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48o

M OD

portions, afin de cooduire plus furement l'exécution d'un

grand ouvrage ,

&

de donner une idée de l'etfet qu'il fe–

rn en grand.

D aos tous les grands édifices, le plus silr dl d'cn faire

des

mod.!n

en reliefs ,

&

de ne pas fe coucenter d'un

fimple de!fein .

MoDELE.

V.~v·~

GAnARtT.

MODELE, ( ·

únture.)

un nppelle

modele

en Peiutu–

re tout ce que

1

s D effioateurs, les P.eiutrcs, les Sculp–

tcurs fe propofent d'imiter.

On appelk plus parriculierement

modele,

un homme

qn'on mer tour nud

a

l'académie, ou che1:. Coi, dans l'at–

tilllde qu'ou veut,

&

d'~prcs

Jeque! les Peintres

pei~nent

ou

d~ffinenr,

&

les Sculpteurs modelent de bas·rdiefs

ou ronde-borres, en terre ou en cire.

O o dit pofer le

modele ;

c'ert

le profe!feur du tnois

qui po[e le

mud<le

3 l'académie.

V•ya.

AcADÉMtE .

Model•

[e

dit encore des figures que les Sculprears mo–

deleor

d'apre~

le

mod<le

a

l'acadé.nie,

&

de celles qu'ils

fonr che1.

eu~,

de qnelquc m:u iere qu'elles [oient , pour

.exécurer d'npres elles.

M o o EL E, (

Sculpt. ant.)

les Sculpteurs nomment

modelu ,

des fi gure de tcrre ou

d'aq~ille ,

de p_lStre, de

cire, qu'ils ébauchenc pour leur [ervtr de de!feto,

&

en

e xécuter de plus ·grandes, foit de marbre, foir d'unc au-

t re matiere.

·

On fait que les anciens faifoient ordinairement

leltrS

premiers

modela

en cire. Les anirtes modernes om fub–

fiitué

a

la cire l'argille, ou d'autre; matieres

fcmbl~bles

égalemem fouples . l ls les onr

rrou1·ée~

plus propres, fu r–

tour

a

eiprimer la chair, que la

cite,

qui leur

3

par

U

trop tenace,

&

s'attacher trop facilemem.

Néanmoins on ne peut pas dire que la máthode de nire

des

mod.leJ

eu argille air été ignorée d<s Grec; , ou qu'ils

ne l'aient point tentée' puifqu'on nous a mcm.: tranfmis

le nom de C!elui qui en a fair le premier e!fai. C'é¡oir

D ibutade de Sicyonc. On fait encare qu' .'\ccelilade, !'a–

m i de Lucull us, s'acquit une

~tus

grande célébrité par

fes

modefN

en argille , que par fes ouvrages. ll exécu–

ta

de cette mat·liere une

fi ~ure

qui repréfemoit la félici–

té, dont Lucullus tit moncer le prix

a

foixao re mille fe–

fierces. Oéhvius, chevalier romain, paya au m€mear–

tille un talent, pour le

model•

d'une ta!fe en plii tre , qu'il

vouloit faire exécuter en or .

L 'argi!le feroit fans doure la matiere la plus propro

a

former des ligures, li elle gardoit confiamment Con hu–

m idité; mais comme elle

11

perd lorfqu'on la fait recher

&

cuire, il faut oécelfairemenr que ces parties folides fe

rapprochent enrr'elles, que la figure perde fa ma!fe ,

&

q u'elle occupe enCuite un moindre e[pace. Si ceue dt–

m inution que fouffre la figure c!'toit égale dans toutes [es

partics

&

dans lOUS fes points,

la

meme proportion lui

refleroir

to~¡ours ,

quoiqu'elle fút 'plus perite , mais ce

n'ert pas ce qui arrive. Les perites parries de la figure

fe [echant pl us vlte que les grandes, le corps , comme

la plus forte de toutcs,

(e

feche le dernier,

&

perd en

m eme tems moins de [a marre que les premieres.

La cire n'ert poiot fuj ette

~

cet inconvénient; il ne

s'en perd ríen,

&

tl

y

a moyen de lui donner

la

furfnce

unie de la chair, qu'eUe ne prend que íros-difficilement

lorfqu'on la modele. Ce moyen ell de faire un

mod•le

d'ar~ille,

de l'emprimer dans du pi arre,

&

de jetter cn–

fuite de la cire fondue dans

le moule.

A t:é¡;ard de la fa-c;on dont les Grecs travai!loieot en

marbre d'apres leurs

mod<lu,

il paro?t qu'elle ditféroit

<le celle qui efl en ufage che1:. la plO?art des artifles mo–

dcrnes. D .1ns les marbres anciens, on décou vre par-tour

l'affurance

&

la liberte du maitre .

11

efl

m~me

diffictle

de s'appercevQir

d~ns

les dntique¡ d'uu raon infé rieur que

le ci_i'e•u

y

ait enlevé , en quelque endroir plus qu'il ne

fallott.

JI

f&ut done néce()airement que cette m1in fer–

me des Grtcs ait été

¡;uidé~

par des manieres d'opérer

plus

fU

re~,

&

plus déterminées que oe fout celles qu'on

fuit

~u¡ourd'hui.

j

1)

L'o~

oe

~ut

(e

djfpen(c:r de relev(.r

~

8c.

de cqrri¡;er une errcur

.

de

~llf.

daos laquelle J•acu_eur

d~

cct an icle en tomb6 poq:- a.voir

COJ?Ié

aveuglement _ce

qu'1l

a.

tronvé

daos le: diélionnaire

gé"ogra·

pbH¡ne \!C

la

Marnn_erc .. 11

n'

en pa

.s vrai que

Mod6ne r

e

foit

reod.llc: a hlarc-Anto!ne _1an de Ro.me 710.

&.

q~;Je

cclui.ci

rem ...

pon.n

qnc: AranJc

v1B:oue (ous

~

es

mu

u

ele

cene

m

me

vi

lle (ur

Hini us

&.

1'<1nfa,

&:

qu't:n conféquence

cene

journl:e

ffit

regu dée

cOrome la

d~rnier

de

la li!Jen¿.

&.

de la .P.:loire Je

l'~ugufie

Sé.

nat de Rome .

La

vcrité

~11

que toas les

h11lorien.s

de:

e~

tem

1

.Ji

nouJ

:dTurent que OcciuJ Brutos qui comroandoit daos

la

Gaulc:

cifalpine,

s'étanc

uouv~

a!liCJté daru

Modéne p.:lr

blarc.A~toine

les nouveaux Confuh Hirtius,

&

Panfa

accom~gol!s

de Céfon

o:

&lvien. ñucnt

¡

(oa

fccoura

cooue

lui

comme

ay•nt

E:té

dc.cla.

MOD ·

D'habile; gens onc fait fentir les difficultés, le1 incon–

véniens,

&

les erreurs, oti il ell prefqu< !tnpo ible de

ne pas

tomb~r,

en fe conformant

i

la méth ')de employée

par no; [culpteurs m.>dernes; cette méthode oc fauroir

tran[porrer ni ex primcr dan; la

ti~~~e

wutes les partics

&

toutes

le~

beaur6 du

modd•.

tV! tchel-An~e

le

enrit

bien; c'crt pourquoi il fe fnyJ une route

par~iculiere

&

nou vclle, qu'il furnit

i

foahaitcr qu'il cl1t

da:gn~

com-

muniquer aux arrirtes. (D.

J.)

·

MoDELE,

dam In ouvrago dt

font~,

le

muidt

ert

en quelque

fa~on

l'ouvra e me!me, dont le métal preud

la

fnrm~ ;

la matiere leu le en

f~ir

la diflerence .

On fait ces

modeloJ

de difl'éreores matiercs, fuivant la

grandeur des ouvrages; ravoir' de cire' pour les

fi~ures

des cabincts des curieux , jufqo'a la haurcor de deux piés

ou envira n.

d'ar~ille

ou dd terre 3 potier, depuis cette

grandeu r jufqu'a h1ureur naturelle;

&

de pl i tre ponr le;

grands ouvragcs. La terre, quoique plus expéditive, efl

lujette

a

bien des incoovéniens, paree qu'on ne peut pH

conferver long·tems un

mod.!t

un peu grand d'uoe ég• –

le fraicheur, ce qui fait que 13 proportion des parttes peut

s'olterer; ce qui n'•rrive point aux petits

mod<la

de cire ,

non

plu~

qu'a ceux de p'atre, avec lefquels o u a la

m~me liberté de reformer qu'avea la terre ,

&

que l'on coo–

ferve autant de tems qu'il cfl nécelfaire pour le perfe–

tlionner.

V uyn:.

Fo~DERIE.

:MoL>ELE,

ttrm• d, fondmr d. cloch•,

ert une couche

de ciment

&

de terre, de la forme de la cloche qo'on

veut foodre'

&

de la

me

me épaiffi:ur que la cloche doit

avolr. Le

modtf<

Ce

f~brique

ave<: le ca mpas fur le noyau .

Voy<z l'artic/e

fo NTE DES CLOCHES.

.

.

JVlODELES ,

an(ien terme

d"

monnoya~e;

:tvant l'invcn –

tion des planches gravées de monnoyage, on

Ce

r~rvoit

de lame

d~

cuine poor former les m ules eu lam s.

17oy.

PL NCHES GRAVÉES DE MONNOYAGE .

MODELER

en tert<

ou

m

cir<;

c'ert,

parmi la Sculp–

t er<rJ ,

l'a~ion

de former avec de la tcrre ou de la cire les

modeles ou efqui!fes des oovrages qu'ils venlenr

ex~cu­

ter, foit en marbre, foir en bois, ou en fome.

Voy•z

MoDELE

&

EsQurssE.

Pour

model<r

en terre, on

Ce

fert d'une terre toine

préparée, qui ert la

m~

me donr fe fervenr les Potiors de

terre. On met ceue rerre fur une felle, ou chevalet.

Voycz.

SELLE DE ScuLrTEUR. On n'a pas be[oin de

beaucoup d'ounls; car c'c:fl avec fes mains qu'on com–

mence

&

qu'on avance le plus fo11

ouvra~e.

Les plus

grands praticiens fe fervenr plus de leurs do,urs que d'ou–

tils.

J

1

r~

fervenr néanmoins d'ébauchoirs brct lés pour

ti

nir

&

breter la terre .

On

mod•{e

<&

on fait auffi des fi gures

&

efqui!fes de

circ .

~our

cer efiet, l'on met rur une livre de cire de–

n¡i-ljvrc

d'arcan~Qn

oo

colop~ane ;

Plllfieurs

y

metten~

d~

la

rtréb~nrhine¡

&

l'on fair fond re le rout

~vec

do

l'huile d'olive. On en met plus ou moins, felon qu'on

V

CUt rendre la matiere plus dure ou plus molle. On me–

le .ians cette compofition un peu d<.' brun ro11gc

ou de

vermillon , pour donner de la couleur .

Lorfqu'~n

veut

slen ferv ir , on la manie avec les d<>igrs,

&

avec des ébao–

choirs, comiJ)e on fnit

ll

terre. La prarique eíl la mai–

tre!fe dans ceue Corte de travail, qui d'abord o'efl pa

(j

facile, ni fi espéditif que la tcrre.

MODENE, (

Glog.)

en lal'in

Mutina;

voyez

u rnot; _

anc?enne ville d' ltalie , capitale du Modenois

avec uue

citadelle,

&

un év!ché fuH\-agant de

Boulo~ ~e .

Cette ville eut autrefois beaucoup de parr au¡ troubles

d

triumvirat. E lle fe rendir l'an 710 de Romea M arc –

Antoine . lorfqu'il eut remporré fous fes murailles oore

grande viéloire fur H irtius

&

Pan [~,

qui cntralnereot avec

!eur déflite la perre de _la républiqne; on regarda cette

¡ournéc _omme la dermere d_ll cet augurte ftnat, qui,

par fa pUt!fance, avott pour amfi dire, foulé aux piés le

fceprre des tétes couronnées.

(

1)

Mod•-

l . Romc enncmi de

la

Rcpubliqu

e : i1

eQ: con(i.lor

que

Mue..

Ant?&ne

:avam

~té

bartu, s'énfuit

au

dc.ll

des

alpes

avcc ce qa'il

avo1t

ru

fauvcr

d.e Co.n

armée

défaite ,

~

qoe le: fiege de Modioe

ft.n

levé .

~

que

D~•w

Brutus fut deHvré . L·avililfcmc:nt da

S~·

nat Ror:t_:un provcnott de ce qu'il 3Voit perdu fes dc"s:

Coafuls.

le

pu:macr

ayant

~té tu~

Jan.s la

ba cuJie ,

&

le:

fecond

~t.1nt

mort

peu

aprCs

des

blcffurc.s

qu'il y atoic

rettiJC1 •

deJarte

qa'O.!l.nic'n

fe

trouv~oc

fc:ul chef

de

l'arm~e

Kom:lin:

vidoric:u(e ,

(t:

ferf'll de

cene .

meme

armée,

ponr

Ce

{ lite

~tire:

con(nl

~

ccpeudant

íl 6c

la

1~:\nt

avec Marc-Antoine

a

fon rctour des G.1ule.. en lcalic

n ec

Lepada.s : ce fut

alou

qu'oz:l

~t

le fu nene

trinrnvirat

qu,i mit fiu

~

!"

gloire

&:

o

p

liben~

du Sénat de Rorue .

(~)