M OE
~ucur,
&
ro piés
de
largeur , D es vaijes
~dures
Ol)Vrolent
&
1~
canal
&
le lac, o\) les
f~rrr¡qi~qt
fclon
le befoio) ,
La
p~che
de ce
la~
valoir al)
X
pnq~~s P.e~IJCoup
d'ar–
gent; mais fa
princip~le ljttlit~
étoit pour réprimer les
trop grands dépordemens du
Ni
l.
A
u contrajre, quaud
L'inondarion étoit trap baífe.
&
rr¡enas;ol¡ de nérilité, Qn
tiroit de ce
m~me
lac par des coupljres
&
· de~
fai¡¡nées,
une
qu~mité
d'eau fuf!jfame p
0
¡¡r
arrof~r
)es rrrres. C'efl
done en coo!idé.rant l'utilité de ce lac,
qu!Jiérqdor~
a
tu raifon d'en parler avec
admir~i011,
di!
)e
préf¡!rer aux
pyram ides, au labyrimhe,
&
de le regarder aotnme le
plu~
beao
&
le plps précieux de tous )es
quvr~ges de~
rois d' Egyp¡e ,
·
Strabon remarque, que de foq tems, fous l?étrone,
gouverneur d'i!gypt9, lorfqrte !e déj¡ordernent du h/il
montoit
a
u
coudé~s,
la f¡:nilrté
~toit
grar¡de,
&
qu':\
8
coudées la fa mine ne fe faifqit poinF . ffntir;
app~rem,
ment paree que les
eau~
du lac fuppJtoJeut 3u défaut de
l'iuonda¡ioo par
1~
moyen de¡
cqupw~s ~
des
~atmu~ ,
(D.
'J.)
MCJESIE,
(Gio~.
a11r.)
contrée pe
1
1
F;urop~,
..
a
1'~·
ríen¡ de la Pannonle, Prefque rous les auteur$ lapns dr–
fcnt
/lf¡zfi•
en
p~rl~nt
de la
M¡z(i,
eq Europe,
&
My/ia
quand il eO
qu~lllnQ d~
la
My/le
af¡ulque; les e¡empl,e<
contuir~s
font rares ; cependant Denis le
~~o¡:r~p~e
a d
lt
JWy/ia
poor
M!Z/ia ;
Qvide
~i!
a\llf¡
Myfaf
po¡¡r
/';f!Zff!J,
en pa.rlant des peuples .
Hic te•uit
!')1yf~s
g<'!ftl
;.,
PtfU fiJe/i ,
Cette
m~ITJe
orto.'(raphe fe trouve clans
qu~lqqes
ÍIJ[Cri–
P-IÍ;'QS;
4
tjo~lerpen¡
le code !héoaof)et¡ Pemploje
do
u~
fots ,
P)iqe
&
Ptolom~e
om #crit la
Mmfi,,
1!=!
peuples
&
les
~eqves
qu'epe conreqoit . Seloq Pline,
l~s
fron–
¡i~res
de la
/lf~Z/i<
prenoieqt
depui~
le
con~ uenr
dq D a–
nube
&
de
1~
Sne
1
oq
érqit
1~
yilio
de TauriourJl
1
jefqu':i l'er!JOOqchure du Danube dans le
Pont-~o~iu;
de
fa~on
que
ls: Ranpbe étoit
~u
nord,
les moQtagncs
pe D almarie faifqien¡ la
bnrne
aq
midi, de !f!EITJe qu'une
grande partie du mont Ha:mu<, quj féparoit cette comrée
de la Macédoine
&
de
11
Thrace. Ptolqmée
diOin~ue
la
M1./i<
en
hauts:
&
paffe
1
ou eq
ÍlJp~ rieure
&
en infé–
rienre,
&
ne ditfere de Pline, qu'(O ce qu'il
~tend
la baffe
.M~Z/ic ]'tÍq~':i l'er!Jbouchur~
du Boryllhene. ·
.
La )laute
M"'ji'
el!
1ppell~~
Mrr/i
par Leunclav!Us;
Servir,
par
La~ius;
Moldavie'
par Taurinqs;
Jf':JIIIrhie
p~r
abellicus ,
ll¡
lfo>~grie'
par '
f1.et1.és.La b1ffe
M.r/ie
erl
']on¡m~e
.Brrlgarit
par divers au–
¡eurs, Qans
Jornand~s
elle a
1(
nom de
Scythie minlu–
re,
&
celui de
Sryrhie de
'7
hrau
dans Z ••1.ime: O vide
l'appelle limplemcr¡t
Srvthie,
&
d'au¡res l'ont n•1mmée
P untrque mqritime.
(D.
J . )
M
SIE,(GI•g . anc.)
vi!Je ¡le
J?pry ~i~.
au yoilinage
deTroye, d•I)S Vir¡:ile; mais Etienne le géogra9he lit
My–
jia
•u hcu de
~4/a,
&
ji
ell vraiffemblable qu'li a raifon.
M{lU F,
f.
m. .
C
<fra.,.)
c¡'~il 1~ ¡n~n~e ~~ofe
que
"'odt.
V
oye~
l'qrtt(lt
M
DE.
M
G:
U R
<;,
C.
f. (
llforq/e
. )
a
él
ion¡ libres des hom•
me~, natur~llcs
ou acquile; , bqnnes ou mauvarfe.s, fu·
fcep¡ibles
~·
regle
&
dt direéjjon,
Lcur varrété he1.
le~
divers peuples du
mond~
Mpeod
du
i:lin¡~r;
de ' la religion,
d~
lors, du gouvernen1ent,
(les
~eloins
1
·de l'édu.:ation, des mamercs
&
des exem–
plcs.
A
n¡e(ure que dáns chaque nation qne de ces cau–
fes agii
ay~c
'pjlls de force, le<
aurre~
fui Ofdent d'autant .
Rour ju(li6er toUJes ces
v~rjtés',
ji fauqroit entrer dJ!ll
.:les
<j~tail~
qqe les bornes d.i cet ou vrage ne faqroient
nou< .perfllC!Ire; mais en je!tat¡t fel! len¡ent les yeux for
le~ d,iifércme~
f·>rmes du gouV<!f!Jement de nos clin¡2ts
fempe~~$
1
On
devin~rqit
affe'l.
JUf!c
par cepe l:fDÍque
CO!l–
(Jdé~~Uoq, ~e~
¡novm
des citoyeqs. f\infi, daos une ré–
publ'.que qu! '!e .peut fublifler que du
commerc~
d'éco–
f10mte.,
.'~ llllJOircu~
des
m"'HrJ,
la
¡qlérance on matiere
d~
rtl,gton,
l,arpq~r
de la
frug~lité , Jlép~rgne,
l'efprit
d
rnrér~t
&
d
~ v~r¡ce,
devront
néce!f~iremen~
qomin<r .
paq~. u~re m.q~arc~je
!'rpirée , ou chaque ci¡oyeri prend
part a
1
admuu llc.auoq <le .l'état, la lib<rté
r
r«~
regnr–
cfée comn¡e
UIJ
(J
granel
b1~0
1
que tqllte guc1 re entreprire
pour
la
!i¡qtcnrr
1
Y
p4 ffer~
pnur un mal peu cenfidéra–
ple;
lt¡
peqples de ceue
'!'Qnqr~hie
ferom
tiers
1
gé~é
reqx, prpfon9s clans
le~ fc1en~e~
&
daus la poli¡ique, ne
P.crdan¡
J•~l}ll d~ vu~
leur<pr!VI!eges
1
pas
IT!~"'e
aq mi–
heu du lotfir
&
de la
débauc~e.
Oans une , jche mo–
narchie
,at¡ro.l~e',
pu les femrnes dnnn
nt
le ron, l'hq!J–
oeur,
ambu¡ n, la
~~lan1er.e,
le
~001 de~
plai!irs
la
vanité, la molleífe; feront le caraél:ere ditlinél:ifs des'ru:
jets;
clt
'ommc
ce
go¡¡,~rnemcnt
produit encore l'oifi-
MOE
VeJé, aette OÍfiyeté COrrompant
J~S ilf~UYI,
fera naitre
a
l~ur
place la politelfe des n¡aoicres,
Voyn
MANIERES.
MqEURS,
(Poltíqu~ ,) e~
mor
a
J'égard de l'épo–
pée, de la ¡ragédic ou de la comédie,
déíi~ ne
le car2-
8ere, le génit,
1
1
humeur des
per[onna~es
qu'on fai t par–
ler. 1\.in fi, le rerme dt "'"'""
n~
;' en¡ploie point ici fe–
Ion f<lll uláge cnmmu n. Par les
ntr;!llrJ
d'un perfonnage
qu>on introduif fur la (cene, on en¡cnd
le fond>, quel
gu'il foit, de fon gén1t:, e'
el!-~
·dire ks incl inatinns bon–
ÍleS
Qll
m~uvaif~s
¡le [a part, qui doivent le conll.tucr
de telk Con<, que [•Jn
c~raa~re f<>~t
fixe, permanent,
&
qu'oo
~ntrcvoye
tour ce que la perfnnne repréfi:mée
ctl
¡:apable de fairt:, fa ns qu'ell< puiffe fe d61achcr de; pre–
rnieres inclinations par
pu
~lk s'~lt
rnnntrée d'abord:
car
l'é~alhé
doit rl!goer d'ün bQut :l
l'a~ltl~
de
1~
piecc.
JJ
faut 1nut cralr¡dre d'Orelle des la premicre fceoe d' An–
dromaqqe ,jufqu':l
n'~tre
poim étonné qu'ilaffaffine Pyr–
rhus
m~ me
aux piés des autels . C'ell, pour ainli dire ,
ce dernier ¡rait qui met le comble
a
la beauté' de fon
Cl·
raé}ere
&
~ 1~ pcrfe~ion d~ l~s
rrz!EurJ.
J•
"'
foí
¿,
tout temi qutlle i11iuf/< p¡¡íffaner
L aifl'~ 1~
erjnu tn
pai.f,
&
pr¡urfuit
l'i11noct:'u~ .
D e qu<l'f"' part tn/in
'1"'
J•
jette
/es
)'trt.x
,
J• ne voiJ
'l"'
mafhotr!
'{Ui
rondamne"l lei dieu.x,
Mlritoni ltur ro,.rroux, jufl
ifiunJ lntr hai11<,
Et 7ue
/•
fruit 4u uime
"'
prlrt.it/11
peinr.
Vol13 les !raits que Racine emploie pour peindre le
caratlere, le l(énie, )es
m¡zurJ
d'OreOe. Quelle canfor–
miré de fes femjmens, de fes idées intérieures avec les
aaions qu 'il commettra! Quelle
fa~oo ingénieuf~
de
pré–
venir le fpeélateur fur ce <¡ui doit srrlver!
AriOotc a raifpn de tléalarer, qu'il fa ut que les
m¡zur¡
foiont bien marquées
4
bien eiprimées; j'ajoute cncore
qulrl fau t qu'elles foitnJ roujou rs convenables , c'd t-3·
dire conformes ao rang. :l
l'~tat,
au tem , au liru.
a
l'~~e,
4
~u
génie de celui qu'po repréfente fur la [cene;
matS
iJ
y
~
beaocoup d'ar¡
a
faire fupérÍq !Cctnent Ce\ for–
res de pein¡ures:
&
rout poete gui n'a pas bien étudié
cene partie, pe réuffira Jamais.
·
11
y
a uoe autre efpece de
"'"'"",
qui doit
té~n<r
d•n'
¡ous les poemes dramatiques,
&
qu'il
ram
s'pttacher
i
h'en
cara~~rifer :
ce f.,nt des
m!Zt<rs
na11onaks , car
e
ha·
que peuple a fon
g~nie
particul rer.
Ecoute~
les confeils
de Pefpreaux
i
Du jiu/u, du payi
'·
lttulh; Jn
mcrurs;
Lu climatt
fo>~t
foMVtlft
Ir
drv.r(a
h 11m ttlrJ.
GarJn:. Jo.r de Jonlftr, ai'llji qNe
r/11~1
Cllltt,
L
'a
ir,
,; /'
•fprit fran¡oiJ
a
1'
""'''!'"
fMiie;
Et
[0111
du IIOMJ ro.,aiwJ .(4i(awt 11otr< portrnit
1
p,;,dre C•t••
g~l.,t,
&
Brutui flamtrtl.
Corneille a eonfervé
pr~cieqfement
les
m¡zurs ,
ou le
~araél:ere
propre des Romains; ti a me! me
of~
lui don–
ner pl us d'élévation
&
de dignité . Q uelle magniticencc
de fentimens oe met -il poinr
dan~
la
bo~che
de Corné–
lie, lorfqu'jl la piRce
vis-~-vis d~
f;éfar?
Cl{11r, &4r le Jej!iw,
'{Ht
ia111 In [tri je br«tJt,
,11e fait ta prifonniere,
& """
pa1 (O{t efrlaw ;
Et tu we prlundJ pas 'l*'il m'abatte le rll'ur,
Ju['fu'.C te rendrt hom"'4,Xe,
&
tt nomrrztr f •igne,.r,
Dt
'1'"''1"'
rud1 eoHp '{t<'il m'•f• avoir frapplt ,
Vtuve
,¡,.
J
Httt
Cra.f!e ,
&
dH } '"'"
P u"'plt ,
Filie dt Scipion,
& ,
po"r dirt encort plr•l,
{<omaiwt
1
mo11 cot<rage •fl t1f<ort au·d</J'us.
La
fuite de fon difcours renc)lérit me!me fur ce qu'elle
vien~
de
die~;
&
fa plainte efl fuperbe:
Cl{ar, de
t«
vi.!loirt, ltoute moi111
le
br11it;
Elle n'tff
'1'"
/'tlfit dft malhmr
'1";
mt fuit :
Je l'ai p 0rtlt en dot ehn. Pomplt
&
che::. Cra.f!e;
Dtux fou Ju ntul<dt tltiÍtr;'ar eat<[l la dif!.rau;
Deux foif , de mo,;
hyme>~
le n.
euá mal·afforti
A ch..f!l tou1 In diatx dt< pita ju.fl• parti:
Het<r1u[t
'"
mu malheurs,
(i
re
trifle hymbtle,
P uur lt bof!beur de
Rort~•,
.1
Cl[ar n.'eút d••mle,
Et ji J'•u.f!• ave< moi, portl danJ
t.>
mai[o11
D'un •Jlre en'Vtlliml /'invinc;b/1 poifon!
M•11 mji11, rr'llttt •ds P•l
'{t«
j'abaiff• ma hai>u;
J• 1< l'ai illja d•t, Clfar, iefuiJ Rum,ine :
Ee t¡uoit¡ut
tA
~11ptive,
un
~~Nr
to,nu
le
rttitll ,
Dt
ptur
tlt
J'oublier,
1u U
dema11de r;rn.
Ordomu,
&
fo!IJ vouloir
'fU'
ti eremble OH I'ttmilie,
.SoffVÍtns-toi ftul.mml
'!"'
j1 fuiJ C ot·nllir .
·
·
Le