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M

OE

&

daoJ eelle de tous les autru os qui n'ont pas la

m~,m e figure.

Mais pour douner une idte plus exaae

ele

la

mof/le

contormément

fa

n~ture,

nous la définirons un amas

de

plufieurs petites vtficules membraoeufes, rres-déliées,

q ui s'ouvreot les unes da

m

les aurrcs ,

&

qui fout rem–

plies d'une matierc huileufc, coulante

&

liquide.

Ces véficules font renfermées dam une membranc qui

(ert d'enveloppe générale a la

mol/le,

&

cetre membra–

ne, qui efl parfcmée d'un tri:s-grand nombre de vaiffeaux,

efl d'une ti!furc encore plus fine que la membraoe ara–

chno'ide de la

moille

de l'épine.

La

moille

ne fait qu'une feote maffe

dan~

les endroin

ou l'os ell creufé en canal; car daos ceut ou il efl fpon–

gieux, ello efl partagée eo plufieurs petitcs portions qui

en rempli(feot les cellules .

La fa veur douce

&

agréable de ce fue,

&

fa confi–

llance onél.neufe, doonent lieu de croire que c'efl un

ewait

de

ce qu' il

y

a de plus délicat·

&

de plus Gn daos

la

portian huileofe do fang, qui ell coorinuellement fil–

tré dan& ce tílfu v¿ficulaire, d'ou il fe dillribue daos ¡ou–

te la fubflance de !'os.

Entrons ·daos quelques détails fur la cliflribution de ce

fue médullaire dans les os, fa fécrédon,

Con

abopdance,

fon fentiment, Con ufage,

&

fes

rnll~dies.

Diflribution de

1~

moclle

dam la fubft•nce dt1 o1

.

L'huite médóillaire efl ramaaée dans de petites vélicl\les

qui commu¡liqumt les unes aur autres,

&

qui

fon~lagées

daus

le~

panies ce11ulaires des os aux environs des jointu–

res, d'ou

11

fa it que cene huile peot noq feulctqen¡ fe dí–

firibuer dans taote la fubflance de !'os, mais encare

paf~

fer dans les cavlu!s des jointurcs, comtTJe Cloptan-Ha–

vers, qof

a

parfaitem~n¡

trai!é ce¡te

m~ti~re

1

l'a

proqv~

par diverfes expérience&.

Suivant cet aoteor, l'huile médulllaire peor fortir des

vélicules qul la contlennent,

d~

trois manieres ditféren–

tes . O a la dérivat!on s'en fait vers les extrómités de l'os ,

en conféquence de la communiqtion

de~

véf!cqles

11¡

de<

Jobes'

&

elle fuime a· rravers les pores du cartilage' dont

les extrémirés des os articolés fbn t cou verts, daos la cª–

vité des joimures,

&

en

faailit~

le mou vemeqt . Ou cene

hui!e fubtile

&

ptténuée e•lr're

dan~

les perites veines,

er¡

efl abforbée ,

&

fe mele

av~o

le fa ng. 1\infi'

d~ns

oer–

nines maladies aig•1cs, nons voyons qt¡elquefais tautc la

grailfe du corps cntierement confuq1éc en peu de jours.

Ou enfin, ceue huile méduillaire fe difperfe daos la fub–

llance deS OS ,

&

pr0Cl]r6

a

leUr< parlÍeS le

de~ré d~

CO •

héfion,

&

au rout le degré d'anauofité qui conv ient,

L es pores rran l'verfaux dont les os for¡t >onwoCés J on·

nent iffuc

a

t'huile mé ullaire' les pores lougitudinqux

1~

répandent emrQtes lames des os,

&

c'efl par leur moyen

que 'tes imerfliccs

qu~

ces lames lniífent entr'elles en font

Jobrifiés . Cependaqt cette dillribution

ele

l'huile méduil–

laire daos la f\ll:>flance des os n'a lico que daos les endroits

ou les lames

offeofe~

font

comigt¡~s

les unes au7i autr<S;

car aux envirQns des joimure¡ ou elles laiffent entr'elles

une diflanco

~.onfid6rable ,

il y a des véllcules

médull~ires

2

l'aide defquelles l'hulll' fe diflribue facilemonr.

Slcrltio11 de la moille.

Mais d'ou provient cette huile

¡n6duillaire q¡>i

r~ diflribu~

daos la ft¡bflant;;e olleqfe!

el{

commen¡ fe forme-t·eHe?

Si on

m~le

de l'efprit de nitre aveo de l'hui'e d'olives,

on a un compofé qut reffemble

a

'ta

moille,

&

qui fe fonq

fur le feu: fi oq lailfe ces deux matieres en

di~eflion

d••–

rant

quelqqes joqrs, la

parti~

fluide >'exh,ale,

11¡

il refle

une ma(fe plus fol ide . Ne penfons paur¡ant

pa~

ovec;

quelques

C~imlfles qu~

la

flloil{e

ait 'uAe originl' fernbta–

ble, car il

fl'Y

a poipt daos le

fan~

des efp¡it nitreu

x

dé·

nloppés comtl'\elceux

d0n~

on

Ce

lb~

daos cene opéra

tion .

lJ.

'1

¡oqt autre méchaoifiJ\e prodqit la

moelle,

&

c'cfl du far¡g artériel que s'en fai! la fecrétion par

nr\

g rand nombre

de

vai(I'eanK ,

'

11

fao t

d'~bqrq

rernarquer que le

périofl~

intérieur

de~

os qui enduit

&

couvre les cavités qui contieunont la

moille

1

diflri lt.y les vaiilhnx artériels aux vélicules mé–

dullaires,

&

reeQit tll\ nombre jncroyable qe vaiffeJuX

veineux, tqut _graqds que petits.

Les sr!etes qoi paffent daos la

mo.ille

font

cliffé¡cn¡e~

de

cellc~

ql1i portent les

huq~et~r

virales dans la fubflance

des os. L orfqu'utl

art~re

de ccue nature efl

parv~¡\ue

dans l:r cav ilé

de

l'os, elle fe divife

comrnun~men¡

t;;l\

deux

ramifi~tions.

dont

il

part un no•nbre inqqi de pe\i,

tes ntnifi oations qui vont aux vé!icules médullaires ,

L'oo d6couvre par le moyen do n icrofcoee, un

~nnd

n ombre de pot its vniffeaux fnn¡;uins difpofés dªns In plus

¡>etite

v~ [lcule

médullair!: . De plus ,

les

injc~iQns

de

Ruyfc~ nu~s

om démon¡ré qu'il

y

a eje tels

v~iffeau 1

ré–

pandus daos ¡oute la

malle

de la

m~(

/le;

d'ou

il

fu ir vraif·

M O E

(emblablement que le méme méchaoifme regne daos tou–

tes les véficu)es qui formeot cene marre.

Apres qu.: la fecrétion de l'hutle efl faite, le rene du

Can~

palre daos

de

p<ti¡es veine< qui

f

rment .en fe réu–

nilfant, des uoocs plus cunlldérables

&

ces troncs

Ce

terminem entin en une veioe qui fort 'ordinairement par

le méme

tren¡

qui a fer vi d'entrée

a

1'1rtere. Les petires

vemcs ql!i pan,·m de la

>noElle,

&

emrcnt daos la fub–

llance des os,

s'y

évanouiffenr . Peut-étre que ces veines

rapportenr le fang tranfmi>

3

la

m~EIIe

par les arteros pour

fa nutrition; car c'eflune économie remarquable prefque

daos toutes les parties do corp<, que la narure y

a

dooné

aux veines

&

aux arteres un double emploi; !'un, par le–

que! fe faitla fecré tioo q'un 6u

ide;

&

l'aU!re, par lequel

fe fait la r¡urritiou

&

l'entretien

de.la

panie.

Les parties dont il s'agir, de blanches

&

tranfparentes

qu'elles étoiem, devenanr rouges par l'iujea ion, prou–

vent co

~rand

nomb•e de petites vaifleaut dont oous avons

parlé,

&

conréquetnment quantlté de vailleao1 lympha–

tiques. Cornme il efl démontré que toutes les cavités du

corps,

~raodes

ou pctite&, font humeélées par une liqneur

fubtile quí s'exhalc, il n'efl pa$ moins nécelfaire qu'il

y

ai¡ daps ces panies de petites veines abforbantes.

11

y

a

encore un grand nombre de filamens nerveux, diflribués

aux vé (lcules membraoeufes.

f:n outre, la

moille

efl environnée d'une membrane .

qui fert comme de périoflo aux os lntérieuremeot. Cctte

membrane efl ,tres-fine, rranfparente cornme le verre,

&

form~e

par les tuniques des arteres . Elle e

O

adhé–

rente aux os ,

tQ.

par des petits vairT'eaux;

1°,

par les

petits proloqgcmens qu'elle envoie dans les pores ofleux.

L'ufage de ce périofle interne efl noo·feulement de

diflribuer des vairT'eaux artéricls daos les vélicules mé–

duitaircs

1

&

de recevoir

it

kur retour des véficules

mé–

dullaires , les va iffeaux .veineux, mais encare de faciliter

l'acc'roiffernent

&

¡!a nutritioo des os , par

le

moyen de

ces vai!feau¡ qui

~ntren¡ d~ns let~r

('ubflances ,

&

en

fortrnt.

f'{ier¡ done n'efl

plu~

merveilleux que la flruaure des

vailfeaox quí

conr·enn~nt

la

morell•

&

l'huile m¿dullai–

re . On remarq ue d'abord la cavité

de

os traverfée par

une inñnité

de

p01it

fi lers qui fom¡cnt un rgcau. Dani

l~s

:¡ires

de

ce réfeau

~·tníinue

nne membrane qui forme

une infi.nité de

éficule

fernblablos

a

une grappe de rai–

fin, da

ti&

lefquelle~ le~

vaiffeaux

f:1n~uios

dépolent une

fubflance huileufc .

T'o.n~

ces petire

fil ets femblenr delti–

n6~

ii

fatttenir les véficule ' qui dans les fau rs tombe–

roient fans leur appui . Les animaux qui fautent, fuivant

les

abferv~¡

io.ns

de N ieuven,(yt , ont beaucoup de ces

tí–

l~ts; mai~

ce

ux ql1i ne fonr fujets qn'a des mouvemens

peu

rapidc~,

cornme le bc:ruf, oot des cavités ioégales

dªns leurs os, ql!i foutieunQf\t la

m•clle.

dbfllldan(~

de

fa

moCil!

e

f.!!

4rt

fot(

>tddullair•.

On ne

p~ut

dou¡er que l'huile rnédullairll dil!ribuée entre les la–

mes des os , ne tranfpire

cofltinucllemen~

en grande abon–

dance. Si l'on fait bouillir des os de l;>(fof,

on

verra

1=ombi• u efl grande l'ab.ntidance de cette hnile médullalre

logée daos les pa,r¡ies

caverneu fe~ de~

os;

fi

l'on broye,

oo

li

l'on b:tt ovee t n marteau l'extrc!n,lité dos. os,

apr~'

qu'on

~n

aura óté toute la

mol/le.,

on

~crea

('qnir une

grUtde. quantité de cene huile médullairc , ü 'efl encore la

raifon paur laque!le certains os fom un ll bon feq. P.ar la

m~rn~

ca11fe\ les

1\tu~l~ttes

les mieux

prép:\r~s d~vicq­

nent

JaUnC~ .

C'e!\ en cffet l

e p

lus grand obfl1cle qu'on trouvc lorf–

qu'on

veo~ blan.~

h.ir

les os,

&.

Cf1 faire un fqudene; car,

(j

Pon n'1 foio

d~

les percer par un bout ,

~

d'en tirer

enti~remett!

la

molll~;

fi l'on

n'y

feringue

plufiet~rs

foi¡

des eaux propres

3

ernpo,rter cc¡te ma,tiere oné{ueufe, on

vQi~

dans q¡¡elque ten¡s, qu'uf1

os

qui paroi(foir blano q'a·

bord

1

devient extremement jal\Oe Cf\IUÍte ;

pare~

qu'a la

moindre chalonr

1'·

h~ile

médnllair.y qui y efl reflée ,

tranfude 03tUrelkment

&

¡>eU, a-pel\

d.~S

!arpes

int~rncs

vers les lames eqernes ,

C'ef'\ auffi poqr c¡uoi les. ouvriers qui emploienr des

os daos leurs ouvrage•, ont la, précaut(on. de tes fcicr en

long, pour en 6ter exaél. mem

ro

ute

la m

oclle,

&

m~

me

le¡ till\1

fpongi~ux,

afin que la

blan~;\

l.eu¡

d~

!'os oe foit

~Qint

a,ltérée .

.

S~n{irpen~

Jont lt<

moelle

e/1

[uffeptible ..

Les

ancren~

~ ~~~

modernes on¡

parl~

avec

tar¡~ d'mccrmud~

du fen–

¡itnent que peu¡ :..voir la

moille,

que

M .

D~verney

s'ell

ero

olJ,Ilg_é

de l'examiner avec foln . Voyant

dn~s

les

hópitau~

pan

fe¡~ c~ux

qui avoient un

br~

ou une J•mbe

caup6'

i1

ñt \OU.cher un pcll rudemer¡t la

moille

qu!

étO.Í\

a

~~couver¡ ,

&

te malade auf!i -t6t dm1na der mar–

ques

q'u~

uo¡.tvc;

l.le

douleur ; mats

co~mo

cette. pre.

m iere

e~pétieqce

n

e loi parut pas convamqqante,

•1

euc

reco••s