MIT
petits rout vivans au monde. Ces petits de
mirn,
dlre"t–
vous
p~ut·ttre,
devoient
~ere
bien petí<s de 1aílle · foít;
ma is en6n une
mit<
fur un gros fromage d'HoiÍande,
efl aurli grande
a
proponion qu'un homme. fur la terre.
L es petits infe&cs qui Ce nourri!fent [ur une fcúillc de
pechcr rcprcfcment un troupeao de bll'uf; brourans dans
1
un gros
pa<ura~e ;
les animalcutes nagenr dons une goU<·
te d'eou de po1 vrc avcc aUiant de liberté que les bald·
nes da os I'Océon; ils ,ont rous un
~[pace <!~al
a
DrO?Or·
tion de leur volume . Nos idé es de matiere, d'cfpace ,
&
de d urée, ne font que des idées de com poraifon; mait>
je
crains bien que la pe<iteíTc des animoux níicrofcnpí·
que<,
&
le pCIÍt efpace qn'its OCCllpent, COtn?Otés
a
OOUS·
mé mes, ue nous fotfent imogincr que nous jouOIJS un
g r2nd róle daos le fyrti:me du monde. Pour confondre
notre
org.~eil,
comparons le corps d'un homme
a~ec
la
m aíTe d' une montagne, cette montagne avec la terre,
\3
te1 re
elle·m~me
avec le ccrcle qu'elle décdt au-tour du fo·
leil, ce cercle avec
13
fphere des étoiles fiKes, aet<c fphere
avec le circuit de tOUie la création ,
&
ce cireuit
m~me avec l'e(pace in
ti
ni qui efl tour au-rour, olors, fe·
Ion toute apparence, ncus nous trouverons nous-meme>
rc!dnit<
il
ríen.
(D.
J .)
MITELLA,
(B otan.)
genrc de plante
il
ft cur en
rofe
compof~e
de
plufi~urs
péralcs difpofés en rond. Le
pifli l fort du calice,
&
dcvient daos la fuite un fruir ar·
rondi
&
pointu. Ce fFU it s'ouv re on deux porties'&_ rer–
fe mble
a
llllC
mitre; Íl efl rempiÍ de femenceS qu i
(; lO!
ordinairement arrondies. l'ournefort,
lnft.
rti berb. Voy.
PLANTE .
MtTHLA,
C.
f. (
Hijl. anc.)
efpece de bonnet qui
s'attachllit fous le memon . C'éroir une coefture des fem–
(Jles que le< hommes ne portoient qu'i la campagne. On
appella aurli
mitella
des couronnes d 1éroffe de Coie, bi·
garées de tOUICS couleurs,
&
parfumées des odeurs les
plus précieufes . Néron en exigeoit de ceux done il éroit
le convive.
11
y
en cut qui cot1rerent jufqu'i
4,000 .'
oco,
de feflerces.
M
1
TER N E S,
f.
f.
(
P é&be.)
on appelle ainri de
gro!fes moue< de terre, des !les, 11ots
&
autres atterrif·
femens qui fom des retraites pour les ennemis des p,oif–
fons .
MIGANNIR, (
Glof(. )
ville d'Egypte fur
13
rive
o riental
e
du Ni!, entre Damiette
&
le Caire .
( D .
J.)
MITHRA, FÉTES DE,
OH
FETES MITR,IA–
Q
U
ES, (
llntiq. rom.)
nom d'uue
f~re
des Romnins en
l'honneur
d~
Míth,ra,
nu dn Soleil . Pl utarq ue
pr~tend
que. ce
furen~
les Pirates vaincns
&
dirlipés par
P.om·
pée , qui rirent co nnoltre aux Romains le cul[e de
Mí–
thr«;
mais comme ces pirates étoient
d~s
P-Wdiens , de¡
C iliciens, des Cypriens, nations ehez qui le culre de
Mí–
thra
n'étoit poinr re<;;u,
il
en réfulte que l'idée de
PI
u·
tarque n'ell qu'une vaine conjeélure avanc6e au hafard.
L e plus ancien exe1nple de eeue
Míebra
che-¡. le¡ Ro–
mains,
(e
trouve fur une infcription datéc du troifi eme
eon(ulat de Trajan, ou de l'an
10 1
de I'Ere chrétienne.
C'efl la dédic3ce d'un autel au Soleil fous
le
no~
de
M ithra, deo Solí
Mithra~.
Sur ·une autre infcription fans
date,
Míthra
efl
l'a!fe!feur ou te compagnon du Soleil :
De•
Mithra,
&
Solí focio.
Le culte de
Mitbra,
quoi–
qu'établi
a
Rome des l'an
101,
n'étoit pas encere con·
nu en Egypre
&
en Syrie au tems d'Origene, mort !lan
:~.63
de J.
O.
Cependant le culte de cene divininl
&
de
fes my.fleres éroit conimun
a
Ro me "depuis plus d'un fie–
ele . On voit dans les colle&ions de Grurer
&
de Reí,
nefius plulleurs
d~dlcaco>
faites
il
Mithra,
comme
Sol
invilltu M íehra,
ou
nÚ«n
í11viól.umMithra,
&c.
Et
Lampride daos la vie de Commode, foit mention des
myfleres de
Mitbra, Jacra M ithriaca .
Conunode a re·
gné depuis l'an
180,
Jll fqu':\ l'an 192 .
.
C es rnyfleres devoient meme avoir
déj~
nne c' rtaine
célébrité da,tlS I'Occident, a11 tems de S . juflin, qui ,
dans fa (econd; apologie,
&
da_n~
Con
dla_log11e ovec Try–
phon , parle de l'atJtre (acré de
Miehra.,
de. fes myfle·
res,
&
d'une e(pece de communion que recevoient les
jnitiés. La fe9onde apologie de S . Juflin 1 fu t préfeutée
~
l'empereur Antonio, l'an 142 de J. C . Tertulien q11i
a ft euri peu
apr~s,
l'an
wo
de
J.
C . s'étend aull1 íur les
myfleres de
M•1hra,
parle d'une efpece de bapteme qni
lavoit les initiés de tomes les (ouillures
~ue leu~
ame
;tvoit cdntra&ées jufqu'alors .
11
parle enco<e d'une. mar–
que qu'on knr . imprimoit, d'une ,,ffrande de pa,ln,
&
d'un embleme de la réfurre&ion, q u'il n'explique pas en
dé~ail .
Daos cene oJfrande, qui étOit
accompa~née
d'une
FCrta~n~ fo~mule
de
prie~~s,
'\!\
offroit un vafe d'ca_u
a~e.c
le pom. A11lcurs Tertulien d1t, qu'on préfemo•t
í\UX IOI·
tiés une couronne foutenue for une épée; mais qu 1on
leur apprenoit
~
la rcfufer co difa.t:
e'dl
M ithra 911i cfl
11!a eourqtllte .
'.Tom~ x~
MIT
On. lit fur une in fcriptiou trou vée en Carinthfe, daos
les rurnes de Solva, auJourd'hoi Solfeld ,
~res
de Cla–
genfurt, que le 8• des calendes de
J
uillet, fous le con–
fular de Gordien
3r
d'Av!ola, l'an 239 de
J.
C . on ré–
para
un
ancien temple de
IVlithra,
ru'né par le tems
v etufltltt <onlap(um.
U"'
autrc infcription, rapporrée d•n;
Gruter, fait mcoti..ln d' nne dédicoce
su
m~me
dieu
Pro
.Jalute Comm_odí llnto_nini.
Commode aya
m
re~n
de Marc•
1\ure!e le
m
re de <...:éfar , dan l'a11née r66 l'infcriptio11
qui ne lui dGnne pas ee titre doit éne d'u'n tems anté·
rieur.
Porphrre, qni vint
a
R nme en
263,
nons apprend
d'autres panjcul3rités des M y
U
ere& de
Miebra
.
11
dit
que daos ces m yfleres, on donnoit anl hommes le nnm
de
lion1,
&
aur femmes celuí de
byma,
efpece de lOllp
o u de renard, commnn d111s I'Orient . Les miniflrcs io–
férfeurs portoient les noms
d'ai
I~J ,
d"lpervitrJ ,
de
cor–
beaux,
&<-
&
ceux d'un ordre fupérieur, avo!ent celui
de
pera.
Les initiés éto!ent obligés de fubir un grand nombre
d'épreu
v~s p~niblcs
&
doulollreulés, avant que d'éne
mi; au rang des adeptes. Nonus, Elias de Crete,
&
l'é–
\'cque Niceras, détailleot ces épreuves daos le> Ccholies
fnr les difconrs de
.S.
Gregoire de Naz ianze. 11> parlen!
d'un jcGne tres auflere de
fO
jours, d'une re<roire de
plulieurs jours daos un lleu obfcur, d'un tems confidé·
roble qn'il fall oit pá!fer dans la neige
&
dons l'eau froi–
de,
&
de quinte
fuOi~•tions ,
donr chacune durpit deux
jours eotiers ,
&
qui éroient, fans doute, féparées par les
lntcrvalles néce!faircs aux inidés, pou r repr<nd re de nou·
ve!les forces . Des le tems de
Commod~,
les myllcrei
de
Mithra
étoient
aaompa~nés
d'épreuvcs, mais dont
íl fcmble que l'objet étoit uniquem<nt d'épro uver le cou·
rage
&
la patience des inidés.
r.etempcreur, qui aimoit
le fang, changea en de< mcurtre> récls , ce qu i n'éroit
qu'un danger apparent :
fnc ra
Mithn aca
huraictdio
v tro
polluit, rmm íl/ic "aliquíd
ad
Jpuítm tímorÍl
ve/ dici
ve/
fingí foltllt,
dit Lampr.ide.
Le déuuifement des :niniflres de
M ithr" ,
ÍC>us la for–
me de di-;,ers anim•nx féroco< dont parle Porphy re n'.!·
toit pas une pratiQH< •'>folumcnr nouvelle
:l
R ome: il fe
pa!foit quelqne
cho'f~
c
1
al•prochant dans l<s myfleres d'lfis.
Valere M oxime
&
"Appien difent qne lors de la proferí·
ptÍon des rritlmvirs I'E ile Volulius fachanr qu'il étoit
fur
h
lille de ceux ' dont on avoit mis la u!<e
o
prix, cm–
pronta· d!un i1iaque de fes
o
mis, fa
lon~uc
rohe de lin,
&
fon marque
if
t~re
do chien: on (ait que le<marques
antiques enveloppniellt la tete enticre. D a11s oet 6qu ipa•
ge
Volufius Cortit de Rome ,
&
Ce
rendit, por los che–
mins ord inaires '
ll'1
(iflre
3
la main'
&
dcmaodam l'au–
mo ne fur
13
route
¡
per
itintra viafqlle
publícnl
flipem
peuns,
dit \'alece Maxime . Si les yeux n'av,iem pas été
aGCOll lllmés
a
voir des hommcs dan
S
Cet équipoge, rÍen
n'étnit plus propre
a
faire arré<er · Volufius pr les prer
mi~rs
qui l'euffent rencontré. Ce fn t
pcur - ~tre
par le fe–
cours d'un femblable déouifem ent, que M undus perlua.
da
i\
Paul ine, Qu'clle
av~it
po!fé la nnit avec le dieu Sé–
rapis .
11
femble que vers l'an
3íO
de
J.
C . c'efl -3
di~e,
(ous les enfans de Cooflantin, le zele du pagamfme ex.
pirnn t fe ranima pour la célébrarion des
fitn
Míthú"'
quu,
&
de pluliems
am
res inconnues da11s
l'~ncienne
re–
Ji~
ion p,recque
&
romaine. On
tr~llve
3 ,la
v~rlté
avant
ccue époque , de> con(éoratio ns
d
autels a
Mttbra
mar–
quécs lur les in fc ríptions; mais c-e n'ell
~n'apsi:s
C o n–
flanrin qu'o n
commen~a
a
trouvcr des infcriptians qui
parlent des myfleres,
&
des
fJtu
111itbrí•qHI!'I.
Le culre
de
Míebr"
fm profcrit
a
Rome l'an 378,
&
fon am re
Caeré fut détruit cene méme année, par tes ordres de
Gracchus, préfet du prétoire .
N o us avons, dans les collcaions de G rmer
&
de M.
~u~atort,
ainli
q llC
dans les
monumento
vet~rtJ
Anei;.,
&
d~os
l'ouyra)\e de Th
,om.asl-!y. e,, plufl<urs
ba~·rcl 1efs ,
ou l'autre facré d\:
Mtthra
e.ilrcpéfenté. O.n le voit
auf!i
(ur
quelq ues p1erres p avées.
M ithra
en ell
<ou~
jours la
~dncipale fi~u r e :
il efl re!?:é lenté (ous la for–
r}\e d'un Jeune hnm tl\< do mp<a•H un taUieou,
~
fouvent
p.rl\t
a
l'égorger;
il
e(l coelfé d'UIIC tia_rre pert<enne re·
courbée en devaut, comme ce!le de< rois : il tieru
a
la
main une cfpcce de b.ayonnette, que Porphyre t!" mme
(~
gfaive [Mré
ti'
Arits,
&
qui dolt
~tre
1':\rm.e
pe~C:1 ne
noromée
a(ina,eJ:
i1 ell vétu d'une run]'}ue
C•HUte
:tvec
1'-anaxyride , ou la cu lote perfane: quelquef •Ís il porte
un petit
m~meau.
A res de!JX cl\tés font ckux
our~es
fi–
gures bu>naines'
coelfée~
d'une tiare femblabk' mals fa,n c
mantt:l\_U : o rdinairoment l'on rient un
~ambea~ élev~,
&
l'autre
u~1
fb mbeau
baí!f~. Q~1elqucfb>S
C<S
ngures fan t
dans une auitude, que l'honoo$teté ne per!JlCt pas
~· d~·
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