MOD
'JUe les
nudillonJ
foient d'une certaine longueur
&.
hr–
geur pour rendre les intervallts parf•itemeut qoarrés ;
fi–
gure qui fait toujours un meilleur effet qu'un porallelo–
~ramme .
MODIMPERATOR,
f.
m.
(Hi{l.
<me.)
celui qu i
détignoit dans un feOiu ks fautés qu'il falloit boire, qoi
veil loit
ii
ce qu 'on n'eni\·r &t pas un convive,
&
qui pré.
't'enoit les qllerclles. On tiroit cene
dignit~
a
u fon . Le
modimpm>tor
des Greos s'app<lloit
fy mpofiarque
¡
il
étoit
couronné .
MODIOLUM,
f.
m.
(
lfifi. anc.)
efpece de bon–
JJet
a
l'ufage des femmes grccques.
11
reffembloit
ii
un
Jl<tit fceau, ou
il
la mcfure appellée
modio/tu.
MOD! O LUS,
f.
m, (
Hijl.
anc.
)·
clétnit la quatrie·
me partie du modius. C'étoit aurli un vaiffeau
ii
boire,
&
un fceau
a
puifer de l'cau . C'eíl la configuratlon qwi
avoit raffemblé ces objets fous une meme dénomination .
MODl
U~,
f. m.
(
f{ifl,
4nc.)
mefure amique qui
fervolt a mefurer les
cho(os
fech~s ,
&
IOUS
le5 grains
· c:hez les Romains
¡
elle conrenoit rrrnte deux hemines
ou fei1.e fetier5, ou un tiers de
i'amphora;
ce qui revient
a
un picotin d'Angleterre ,
11
:1 huir litroos mefure· de
Paris.
MOQGN, (
Glog.)
ancienne
4
forte
vil!
e de Gre•
ee, daos la M or<'e, avec un
~ort
commode,
&
un
é•·~ .
ché fuffrogant de Parras.
Pline
1~
nomine
M•t•na
1
&
les 1'urcs
l'~ppellent
MN•
'tum,
~!le
a
elfuyé bien des révolutions. Les lnfubriens
s'emparerem de
Mtto""
dans les anciens tems
¡
les
11-
Jyri~ns
ravagerent enfuire cette ville,
&
emmenerent fes
llabitans en
efclav~ge .
Trajan, touché de leurs malheurs,
les rétablit, leur accorda des privile¡;es,
&
les latff• fe
choilir un gouvernement ariílocratique . Elle eunferva
fes immunités
pa'r
la Gondefcendancc de Confiando. Ene
fnt
foumifc
i
l'autor!ré de l'empereur grec en t12f. Elle
lomba fous la puiffance des
V
énidens en
u04,
&
fous
ce!te 'de Bajazet en
1498.
La république de Vénife la
reprit fur les Turcs en 1686; mais elle
a
reconnu de
llOOyeau la domination dÓ grand-(eigneur,
a
qui elle ap–
partiCQI encore aujourd'hui. Elle eíl lituée fur un pro,
rnqmoire avancé daos la mer de Sapienu,
a
ro milles
N.
de Coron
&
'l_J.
du oap de Ma1apan.
l,Qng.
49·
10.
lat.
36. r8.
(D.
J .)
·
MODONEDO,
Glutl•miru,, (
Glogr.)
ville d'Ef–
pagne daos la Galice
1
avec un éve'Ché
fuffr~gam
de Com–
jx>U~IIe.
Elle eíl dans une campagne ferule,
&
d•ns un
• ir fain,
2
fa fource du
MigNo,
a
20
lienes
!:-{,
E. de
CoQlpOílelle,
&
envirqn autalll
N . ~·
d'Ovi6do,
Long.
10. 2'].
lat.
43·
30.
MODON
US,'(Giog.
""'·)
fleuve de 1
1
Hibernie.
Ptolomóe,
'li'
ll.ll.ehap.
J..
en place l'embnuchure entre
le prqmontoirc facré,
&
la vil!e Ménapia ,
11
femble
que cette rivier.e foit celle qui palfe
a
Dublio,
&
qu'on
pomme aujourd'hui la
Liffe.
·
MODOTih,
(Giog.)
ville des Infubres, felon 11aul
di~cre,
qui fa met
a
12
mil!es do M ilan. L.éander dtt
qu'on la nomme aujourd'hui.
Mo1n." .
MOQRINGOU,
f.
m. {
B~e.
a·ot.)
ubre
i
feuilles
de lemifqu'1, qui croit
~u
Malabor,
&
en plulieurs en–
droits des lndes orientales .
11
a enviran
30
pi~s
de haur,
&
une braffe de circooférence. On le cultive dans les jar–
dins
&
dans les vergers
a
caufe de
Con
fniit, qui, feion
Acolla, eíl gros comme une rave,
!Qn~
d'un pié,
qa~n,
gulaire, moelleur, blanc en dedans, divifé en plutieurs
Joges,
&
d
1
un goO.t ,agl'éable.
11
cuntient de perites grai–
tles femblables
~
oelles de l'ers . L es ha9itans font des
p il ules alexipharmatiques 'du fr11it
&
des racines de
c~t
:arbre.
J,
B.,l'appelle en (la1in
morongua, l•ntifci folio,
frttOu
»>
afl.NO,
augr<lo(Q,
in '{*• femitJa crvi .
11
a fort
peu de branchcs, tomes ·noueufes; fan bois fe rompt ah
ít!ment;
Ces
ft curs
fo~t
d'un
ve~d- brun.
(D. ] .
)
MODULATION,
f.
f.
<n Mtt!i¡u•,
fi Mnifie pro,
prement la conOitution réguliere de l'harmonte
&
du
chant dans un meme mode; mais ce mot
Ce
prend plus
communément pour l'att de conduire le chant
&
l'haÍ"
m onie [uoceffivement dans plufieurs modes, d'une ma–
niere conforme aux regles'
&
·~réable
a
l'oreille.
Si le rnode tire
fotl
origine de l'hann onie, c'e(l d'elle
auffi que naiffent les lois de la
modulaeio" .
Ces lois foñt
-crcs·timples
:i
concevoir' tnais plus dimciles
~
bjen ob–
ferver: voici en quoi elles conliílent . Pour bien rnodu–
.Jer daos un
m~rne
ton,
il
faut en parcour ir
toQS
les tons
.avec .un beau ehant , en
u:batt~m
plus fouvent les cQrdes
cffenuelles,
&
s'y appuyant
dav~nta!le ;
c'eíl-a dire que
l'accord feníible
&
l'accwrd de la•tonique doiveut s'y ren–
contrcr fré quemment, mais toujours fous différentes fa–
c~s
&
,P•r
~ifférentes
roures, pour prévenir la monoro–
Die; n t!tabltr de cadences ou
d~
repos que f11r
ce~ d~ux
,·.
1o1"•
X,
•
·
MOD
acaords, tout au puls fur eelui de la foufdominame; en•
fin, n'altérer jamais aucun des foos du
rno d~;
car on nc
pcur, fans le quitter aufli-t 6t , faire entendre un diefe ou
un bé mol qui ne lui
app~rtienne
pas' ou en retranchcr
quelqu'un qui lui appanienne .
M ais pour pa(fer d'uo ton
a
l'aurre,
il
f3ut avoir égucj
au rapport des tonique¡ ,
&
i
la
quantité de corde< com–
munes aux deux ¡oos, eomrne
1c
l'e~pliquerai
bien¡6t ,
Panons d'abord du mode majeur . Soit que l'on con–
fidere la quinte de la toniquc comme ayant
~ve~
elle le
plus timple de tous le¡ rappom, aprcs celui de l'<1éhve,
!bit qti'on la conlidere comrne uu des fous qut entrenr
daos 1
1
accord de cet[C me me tonique,
00
trouvera IOU–
lGUrS que oette quinte, qui eíl la dominante du ton, cft
la corde fur l,aquelle on peut
~tablir 1~
11!o4ulatiP11
la plu,,
analoguc
a
ce! le du ton priucipal.
Cette dominante ,
~ui f~ifoit
partie de l'accord parfait
de la
premicre~nique,
fa ir auflj partie gu lien propre,
puifqu
1
¡:11e eq eíl 1e Ctm
fondamental; il
y
a done liai–
fon entre ces dcux accords .
Voy•~
LIAISON . D e plus
1
l'occord de cette meroe
nq¡~ '
dominante clans le pre–
mier ton,
&
tot¡ique dans le
fe~ond,
ne cltfferc d2ns
tous
l~s
deux ql!e par
1~
diílance qui h¡i eíl propre e¡¡
qualité de tonique, ou en qualité de domina.nte .
f/oytt,..
DoMJS I\NTE.
~t
toutes les cardes du premter ton fer–
vem
é~alement
au fec ond,
e~cepté
le qu¡¡trieme,
noc~
feule qui prend uo diefe pour devenir note
f~nlible.
Par–
fans
a
d'autres
modulationl.
La
m~
me limplicité de rapport que nous trOnvqns en–
tre une ronique
&
fa dominante, fe trouve aurli entre la
me
me ronique
&
fa fous,dominamc; car
la
quinte que
1~ domioa~te
fait
a
l'aigu aveo cet¡e toniquc, l'autre la
fait au g•ave: rnais cettc
fous·domin~nte
q'e(\ quinte de
la toniq ue qnc par renverfemem
¡
elle eíl proprcmeqt
quarre, en
pla~ont c~ne
¡oiliquc au grave oomme elle
doit
~tre,
ce qui établit l'o.lrdre
&
la gradation des rap•
porrs, oar en ce fens
la
q~arte
dom .lc upport eíl com–
me
3
~
4,
fuit immédiatemeot la quime qui eíl commo
l
a
3'
Que
(j
cene fous ·do:niname n'eotre pas de
mé,
me daos l'acoord de la tonique; en récompenfe, cette
toniqne entre daos le fien
¡
car , foic
ut,
mi, (o( ,
l'accord
de la wnique, celui de la fou1·dorninante _fera
¡,.
~
la,
1<&:
ainli c'eíl P,.s qui fair
i~i li~i!bn. D'~tlle~rs,
ti
nQ
faut pas al¡erer plus de fons pour ce nouveot¡ ton, que
pour celui de la dominante . Ce font,
a
une pe
es,
l<lll–
tes les
méme~
oorde> du ton principal . Danne1. un
b~mol
a
la note fenlible
.fi,
&
wutes les notes
d~. to~ d',.~
ferviront
a
celui de
¡.,.
L e ton de la
fous-domtt~aotc
n'eíl done
~ucres
moins analqgue avec le
1011
pnnctpal ,
qua ce!ni de la dqm•nante ,
, On doit enooro remarquer, qn'apres
s'~tre
fervi de
1~
premiare
11J,odulatia11
pour pa(!'er d'un ton priqcipal
"',
a
celui de fa dominante
fol,
on e(\ obligé d'cmp\oyer l•
fecande pour revenir au ton princip3l l car li
fol
ert do–
minante du ton
d'Nt, ut
el!
fous·domin~nte
do tnn de:;
fol;
ainli uno
d~
1=es
tnQdtt(tltion¡
n'éíl pas QlOins nécef–
fair.e qne l'gutre.
.
Le troilicme fon qui entre daos
l'accord d.e la tont•
que,
eli
oelui de fa tierce ou médiaoto,
&
c'eft aufli le
plus limpie des rapports aprcs les deux
flrécéd~ns.
V
01,
14
done une nouvdle
mqdulatiQJJ
qui fe préfente,
&
d'autant pl11s analog ue , que dcux des fa ns de l'accarci
de
la ronique principale eotrem auffi
dan~ l'~ccqrd
de
oelk-ci: c•r le prcmier accord Ót'\nt
m,
»Ji,
fol;
celuh
>i fera
mi ,
fol,
Ji.,
ou
mi
&
fol
[ont
communs .
Mais ce qui é loigne un peu ccue
modulation,
c'e(\ la,
quantit~
des fous qu'il
y
faut altórer' meme potir le
mode minour qÚi <'.onvienl le !llieur ('ur ce ,,.;
l
nnus
avons donné au mot
mo4e
la formule de
l'éch~lle
p.our
les deux
modt~ ~
or
1
appliquanr ceue form•Jie
2
IJ'i,
mode mineur, on n'y trouvera en
defcon<t~nl
que le qua'
tri~mQ
fon
fa
du ton principal, alteré par un diHe; rnait
en montant, on en trouve deur
~uues
outre celui·li;;
favojr, la tonique
ue
~ 1~
feoonde note
r.,
qui
d' vien~
note fenlibte.
Or, ileíl certa!n que
l'~ltération
d.e tant;
de fons ,
&
fur·
to.ntde
la tQllique
éloign~ 1~
mod.- ,
~
affi1iblit
1~
pre¡pierc 3nalogie ,
·
Si l'oo renverfe
la tierce, oomme
011
a rc(\Yerfé
1~
quinrc,
&
qu'on prenne cette tierce
au·deílou~
de !:1 ¡o–
nique fur
1~
lixicme note qu'on devroit
~urli
appeller
f•TU–
mJJial!tt,
00
formcr¡ Uqe
111,odu/atio11
fiiUS anaiogue
IU
ton principal,
que Q'éloit ce!le du.
mi;
car 1' accord
parfait de cettc
fo.us,médiante étant
la,
m,
mi;
on
y
re•
trouve, oomme daos celui de la médiante, deux du
fans
ut
&
mi
qui entrent
~ans
l'aocord de la
~oniqu~
principale;
&
de plus, l'échelle de cetr!; nouvellc
,o,–
Ju/4tion
étant compofée du moitu en defcendant, des
11\Cmes fons qqe celle
~u
t.Qll
prin>ip~l,
4
n'ayaqt que:
P
P P
2.
QeQ¡¡