MOE
recours
:l.
une feconde qui
n~
lui laitfa aucun lbjet de
doute .
JI
lit fcier, en prtfence de..Mra de l'académie des Sien–
ces , (
Mé:J.
¿,
l'acad. da Sciu¡c-. mm!.
1700. )
!'os de la
cu iffe d"un animal vivant,
&
ayant fa it Ót<r les chairs
&
les membranes pour laiffer le bout de l'os cutierement
a
n ud, a¡;res avoir laiffé paffer les cruelles douleurs que
cette opération caufoit
a
!'animal, il plongea un flilet daos
la
moill•,
&
auffi · tÓt on vit que !'animal donnoit des
morques d'une tres-vive doukur .
c~rte
expérience ayant
été réiterée plutieurs fois avec le
m~m~
Cueces, il n'y
a
pas
lieu de douter que la
moi /le
n'ait un feotimeut
crei-exquis .
. Mais il ne faut pas s'imaginer que ce fentiment foit
dans la
mol/1,
mt! me, c'efl-3-dire daos cette huile fine
&
fluide qui fait proprement la
mo<ll•;
oar la
moillr
confi–
dérée de la Corte, n'efl pas plus fufceptible de femiment
que le fang renfcrmé dans les veines. 11 faut done l'attri–
buer aux perites véfieules membraneufes qui comiennent
·la
moill<,
&
qui feules peuvent avoir un fentiment
Íl
dé–
licat. D one , quand l'oq dit que lei moindres impreffions
fur la
moillc
exciten! des fenfations douloureufes, cela
ne doit s'entendre que de fa portion membraneufe qui efl
Cres-fenfible, paree qu'elle efl parfemée de nerfs.
Lu
ufaga de la muielle.
La
moille
&
le fue moelleux
onr des ufages qÚI leur fon.t communs avec la graiífe,
&
d'aurres qui feur font paniculiers.
H ippocrare
&
Galien ont cru que la
mofl/e
fervoit de
nourrirure aux os, tam paree qu'ils ne voyoient point de
niffeaux fangnios fe diflribuer dans le corps de !'os, que
paree qu'a mefure que les os fom longs, leur cavité efl
plus ample
&
plus capable de fourenir une grande quaotité
ele fue moiilleUI pour leur oourriture.
JI
fa~t
avouer que cette opinion :; guelque apparence
de vénré. Cependaot on ne peut l'adoprer, qoand l'on
confidere <JUe
13
partie folide des os des jeones animaux
efl réellement parfcmée d'un grand nombre de vaiffcaux
fan)luins; qu'il y a plufieurs os qui foor rour-a-fatt
[o
lides,
&
dépoorvus de
moille,
comme les o ffelets de l'oreille,
le bois ces cerfs
&
des daims,
&
que cependant ces os nc
laiffent pas de fe nourrir; qn'il y
a
d'alltres os qui font
ereux,
&
qui ne font
rev~rus
que d'une membrane glan–
duleufe, comme les cavirés qui fe rrouvent entre les deux
cables de certains os du crane.
&
qu' on nomme
./inru.
On fait aufli que les feuilles o{feufes qui tiennenr lieu de
diploé dans
Ir
erane de l'éléphant, Cont fans
moielle,
&
.tapiffées feulement d'une mernbrane parfemée de plufieurs
vaiffeaux. Le creux des os, donr les pattes des homars
&
des écrevilfes foltt compofécs, efl auffi fans
moielle,
&
n'efl rempli que de mufcles qui fervent
a
leur mou–
vemeot:
&
cependant rous ces os ne laíffent pas de fe
l>ien nourrir. On peur en fin ajourer que ce n'efl pas feu–
lemem pour eoferrner
&
cnnferver la
moiflle ,
que les os
fonr creux; maís que c'etl principalement afio qu'ils foieot
moins pefans, fans érre moins fermes .
Il
efl ·donc plus vraillemblable de aroire que l'ufage
de l'huile médullaire fera de fubrifier les jointures,
&
de
s'iofinuer entre les lames des os pou.r eotrerenír la cohé–
fion des parties terreflres des corps
o!feu~,
&
faire entre
~!les
l'office dluoe efpece de glu.
Ceue conjeétu •e s'appuie par les raifons fuivames.
•
1°.
Lorfq ue cette huile médullaire vicnr
a
rnanquer,
par la vieiileff:
Oll
les mafadies qui
l'ont épuifée, Ce
mouvernenr des
joimur~s
devient plus rude
&
plus péni–
ple;
&
les os piivés de ce fu e , p u abreuvés de ce fue
quand il _ell vicié, fe brifent bien plus aiíémenr .
1.9.
Que
les. os qu1fom ¡le grands mouvemens
1
&
qui
par~
la pour–
.rotent trop fe dellécber' ront abondamment pourvus de
moill<
ou d'huile médu!laire , de mt!me que les parties ou
la_nature a fouroi plus de graiffe, foot ce!fes d'ordinaire,
ou les mufcles·?ya!lt
pl~s
d'aélion, ont plus befoin d'c'hre
humcélés. D e_,la vtent q u'il y a beaucoup moins de
m oe/-
1.,
.a
propo;uo~'
,dans les
J~unes
os, qui fom tendres
&
tl~Ktbles . ~
.
.)¡
1 o.n
dép<~Utlle
fes os de cette hui
le,
par
le rr!oyen
_a
u feu, 1ls devtenne:u friables;
&
fi aprcs les
avorr
cal ctné~
par un feu violen t
oo les plonge dans
l'huile, ils recquvrent de rechef JeJr confiflance .
On objeéle comre ces r_:¡;fons, que
le
cerf qui court
avec
t~nt
de légéreté_,a morns
d~ ~oille
dans fes os longs
que d autres béres qur marchent rres-fenremen¡. M ais l'on
peut répoudre, que, fi
l'ex ercice du cerf le prive d'une
1~bondance
de
moi lle
dans les os fongs, l'huile mét!ullaire
qui y e!l répandue, ou dans les jointures, y fupplée
&
fa-
~iltre
égaleme!ll fa courfe légere .
·
Maladia
'1"'
prodnie 1,.
moi:"lle
altrrl <.
11 ell aifé de
<!oncevoir que
l~huile
médollaire feparée du fang artériel
accumulée dans les vtf>cul¡os, ou difperfée
d~ns
les partte;
c~lluleuli:s
des os, peut
~rre
fuJette
~ diYerfe~
m:¡ladics ,
~~r
elle
~eYt l!tr~ vicié~ ~ p1ulie~rs ~~rd~ :
'
·
M OE
11 y aura maladie dans les os, lorfqnc les véíicules qui
contiennen t l'huile médullaire , feront affeélées; fi la cor–
ruption de cette hutle efl conlidérable, il
en
réfulteta un
grand nombre de maux. Si l'huile médullaire el\ en fla–
gnation daos fes véfiaules, dans fei émonéloires, ou daos
les imerflices des os,
&
s'il arrive que le mouvement
&
la chaleur virale la rendent acrimonieufe, putride
&
fanieu–
fe, la fecrétion en fera inrorrompue, il y aura obflruélion
dans les vaiffeaux qui fervent
a
fa diflribution'
&
dans
ceux qui fonr deO inés
a
fa fecrétion,
&
il furviendra in–
flammation dar.s fes véficules .
JI
en fuivra done fuppura–
tioo ou purréfaétion gangreneufe,
&
corruption des fluí–
des
&
.des folides . La fubflancc de l'os en deviendra al–
terée,
&
cette altétatioo fora néce!fairement fuiv ie de
doul eurs violentes, de chaleurs, de pulfations, de tu–
rneurs ,
d'abf~i:s,
&
de carie .
f/oy<z:.
fur ces maladies,
Boerhaave
&
Con
fava nt commenrateur Van"-Swieten.
Co"'"
fattx fu r la
moelle. On a
fait bien des
comes fur
la
moille,
lefquels, cornme il arrive ordi·
m irement, fe fonr évanouis
a
!'examen,
&
M . Duver–
ney en a pris la peine .
11
a
v~rifié
que la
moille
ne fouf–
froit aucun changement daus les divers afpeéls de la !u–
no; que fa qualiré n'augmenroit point <>U
ne diminuoit
point fi.Jivanr le cours de cor aflre, mais
tilivant la bon·
ne nonrriture ou le repos qoe prenoit !'animal; que les
os ne font pas moins pleins
d~
moelle
a
fa nouve!le qu'i
la pleine !une; que ceux des lions font creux
&
rernplis
de
moille,
cootre
fe
fentimeot d' Ariflore ; enfin, que
ccux du cheval ne font poi
m
fans
muille,
contre l'opl–
nion populaire.
La
moelle
dawi
In
ani,,¡aux
#
lil¡uid•.
La
moille
des animaux efl toujours coulante
&
Ji
quid~,
rantlii qu'
ils font en vie;
fi
elle nous paroit avoir de la con ij–
rlsnce apres leur morr,
&
pdncipalemenr apres qu"e!Je
efl
cuir~,
cela provient d'un oóré, de l'inrcrruption de
fa citcularion
&
du froid de f'air qui l'a congeféc;
~
de l'aurre cóté, de ce que le feu fai fant
é
vaporer ce qu' il
y a de plus aqueux, donne plus de aonfiOarrce au refle.
La
moclle
efl émollienre comme fa t\raiffe,
&
n'a pa;
d'autre qu3l ité, ni celfes de divers ammaux n'ont pas
plus d'efficace les unes que les autres .
11
faur Jire
&
relire Clopton H 1vers fur cette matiero
de
Ph¡fiolo_~ie;
fon ouvrage écrit originairement en
Ao–
g lois, efl traduit en latín.
11
a le premier découverr dan¡
eh
a
que an iculation, des glandes particufieres, d'ou fort
une tüb!lance mucilagineufe, -qui fert avec
1~
m•elle
que
les os fouroiffent'
a
humeéler' lubrifier les jointures
&
les parries q ui y ont feur _emboitement. 11
a l\Uffi
f\li¡
quel<¡lles découvertes fur le périofle,
&
plufieurs fur la
mui/1,
en particul ier. M1is Jacques de Marque a foutepu
le
premier' que la
moelle
oe· fervoit pós
a
la nourriture
des os ,
&
a
fait pour le prouver, un livre expreS" qui
ell ai•jourd'hui fort rare,
&
qo'il mit au jour
a
París
en
t
6og,
in-8°.
Lr
(heva{ier
D E
']
.AVCOVRT.
MoELLE DES PLANTES;
(Botan.)
c'e!l une fub–
flance mol le, fpongieufe qui fe trouve au milieu de quel–
ques arhres
&
autres plantes, comme daos le fureau
&
dans la tige de l'héliotrope. Grew penfe d'aprcs Hook,
que fa
mo<lle
efl un amas de
plufi~urs
petits bouilfons, dont
le mouvemenr laréral
~
le
(l)Ouvem~qt
perpendiculaire
élevem le fue,
&
font croltre fa plante, tan!
en
gro(–
feur qu
1
en hauteur: mais oerte idée ne paroit
~tre
qu'uoe
pure hyporhcfe.
(D. '].)
MoELU: DES PIERRfS . (
Hijl,
nat. )
Voyet.
lt1E·
DVLL.A S.AXoR-.;M.
On
a
quelquefois donné
~
la marne
lt:
no
m
de
m"ell< d, t<rre.
MOELLE UU I:ERVEAU
"&
"QU CERVELET,
(.Ant~t.)
efl la portie blanche
&
molle du
cerve~u
&
du cerve–
ler, laquelle efl couverte euérieurement de la fubflance
, corticale, qui etl d'une couleur ¡1lus obfcure
&
c~n~rée.
La
m~illc
du cerv¡:all fe no m!T\e la
fubfla nce mldullai–
re.
Voy•z:.-en
!'origine, la flr uélure
&
l'uf~ge,
fous les
areic/u
CERVEAU
f:l
CERVELET.
MoELLE
alon_gée
efl
lo
partie médullaire du cerveau
&
du cervefet ¡oints enf<tnble . La partie antérieure vienf
du cerveau,
&
fa po(jérieure du cervelet Elle etl fituée
fur la bale du crane,
&
fe conrinue i -rravers le graod
trou de I!occipiraf, daos le canal des vertebres du cou,
du dos,
&
des Iombes; mais il
n'y
a que ce qui etl
en–
fermé daos le cd\ne, quj retienne le nom de
motllt alpn–
g é•.
ti
pres qu"elle etl forr ie du crane, elle s'appelle
rnoi/1(
dt lllpi!1<.
f/py<z:.
M
o
EL L
~
:Q
E L'É P 1 N E
f5
JA~tnEs .
. La fubflance de 1:¡
moille alongle
n'étanr que la. réu–
mon de la
moille
du cerveau
&
du ce"rvelet, don de
m~me
erre
purem~nt
librcuíe ou nerveufe ,
&
un
!if!!–
ple
allembla~e
de
petits tuyaux puur porrer
les
eípms
l\llimal!~
. .!!:!le
~.
pollr ainfi dire,
quatr~
{acioes
d9u~
le,s
CCUI
r
r