilc,
i1
fant avoir
recours
ii
l'opérarion manuelle .
Chamberr.
L am1.weerde, médecin de Cologne , a donoé, en
1686 , un naité t'ort fa vaor fur les
mola,
fous ce litre
hifloria paturalir malorum ttltri.
11
rappone le (entimem
de cetlX que Comiennem que les filies fn ges ne fom polllt
expofées a cette maladie ,
&
de ceux qui admettent l'af–
firm ativc .
11
les concilie en difiinguam deux efpeces de
moler :
!'une de génération, l'autre de nutrition . En gé–
néral il
regarde les
moler
comme des conorptions man–
quées. Son ouvrage en rempli
olei
faits curieux
&
in–
t1 rudifs . M. Levret a traité des
moler
Cous
la déno–
rnination de fau{fe grolreffe. Le commeroe avec les
ho mmes en mujours la caufe occaíionnelle des
moln
.
Les
íignes de· la fauffe groífeffe fom aífe1.
femblables
a ceux qui annoncem la vraie : !'une
&
l':imre produi–
fent éy,alement des naufées, des vomiffemem,
~es
appé–
tils dépravés ,
&
du dégot'l! pour les alimens qu'on man–
t:eoit habirudlement
&
avec plaiíir. Les mammelles de–
viennem douloureufes,
les regles fe Cuppriment ; mais
tous aes
íignes Cont équivoqucs, puifque les filies
ks
plus filgcs peuvem les éprouver par le dérangemem de
leur< regles .
·
Voici des íignes plus caradérifiiquas. Les
progr~s
de
la mméfadion du vcmre font plus rapides .dans le com–
mencement d'une fautfe groiTeífe que daos la vraie ; la
région de la matrice efi douloureo(e ; la femme vrai–
rnent grqlre ne relfeot rien . D aos le premier mois d'unc
bonne groffeffe on touche aifemeot le col de la matrice,
il efi alongé comme une poire ¡:¡ar Ca poime: dsns la
faúffe groffefie au comraire o n a de la peine
~
trouver
l'oritice qui efi racourci,
&
comme teqdu,
&
appliqué
fur un balon. Dans la bnnne
&
vraie groJfeffe, le ven–
tre n'augmeme que peu-a-peu;
&
ver~
la fin du terme
íeulement , l'augmentation en beaucoup plus prompte
qu'auparavam; pui(que l'cnr'ant du !ep1ieme aq neuvie–
me mois, ero?! prefque du double. 1\u comraire daos
la faurre gro fleffe les progres de l'augrnemat ion du vo–
lnme du vcntre, qui fom coníidérables
&
rapides dans
le commenccment, dcviennent tres· lents ver.
a tin . Les
mammelles qui fe gon Bent vers la fio d'une bonne grofr
rerre,
(e
ftétriffem au meme tecme dans la mauvaife.
Quand on examine une femme grolfe d'cnfam, couchée
Cur le dos,
&
que dans cene IÍ!uation on la fait touf–
Cer ou Ce moucher, fon ventrc s'éleve antérieurcment
comme
en
boule; ce que l'on n e remarque pas au ven–
rre d'une femme qui n'a qu'une fauffe ,¡rolfeífe.
La cure de la fau!fe
~rolfetfe,
bien reconnue par les
fignes qui la caraélérifem, confilie
a
délivrer la femme
du corps étranger formé dans fa marrice .
11
n'y a pas
de moyen plus effi cace que le bain . L 'expérience en a
momré l'utilité, quoique plulieurs auteurs de répuiation
l'aiem proferir co mmc dangereux .
11
fe fo rme quelquefois
d~ns
le fond ou fur
les par–
ties iotérieu res de la matrice des engorgemens qui dé·
géoeren t en mmeurs, lofquelles venan t
a
franchir !'orí–
fice de
h
m~
trice, croilfem dans k vagin; c'ell ce que
Lam2 werde oppelle
mQie
de
>1utrieion.
Ces mmeurs font
(arcomateufes,
&
ont été appellécsdans ces derniers temps
polyper uterinr. Voyrz
PotYPE.
Llauteur des penfées Cur
l'ioterprémian de la namre
. parle des
moler
de la
fa~on
fuivante. , Ce corps fin-
, gulier s'engcndre dans la fernme,
&
Cela n quelques·
uns, fans le concours de l'homme. D e quelque ma–
niere que le mynere de la j\énération s'accompliífe,
il efi certain que les deux fexes y cooperen! . La
mole
, nc Ceroit-elle poim cet aífemblage ou de
1
ous les éle–
mens qui c!mauem de la femme dans
la prodoélion
, de l'hornme, ou de tous les élémcns qlll émanem de
,
l'homme daos fes ditféremes approches de la fomme?
Ces élérnens, qui Com tranquilles dans ilhomme, ré·
,, pandus
&
retenus da11s certaines femmes d'uo tempé–
ramem ardenr, d'une imaginat ion forte, ne pourroiem–
" ils pa< s'y échaufter, s'y exalter
&
y prendre de l'adi–
vité? C es élémens qui (ont
~ranquilles
dan<
la fern:
, me ne pourroiem-ils pas y étre mis
en
aélion, foit
par une préfence feche
&
n érile,
&
des mouvemen.s
,
inféconcs ,
&
purement vuluptueux de l'homme, (ort
, par la l'iolence
&
la contraime des delirs provoqués
de la femme, Conir de leurs réfervoirs, Ce portcr dans
la matrice , s'y arreter'
&
s'y co mbiner d'eux-memrs ?
, La
111ole
ne (eroil -elle poiru le réfuhat de cene com-
" bioaifon folita•re ou des é lémens émanés de la fem–
, me,
QU
des
~lémeos
fou nis par l'hamme? M ois íi
[;s
,
mole