MOD
manieres de combiner le< dcot íemi- tons avee la loi pre–
fcrite, dans
1'
étendue d'une o6bve . Selon
le fecond
fens,
i1
y a'uroit auram de
modn
potfibles que de Í<>DS,
c'erl-3-dlre une inñnité; mais
li
l'on fe renferme de
m~me dans le genre diatooiqne, on n'y en trouvera non
plus que íept' armoins qu'on
oe
veuille prendre pour
de n<?UVC3UI
mod!I
1
CCUX q\!'00 établiroit
a
l'oélave de&
prem1ers .
·
En
comhinanr enfemble aes deux
m
~nie.es,on n'a
encore
b~l'nin
q)le de í-ept
muda,
car
!i
l'ot) prend ce<
modo
en d\tfé rens licux dn íyrleme, on trou ve en
m~m e
tems les
ÍOilS
fondamentaur difling•1éS du grave
a
l'aigu,
&
les deux íemi-tons différemment !itués, rela–
tivement
a
chaqne Con fondamental .
Mais outre ces
modo,
on en peut former plnflems su–
tres, en preoant dans la méme (érie
&
fur le méme fo1-1
fondamental, différens ío ns pour les corde> elfentielks du
mode ;
par exemple, quand oo prend pour dominante la
quinte dn fon principal , le
mode
efl atttoentique
¡
il
Cll
pla–
ga), fi l'on choifit la quarre,
&
E:e fon t proprement deux
modo
ditférens íur la meme corde fnndamenrale. Or,
comme pour conrlituer un
mode
a~réable
il
faur, difeot
le~
Grocs, que la quarte ou la quinre fo ient junes,
0
u dn–
m oins une des deux,
fJ
ert évident que l'on a dans l'é –
tcndue de l'ocítnve, cinq fondamentales fur chacune deí–
quel'es on peut érablir un
modt
authentiqua,
&
un pla–
ga! . O utre czes dix
modn,
on en rrouve encor.e deux,
!'un authantiqne qui ne pem fournir
de
pla~al
, paree
que
~~ qL~arte lai~
le trito11, l'amre
pl~gal,
qui ne peut
fourn
r r d aurhenuque, paree que fa qulnte ert fllulfe .
C'ert
r.nsdC)ute ainfi qu'il fau1 entendre un palfage de
Pluta
rque,ou la M ufique fe plaint que Phrynis l'a cor–
r ompue, en voulant tirer de ainq cardes, qu plutót de
fept douze harmonies ditférenros.
Voilil done douze
modn
poilibles dans l'étendue d'une
pélave o u de deux tétracordes disjoints; que
ti
l'on vient
a
conjoindre
les
tétrac,•rdes. c'en-3-dire
a
donner u n
bémol
a
13
íeptieme en rctranchant l'oélave, ou fi Pon
divife les
ron~
entiers par des
fnrervalle~
chromatiques,
pour y imroduire de noljveaux
mod:1
interm'édiaires, ou
(!,
ayant feulerne
nt ég•rd aux différences du grave
~
l'aig u,
09
place d
'autr.esmod•J
ii
l'oébv.e des précédens;
t ou t
cela ío urnira
diversm oyens de mnlriplier le
t~om
bre d.:s
mode¡
beaucoup au-deli\ de douze:
&
ce íont
1:\
les leules· maniere< íelon leíquelles on peut expliquer les
divers nombres de
modn
admis ou rejeu6s par les an-
ciens en différens tems.
·
·
L'aucie11oe mLÍiique atant d'abord été
renformcie daos
les bornes étroites du tétracorde, dLI
pen
~cor.dede l'he–
lacorde, de l'e
1
><acnrd ,
&
de l'ottacoc
de, on' n'v ad–
rnit
qu~
trois
modn '
do nt les fo ndameutales étoicnt
a
un ton de diliance l.' une de l'autre. Le plus grave des
t rois s?appelloir le
dorien;
le phrygie11 renoir le milieu
¡
le plu<
ai~u
étoit .e lydien. En partageant chacun de ce.
_tons en deui inrervalles, o n lit place :\ deux lmrres
mo–
Jn,
l.'i n'eo
&
l?éolien , doot le premier fut inféré en–
tre le dorie
u &le phrygien ;
&
le fecond entre· le phry–
¡lien
&
le
!
ydi.en.
·
D~ns
la
fuite, le fyfli:me s'étant étendu
3
l'ai~u
&
au
grave, les M oficien< établirent ·de part
&
d'aurre~
de
~ou veau¡¡
modu,
qui tiroienr leur dér1omination des cinq
pre miers·, en ,y ajoOtant la prr!pofttioñ
h]Ptr ,
fur, poui
ceux d'<n.baut ;
&
la prépu(it ioo
hypo,
l<>us , pOLH
ceu~
d'en~as :
ai_nfi_le
mode
~~di
en
étoit (.ioivi de
l'hyperdorin• ;
<le
1
h_vf<rtonun,
de
1
hyperpbr~~im,
c;le
l'hypercolim,
&
d~
1
byperlydiim
en montant;
&.
apres le
mode
dorieñ
--;enmeut
_l'hypPiydim ,
l'hypol•lien',
l.'hypophry~im,
&
1-hyf!odort~n ,
en defcer¡danr. On trouve le dénombre–
me_n~
de ces quinz.
modeJ
dans I'Aiypius, muticieo grec:
:V0°Cl
leur Otdre
&
leurs ÍotervaJies eXprimés· pár les noms
des
no¡~s
de notre rpufiqu,e. ·
~
-
"
I.
ji
.
·
H yperlydien.
~-ji
bémol
Hyperéolien ·.
~-
la
5
H yper-IJ)ixolydieu _
(
Hyperphrygien.
f ·
Jol
6.
fa ditfe
7·
fa
8. "''
9·
,.,;
blmol
5
Hyperiatl ien.
(
Hyperionien.
Mi~olydien
aihu.
5
M ixolydien .
(
Hyperdorien.
L ydien .
5
L ydien grsve .
~
Eolien.
Phry¡!ien.
5
Jarl ien.
( 1->nien .
~luygicn
grave.
JO.
y~
JI.
NI
Jjeft
11-·
lit
n.jit
f ·
ji
hl_mol
I:í-
fa
MOD
5
Dorien.
i
Hipomixolydicn.
Hypolydien.
Hypolydien grave.
~
Hypoéolien.
· Hypophry.¡ien.
~
H ypo·ialhen.
HypoYnnien.
Hypophrygien.
~
H ypodorieo •
Commun.
Locrien-
De tous ces modes, Piaron
en
rejettoit plu!ieurs
eom–
me capables d'altérer le• mceurs .
Ariflo~ene,
au rap•
port d'Euclide, n'en admeuoit que treize, íupprimant
les deux plus éle:vés, íavoir
l'hyper~olien
&
l'hyperly.
dien.
En fin Prolomée les réduifoit
a
Cept, difant que les
modn
n'éroient pas introdnit< dans le
~elfein
de varier
les chants íelon le grave
&
l'aip;u , car
iJ
étuit évident
qu
1
on aoroit pu les multipl ier
fort an -deli du nombre
de quinze, mais plutót afin de faailiter le paU:1ge d'un
h'Jode
a
J'autre par de< intervalles cuníoun•n·
&
faciles
a
entonner .
JI
renFermoit done tous les
modu
daos l'e•
Í'pace d'uoe o
.Eh
ve, don t le
mode
dorien faiíoit ¡:nmme
le centre, de forre-que le
mixolydim
ét<,it une quartc
au-delfus de fui,
&
l'hypodorim
une quarre au -delf.,, •
Le
p~rygien
une quinte au-dd!iJs de
l'hypo_dO<im,
l'hy·
P;>Phrygien une qoarte au-deilou< du
ph7gte•,
éf:
_le
ly•
dren une quinte 2u·delfus de
l'hypophrye•en;
d'ou 11
pa,
ro!t qu'i compter de l'hypodorien quien le "'""' le prus
bas,
il
y avoir jufqn':l
l'hyooohrygim
_l'inter•alle dlun
ron; de
l'bypopbrygim
au
J,_¡.,
un. íemHon; _de ce der–
nier au phrygien
u~
to n;
d~1 pbr~~""
au
'Jdun
encor~
nn ron,
&
d u
'!dren
au
mrxolydren
un íem,-ton; ce qu1
fait
l'étendue d une íeptieme en cet ordre,
I .
fo/
l .
fa ditfe
3·
mi
4· "
:Í·
Hl
JiJf~
6.
/i
7·
la
Mi~olydien
Lydi<n,
Phry~ieo.
D orien.
Hvpnlydien.
Hypophrygien ..
Hypodonen .
Prolomée retranchoit done
tou~
les autres
modn,
pr/•
tendant qn'on n'en pou11oit pla€cr un plus grand nom–
bre dans le íyneme d'une oélave,
t<mte~
les c" rdes qui
lo
compoíoient fe trou vant
employ~cs.
Ce font ces fept
modn
de Ptolomée qui , en y joi11nant
l'hypumix.,/yditll
ajomé, dit-on , pu
1'
Aret·n, font
auj
urd'hui les huit
to n< de notre plein-chan:.
l~o)'tx
ToN
S DE
L'EGLJSE-
Te!le ét<Jit
la ootion la plu< ordi"a re qu
1
on avoit
des tons on
modu
dans l'ancienne mnfi<Jue, entallt qu
1
on le< regardoit comme ne ditferant cn1r'cnx que dn gra–
ve
a
l'aigu; mais ils avoient ontre cela d'antres diffé,
rences qui les caraélérifoitnt cncore plus partocuherernent.
Elles fe tiroient du
~enre
de poéfie qu'on mertoit en
mufique, de llefpcce d'in!lrumcnt qui dev..ir l'accompa–
gn~r
du rhytmc ou de la cadence qu'on
y
obíervoit, de
l!uíage oii ét\>ient
de
c: rtain< chants parmi certaines na–
tions;
&
c'etl de cette derniere rirconrtance que íont
venu
originairement les noms des
moda
principaux , u:ls
que le
d,ritw,
1~ phry_~ien,
le
lyditw, l'ionitl!,l't. 1'/olitn.
11
y
avoir encore dans la mufiqne greque d autrcs
Cor–
tes de
moda,
qu'on auroit pu mieux appelkr
flyla
011
maniern de <ompojition.
Tels étoient le
mode
tragique
deniné pour ie
théAtre, le
mude
nomique confacré
i
A
pollon·,
&
le dithyrambique a Bacchus,
&
<-
Voya-.
STYLE
&
M ÉLOPÉE.
D ans potre ancienne mufique , nn appelloit auffi
m•–
Ja
par rapport
a
la meíure ou au tems cenaines manie·
res de dét.rminer la valeur des notes loogues íur cclle
de la maxime, ou des breves íur celle de la
long~e;
&.
le
mode
pris en
~e
íens
Ce
marquoit apri:s la
cié
d'abord
par des cercJes ou demi cercles ponél lé< ou fans points,
íuivis des chitfres
1
ou
3
ditféremmcnt combinés '
a
quoi un· íubnitua enCuite des lignes
perp~ndiculaires,
dif–
férentes, íelnn le
mode,
en nombre
&
en longueur.
11
y avoit cleux ÍOt te> de
modn;
le ma¡cur, qui
fe
rapporroit
a
la maxim'c;
&
le
mineur, q ui éw it puur _la
lo ngue: l'un
&
l"a\me
fe
diviíoit en porfait
&
imparfaot.
L e
m ud<
majeur parfait Ce marquoit avec
trois lignes
ou batons, qui remplilfoitnt chacun trois eíp3ces de la
port~e,
&
trois aurres qui n'en rernpli![oient q ue d<UX ;
cela rnarquoit que la muime valoit troi• longues.
Voy<::.
ltf
fl.
de
Jr!H.fiqtte ,