M O I
ni dans Plut& rque, que C o rncille a
puir~
ce
moí
de
M~dée, c'cfl en lui-mé me . Les génics du premier ordrq,
Óllt
dans leur propre fo nds les
m~ mes
rourccs Qu bon '
du bcau, du grand , du fublirne.
( D . '}. )
iv1 0 IG N O N ;
f.
m.
(en IIJtaJonie )
en la pan le
fup~·
tieure de Pépaule, qui s'étend jufqu' i la nuque du col .
C e mot ell grcc,
&
fignifioit
ori~inaire¡nent
t¡n pe¡it
mant•att
ou
voile
dont
0 11
re
couvroit les épaules .
Quelques autcurs appellent
lpom ÍJ
la panie fu périeure
de l'hum eurus , mais les anciens
mé~ecins
Grecs ne s'<rl
fervo:eQt que pour marquer
la
partie mufc uJeufe
&
char·
n ue placée
a
l'endroit que nous vennns de dire ,
M o tG:<os ,
(Jardín. )
eO une brmche d'arbre uo peu
trop gro !Te qu'on a racourcie tour
pr~s
de la tige , a
fi n
d'obliger l'arbre de pou!I"er de nou vel les braoches ,
llc
ar–
t~tor
par-la la feve d'un arbre trQp vigoqreu x.
M O l L'
VO)'t:t
StJR
MOLET .M O l LO N,
'!JO)'t.t.
MoEq.oN.MOINE,
7/0Jt.t.
ANG! .
Mor NE '·
r.
m . (
f!ift .
uclef
)
nom qui fignifie propre–
mem f olttatrt,
&
qu• dans un fens ét roit s"cntend de
CI!U ~,
qui felon leur p:emiere inflitution, doivent yiHe éloignés
des vil!es
&
de
tour CO!TJ!llerce du m onde ,
•
·
Parmi les C atholiques , on le donne com munémenr a
tous ceu x qui fe forrt engagés par va:u
a
vivre fllivanr
une c;enaine regle,
&
~
praciquer la
perf~élion
de l'é,
vaogrle.
11
y
a
toujour; eu des
C~rétiens,
qui
~
l'imitation de
S.
Jean-Baprirl e , des prophetes
&
des réohabices , fe Co m
m is en
folitud~
pour vaquer
uniqu~menc
a
l'oraifon, au x
j droes
&
aux autres exercices de
v~rtu .
On les
app~lla
tzfcetu,
c'elt·a·dire,
~x~rfÍtanJ,
o u
moínn ,
c'e!l-a-dire
fo litaírn,
du grr.c
,«!'",
Ceu! ,
f/oyez
A SCETES.
11
y en avoit des Jes premiers teros cjans le voifinage
d' A lexandrie qoi vivoienr ain(i renfermés dans des maifons
particulicres, médirant I'Ecricure· faince ,
&
travaillant de
leurs
m~ins.
D'amres
Ce
retiroieot fu r des m ontagnes ou
dans des dé fem inacce!libles, ce qui arrivoit pril\cipale–
ment pendam les períécmions. A inli S . Paul, que quel–
q ues-uns regardem comme le premier des fo licaires C hré–
t iens , s'étant retiré fort jeune dans les défem de la Thé·
bai"de
1
pour t'uir la perfécution de Dece, l'an
1-fO.
de
J.
_C.
y
demeura coo!larpl1"1ent
jufqu'~ l'!g~
de cent
trerze aus;
Le P .
P~gi,
L uc H olOenius, le P . Papebrok, Bing–
Jiam dans
(es
anriquirés eccléfiaO iques ,
lr7J, V [!. e
¡.
§.
4·
r~connoi!Tent
que l'o rig•ne de
1~
vie mo natlique ne re,
monr~
pas plus haut que !e milieu du troifieme liec1e . S .
Antoiqe, E;gyptien comm
e S. Paul , fut, Celan
M.
l'abbé
Fleury , le premier qui a!TemQ.Ia dans le
~éfert
un grand
oombre <\e rnoines . Cependant B.ingham, remarque d'a·
pres S . Jer6me, que S . .1\ ntoine
l ui-tn~me
a(furoit q ue
S.
Pacame avoir le promier ra(femb_lé des rn oinesen com–
mun,
llt
leur avoit donné une regle \IOiforme , ce qu'il
n'exécuta
q~e
dans le qumieme liecle. 1\ilais il e!l facile
de co ncilier ces
contrariété~ ,
en opfervaot que
S.
A o·
toiqe fue le premier qui ra!Tembla plufieurs folicaires en
commun, qui habitoient dans le
m~me d~
C.rt,
qnoique
dans des cell.ules féparé<s
&
dans des habi¡arions é loignées
les unes des a\Jtres
1
&
qui fe·Coumiren¡
~
la conduice de
S.
A,
maine , au lieu que S . Pacome fo nda daos le mEme
par s les farneux ononafleres de T abenne ,
·
Ses dif<¡iples qu'on nomma
clno/Jílc!
,
paree qn'ils
écoient réunis en communau tés , vivoieqr treme ou
qua–
n ote
~nleml}le ~n ~haque
maifo.o,
&
treme o.u quarante
de ces malfons co mpofoien¡ un mpn10ere , c;lnnr chacun
par
~9nf~qu~nt
comprenoit
d~uis
1loo
rnoines tufqu'a
i~.
lis s'a!Tembloient tons les D,imanches dans !'ora·
torr7 commun de tOot le m.onaflere . Chaque monatl erc
avc:rt un
~bbé
pour le
gou v~rner,
chaq11e malfoJl un Cu–
péneur, un prevll.t,
pr<tpofif¡tm ,
chaq ue dixaine de
moí–
nu
un do.yen
ducnnqrirtm,
&
m
Eme de religieux pré–
pofés pour veiller fqr la co nduite <le cent autres
moÍ>ttJ ,
eentenqrÍoJ .
T outes les rnonafl eres
recnnnni!To"ent un
feul
ch~f
&
s' a!fembloient avec !ui pour célébrer la Pi·
que, qnelquefois tufqu' au nombre de cinquante mille cé–
nobires ,
&
éela des feuls m onolleres de T ab<nne, outre
lefquels il y en avnit encnre en d'aotres parties de l' Egy,
pte , ccor de Se.;lé, d'Oxyrinque, de N irrie, de Mareo·
te.
Ces
mqínu
Egyptieqs ont été regardés comme les
plus
p~rfaits
&
'les
ongin~ux
de to us les aurres.
. S . H ilarion , difciple de
S.
Antaine, établi¡ en Pale,
llrne des
mon~Oeres
a-¡»u·pres femblables,
&
~et
inO ituir
fe répandit daos route la Syrie . EuOarhe
évequ~
de
S.éha·lle , en
ér~blit
daos I' Arménie
&
~~
Paphlagonie ,
&
S.Ba,li le qui
s'~oit
inOruit
en
E~ ypte
en fonda Cur la 6n du
q uacrieme liecle dans
le
Poi11
&
~ans
la Cappadoce,
&
leur doona une regle qui ¡;ontient tous les príncipes de
1~
M O I
493
morale chrétienne . D cs·lors la vie mona!lique
~'ét~<lit
d•ns
tone~~
les
parti~s
de l'O rien¡,et¡ E¡hiopie , en Perfe ,
&
J~fques
dans les ludes . E lle étoit déja
p~ffée
en occidem
de> l'an
310•
que S. Ath3nafe érant venu a
Ro
me
&
y
ayaot apporté
1~
vie de
S,
A ntaine qu'rl ayoit compofée,
porta les fj deles d' ltalie
a
imiter le méme
g~nre
de vie
il
Ce forma des monaijeres, des
moínu
&
des vier,;es Cous
1
1a
¡:vn<lui¡e des
év~ques.
S• .r\mbr, iíe
&
S . E11febe de Ver•
ceil
avoi~nt
fait barir des
mon~jleres
pri:s de leurs yil1es
épifcopales.
11
y en eut un fameux dans l'ile de l...érins
en Pro vence ,
&
les
p~tices
iles des c6 tes
¡I'Úa!ie
&
de
D alpmie, fu rent bien·tl)t
peuplé~s
de faims folitaires .
Qn regarde
S.
Martín, comme
Je
prernier iKOituteurdc la
••ie monaOique daos les G aules , ella paífa un peu plus
¡ard dans les
iles
il•iranniqucs . M ais dans tout l'occiden¡
1~ difeiplin~
n'étoit pas ti exaéle qu'en o riem
¡
o n y travail·
loit moins ,
&
le jeOne y é¡oir moins rigoureux ;
11
y
~voir
des heroni¡es ou anachore¡es ,
c'~fl· a·dir~
des
n¡oínu
plus parfaits, qui apres avo ir vécu lon¡;· tems en
com munaui~
pou r doroprer k urs paffi ons
&
s exercer
a
¡ou¡es for¡es de vér¡us , fe re¡iroient plus
~yant dan~
les
íl1litodes , pour vivre en des cellules
!~parées
plus déta·
c~és
des lw mmes
&
plus unis
l
D ieu . C'étoit ainti
qu~
s'~chevoient
po ur l'ordinairc les plus illu!lres fol itaires ,
tJoyn
1\!'11\CHORETES ; ma1s
l'a!>b~
confervoit fon au¡o–
¡ité Cur eux.
L es
moínet
étoient pour la p!Qpart !ai"ques,
&
m emQ
lcur prot'c!!lion
l~s
éJoignoit de; fonélions eccléria!liques,
11
ne fa lloit
d'~utre
difpo fi rion pour
le deventr que
hl
i>onne volonté,
U1
drfi r
{jncer~ ~~~
faire péqicence
&
d'avancer dans la perfeé{ion .
11
ne faut pourcant pas s' i·
maginer qu'o n les y admit fans épr<qve: P• llade
d~11J
Jon hifloíre de
~amí•7ue,
ch.
X.J>JfViij.
dit exprellémont
1
q~e
cel ui qui entre dans le mc¡naflere
&
qqi
n~
peut pas
~r¡
Coutenir le.<
e~ercices
pendant trois ans , oe do.1t poiqt
~tre
adrpis M ais que
fi
dura
m
ce terme , il s'acqui¡e des
ceuvres les plus diffi ciles , on doit loi ouvrir
la
carricrc ;
;,
.fladí~"!
prod,a& ,
V oil a !'origine bien marquéc du no–
viciat u!i¡é
~ujourd
1
hui ,
¡nais n;{\raint
a
un
tems plus
~ourt .
f/o)'tt.
N o y tC tAT .
t\
u
relic' on y
r~ceyoit
des genl qe conqition
&
de
tout
~ge ,
méme de j eune&
enf~n qu~ le~Jrs
parens of–
froient pour les faire élever daos la pieré . !..e
on~ieme
concile de T oléde 3voit ordonQé , qu on oe leur fir point
faire profeffion avant
l '~ge
de
di~ · huit
ans
&
fans
leur
confentcrpenc, dont
l'év ~que
devoit s'allurer . L e qua–
¡rieme co ncile de la m erne
vil !~
par une difpofi tio n con–
traire, attacha
per~étuellemeot ~u x mooaller~s c~n~
que
\eurs pareos
y
avoient o ffert des l'eqfance; majs cette dé·
cilion particuliere n'a jamais été a111o¡ifée par l'Eglife .
!-es efclav"es é¡oieqt auffi
re~ us
dans
le~ mo.naller~s.
com·
me les libres , pqurvO, que leurs maitres y
~Q'1fenci!I"cnt .
1.-~s
gens mariés n'y pouvo ient entrer fans le confente·
(T!Cnt ,le leurs fe mmes, ni les femmes fans
c~lui
de lcurs
(Tlaris, ni les gens attachés
a
la cour par quelqu'emploi,
<¡ne fous le boo plaitir du prince .
Tour l'emploi des
moín~s
confi !loit dans la priere
&
dans le travail des maius . L es
~ v Eq ues
néanmoins tiroient
quelquefois
J~s
moínes
de leur ('olicude pour les mettre
dans le clergé
i
m ais ils.
ce!Tuien~
alors
d'~~r~
moína,
&
ils
étoi~nr
mis au nombre des clercs .
S.
Jerorne diflingue
¡oujours ces deux
genr~s
de •·ie ;
alí¡¡
monaeh~rttf'l!
efl
( aM•
f a,
dit-il
dan~
Con
~pitre
a
H éliodore ,
alía clerífo rum
1
clerici pa[fu'i[ over;
&
ailleurs; monachus
>¡on docentÍJ ba•
btt offieium,
J~4
plangmtÍJ, epijl.
ff .
al(
~íp,., .
Qoand
on lenr eut permis de s'appro cher des
ville~
o u
m~me
d'y
habiter pqur
~tre
uci¡es. au pcup\e
¡
la ph),part d'·entr'eux
s~appl1qu,~rent
aux le¡tres,
afpi•~rent ~
la c léricacure,
&
fe tirent pro mou voir au x ordrcs , fans toutefois renoncer
¡¡
leur
pr~mier ~ra¡ .
)ls Ce ¡cndircn¡ alors miles
au~
év2-
ques en · Orient,
&
acquirent ce la réputation for-tout
dans !'affaire de Ne!lorius; mais paree que
q~elques-u ns
abulercnc de l'autOrit<! ql\'0 '1 leur avoir do nnée ; le cnn–
cile de C halcédoine !latua , que
l~s
moínn
feroienr Cnu·
m is
entier~menr
aux éveqoes, fans
la permiffi nn def–
quels ils.
n~
¡¡nurroien
t b:ltir1\U~o n
mo¡u!\ere ,
&
qo'ils
feroicm
éloi~Qés
des
emplo.iseocléfia!liq ues ,
~-mnins
qu'ils n'y fo!Tenc appel lé par leurs
é •· ~q ues .
!ls
n'avoient
~lor•
d'aucre tem p.,rel . q11e ce qu'ils
ga~noicnr
par le rra–
vail de kQrS mains., mais ils ayoient
P.~rt
au x au m6ncs
que
l'é vc!~ue
leur fai fpi¡ dill ribuer ,
&
le pet\ple leur fai–
foic auffi des charités . l l y
en
avo ir néanrw>ins qui gar–
doient quelque cl\ofe de leur pat rimoine , ce que
S.
J era–
me n'approu yoi¡ pas . P our ce qui
el\ du
Cpirit.,cl, ils fe
troll\'OJent
¡¡
l'églife épifcn pale ou
a
la parui!Te avec le
peuple , au
~iet~
on leur accordoit de faire venir chez eu1:
un
pr~rre
pour lcur adm iniOrer les Sacremens. En6g
\ls obtinrent d'avoir un prétre qui fdt de leur corps, puji
d'eq