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..po

MIX

h

,,;xtiM,

rn~me

la plus impufoire. Le moyen le plu&

c:ommun , le ph>S géné ralemenr efficace que la narurc

&

J'ar-t employenr pour furmonrer ce11e focce, c'efl un plus

grand degré de ce11e méme force. Certains cnrps com bi–

nés chimiq uemenr, ne fe féparen1 parfairemcnt

&

abfolu–

m ent,

que Jorfq6e chacun ou au,moins l'un d'enrre eux ,

paffe dans une n<.>uvellr combinaiíon. Ceue nouvelle com–

hinaif.1n ell l'eflel propre

du

phéno.nene que· les Chimilles

appellenr

pr!cipitation;

&

ee plus hall[ degré de force

m iu ive ex ilie entre deu x fu bflances, dnnr l'une

efl

nue

ou libre, (

voyu;

N

un,

Cbimie )

&

l'aurre un;c ou com–

binée, par J'exercice duque! crtre dcrniere efl dégagée de

fes anciens liens,

&

en fnbil de

nouve~ux;

ce plus h3ur

d egré de force, dis-je, efl connu dans l'art fous

les

no ms

de

plu1 gr41fd rapport,

&

de

pluJ grande a{finitl . f/oyn

RAPPORT,

Chimie. f/oyez au!Ji

n

l'art.

FEu,

C himi<,

&

a

/'Qrt.

DIS'flLLATION' qu els fcm t les corps chimi–

ques compofés dont le feu feul peur défunir les princi–

pes,

~

quels fonr ceur conrre la

mixtion

defquels cer

agem efl impuiffant .

Ce lien, ce nreud, certe cohéfion mii!ive , efl tr es–

fupérieure dans le phts

~rand

nombre de cas :i

la cohé–

fion 2ggrégative, qui ell l'amaélion de cohélion des

Phy–

ficiens. Cetre vérité efl prouvée,

&

en ce que l'aélron

dillociante du feu fe porte efficacement fur tous les a!–

grégés chimiqoes;

&

en ce que daos le cas les plus ordl–

n2ires

&

les plus nombreux, les parties inrégrantes indi'vi–

cluelles des aggrégés abandonnenr,

dtfenmt,

leur affocia–

tion aggrégative , P.Ollr fe porter vio lemmelll,

ruere,

a

la

mixtion ,

ou

3"

l'affociation :tvec dt!s príncipes divers,

c omme cela arrive dan< prefque toures les diffolurions

( voyt.t.

ME t<STRUE,

Chimi<),

&

entin en ce que les

puilfances méchaniques fur moruenr , quelquefois

· m~

me

avec beaucoup de facilité, la cohéflon

a~grégalive .

11 etl !OUt co•tun' '" auili de voJt dans les o oérltions

chimiques les agem chimiques tres-énergiq ues.,

&

princi–

palemenJ le feo rompre

1

'oggrégation d'un fujet chun :q,¡e

compoíé fans 5gir fu r ía

rnixtion .

T oules ;les opération<

chim iq ues proprement dires ' que OOIJS avons appellé

di–

f¡,rlgativa,

&

to ures c •!les que noos avon< aopellé

mix '

/t''IJa

on

com~i>1a>1Ut ,

fon t daos ce cas.

f/oy<z

ÜPÉR A–

'TJON:l .CHJMIQUES.

'JI

orri ve cepcndanr quelquefois qae aerrains menfl rues

obé iffem da vanrage

a

la force de cohéfion

ag~ régar·ve

qu':i

la force de m if6biliré: par- exemple , l'efprir de ni:

tre concentré

a

un certain poinr' n'agll pas fur

l'ar~enl

par c_ene raifon;

v oyn

M ENSTRUE,

Chi,

ie:

mais ces

cas

lont rares.

7°.

Un caraélere clfentiel de 12

mixtio>t

chirnique,

du- rnoins

la

plus

párfa'te , c'ell

que

les prop1 iétés

particulwres de chaque principe qui conc'>urt

:l

la

for–

m ario n du

mixu

,

péritfenr ,

ou du-moins

qu'elles

foient t.'llemenr mafquécs, fuípendues,

fopit<e,

qu'elles

fo'enl

e

m •11e

ti

elles o'étoient p >inl,

&

que le

mixte

f.>i! une íul:¡flanoe vrai •nent

no>~velle ,

fpécitiée par des

quatirés pro pres,

&

di ver fes de celles

de

chacun de les

pr'

ipes . c:en airiti que le nitre f>rmé par l'union d'un

ce'rtain actde,

&

d:un cerrain

al k~l i,

n'a plus n' les pro–

¡¡riétés effenrielles

de

cet aci i e , ni celle1 de cer alkali,

m ais des propriétés nou velles

&

fpéciale<. C 1ell ainfi que

pluliours lel< métalliques qui

confer~ent

la co rrofi viré

de l'un

de

leurs principcs, de l'acide, ne reticnnent cette

propriéJé, que paree que cet acidc

'lll

conrern¡ furabon–

damrnenr dans ces fels , c'efl-a-d ire dans un é1a1 de

mixtÍ&11

tri:s-i nparfaite , tres-imprqprement dice .

V~y~z

SuRA BO'<QA~ T,

Cbimi•.

8" .

U n amre c1raaere eff<ntiel de 12

mixtiqn,

cara–

élere beaucnup ph¡s

g~néral,

puifq u' rl

d l

íillls exception

c;'el~

que les principes qui cor)courenr 3fta formati.>n

J'u~

tt11xte ,

y

conc.mrent dans une

cert3ioe

proportion Qxe

pne certaine quamité num<rique de panies déJerminées'

qui con llime dans les

mixt(J

artiticiels ce que les C hi:

m illes appellent

¡¡oint d, {atH•ation. Voy<z

.SATuRA–

nos ,

Chimit.

Car quoique nou; ayrpns dir que les prin–

éip~:s

des .

mÍxt-:J

S'unilftl!C!Itt

p~r

miniml{

p3rl:C

;l

par

tie

cela n:empcche pnint qu'a une fc:ale p1rlie d'un

cerrai~

principe , ne puiffent s'unir dc11x o u plulieurs Rartie< d'un

:autre . Gell ainli que Jrcs-vraill<rpblablemenl le foufre

comn¡un efl fh rmó par 1:union d ' une partie uniqqo dlaci–

de,

&

de

pl~(jenrs

p,arties do feo ; il

d i

vrai qu

cene

derniere

awimadverfion

n'ell qu'un foup¡;on qui ell éra–

bti

ccpet~d301

.

f~ r

de rres:grandes probal>ilités .

f/oy n

So

uF

RE. M a

!S

1obfen•atton générale f¡y la proporrion

délerminée

des

ingrlditns

de la

mixti?n'

en

un dogiT!e

d'éterncllc vtriré, de véril é obfc>lue, no m inate. N o us

Jl'appeliOnS

mÍXt(J,

Oll

fubl!aOCCS

non-fimpfu,

vraimen¡

chimiques, que celles qui font fi effentiellement, fi né–

¡;¡:ffairemeDf compof.ées

~

felon

l!nt

p.~opor¡i<¡n qét~rmi~

MIX

néc de prinaipes

¡

que no n-feulement 12 foullraélion ou

1~

fu raddition

?'u!lc _cerraine quantiré de tel ou tel prin–

crpc,

Ch~ogerort

1

eflence de Ct tte fublfance; mais

me–

me que

l'excc~

d'un prncipe qnelc,m que efl de fair in–

admiffible

d~us

les

mtxtu ,

tan! naturols qu'ardficiels

&

que la foutlraétion d'un'e'

pcndo n

Q'un ccrtain

princi~

pe

eil, par les Jéñnitio n

ci-delfus expofées, la dé–

c~>mpoli t ion

m€me, la dell ruéliou ohimiq11o d'une por–

uon du

mixte;

en forre que ti d'une quantiré don oée

de nitre, on

f~pare

une

cernine

quantité ci'acide nitrc:ux

il

ue rene pas

un nitrt>

moin~;

chargé d'acide; mais

u~

m élango de nitre parfait cnm•ne aupara 1·anr,

&

d'all1ali

fixc, qni efl l'anJre principe do nirre , abfol un¡<nt nud

:i qui l'ocide auquol il étoir joint a éré enticrement en:

i ~vé.

En un lnor, l'acide n'o

.P•S

~~~

_enlevé .oropor–

tton nellc m~nt

a 13 quanuté cnuc:re dt" nure ,

ma1s

3 ttne

cc!laine po rrion qui

a

été abfolumen¡ dépnuill ée . Cel:i

efl démontré par les faits.

La premicre affertion efl prnu 1•ée auffi oar des fairs

t1Cs-connus : tous les men(hues entren[

t'O

,.,,,ttitm

ré –

elle avec les

c~,rps

qu'ils diífoh,ent

!

mais

Pélteq~ic;

de

rous les rnenil rues dl

born~c

:i la d'ilolutiou 1'une quan–

r'té déterminée du corps

o

diffou re ; l'cau une fois

fa –

turb

de fuere, (

t•nyn

S ATURA TI ON ,

Chinzi•)

ne

dillo ut point du nou1•eau (i¡cre ; du [ocre e11é dans une

diCfolution p"<faitement farurée d

~1cre

y •eflc co nilam–

mcnt fclUS

le m erne degré de

e

Ico r dans Con érar de

corps concrer . Ce1re dernicre circ nllance rend le <lo <rnc

que nous propoíons rres· manitclle ; ma;s elle

nc

peut

s'obferver qut"

lorfyu'on

~ Prt'tH'e l'éner~ ic d t:~

divers

menilrues fur les corps con•oreJs ou conli llam; ·car lorí–

qu'oo

l'effa ye (ur del liqui1es ' ce n'ell pas

la m eme

eh íe.

&

guelque ex ces d'alkali réÍ<llll qu'o n

ver

fe dans

de

'efprit de vinaigre , par cxemple , il ne parofr pas fe n–

fiblement qu'une partie de la prcmiere

liqucur foir re–

jel!ée de la

mixtion.

El le l'erl pou rtrtnt en d t er,

&

la

chimie a des m oyen< fim pks pour dé m nrrer dans

les

cas pareils, la m oindre portian excé Jeme ou

fuperfluo

de l'un des principes

(voyez

SATURATJON.

Chimi<);

&

cette portian excédcnte n'en

eil

pas plus unie avec le

mixt c-,

poor nagcr dans une mtme liqueur avec

luí

.

Car deu x liqueurs capable< de fe mé ler parra'tement,

&.

q ui fon t aéluellemcnt mc lées rri:s-parfaitemeqt , oe íont

pas pour cela en

nuxtion

enfemhle. Au

co1Hraire

les li":"

queurs trl:s-p!lreilles, c c:lles, par exemple, qui out l'eau

pour baíe comm une , fe melenr on

•le

peur pa< plus par–

fairement enfemble, au point me .ne qu'elles

fon r au ffi

in féparabl!$ que deux vnres d'eau pure bien

oure-mi-

111.

Un verre de diCfolmi

>ll

de

(d

marin,

&

un ver–

re de diffolution

de nitre qu'on

tn~kroit

eníemble ,

íeroient

tout auffi

in C'éparable

que ce

deux

verres

d'eau pure .

Oc

ces

mélat¡~e<

tou J md 'lfoluble

qu'ils

fom, ne conttituent pas la

..,ixtion.

11

en ell ain ti de

l'alkali excédenr, dans l' cxpériene< ci deffus propoféc ;

c'efl une liqueur alkal inc, dont la btfe ell de l'ea 1, qui

efl

m~léc

ou confondue avec une liqueur de terre foliée

( c'eCl le nom du fd réíul!anr de.l'union de l'alk 1li tixe ,

cbmmun,

&

de l'acide du vinoig re) dnm la ba(c e(t au ffi

de l'cao,

ccHnrne

un verre d'eau pure

feroit mé lé

u

confo ndu avec un autre verre d'eau pure. LJ. Crcnn–

fl ance de tenir en ditfolut'on quelq t1c corps ne change

poiur

a

C<t égard

la CC>OditiOD

de

l'cau ,

pour\'1~

que

dans le ca< ou chaque e,tu eil chargée d'un corps rli–

vers , ces deull corps ne foient point

ll)ifcibles ou (olu–

t¡les !'un pa r l'autre.

11 cfl évidem ,

&

le< confidérations précédenres nous

condu iícr.t :\ cette vérirr! plus générale , que tolllcs ces

unions de divers liquide

ayucux ,

font de y raics , de

pures

a~~ r é4ations.

I.J ne certaine qnantité dérerminée

d'eau

S UllÍt

par le

liell

d'une vraie

mixtion

3 une quan·

tiré déterminée de fel.

&

conllitue un

liquide aqueux

qui efl un vrai

mi;;•• .

C ela ell prouvé en!re autles chafes,

en ce que des qu'on

fouf/ rait

une pnrtiun de

e<l!c

eau, une

portioo du

mtxte

périt : on

3

au 1ieu du

mixu aqrua–

falin,

appellé

le/lit••, lixivi11"1 ,

un cnrps concre1, un

cryllal de fel. Mais toure l'eau qt¡'un oeut fur2¡ourer

a

ce11e kffive proprement dire, ne co ntraéle avec celle

que

l'aggrégarion; c!e(l de l'eau qui s' unit

a

de l'eall;

&

voili

pourquoi

e<

mélon~e

n'a point de termes, poi•tt de pro–

po rtiQns: une goutte de leffive fe

m~le

parfatt melll

i

un. océan d'eau pure: une goutte d'eau pure fe

rn~le

par–

fait

ement

3

un ocún de le

!Ti

ve.

11

en efl

abfolum~nl

de

mé.ne

de l!efprit de vin , du vin, du vioaigre, de tou,

tes les liqlleurs vé{\érales

&

2nimales aquenfes, des aci–

des, des efprits alkalis, arornarique>,

&c.

&

de leurs

mélanges

a

de l'cau purc nn enrre

eu~'

toures les fui•

qu'its ne contiendrc•nt pas des íubflances réciproquement

~olubl~s,

¡:¡u

a~llr~aion

faite de

l'événem~nt q~i

rr';fuh

ter~