M O
I
Telle efi la réduéHon du caleodrier attique au n6tre ,
d'aprcs M. Poner;
&
je l'ai pris pour moo guide, par·
ce qu'il
rn'd
parn avoir onminé ce fujet ave.: lo olu>
do foio
&
d'exaétin¡de. Le P. Pétau dil"pofe pien ditfé·
remmem ks douze
mois
des .'\théni<ns. 11 en met tro's
pou_r l'au_mmne; ·
la
\'O
ir,
Hlcalomb•o'!, J'11tag•itnion
&
B oedro>mo>t,
Septembre, Oétobre, N <>vembre ;trois pou•
l'hiver,
MlmaéU~ion,
Pyanepfion
&
P.ofideon,
Décem·
bre, J anvier, li'évrier; irois poqr lo priotems ,
Gam• ·
/ion, /lnthcjlcri•n
&
Elaph.!bolion,
Mars, Avril, Mli;
&_
trois poyr l'été ,
l'rfunychion
T hargelion, Scirroph•·
tro-,:,
Ju(n, Jnillet
&
Aouc.
Mais quelque refpetl que 'jlaie pnu• tous les favans
qui ont entrepris d'arraoger le calendder des
Athé~iens
a ve" lo n6tre, je fuis perfuaM qua la chale
di
impof–
lible, par la raifoo que les
moir
des Grecs ét&at !l!nai •
res,
i!s ne peuvent répondre avec la
m
eme jufietfe
a
nos
mois
Colaires; c'efi pourquoi je penfe qu'eo traduifaot les
2oaiuns auteors,
il
vaur
mieut
rc:tenir
daos
nos
tradu-
8inns les noms propres de leurs
mois,
que de fuivre au–
cun fylleme,
en
les
ajufi~m
pour sur mal ou faulfement
avec ootre ealendrier ro.nain .
Je fai tour ce qu'on peut objeéter contre rnon fenri–
ment. On dira qu'il vaut
mieo~
étre moins eraét, que
d'épouvanter la plus grande parrie des
letleurs par des
rno¡s étrangers auxquels ils ne fom point accou tumés ;
c ar , quelles oreilles franQoifes ne feroient effrayées des
noois
nommés
Pya11epjion
1
P o/idlon, G.:mllian, Antht–
fttrion? &c.
On ajoutera que hafarder des rcrrnes
li
dif·
ñciles
a
ar¡iclller, c'ofi faire naltre daos l'efprit des le,
oíleurs des diverfions d6fagréables,
&
leur faire <porter
fur des muts une parrie de llattenrion qu'ils doivenr aux
c:hofes . Mais toutes
ces
raifons ne [oot pas alfez forres
pour me faire changer d'avis; ¡e ne erais pas que par
trop d'égard pour une faulfe délicarelfe , an doive com ·
merrre volontairemeot une forre d'anacr"n:fme,
&
ufer
de noms potléricurs aux Qrecs qu'on fait parler fran–
~ois.
j'ai do moins pour moi l'exemple de M . d' A·
blancourr, qoi daos la rraduétion de Thucydide, em·
ploie cruement
le nom des
mois
grecs . On ne peut
pas dire que ce favanr bomme a pris ce parri fans réBe·
:xion; car en cela mcme
il
fe retratloit, puifqu'il svoit
pratiqué le contraire daos fes ouvr1ges précédens. Je
n
1
afteétioone point pédanlefquernenr des termes d'un vieux
c:alendrier con
yo
en langue barbare pour bien des gens;
m on oreille efi peut-etre aoffi délicate que celle d< c"ux
qui fe piquent d'avoir du gotlt; auffi le nom
fran~ois
do
c:haque mois me plairoir bien rnieux que le nom grec; mais
aucune complaifance vicieufe oe doit obtenir d' un rradu–
éteur qu'tl induife fciemmenr en errcur,
&
qu'tl emploie
des noms affe&és aui
mois
ramains
&
Colaires, qui n'mn
aucuo rapporr
av~c
les
muiJ
attiques
&
lunai~es.
Le
P..
Pétau s'efi perfuad.é que les douze ,..;, rnac6-
doniens répondoient aut
moit
d'
lhcnes :\ peu·pres de
la maniere fuivante: pour l'automne,
Gorpia!us, Hyper–
!Jeret<~~ts
1
Dius;
pour
1'
hi••er,
Appell¡tus, Audin.eus,
L uüs,
pour le printems,
Dyrtrus, Xantittts, /lrt•mi·
fius ;
&
pour l'été,
D .zjius
,
P.ane»tHt
&
Pcri1irrs:
inais
li
llhilippe Macédonien
&
Plurarque prérendent,
l'un que le
moi~
Loiü
répondoit au
mais Broidromion ,
&
l'aurre au
mois
Hlcatomb~on,
commenr un moderne
peut-il ofcr ajufier les dou
0
e
mois
macédoniens, je
n~
dis
pas aux n6tres, mais m2me aox
mois
aniqoes ?
Qaant
a
ce qui regarde les
mois
des Corinthiens, les
anciens monumens ne nous onr corúervés que les ootllS
de qllelqucs·uns.
Nous n'•vons
aoffi
que quatre
m•is
do
caleodrier de
Béotie,
&
cinq do calendrier de Lacédémone.
(D.
J.)
Mo1 s DI;S RaMAI NS,
(Calcndricrrqmain.)
les
mois
des R omains gardenr encore les mémes nom< 4u'ils
avoient a Irefoi¡. Le
mais
de Janvier,
Januariut,
qui
commence l'année, fut ainfi nommé de
Janru ,
dieu du
tems;
Flvrier,
de la f€te
Februale,
paree qu'il y avoit
dan~
ce mois une puri6Gation · de toul le peuple . Le
mois de MarJ
prend fon norn du dieu
Mars
auquel il
éroit coofacré .
Avril
vient du mor latin
aptrirc,
qui
veur dire
ouvrir,
paree que c'efi dans ce
moit
que la
terre ouvre fon fem pour
p~oduire
routes les plantes .
D \autres le tirent d'un mor greo qui tignifie
Vénru,
par–
ce que Romul us l'avoit confacré
a
GCrte dédfe, en qua–
lité de fondatricc de l'empiro romain par Enée .
.L.,e
mois
áe i';lai
avoit requ ce nom en l'honoeur des Jeunes gens,
ou , Celoo quelques uns,
a
caufe de
Mai·a,
mere de Mer–
cure,
&
felon d'autres, en confidération de la déelle
Ma;ejla,
que l'on di(oit tille de I'Honneur . Le
moir
Je
']uin
tiroir fon nom de
Junon
1
ce qui a fait que quel–
q~es
peuples du
Latillm
l' pnr appellé
Junoniru, ')u–
nral~s.
Le
mois de ')uillet
qu'on r¡ommoir le
fipt¡t<i~-
T ome
l(.
MO
I
me >noir, t¡Hintllit,
paree qu'il
eQ
le cioquierne en com–
meo~ant
par
Mars,
porta le nom de
JHili•l, JNiius,
eu
l'honneur de J ules·Céfar, ce¡mme le
m•is
d'
Aotit, f•xti–
lis, fixieme mois,
fut appellé
llt~gttj/Ns,
ª
ca9,Ce de l'em–
pereur Augufie. Les aqcres
r,¡ois
ou¡ confervé le
I)Otl)
du rang qu'ils avoienr quand le
mois de Marr
étoit le
premier de l'année: ainri,
$eptembre, OéloJ,re, Novem–
bre
&
Dlcembrc,
ne (jgnitioient autre chofe, que
lefep–
ej~me, hJtitie~t~e
1
nelf'1Ji~m~
f.4
dixier11e mois.
Pans
la
futre des rems , les Romams, pour faire leur cour a
u~
empereurs, ajoutoient
~o
nom de ces
mqi,
celui de l'cm–
pereur
régna~Jt,
comme
Septtmbrc-Tiber•,
Oélo~re-Li
vie ,
en l'honueur de Tibere
&
do L
tvie f~n¡ere .
Le~
mémes
moir
eurent auffi
les norns de
G.rn.,¡ni&us , Do–
mitianru, &c.
L'err;pereur Commode donoa
m~me
a
rous les
mois
différens noms qu'tl avoi¡ tirés des furnoms
qo'il porroit; mais ces
oom~
furcnr abolis aprcs la
mor~
de ce prince , On dh•iwit les
mois
en
calend~s, non~
&
ides .
Voyet
ce.s
trois mo"
&
l'article
Ali .
(/). J . )
Mal S, pi. m. (
/1'[/dcc . )
termc vulgaire pour fi!\nic
tier
cer écoulemenr périodique des fernmes, que
le~
mé–
docin~
nommettt
.flrtx menjfrrul.
L es
feqlm~s
ont Je
n~
fai combieQ d'autres terme de mode, !Jloios
prqpro~
qup
celui·ci, mo1s que tout
le
monde eorenq,
&
qu'elles em–
ploicnr pour dérigner l'indifporirion
r~galierc;
a
laque!lo
la natore les
a
foumifes pendant une partie de l¡:ur vte ,
(D.
J.)
.
J.\1QIS UE CAMPAGSE
1
(/Ir
t .
mi/it.)
c'efi daos les
troupes un
n:¡oit
de quaranre-cinq jours. Les appoimer
mens
qq~
le rpi
p~ye
aux offi ciers généraux empl<>yés
~
l'armée, aux Qrigadjers ,
&c.
de
Ces
troupes, font
fic
xés pour des mois de ¡:eue efpeco.
MOISE.S , f.
f.
pi.
(/Ir&,
r,¡lcq. )
font qes li¡:m de
bois embra!fanr les arbres
&
les aunes pie¡:es d'un allem–
blage de chª rpeme qui monrent droit daos les machines:
cela fert :\ les entretenir .
C~s
moife!
Cont ar,collées ave_¡:
des tenons
&
mortajfes'
&
des cnevilles ou l:¡oulons de
fer qoi les rraverfenr,
&
qqi étant
d~vetés,
f7 peu_vc[\t
6ter facilement .
11
y
en a de droitcs
&
de
ctrcula~res.
MOJSIR,
v.
n. (
Grnm. )
Voj~::.
.l'article
MoiS!S'
SURE .
MOJSISS
UltE,
f.
f.
(
Gra>~t ,
&
Phyf,)
e~ t~rmo
fe dit des corps qui fe corrompen!
a
l'air par le princi·
pe d'homidité qui s'y trouve ca<:hé,
&
dont la corrnp–
tton fe montre par une efpece de duvet blanc qu'on
voit
a
leur fur face.
Cene
moifi.!Ji,;e
efi tres·curiepfe
a
voir au microfco–
pe; elle y
repr~feme
une efpcce
d~
prairia, d'ou forteur
des herbes
&
des fieurs, les unes feulcment
~n
boUtoll ,
<l'aurres toutes épanouies ,
&
d'autres fanées, dont cha–
cune
a
fa racine, fa rige
&
toutes les aunes plrties
na·
rurellos aux plantes. On
en
peor voir les figures daos
1~
M icrographie de E-!ook. On peut
ob[~¡ver
la
m~
me cho–
fe de la
moi/i./[ure
qui s'amalfe fur
1~
furface des liquides .
M . Bradley a obfervé avec
~rand
foin oetto
moi!i.!Ji<–
re
daos un melon,
&
il a ¡rouvé que la végération de
ces petites plante>
(e
fait'oit enrémemcnt •·!te . Chaquc
plante a une quamité de
fcmenG~s
qui nc paroilfent pas
~tre
trois heures
a
j ctter racine'
&
daos
ti x
hcures de
plu< la plante
c(l
dans foq érat de tllaturité,
&
les femen,
ces pr6ttS
a
en
tambor. Quand le mclon
~Í\t
éré
COU·
vert de
n¡oifi.!Ji~re
pendant tix jours, fa qualité végéta ·
ti•e
commeo~a
a
diminuer,
&
~~~~
palfa entiero"'ent en
deux jmírs de plus; a/ors le
meIon
tom\Ja en puttéfa–
étion ,
&
fes ¡u rries charnues ne
reudir~nr
plus qu'une
eau fétide, qui
commen~o
a
avoir
'\lfe~
de mouvement
daos fa fu rface .
Deu~
¡ours apres il
y
paru¡
d~s
vers ,
qui en lix jours de plus
s'env~lopperenr
dans. lenrs co–
que, ou ils rellent quarre jours,
&
apres
il>
CJl
fortirenr
en
c;rar de rnouche ,
Voyn
MouCHERO!'t.
MOIS.QN,(
'Juri[pr. )
tignifi: le prix d'une ferrne
qui fe paye en ¡¡rain . On croit que ce tcrme vient de
m11id,
paree que dan< ces Cortes de baux, on llipule tant
de rnuids de blé; d'ou l'on
3
t'ait
muifon,
&
par cor·
roption
moifo.n .
L 'ordonnance de 1
5'39 ,
o~tif/'
76. permer de faifir
&
ele faire criécs pour
moyf..,s
de grains ou aurres efpece_,
dijes par obligatians ou jugement exécutoire, enoore qu'tl
q'y ait point en d'appréoiation précédcnre.
V , l'art.
176
d• la Cor!t. de Paris. (A)
.
•
M o
1
so
N,
f.
n,. (
C:arnm.)
anoien mot qut figmtie
mifurc.
MolSO
N;
on dit
en terme
tl'balo>~ate
&
dt:
mcf~ra¡¡e de grains, qu'une mef'ure propre
a
mefurer les ¡jr310S,
efi de la
moifon
de la mefure marrice fur laquelle elle
doit fe véri6er 'pour
~tre
étaloooée, lorfql\'elle efi de
bonne confillence,
&
qu'elle tient précifément auta
ot degr~im
de
millet que l'étalon .
Voyez.
~·TAL
o N,
D.ia..
de Com.
R rr
t
l\1Q~-