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M OD
portions, afin de cooduire plus furement l'exécution d'un
grand ouvrage ,
&
de donner une idée de l'etfet qu'il fe–
rn en grand.
D aos tous les grands édifices, le plus silr dl d'cn faire
des
mod.!n
en reliefs ,
&
de ne pas fe coucenter d'un
fimple de!fein .
MoDELE.
V.~v·~
GAnARtT.
MODELE, ( ·
únture.)
un nppelle
modele
en Peiutu–
re tout ce que
1
s D effioateurs, les P.eiutrcs, les Sculp–
tcurs fe propofent d'imiter.
On appelk plus parriculierement
modele,
un homme
qn'on mer tour nud
a
l'académie, ou che1:. Coi, dans l'at–
tilllde qu'ou veut,
&
d'~prcs
Jeque! les Peintres
pei~nent
ou
d~ffinenr,
&
les Sculpteurs modelent de bas·rdiefs
ou ronde-borres, en terre ou en cire.
O o dit pofer le
modele ;
c'ert
le profe!feur du tnois
qui po[e le
mud<le
3 l'académie.
V•ya.
AcADÉMtE .
Model•
[e
dit encore des figures que les Sculprears mo–
deleor
d'apre~
le
mod<le
a
l'acadé.nie,
&
de celles qu'ils
fonr che1.
eu~,
de qnelquc m:u iere qu'elles [oient , pour
.exécurer d'npres elles.
M o o EL E, (
Sculpt. ant.)
les Sculpteurs nomment
modelu ,
des fi gure de tcrre ou
d'aq~ille ,
de p_lStre, de
cire, qu'ils ébauchenc pour leur [ervtr de de!feto,
&
en
e xécuter de plus ·grandes, foit de marbre, foir d'unc au-
t re matiere.
·
On fait que les anciens faifoient ordinairement
leltrS
premiers
modela
en cire. Les anirtes modernes om fub–
fiitué
a
la cire l'argille, ou d'autre; matieres
fcmbl~bles
égalemem fouples . l ls les onr
rrou1·ée~
plus propres, fu r–
tour
a
eiprimer la chair, que la
cite,
qui leur
3
par
U
trop tenace,
&
s'attacher trop facilemem.
Néanmoins on ne peut pas dire que la máthode de nire
des
mod.leJ
eu argille air été ignorée d<s Grec; , ou qu'ils
ne l'aient point tentée' puifqu'on nous a mcm.: tranfmis
le nom de C!elui qui en a fair le premier e!fai. C'é¡oir
D ibutade de Sicyonc. On fait encare qu' .'\ccelilade, !'a–
m i de Lucull us, s'acquit une
~tus
grande célébrité par
fes
modefN
en argille , que par fes ouvrages. ll exécu–
ta
de cette mat·liere une
fi ~ure
qui repréfemoit la félici–
té, dont Lucullus tit moncer le prix
a
foixao re mille fe–
fierces. Oéhvius, chevalier romain, paya au m€mear–
tille un talent, pour le
model•
d'une ta!fe en plii tre , qu'il
vouloit faire exécuter en or .
L 'argi!le feroit fans doure la matiere la plus propro
a
former des ligures, li elle gardoit confiamment Con hu–
m idité; mais comme elle
11
perd lorfqu'on la fait recher
&
cuire, il faut oécelfairemenr que ces parties folides fe
rapprochent enrr'elles, que la figure perde fa ma!fe ,
&
q u'elle occupe enCuite un moindre e[pace. Si ceue dt–
m inution que fouffre la figure c!'toit égale dans toutes [es
partics
&
dans lOUS fes points,
la
meme proportion lui
refleroir
to~¡ours ,
quoiqu'elle fút 'plus perite , mais ce
n'ert pas ce qui arrive. Les perites parries de la figure
fe [echant pl us vlte que les grandes, le corps , comme
la plus forte de toutcs,
(e
feche le dernier,
&
perd en
m eme tems moins de [a marre que les premieres.
La cire n'ert poiot fuj ette
~
cet inconvénient; il ne
s'en perd ríen,
&
tl
y
a moyen de lui donner
la
furfnce
unie de la chair, qu'eUe ne prend que íros-difficilement
lorfqu'on la modele. Ce moyen ell de faire un
mod•le
d'ar~ille,
de l'emprimer dans du pi arre,
&
de jetter cn–
fuite de la cire fondue dans
le moule.
A t:é¡;ard de la fa-c;on dont les Grecs travai!loieot en
marbre d'apres leurs
mod<lu,
il paro?t qu'elle ditféroit
<le celle qui efl en ufage che1:. la plO?art des artifles mo–
dcrnes. D .1ns les marbres anciens, on décou vre par-tour
l'affurance
&
la liberte du maitre .
11
efl
m~me
diffictle
de s'appercevQir
d~ns
les dntique¡ d'uu raon infé rieur que
le ci_i'e•u
y
ait enlevé , en quelque endroir plus qu'il ne
fallott.
JI
f&ut done néce()airement que cette m1in fer–
me des Grtcs ait été
¡;uidé~
par des manieres d'opérer
plus
fU
re~,
&
plus déterminées que oe fout celles qu'on
fuit
~u¡ourd'hui.
j
1)
L'o~
oe
~ut
(e
djfpen(c:r de relev(.r
~
8c.
de cqrri¡;er une errcur
.
de
~llf.
daos laquelle J•acu_eur
d~
cct an icle en tomb6 poq:- a.voir
COJ?Ié
aveuglement _ce
qu'1l
a.
tronvé
daos le: diélionnaire
gé"ogra·
pbH¡ne \!C
la
Marnn_erc .. 11
n'
en pa.s vrai que
Mod6ne re
foit
reod.llc: a hlarc-Anto!ne _1an de Ro.me 710.
&.
q~;Je
cclui.cirem ...
pon.n
qnc: AranJc
v1B:oue (ous
~es
muu
ele
cene
m
€me
ville (ur
Hini us
&.
1'<1nfa,
&:
qu't:n conféquence
cene
journl:e
ffit
regu dée
cOrome la
d~rnier
de
la li!Jen¿.
&.
de la .P.:loire Je
l'~ugufie
Sé.
nat de Rome .
La
vcrité
~11
que toas les
h11lorien.s
de:
e~
tem
1
.Ji
nouJ
:dTurent que OcciuJ Brutos qui comroandoit daos
la
Gaulc:
cifalpine,
s'étanc
uouv~
a!liCJté daru
Modéne p.:lr
blarc.A~toine
les nouveaux Confuh Hirtius,
&
Panfa
accom~gol!s
de Céfon
o:
&lvien. ñucnt
¡
(oa
fccoura
cooue
lui
comme
ay•nt
E:té
dc.cla.
MOD ·
D'habile; gens onc fait fentir les difficultés, le1 incon–
véniens,
&
les erreurs, oti il ell prefqu< !tnpo ible de
ne pas
tomb~r,
en fe conformant
i
la méth ')de employée
par no; [culpteurs m.>dernes; cette méthode oc fauroir
tran[porrer ni ex primcr dan; la
ti~~~e
wutes les partics
&
toutes
le~
beaur6 du
modd•.
tV! tchel-An~e
le
enrit
bien; c'crt pourquoi il fe fnyJ une route
par~iculiere
&
nou vclle, qu'il furnit
i
foahaitcr qu'il cl1t
da:gn~
com-
muniquer aux arrirtes. (D.
J.)
·
MoDELE,
dam In ouvrago dt
font~,
le
muidt
ert
en quelque
fa~on
l'ouvra e me!me, dont le métal preud
la
fnrm~ ;
la matiere leu le en
f~ir
la diflerence .
On fait ces
modeloJ
de difl'éreores matiercs, fuivant la
grandeur des ouvrages; ravoir' de cire' pour les
fi~ures
des cabincts des curieux , jufqo'a la haurcor de deux piés
ou envira n.
d'ar~ille
ou dd terre 3 potier, depuis cette
grandeu r jufqu'a h1ureur naturelle;
&
de pl i tre ponr le;
grands ouvragcs. La terre, quoique plus expéditive, efl
lujette
a
bien des incoovéniens, paree qu'on ne peut pH
conferver long·tems un
mod.!t
un peu grand d'uoe ég• –
le fraicheur, ce qui fait que 13 proportion des parttes peut
s'olterer; ce qui n'•rrive point aux petits
mod<la
de cire ,
non
plu~
qu'a ceux de p'atre, avec lefquels o u a la
m~me liberté de reformer qu'avea la terre ,
&
que l'on coo–
ferve autant de tems qu'il cfl nécelfaire pour le perfe–
tlionner.
V uyn:.
Fo~DERIE.
:MoL>ELE,
ttrm• d, fondmr d. cloch•,
ert une couche
de ciment
&
de terre, de la forme de la cloche qo'on
veut foodre'
&
de la
me
me épaiffi:ur que la cloche doit
avolr. Le
modtf<
Ce
f~brique
ave<: le ca mpas fur le noyau .
Voy<z l'artic/e
fo NTE DES CLOCHES.
.
.
JVlODELES ,
an(ien terme
d"
monnoya~e;
:tvant l'invcn –
tion des planches gravées de monnoyage, on
Ce
r~rvoit
de lame
d~
cuine poor former les m ules eu lam s.
17oy.
PL NCHES GRAVÉES DE MONNOYAGE .
MODELER
en tert<
ou
m
cir<;
c'ert,
parmi la Sculp–
t er<rJ ,
l'a~ion
de former avec de la tcrre ou de la cire les
modeles ou efqui!fes des oovrages qu'ils venlenr
ex~cu
ter, foit en marbre, foir en bois, ou en fome.
Voy•z
MoDELE
&
EsQurssE.
Pour
model<r
en terre, on
Ce
fert d'une terre toine
préparée, qui ert la
m~
me donr fe fervenr les Potiors de
terre. On met ceue rerre fur une felle, ou chevalet.
Voycz.
SELLE DE ScuLrTEUR. On n'a pas be[oin de
beaucoup d'ounls; car c'c:fl avec fes mains qu'on com–
mence
&
qu'on avance le plus fo11
ouvra~e.
Les plus
grands praticiens fe fervenr plus de leurs do,urs que d'ou–
tils.
J
1
r~
fervenr néanmoins d'ébauchoirs brct lés pour
ti
nir
&
breter la terre .
On
mod•{e
<&
on fait auffi des fi gures
&
efqui!fes de
circ .
~our
cer efiet, l'on met rur une livre de cire de–
n¡i-ljvrc
d'arcan~Qn
oo
colop~ane ;
Plllfieurs
y
metten~
d~
la
rtréb~nrhine¡
&
l'on fair fond re le rout
~vec
do
l'huile d'olive. On en met plus ou moins, felon qu'on
V
CUt rendre la matiere plus dure ou plus molle. On me–
le .ians cette compofition un peu d<.' brun ro11gc
ou de
vermillon , pour donner de la couleur .
Lorfqu'~n
veut
slen ferv ir , on la manie avec les d<>igrs,
&
avec des ébao–
choirs, comiJ)e on fnit
ll
terre. La prarique eíl la mai–
tre!fe dans ceue Corte de travail, qui d'abord o'efl pa
(j
facile, ni fi espéditif que la tcrre.
MODENE, (
Glog.)
en lal'in
Mutina;
voyez
u rnot; _
anc?enne ville d' ltalie , capitale du Modenois
avec uue
citadelle,
&
un év!ché fuH\-agant de
Boulo~ ~e .
Cette ville eut autrefois beaucoup de parr au¡ troubles
d
triumvirat. E lle fe rendir l'an 710 de Romea M arc –
Antoine . lorfqu'il eut remporré fous fes murailles oore
grande viéloire fur H irtius
&
Pan [~,
qui cntralnereot avec
!eur déflite la perre de _la républiqne; on regarda cette
¡ournéc _omme la dermere d_ll cet augurte ftnat, qui,
par fa pUt!fance, avott pour amfi dire, foulé aux piés le
fceprre des tétes couronnées.
(
1)
Mod•-
fé
l . Romc enncmi de
la
Rcpubliqu
e : i1eQ: con(i.lor
que
Mue..
Ant?&ne
:avam
~té
bartu, s'énfuit
au
dc.lldes
alpes
avcc ce qa'il
avo1t
ru
fauvcr
d.e Co.n
armée
défaite ,
~qoe le: fiege de Modioe
ft.n
levé .
~
que
D~•w
Brutus fut deHvré . L·avililfcmc:nt da
S~·
nat Ror:t_:un provcnott de ce qu'il 3Voit perdu fes dc"s:
Coafuls.
le
pu:macr
ayant
~té tu~
Jan.s la
ba cuJie ,
&
le:
fecond
~t.1nt
mort
peu
aprCs
des
blcffurc.s
qu'il y atoic
rettiJC1 •
deJarte
qa'O.!l.nic'n
fe
trouv~oc
fc:ul chef
de
l'arm~e
Kom:lin:
vidoric:u(e ,
(t:
ferf'll de
cene .
meme
armée,
ponr
Ce
{ lite
~tire:
con(nl
~
ccpeudant
íl 6c
la
1~:\nt
avec Marc-Antoine
a
fon rctour des G.1ule.. en lcalic
n ec
Lepada.s : ce fut
alou
qu'oz:l
~t
le fu nene
trinrnvirat
qu,i mit fiu
~
!"
gloire
&:
o
p
liben~
du Sénat de Rorue .
(~)