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.pó

MOD

puifqu'il

n g<1rdc la úgnificatio n & qu'il ell indéclinlible

'par tcms , il ell effca ívemom no

m,

puífqu'il préfen¡e- 3

J'efprit l'idée de

l'exillenc~

Cous un attribut, comme celle

d'une nature communc

a

pluúeurs individu .

MENTIR.

~·e

JI

fe dlshonorer,

comme on diroit,

le mmfon;<e

e/1

di–

JhoniJrant:

..AVOtP. Fvt l'oaafion

d~ plch~r, c'~fl

tuu v;–

iZoire.

comme li l'on difoit.

la fuite de l'occa/ion de pi·

chtr

tjl

llnt

vil/QÍrt

~

DEVOIR R f.CUf. ILL lR U11t

richt: fuc–

(e.f!ion, c'efl r¡rul'f'IUfois /'lweil des difpo(itions

fu

plus

beJ.treuf n,

c'efl · ~·dire,

t/11t

riche

{i~ccr~Uion

fl

Vt~ir

e!l

'fUdift<efois

l'l&~uil

des dijpofitions les plus hmrmfes. V.

}NFINJT II" .

Le

parti~ipe

el! un

mode

qui exprime l'exillence Cous

Ull

attrÍbllt, d'un fu jet déterrniné quan t

a

f.t OltUre , maÍS

inMrerminé quant

a

la relation pcrfonnelle. C'ett pour

cela q u'et1 g rec, en larin

en allemand, le partícipe

re~oit

des terminaift·ms rel:uives'

aux

genres,

atH

nom!Jrc~

&:

aux

cas, au m oyen de(quelles il

(e mer en

concordance avec le

fuJer auqueron l'applioue ; mais il ne

re~oit

nnlle

p~rt

Otl–

cune termínaifon perfl>onelle, paree qu'il ne coollitue dans

aucune

lan~ue

la propolition qne l'on veut ex primer : il

el! rour- it-la-fois verbe & adjeélif; il ell verbe, pu ifqu'il

en a la fig niñcation, & qu'il

re~o't

les inflexions rempo·

rel les qui en

Corrt

la fu 'rc:

prumtJ,

prbnr

, pr ua'IIS,

ayanr

prié,

prunt11rru

de••ant prier .

11

ell

a~jetlif,

puifqu'il

ferr, comme les adjeélifs,

il

déterrniner l'idée du Co1e1 par

l'idée a.ccidenrelle de J'événemenr qu'il énonce, & qu'il

prenden conféquence les ter minaifons relarives aux acci–

dens des noms & des pronoms. Si nc.s participes aaifs ne

fe déclinenr point

corn'Tlun~mem ,

ils fe déclinenr q oel–

quefois. il< re ront décliné> amrefois plus généralernent;

&

quand il ne

Ce

feroient jarmis Céclinés, ce feroit un

effer

d~

l'ufage qui nc peut jamais leur 6rer leur déclina–

j,iliré intril)feqQe.

Vo yn

PARTICIPE .

Puifque

l'in fi!' i.rlf fig ure dans

la

phraf~

comme un

no m .• & le

~artlcT¡:te

comme un adjeélif, commenr con–

cevo!r que 1 un appartienne

a

l'anrre & .en

faffe partie?

Ce lo nr atrurem<nt deux

modes

différens

pu'fqu' ils pré·

fenrent la

(i ~niñ carion

du verbe Cous différens afpeéls.

Par une

a~rre inc~>nfé4uence

des plus

lin~t)lieres,

!OliS

l~s. mé,rh~~rlles

.qu1 daos la c<>nJull"ailon joignoi;nt le par–

t iCipe a

1

Tutinltrf, co nrne en étont une p1rrie

Ji( lienr

ailleurs que c'éto ir une pa tie d'oraifoo différer;re de l's –

djeéli~.·

du

~~rl¡~,

!k

nr.~me

de con

re; les aurres ; & pour–

tant

1

mfju'r!t. cou unuorr d•n> leur

fy(}éme d'apparten'r

au

vcrb~

..

~c¡opprus,

¡l.u!s Ca grammaire philofophique,

Je partrttp¡.• paf{.

17,

Curr

le torrenr des Grammairiens,

eo reconnorlfJnt leur erreur d¡¡rH une note.

·

Mais voici le fyili:me figu ré de>

modes

tel qu'il ré·

fu lrs de

l'ppo~rion

précédet¡re ,

'

Les modes

1

font

Purs.

1

-

Mixres.

~

Dircéts.

5lndicatifs .l mperati(.

Perfonnels .

(

St~ppofitif.

Sub•omf!tf.

Obliques.

~

(Jptatif.

1

r.

S

.

lnfíJtiti(.

mper o nnels .

(

Parti,ipe .

V

c¡ila

do ne trois

moda

purs, donr l'un ell perfo n–

nel

~

det¡

inper fonncls,

&

qui paroifr.•nt f >ndJmemaux,

puifqu'on les

uq"

ve d 1ns tourcs les 13ngues q ui onr rer;u

)3

con¡u>(aifon des yerbes .

11

n'en ell pas de méme des

qa:Hr~ mod~f

Jnixres ;

les H ébreu't q'o nc

oi (uppofi tif, m

fu njonélif, ni oprarif:

le

Cuppolirif,

l]'ell poi111 en grec

pi

en ladn ; le ):Jtin ni lts

lan~ues

modernes ne

connoir–

fen r poiut l'opptif; l' impératif ell rronqué p•r · rour, puif·

qu'il n'a pas de prerniere

perfo~ne

en

p, r!'c

ni en latín, quoi·

que no¡¡s ayons, en

fran~··rs

celle .du plurier , qu'au

conu airc il n'a pomt de rr.oifi crne perlonc¡e che?. nous

undis qu!ii eu a

~laus c~s

deux au rres langues;

qu'enñ~

il n'a point en larrn de prétérir po llérieur, quoiqu'il air

ce t!'ms en g rec

&

dafl

nos

lm~ue<

modcrl)es . C'e(l

que ces

modes

ne riennent poinr

:l

l'elfence d u verbe co rn–

m e les quar re aurrts : leufs ca, éteres différenciels ne tien–

uent poinr ;

la narure du verbe; ce

Cont

des idées ajou–

lées accidentdlemenr

3

la fign'fi cation fondarnenrale · &

il aurojr été puljibk d'iqrro duire plufieurs aorres

m:des

de la

m~mc

eCpcc:, par exemple, un

mode

interrogatif,

un

mode

concef!i f,

&e.

Sanélius,

minerv. l . x iij.

ne veut P<;'ÍDI

reconnolrre

de

moda

dans les verbes,

&

Je oe vors gucre que rrois

M

o· n

raiC. os qu'il allegue pour jur1iñ ;r le parri qu'il prcod

1

cer

~gard.

L3

premia

e, c'ell qt

le

moáHJ

;,

1J~rbi

1

~x­

pluatur

frJ~r~entius

P,•r

cafrmt

1<:tum,

ut

;nea Cponre,

tno JUffu rec1;

11on r11ro

p~r Rdv~r. ~l(l,

11e

mal

e

curril

beoe

loquitur. La Ceconde, c'ell que la narure des

111oáa

ell

fi peu connue des G ram mairren$ , qu'ils ne s'accordeot

point Cur le nombre de ceux qu'

il

fJut reconooltre daos

une langue, ce qui indique,

au

qré de ce grammaideo

que la dilliné!ío n des

moda

e(} chimériq ue, & uniqu.;

rncnt propre a

r~pandre

des rtuúbres daos la Grammaire.

La rroifieme en fin, c'ell

qur.

1es différens rems d'un

moa

1

re prennenr indilt lllétem enr pour ceux d'un autre. ce qui

Cem ble julliñer ce q u'avo't dit Scal1jler,

d<

ca11[

L . L .

liv.

1/.

rap.

cxxi.

modus

íw

l:trbis non

f¡tiJ

H~&ej{arÍIIJ.

L'auteur

de

la

mlthode i<ui>.•e d,

P. R.

Ccm)>le approu–

ver ce Cyllcme . príncipalem enr

a

caufe de Cetre troifie–

lnt'

raifon. E).aminons lt!

!'une nprC:s

I'Jurre .

l.

San<'iius , & crux qui l'oot fui vi, com,ne Scioppius

&

M. L ance!nr, ont été rro ·11pés par une éqnivo que

quand ils o nt Oarué q ue le

moá<

an< les verbe•

s'el~

pnme o u par l'ablarif

O'l

pH un adverbe, c omme dans

muí

[ponte

f<n ,

benc

loqt<~tllr.

11

faur dill inguer da11s

tcH:s les mors,

&

conféquem man t da,,s

k>

verbes

la

Cignificaciou

011jeél:ive ,

&

Ja figni\ication

fonnelle.

1...;;

ti ..

~ni fi cation

objeélive, c'cll l'1dée fondamentalc qui

e(}

l'objet de la lig nifi cation du

ffil)[ .

&

qn i peor etre co m–

mune

a

de< mots de dilfér,enres e[peces; la

li~niticarion

formelle, c'ell

la m anrere pardculkre dom le mor pré–

fente

a

l'e~prir

I'ObJet door il el! le li)lne ,

laquelle e(}

commuoe

a

rou~

les mots de la

m~

me

c(pecc,

&

ne peut

co nvenir

a

ccu x des autrc. efpeces. Ainli le

m~m~

o bjet

pouvant

~rre

(ignitié par des mots de d'fférentes ef–

p<ces, on peor di re que rous ce' mots o nt une méme

fign ifi cation objeétive, paree qu'ils repréfcnrcnt tc>us la

mEme idée fondamentale; ¡els Cont les m '"

aimer

""'¡

amicttl ,

amiablanntt ,

amualon~nt,

ama

ti,

quj fig;'lifien;

rous ce fenr im enr affcétueux qui porte

le~

h Jm mes

a

1e

vouloir &

a

Ce fai re du bien

les uns aux autres. Mais

c~aque

efpece de

mo~

&

mém~

chaque m nt ayant fa ma–

ntere propre de prélrnrer l'o bJet dnnr il cfl le ligne, la

ú~nrficarron

formelle ell nécellairemcnt d1fféren t¡; dans

chacon de ces mots, qlloique la

fi~nrficarion

objeétive

Cott

la meme : cela cll fcnlible daos ccux que l'oo vient.

¡:l'alléguer' qui pourroient ro us re prendre indillinélem ent

les. uus pour

k s

aurres fans ces différcnces individuelles

~ni nair!~nr

de

!•

maniere de rcpréfenrer .

Voyb.

MoT.

Or 11

_ell

~r01

que les

modes,

c·~n -il-d"e

les différen·

r ~s

m?drficanons de la fi)lnificarion obwélivc du verbe,

s ex prr!l'ent ¡;:o m ''"!u nérncm par des advcrbes ou par des

e>prellrons adverb).ales:

p~r

etemple, quanrl on dir

ai–

m~r

pett,

a1~1ur

btaucoup ,

aímtr

tt'ldrtm~nt,

aimt!r fin..

clrtm~nt ~ ~rmtr

dtp uiJ

ftJ!{~-trms,

aitt¡t r

plus,

ainur

au–

tawt,

&c. rl ell évident que c'dl l'artribtll individue! qui

fait parrie de la Ggniñcurion o bjeéljve de ce verbr

etl

un

m ot,

l'amieil

qui ell m odifiéc par

tOll<

ces adverbes

&

que l'o n penfe

a~or;

a

"une

a.mitil petite

ou

gra>tJe :

!mdre, jincrrf,

""·""'"',

[11plrrmre,

l~ale,

&c. M ais

¡1 ell év rdenr auf!i q ue ce ne fo nr pas des modiñcari<lllS

de cerre elpece qui caraél érifenr ce qu'n n appclle les

mo·

des

des ve, bes ,

a<~.tremem

ch•q ue verbe auro't fe>

mo–

do

propr<s, paree qu'un a¡wbur n'ell p ts fufceprible des

me! mes modificatíons qui peu

ve

m C•l!lyenir

a

un autre:

CC

qui ¡:araélérifc

()O

m•Jdes

n'•ppartient nullcm ent

a

l'obJel .de la lignifi catiou du verbe , c'd l

:1

la forme,

i

la mamere donr

tnu~

les verbes lifin ifie,lf. Ce qlli appar–

rient

ij

l'ob¡er de la fignificatiuo,

Ce

t rouve fous routec

les fo rmes du verbe ;

&

c'd) pourquoi dans

l4ugue

hébra·r·q ue la fré quence de

l'a~jnn

Cerr

¡le fondemeor

:1

une con¡ug1ifon enC:ere _dilférenrc de la

conjo~aiG.1n

pri–

mitive, la réc•prqcarion de l'aét'on rerr de fondement

i

une autre,

&c.

M ais

les mt'!r:nes

moáes

Ce retrouvcot

dans chacune de ces conjugaiC.ons, que J'appellcrois plus

volontiers des voi r ,

voyn

Vorx . Ce qui conllirue les

moJes,

ce Cont les divers

alpeét~

lous lefquds la figni·

ticarion

íormelle du vcrbc peo r

l!rre

eo vifa~ée

daos la

phrare ; & il faut bien que Sanéli TJS &

res difciples re·

.connoilfent que

1~

meme rem s varíe fes formes Celon

¡:es divers afoeéts

1

puif~u'ils

rejerreroienr, co m ne tres–

vicieur(!, catre phrafe

latine,

nefri'l ut r11111

ca11tabo,

&

cene phrafe franyoife,

je cr.1m1 c¡H'il ne ·uimt;

il

taut

done qu'ils admeuem les

modes,

qui ne foot que ces dif·

férenres formes des !l)t'!mes rems .

11.

Pour ce qui C->nccrne les débars de G ram 1nairiens

fur le "nombre des

mode;,

j'avoue que ¡ene con<;<>is pas

par quel príncipe de

lo~i4ue

on

en

conclud q u'il u'en

faut poinr admeure . L 'obfcurité qui nalr de ces

d~bJrs

vient de la maniere de concevuir des Grammairieos qui

emendent mal la doélriue des

moda ,

& uon

p1s

du fon ds

m

eme