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· MOD

Le

moáe

majcor imparfaít t!toic marqué avec deur

lignes qoi remplilfoient chacune crois efpaces, & deux

autres qui n'en emplilfoi<ot que deux; cela marqaoft

que la maximc ne valoit que deux longucs.

V vyn

/e¡

PI.

Le

mode

mioeur parfa1t étoit tnarqué par une ligne

qui traverfoir trois efpaces, & cela monrroit que la lon–

guc valoic trois breve .

V oyn

Jo

PI.

Le

modt

mineur imparfair étoi.t

m~rqué

par une Iigne

qui nc traverfeir que deux

e(

paces, & la )ongue n'y

va-

loir qot deux be

e

ves.

Voyn

/e¡ PI.

·

Tout

~ela

n'efi plus en ufa¡;e depuis long·tems; mais

il faur nt!ceffairement encendre

~es

fignes poltr favoir

dt!chiffrer

l~s

anciennes muliques , en quoi les plus ha–

bites

Mufi~iens

fonr tres· ignorans aujourd'hui.

(S)

Oo peu¡ voir

a11x

mot i

FoNDAMllNTAL, GA,IME

&

Ec: tJ~LJ.!':

la maniere .dont

M.

Ramea~ ima~ino

la for–

mation des deux

modo,

le

m

ajeur &

le mineur.

Dans

la

premiere édition de mes

El(

m.nJ

de

M

uji9Ht,

j'avais

adopté entierement rou¡ les príncipes de cet habile arti·

fle fur ce fujet. Ma1s dan$

la fecoode t!dirion q11e

je

prépare, & qui probablement aura va le jour avanr que

cet article paroiíf<, i'ai cru devoir adopter une maniere

plus limpie de former )e

modt

mioeur; la vnici: ,.,;

~tanr, par e¡er:¡tple, la fondamentale, elle fai¡ réfonner

fa quinte

Ji¡

or fi entre

h

quiote

.fi

&

h

fondamet¡tale

mi

on

pl~re

¡¡oe au1rc note

f ui,

¡elle q

oe

cette note

Jo!

fafre au(jj réíonncr

ji,

on aura le

mude

mineur;

la

note éroit

Jo!,

on auroit le

modr

majeur. Ces deux

mo•

Jn

diffcrem <n ce que dans le majcur la fon damem1le

fait réíonner fa tierce

&

ía quin¡e

~-la-fois,

&

qqe daos

le. rnajeur la quime

réfonn~ ~ - la·fois

do os la fondarncn–

tale & daos fa tierce. Cette origine me paroir plus

nl –

tu relle que celle du frémiflement des mulriples, imagi,

née par M . Rameau ,

&

que j'avois d'abord

fu ivie.

Voyez.

FONDAMENTAL, Cene rai(oo

m~ dilpenf~

d'elJ

dire ici davamage.

Quanr au nombre de diefes

&

de l¡émols de chaque

mode

ou ton, foit en mootant, [oit en defcendant,

Of1

peút voir 13-deífus

m•~

Eléme¡u de mu/i'{llt, art.

C<"f¿<XÍ'IJ 1

Et voici la reglº pour trouver ce oon¡bre; le ¡node ma–

jcur, foir en montar¡t,

[oit

en defceodant

1

e!l

form~

de deux tons confécutifs

1 2°

d'un demi-ton,

3"

d~

trois tons confé,utifs,

4"

d' un ferni- tor¡; le

maJe

mioeur

en 'atonrant diifere \!u

mode

majeur en ·montam en

Cy

qu'il y a d'abord ur¡ ton, plus un demi-ton; puis qua–

tre roos confécu¡ifs, puis un demi-ton. Ce méme

n¡ade

en

defcend~nt

a d'flbo¡q deux tons, puis un demi-ron,

¡>_uis deux tQns , puis ll'l demi-ton, puis un ton .

Voye~

EcH ELI-E

&;'

4A~1"1!', Voye~

auf!i

CLÉ

&

TR~!í~'

POStTtON.

(0)

.

MonE,

(Arts . )

coutume, ufage, maniere de s'ha,

biller, de s'ajuOer, en un mot, rou¡ ce ' qui Ícrr

i1

1~

parure

&

•1.1

luxe; ainfj la

mode

peut etre

~oo(iqér~e

pn–

litiqueme~t

&

philofophiquement .

Quoiqu~

!'envíe; de pfaire plus que les autres ait éra–

bli les par11res,

&.

qu.e l'envie de plaire plus que foi· mc!–

me ait

éra~li

les

mode~,

qupiqu'elles naifrent encore de

la

frivolit6 de l'cfprit, elles fQn\ un objet imoortant '·

dont uq

~~at

de lf\Ie peuc augment

er fa

ns cefrc les bran·

ches de foo CQmmerce . Les Fraqc;o.is ont cet avantage

fur pluOe11rs au¡res péu,ples .

De~

te

~vj .

liecle , leurs

m odo

cqmmencerenr

a

fe communiquer aux cours d'AI–

Iemagne,

a

1'

Ang\eterre &

!1

!~

Lombardie . Les Hi–

f! oriens italieos ('e

olaignent

~ue

dep\IÍS le pafrage de

Charles

Vll

l.

on ' affeéloit ehez eux de s\h,abi!ler a la

franc;oifQ,

&

· de fai re venir de

F

rance tOllt ce qui fer–

voit

a

la

parure. M ylord Bplinbroke rapporre que du

tems de

Co,lbert les colifichets ' les folies & les fri–

volités du

lu¡e franc;ois couroiegt

a

1'Aoglete(rC )

a

6ooooo

livr~s'

f\erlings par. a

o,

c'efi -a·dire

plu~

de

t1

millions

d,~ {I.Otr~

mo,nnoie aéluelle, &, aux autres, c_uuons

i

propQr

lllltl •

Je louc;

l'•in,duflri~

d'un peuple qo,i cherche

a

fa,ir~

payer

aux

a

otres fes p,ro,pres mreurs

&

3Jufi.~mens;

ma,1s. Je le

plains, di\

~o~tagne,

de íe Jaífrer 'ioi-.méme

fi

fb.c.t pip-.

per &

~~eugle~

ii.

Jlau\or'té de l'ufage

p~éfent

'· qu.'tl foit

capable de changer d'-opinion & d'avis tous les_tnors ,

s' il pla1t

~

la cooturn.e,

&

qu'il

ju~e

fi,

diver fement. de

foi

m~

me; quand

11

portolt le bufe de fop pp,urpoint

entre le

¡na,melle~ ,

il maintenoit par vive raifon qu'il

t wit en

rci.Í\

"yrai lieu . Q uelques années apres, le vojl:l.

ravalé jufqu•eqt¡e

~~~

cullfes, il

fe moque d't¡n

1

:¡,utre

ufage, le trou ye inepte

1!¡

infupportable . La

fa~or i>r~c

(ente de

r~ V~IÍ{

!ni fllir i[\aonrioent coodamner 1'-a.!JCÍCD¡te

d'une

r~ !Oiu1ion

(l

graod~

ll¡

d'un

confenremen~

f¡,

ot¡j~.

verfel. 'lue

c.~fi

quelq11e efpece de manie qui

lu,l

~ou.~·

IIS·boule

~i.!l~ !'cmeudei~wnt -

M OD

479

On a tort cepeodaut de fe recrier contre telle ou telle

mode

qui ,

tou~

bifarre qu'elle efi, pare

&

embcllir peu–

dant qu'elle dure,

&

donr l'on rire tout l'avnnrage qu'

on en peut efpérer qoi efi de plaire .

On

devroit feule–

m~nr

admirer l'inconfiance de la Jér,ereré des hommes

qut

auach~nr

fucceffi vemenr les agrémeos & )a bienféan–

ce ii_.des chníes root oppofées , qui emplt>ient pour le

comtq ue

&

pour ll mofcorade ce qui leur a forvi de

parure grave

&

d'ornemenr

tri!

-férieox . M ais uoe cholc:

folle

&

qui découvre bien notre peritcfre

c'ell J'alfu–

jertifrcment

au~

modts

quand on )'étcnd

i

ce qui con–

cerne le godt , le vtvre, la fn nr é , la confcience , l'efprit

& les connnifrances .

( D . '].)

MoDIL; ce terme efi pris généralernent pour roure

invenrioo, tous ofagcs ímroduírs dans la foc1été par la

fant•ifie des hommes . En ce feos, on dit l'amour entre

les épou[, le vrai génie, la folíde éloquetice panni les

íavans; cette J(ravité majefiuellfe qut, dans le> magiflrats

infpiroir tout-i -la·fois le re(peél & la confiance au

bo~

drnit, ne

[on t

plus de

mode .

On

a f'ubflirué

a

celui·la

l'indifférence &.la légereté,

a

<;eux·la le bel·cfprit

&

les phrafes,

ii

cette autre la mignardife & l'afférerie. Ce

terme fe prenc! le p!m fouvem en rnauvaife pan fans

doure, paree '!u·e ¡oute invencion de certe nature efi le

frllit du rafinement & d'une préíomption impuilfante ,

qui , hors d'érat de produire le grand

&

le

b~u,

fe tourne

du cllté du merveil leux & du coliñ chet.

.Mode

s'emend encare di(jribu¡ivement, pour me fer·

vir des termes de l'école, de cerrains ornetl!ens , dont

no enjolive les h'abirs & les períonnes de !'un & l'aurre

fu

re . C'efi ici )e vrai dornaine du ohangement & du

caprice. Les

m.des

fe détruifent & fe

fuccedeqt conri–

nuellcmenc quelquefois fans

la moindre appar'ence de

raifo n, le !¡i'l.arre t!tant le pi

liS

fouveo¡ préteré aux plus

belles chofe&, par cela feul qu'il efi plus nouvrau .

()u

animal monflrueux parolr-il parrni nQtJS , les fe

m

mes le

fon¡ pafrer

de

fun érable fur leurs tetes . T omes les par–

des de leur parure prenoent

(o~

nom, & il n'y a point

de femtne cqmme il faut qui oe porte trols ou quatre

rhinocéros

¡

une autre fois oo court toutes les boutique'

pour avoir uo bonnet au

l~pin,

aux zéphirs , aux amollrs ,

:l

la comete. Qnol qu'on diíe du

ro

pide changernem

des

rt¡odet,

cetre derniere

a

' prefque duré pendl nt tout un

primcms ; & j'ai mú' dire

a

quel'qucs-uns de

c;:es gens

qui fom qes réAexions fur tout, qu'il n'y avoit ríen

l:l

de troe cnraordina!re eu ¡Sgard an goüt dominaqr dom,

contino~nt-ils ,

cttte

>r¡ude

rappelfe ·l'idée. Un dénom•

bremem de toutcs les

"l•de~ pa(Ié~s

& regnanres feule·

ment

en

france, pourroit remplir ,

r~ns

trop exogérer ,

la moirié des vQiu mes que nous avoqs anQoucts, ne

retnont3r-t-on que de fept ou huit liecles che-¡. nos ayeuls ,

gem

né~nmoins b~aocqQp

plus (abres

qo~

llOl\S

~

tou¡

égards .

·

·

J'yloDE,

marchandJ

&

marcha¡¡de~

df

(

Com. )

les

r¡>arcbandtf

de

mude1

(h nt

dll corps de

lv.\e¡ciers, qui

peuvent faire le meme: commerce qu'¡;lles ; m&is com·

me il eH fort érendu, les

marc~and~ d~

mQdes íe font

~ x és

a

vendre

f~ule[\teol

tout ce q[\i

regard~

les alufie·

men~

& la parure d,es hommes & des fe mmes,

&

e¡;•

e

l'on ap.pellc

ornem,m1

&

agréma¡1

..

Sou~ent

ce Cont

eux

qui les pofen t fur les hapi\lemens ,

&

qui in"en1enr

1~

fa\ on de fes pofer . lis fom aufl1 dos cqe!fllofes,

&

les

moorent cotnme k s coeffeufes '

·

~ls

1ireru leurs noms de (eur COrt:\merce ,

plr~e

que

ne

V~(\da01

que Cpofes

a

la ffiOdC ,

00

feS

3~pell¡;, ~a<-

cbandJ,

¡,

modn

.

·

11

Y.

a f'ort peu de tem

s que c

es m,archands font éra–

blis,

&

qu'ils porrent ce

n.om;

c'·efl

íeulement depuis

qu'ils

oo~ q~itté

entierement le

co mmer~

de. la

m.~rce­

rie pour prendre le commerce des modes .

MOP..E

LE,

C.

m. (

Gram.)

il fe dit de

~o_u\

c.e qu'1m

regarde comme original, & dont on [e propofe

d'exécu ~

ter la copie

:·ce

mor (e prendau limpie

&

au figuré , a

u

phyfi que & au r:nrral . Cetre femme a tOl\tes les parties

du corps de la plus belle for me, & des plus grapdes. pro–

portions. Ce. re<oit un

mo.r/ele

précieox puur un

p~inrre ;

mais c'cfi un

m,o

te/e

de venu, que fon indigence. ne ré–

duira jamais

s'expofer nuc

aux

regards curieu x d:un,ar–

ríOe.

Voy•~

aux articles fuivans d'11utres

a.cception~.

de.

modt!~ .

1

"

MoDELE, "'

Archittéiure ;

or~~inol

qu'on propofe

pour l'i miter, ou pour le copier .

v uy.a:.

ÜR!Gtl<AL .

On dit Gue' l?égliíe de

S.

Pau!. de Londres a été b3·

tie fur le modele de

S.

Pierre de Rome .

V oy.

ARCHE-

TIPE

&

T'iP.E.

.

Moti

ele

efi eo particulier en. ufage dsns _les. batu;nens

~

&

i!

fignific

un

patrm art ificiel ,

qu'on. fau de b.ots,

d~

P

ierre de p!atre ou autre maticre ' ·ave¡;

tow,e~

fes

p{Q-..

'

,

po~:,~