M OG
C'e(l
itñ~ b~
h!
f>re ú,·e
~¡,núéul\
tllt
o'a
forttn: t onti–
llante, qu'zuunt que les lois y regncn t
én
fou veraioes .
D e plu5 , il é(l itlip<>ffibll!
qué
dllns u
o
empire ou des
viceróis (oúdoyent de ármé'es de vingt, trente rnille hom–
mes, ces vicerois obéiílent long·téms
&
aveuglémcnt.
L es ter(es 'que
l'~rñpereur
don ni:
a
ces vicerois, devien–
n ent, dl!s 13-metlí<, indépendantes de lui . Les autres
(erres apparticht\eol
au
grahd< de l'empire, aux rayas,
ltux n·abab, aox ·omras. Ces ierres íont cultivées cunt·
f'!le aiHeq.s .t>ar des ferttl iers ,
&
par des colons . Le pe:
ttt peuple efl pauvre daos le riche pays du
M•~•' ,
atnlt
que dans preíque tous le's pays du
mond~ ;
tnats il n'ert
point íerf
&
attaché
3
la glebe, ainfi qu'il l'a été daos
notre E urope,
•&
qu'il l'ell encore en Pologne, en Bn–
hcme,
&
dam vlufieurs lieux de I'Allemagne. Le pay–
fan daos toute
1'
Afie ¡;ttu fonir de
Con
pays quand il lui
)>lalt ,
&
eh
·aner chetcher un meilleur, s'il en trouve .
On divi
('e
1'
-'npire du
Mo~ol
en
23
provinces, qui
font Déli, Agra, Lahor, Gu?-ú rate, Mal lo•, Pat5na,
Barar, Brampour, Baglana, Ragemol, Multan, Cabol ,
T ata, Aímir, Bacar, U gén, U récha, Cachemire , D é–
tao , N andC!, Bengale, Viíapour,
&
G olconde .
Ces
23
provinces (Out gOovernées par
23
tyrans, re–
con noitfent un empereur amolli, comrñe eux, daos les
délices ,
&
qui Mvorent la fub(la nce du peuple.
11
n'y
a
point
1:\
de ces grands tribunaux permanens, dépofi–
raires des lois, qui prOtegent le 'foible contre le fort.
L'Etmadoukr, prem ier mini(l -e de
l'erPpereur, n'ert
fouvent qu'une dignité fans f'onélions. T out le poids du
gouvernement retombe for deo'i: fecrétaires d'étar, dont
1'00
ra(lemhle les rréíors de l'empire . qui'
a
ce qu'on
dit ' monte par an
a
neuf cent millióos'
&
l'aurre
el!
char~é
de la dépeo!e
de
l'em~er'eur.
C'e(l un probl eme q'l i paro1t d'abord diffi cile
ii
ré–
fo udre, que l'or
&
l'ar~ent
ven u de
1'
Amérique en Eu–
rope, aille s'engloutir
e
nt inuelleitlenr dans le
Mogol,
pour n'<n plus
f.
m
ir,
&
que
ce~endant
le peuple foit fi
pau vre, qu'il
y
travaille prefque peor rien : mais la rai–
fon en ell,
q
o
e cet argent oe va
pa~
ao
peupl~:
il va
aux trafiquans qui pa yent des droit< ímmenfes
aox
gnu•
v erneurs; ces gnuver neurs en rendenl beaúcoup
ao
grand
mo~ol,
&
enfouifT,·nt le reOe .
La peine des hom!'les e(l moin pay ée que par-toot
ailleurs dans cene contrée,
la
pl us rkhe de la terre, par–
ce que dans 10:11 pays, le prix des ;ournaliers ne paffe
gnere leu r fuhlillance
&
leu r vEtcment. L'euréme fer•
tilité de l'lndnu (lau,
&
la chaleur dn climar, font qu'e
cette firbli !lance
&
ce
v~tement
ne tohtent preíque rien ,
L'ouvrier qui cherche des db mans dans le< 1h1nes, ga•
gne
de
quoi acheter un pen de riz
&
nne chemiíe
de
coton ; par· tout
la
pau vreté Cert
a
'jleil
d~
frais
1~
ri•
c hdfe .
L'empire du
Mo~ol
ert en part'e mahométah, eh
pilt·
tic idolatre, pl•m gé daos les mt!mes íuper!litions ,
&
pi–
res eneure que du ¡em< d'
i\
le>andre . Les fe mmes fe
jeuenr en quelqucs endroits
d~ns
de¡ buchers allu!f1'és
fur le cnrP"- de
lc:urs
ma d~ .
U ne cho(e di:¡ne
¡!'
obfervation ,
e'
e(l que da·ns ce
pays-la les arts f. ortent rarement
qes
fam illes ou ils fon t
coltivés . Les ti lle< des aniC1r¡<
t¡e pr<nnent des maris
que du métier dt
leors perrs . C'efl une coutume tres–
ancienne en 1\fie ,
&
qui avoi¡ paffé
~t)trefois
en Joi
oat¡~
l'E~yp¡e.
11ell difficne de peindre un peuple nombreux,
me!•
Ja.ng~,
&
qui J¡abite cinq cenr lieues de terrain. Taver.
n •erremJrque en g<né ral Que les hommes
&
les fem•
mes
y
fi>n r vlidtrés.
ll
~jon1e ,
que
loríq u'on a parte
L ahor ,
&
le ro.yau rhe de Cachern ire
les t'emmes du
Mo–
gol
n'on t poiu¡ de poil uaturellemero't en ancune partie do
corps,
~
qu; les hommes onr tres peu de barbe . The–
yetw t d11 qu au royan rne de P écan on marie lrs
enr'atT~
extré tHement J<unes. Des que le maria dix ou douze ans
&
la femmc huir
3
di
K,
les pareos les lailfent couc!he:
enfe mblc.
Pa~mi
e<s femmes , il
y
en a qui íe font
dé–
cou er la chatr
~o
Heurs, Cl>mme qoand ntt 3ppliq ue des
vem.-ures. Elles peignen r c¡:s fleu rs de différentes cou–
Jeurs avec du JliS de racines , de
manier~
que Jeur peau
parolt comme une étnrte Benrdeliti'e .
Q oatre nat!ons prit!cipoles compofen¡ l'empire
du
1
Mo~
Í
ol ;
les
iY!ahom¿tau
~rabes,
nommés
Patan.s;
les de–
cendans des G urbres
1
qui s'y réfu•icren¡ du tems d' O–
mar , les Tanares de Genzi•·Kan
"'&
de Tamerlan · en·
fi n les
yr~is
lndk n en plufietirs tribus
0\1
call es.'
N uus n'avons pas autalll de connoi(f>nces de cet em–
pire que
rle
<?elui de la Chine;
le
f'réquemes réyolutions
qui
y
i~nt
an
iYé~s !i~puis
T a_rnerlan, en íonr partie cau–
fe. Trots hommes, a la vénté, oot prts pla1!ir
ii
nous
i~llruite
tle te pays-U., le P. Cattou, Tavernicr,
&
&r·
tller.
MOH
Le P . Catrou oe nous apprend rien d'tlriginal
&
n'a
fait que meure en ordre divers mémoires . T ave;nier ne
parle qu'aux marchaods,
&
ne donne gue1e d'in!lruélioos
que pour connoltre les grandes routcs , faire un commer–
ce lucratif,
&
acherer des dia mans . Bernter feul fe mon–
trc uo philoíophe; mais il
n'a
pas
~~~
en
~tat
de s'in–
llruire 3 fond du gouvcrnement, des mCEu rs , des
u
fa–
¡¡.es,
&
de lo rcligion, ou plutót des íuperflirions de ranr
de pcuples répandus dans ce vafle empire.
(D. '). )
MOHABUT,
C.
m.
( Com. )
toile decotOnde cou–
leur; elle \'Íent des
r
nde<' en pieces de fept aunes
6:
de–
tOle de long ,
(ur
trnis quarts de large .
M
OH .-\
TR
:\
,. (
')
H• ifi'rt<d. )
ou
contrat
mobAtr" ,
efl
un contrat ufuraire,
por
lequcl un hnmme achete d'un
march1nd des marchandi(es
a
crédit
&
a
tri:s· haut prix ,
pour
les revcndre au
m~me
in!lant
:l
la
m~me
períoo–
nc orgen t complant
&
a
bon marché .
C.s
rorres de contrats íont prohibe par tomes les lois:
l'ordonnance d'Orl éans,
art.
141. d<'fend
ii
tnus mar–
chands
&
autres. de quelque qualité qu'i:s íoiem , de
fitppníer aocnn pret de marchandiíe appel lé
futt dt
fi·
11anct ,
qui fe fait par revenre de
1~
mémc toarchandiíe
i\
perfonnrs fuppo(ées ,
ii
peine de punitioo corporcllc
&
de con fi rcation <le biens.
V.
Usul<E, Us•JRJERS .
( A)
MOHATZ ,
(Gio~. )
.1/namarcia,
bo~rgade
de la
baffe · H ongrie , daos le comté de Baraniwar; el le el! fa–
meofe par les deux grandes bstailles de
1
p6
&
efe
r687;
la premiere , gagnée par S nliman
1
l.
comre Louis , der–
uier roi de H ongrie, qui y perdit la vie . E t la íecondt
gagnée par les Chrétieo • cn1rtre les Turcs.
Mohatz
dl
au contlucnt de la Coraffe
&
du D anube.
L ong.
36. 8 .
/¡¡t .
4f ro
(D .
.
"f.)
MOHI LOW, (
Glo~.)
vi!le d Pnlog ne, daos la Li–
thoahie , au Palatina! de
Míct~law.
Les
Su~do;s
y rem·
porrerent unr grande viéloire fur les Moícovires en 1707.
Elle c(l rur le N ieper ,
:1
14 licues
S
d'Urfa,
~o
S. O.
de
M
íci~law . Lon~.
49·
2.0.
lnt .
f3 · s8.
(D.
:J .)
MOHOC KS
oH
MOHAWK
,
( Hifl.
mod)
c'ell
a
in ti qu'on nornme une narion de fauv oges de 1'Améri–
que fe)>tenrrionale, qui habiten t la noovelle Angleterre.
lis ne fe vériffcnt q•>e des peaux des betes qu'ils 1uent
a
la ·chaffe, ce qui leur donne un aíp<él tres-etrrayant;
ils ne vivent QUe de pillao{e
&
traitent avec la derniere
cruaoté ceox qui ont le m•lheor de romber entre leon
mains; mais ils ne font, dit-on, ríen moin' que brsves,
loríqu'on leur oppo íe de 1> ré li ftance, on affure qu'ils íont
daos l'u íage d'enterrer ¡ous vits 'eurs vieillards, loríqu'il'
ue font pi os propres
nux
brig1nda~es
&
aux e
K
péditions.
En
17 12.
il s'éleva
en
Anglcta re une trnupe de Jeune'
débauchés qni prenoienr le nnm
de
mobocks,
ils parcon–
roietlt les mes d·e Londres pendant la nu•t,
&
faiíoient
éproover toll!es f'>rres de mauvais trai¡enrcns
l
ceut qu'
ils rencomroient dans leurs courfcs noéturues.
MOl,
('Gralnm . )
On fait que ce pronotn perínnnel
tignifi e la
m~
me ohore que
¡,
ou
ego
des latins .
Oo
a
condomné le
je
au mor
lt.•i[111<,
mais cela n'emp2che
pas qu'on ne doive l'employer daos certaines occa!ions ;
il s'enfuir encore moins , que Je
moi
ne fo11 quelquefois
fublime ou admirablemcnr placé; en votci des
ex~rnples.
Démo!l hene dit dans fa harangue p ur C tépfiphou.
Qni en¡pecha l'f'lellcfpont
e tomber fou s une domi–
natioo étrangere? Vous, Meffieurs; or quand je dis
vous, je dis l'érat; mais alors, qu i
ell-e<
qui conía-
" croit au íalut de la républiq ue , d'fcours, coníe'ls , se–
" tions,
&
fe dé vouoir rotalement pour elle?
Moi .
11
y •
bien du grand daos ce
moi.
,
Quand Pompée, apres ros
1riomp~es,
requir Con congé
dans les formes ; le cenfeur lqi demanda, dit ·P iutarque ,
s'il avoit fait tou¡es les
camp~.¡nes
portées
pár
les ordon•
nances ; Pompée réppndit qu'il les avoit
toutes faires;
fous quels généraux, n.'pliq ua le ceníeur, le; ave?-·voos
toutes r3ites?
Sorrs moi,
rt'pondit Pompée ;
a
cene be!le
réponre,
foru
m•i,
Je peuple qui en favoit la vérité, fu t
fi traníporté de plairir , qu'iJ
ne
pouvoit celler íes accla·
mations
&
fes battemeos de maios .
N ous ne cdfons pas nous mt!mes encore aujourd'hui,
d'appla udir au
moi
de
M
édée daos C orneille; la cooti·
¡lente de cctte princelle lui dit,
118.
J.[<t nt
4·
Votrt pays vous hait, votrt lporrx
•fl
fans
foi,
Contrt tant
ti'tll>tn?Jis,
'ftlt
'IIONJ
rdlt·t-ifl
l\
quoi Médée q!pond,
M oi ;
Moi,
dis-jt,
&
c'efl
AjJtt ..
Toure la Fraoce a íenti
&
admiré
la haurecr
&
la
l!randeor de ce uait; mais ce n'.efl ni dans Démofihcoe.
ni