lvi
I
S
bies, qui répondront dans ce mondo
&
daos l'autre des
crirncs que la
mifae
aura commis. On dir dan; un fens
bien oppofcl, c'dl llllc
mifou,
pour dire une "chofe de
rien; dan; le premia f<ns, c'ert une
mif•r•
que d'avoir
affaire aux gens de loi
&
aux prétrcs.
MISERERE, (Miduine.)
c'cfl une forte de coli–
que, ou l'on rcud les
excr~mens
par la bouche.
Voy<<.
CoLrQllE.
Le
mijertr~
efl la
m~me
chofe que ce qu'on appelle au–
tremem
volvului
&
paffion iliaqqe. Voyv:¡;.
P
1\
~S r
o
li
J LIAQUE.
Ce no
m
ell lalin,
&
fignilie
aye<. pitil;
il efl pris de la
douleur infupportable que fouffre le malaqe,
&
qui lui
faÍI
implorer le fecours des afliflans.
'
M 1
S
E' R 1
e o
R
DE' DÉESSE
DE
LA
(
Mythol.)
il
y
avoit dans la place publique d' Athenes un aurel con fa–
eré
a
certe el<!e
(fe;
hé, comment ne regne·r-eJie pas dans
tous les coours !
,. La vie de l'homme, dit
Pauf.1ni~s,
efl
li
chargée de
, viciflitudes, de traverfos
&
de peines, que la
Miflri–
"
cordt
efl la divinité qui méritrroit d'avoir le plus de
, crédit; rous les parricu:iers, toore; les na:ions du mon–
" de devroient lui offrir des facritices, paree que tous les
, parriculiers, toutes les uations en onr égalemenr be–
" foin , . Son ao¡el chez les Arhéniens 6roir un
lieu
d'afyle, nu les liéraclides fe réfu¡¡iercnt Jorfqu'Euriflhée
les pourfuivoit apres la mort d'Hercule,
&
les
privileges
de cet afyle
fublifleren~
tres-long rems .
(D.
'J.)
MISÉRICORPE,
(Mrnuif<ri<.)
c'efl une eonfolle ar–
rachée fous le r,ege des flalles;
&
Jorfqu'il
~fl
levé, la
miflricorde
fe trouve
a
hauteur pour que les eccléfialli–
ques puitfenr
fe
repofer faos paro1tre
~rre
affis.
MISlTR.l\,(GI~~g.anc.
&-
n¡od)
villede la Morée,
dans les terres
~up1·es
d
1
une petitº
mont~l(ne,
branch• du
T aygere des anciens,
&
d'une perite
rivier~
du méme
nom qui
f~ d~c!¡arg~
dat]< le
Vailllpotamo~.
Mifitra,
ou du-rnoins fon
f~uxboqrg,
eC\
l'aocienne
S
parte, ceHe ville fi célebre dans le monde. Le qom
d~
M ijitra
luí
;t
~~~
donné f<>us
le~
derniers
emp~r~urs
de
Con fhntinnple,
~
ca
uf~ de~
frornages de fes eov irons
qu'on appelk vu\gairement
mifitra.
Ceue
vill~ n'~
p.
los,
a
beaucn11p
pre~
1
les
48
flad es que
P olybe donnoi¡
~
l'ancienne Lacédémone ,
Mifitr•
efl
d iv1f~e
en qua1re
p~rti~s dé1~rhécs,
le chateao, la ville
&
deux
fat~>bouros;
l'un de c;s fauxbnurg< fe nomme
M t(okonon ,
bomaa~e
du milieu,
&
l'autrc;
Eno~qrio'!,
bnurda!(C du dehnrs ,
La riviere Valiliporamos paCfe
~ncore
aujoord'hui
a
l'orieor de la ville comme
at~trelhis.
Elle ne tait en éré
qu'un
ruiff~au;
mais
eo
hiver, elle efl comme \e
br~s
de
la
Seine
a
P~ris
devqqr les AuguOins.
Le ch31eau n'ell pas celqi de
t'anci~noe
Lac'éd émone,
dom or¡ voit encore quelques mafures fur une coll ine
oppofáe ; c'efl l'ou vrage des
d~fpores,
fous. le dé
el
in de
l'empire .
11 y a une mofquée dant le
Mifo/¡orion,
deux baars
&
une fonraine ql!i jette de l'eau par des tuy
aux ele bronze .
C'eflla fo111aine
Dor""•
aqffi fameqfe
a
Spa.rr~que
l'En·
tJ6acrunos l'é1oir a A,1hcnes.
·E11 aborclam a
Mi/ilra,
on n'oublie point de prendre
Con
Paufanias
a
la
m~in,
pour l'examit¡er . Ce¡
a<~teur
ayant patr6 le pont qui efl fur I'E;uroras, emre dans (e
PlatamOe, qui efl
a
la rive droite de ce
tleuve,
&
que
l'on voit encare. 11
IT\Qnte enfuire
d~ns
la vifl e, ou il
trouve
1~
temple de LycurP,ue; il fu ir, il
d~crit
,·ous
le~
autrcs
temple~
qui fonr fur ·ra rou1c .
ll
voit
&.
décrir le
palais des anciens rois' leurs toq¡beaux '
&
l
e rnéa~re
dont
la
h~~uré
le furprend.
Tom~s
ces ehofes (
Q.nrabattues,
&
les princes pal6olor;ues n'ont
laiff~
de tous ces
~d1tices.
que
quclqu~s
fondemens.
Oe
pm de 1emples aul¡efois confacrés a
Dian~
dans.
Sparte,
a
peine eti trou ve-t-on le
t~rrein
, Pallas en avoir
fepr Oll huir pour fa part, en
~te
lefquels, celui qu 'on fur'
nomm.oir
c_bRicill'co¡,
ttoir le plus célebre de tome la
Grece .
11
n'en rcile pas le moindre
vefli~e,
Les ruines du temple de
V
énus
arm4~ f<mt,~
l'orient
de
fl.fifit r,c.
On voyoit autrefuis au.l eov irons de ce tem–
ple le
a;notaphe de Brandas ,
&
pres de te Coonotaphe
le>
to ,r~c~ux
ele
Pa<~ Gwias
&
de Léonidas. Pri:s de ces
ton.
<SU~
étoit le théhre de Lacédémone,
QO)lt
il refle
•
pei~e
quelques fl:ag_mens de colonnes. Ül\ y cnerche–
fOit
~~~
vain la
plac~
a.u temple de Céri:s qut
n'~roir
pas
Join rle-13.
Autrefois route l'el\ceinte de 1'
A~""'
éroit embellie des
fl atne
fqperbes, de
wmbeá~t~
célebres, ou
d~
tribunaux
majeOcu< On y voyoir
U!\
¡e11'ple dédié
i1
}ules C61ar,
&
un
~m
re
a
Augufle.
ll
y,~~
avoir de
conf<~crés
a
Apol–
leo,~
la Terrc, ijupitef,aUI Parques,
a
Neptuoel
i
MI S
M inerve,
a
junon;
i1
ne refle plus de traces d'aucun de
rous ces éclifi ces .
11
o'y
en
a.
pas
da~anr~gc
du
Glrqji4,
c'dl-a-dire du tri–
bunal .des
vm~r-hmr
_g_eromes, n1 du tribunal des épho–
re. ,
.m
de
Cdlll_
Jes
b1~!Jaque>
qui avoient l'ooil fnr la di–
[clphne des entaus,
m
linale1ncnt des nomophylaces ou
~nterprer~s
des lois de
~ycu rgue .
T our ce qll'<m peur
e~
Juger, e
eil
~ue 1~ t~r~e¡n
e() occupé par le ferrail
de
Mu–
la,
p~r
la pn!i>n publiq ue
&
par des ¡ardins .
La
rue du grand
B~zar
eO la fameufe
rue
qu'on
ap–
pelloir
;fphltari.
!;,)
lylfe conrribna
a
la
reod~e
célebre
quand el
k
lqi fervit de carriere pour difpmer
a
la
courf~
la potfeffion ele Péntlope contre tt:s rivaux
En fortant de
Mifitr11
pour aller clu córé du pont de
pierre, qu'on nommoit aurrefo(s le
Babica ,
on rron ve
une grande plainc bomée • l'orient par la riv icre
&
a
l'occid~l)t
par le Mé?.ocorion. C'ell-1:1 que fom le Pia–
t2m0e
llc
1~
D romos. JI ne refle de ce dernler que des
amas de pierres bouleverfécs. A
l'~garcl
dn Plat3ni0e,
11
narqre y produir encare des plarane
a
la place de cenx
de \'antiquité . La riviere s'y
pana~
e
en plufieurs
br~s;
mais on n'y faur0ir plus difeerner eelui qui fe nommoir
1'
E~tript,
c'ell-:l-dire ce eanal qui formoi r l'ile fameu[e
1
ou fe dol]noit rons les ans le combat des Ephebes.
A une porté
e
d~
moufqucr de
1'
Enol<ariqn,
on décou–
vre au nord une colline ou
f¡
rn
des vi¡¡nobles qui pro–
duifent le meilleur vin de la Morée,
C
efl le
m
eme ter·
reir
OQ
1;,)
lyffe
plant~
lui-mt!me une vigne, lorfqu'il allll
chercber Pénélope
a
L•cédémooe.
,
M ahomet
11.
a étobli
ii
Mi/irra
un bey, un
aga,
un
vaivode,
&
quqrre géromes. Le bey dl gonverneur de
la Z oconie,
&
indépendant du bacha de la Morée. L'a–
ga COI1\111ande la milice du pays, Le vaivode eO com·
me un prevót de maréohauflée. Ces rrois charges fonr
etercées
p~r
des Turcs. Celles des géronres fonr pof–
fé dées par des Chrétiens d'enrre les meilleures i31nille¡
greqnes de
Mi
fiera.
lis fon¡
J '~ffiette
&
la evée dn tri–
but pour les mi 'rs, qu'on paye 1u fnl ran . Les fcmmes,
les
caloy~rs
&
les
papas ne
o~yent
rien . Ce tribur
dl
da'
qnarre piallres
&
demi por
r~re
des le momenr de
Ca
naif–
Canee; oppreflion particnliere
a
la 2;aconk.
&
01olUVaife
en bonne polidque: auffi l'argent
ell
Íl
ra¡e dans
le
pays ,
que le peuplc o'y vjr qne p:lr ¿change
d~
les rlenrées .
l..,o
reOe du trafic f
e fanpar les mains des
J
uifs, qui campo·
f~n1
la plus
gr~
n.depa_rt;e ele< habilaos: ils ont
a
Mi!itra
troi>
fyna~ogu
es. !. .,es caloyeres ou los filles confllcréés ¡;,
\a P1nag{a
~
p.of("
ed.en\l\11
monaflere bien
b~ti .
1
Enfin
Mi/itr.4.
n'eQplus recommandablr que por fes ·
ti lles g¡Nues qui
fon~
jolies,
&
par fes ch•cns qui íonr.
e~c~llens;
c'-ell
1011\
ce qu'elle a confervé de 1'Jncienne
Sparre .. Mais il ne fa,ud·roi<
pa~
fJire auK Grec'
de
ccue>
villv
1~
rneme qneQitm q,o.'on fit antrcfois
~
lel\r compa–
tr1ole L.éo1icl¡jd2s., ni
a
t~<ndred'eu x une aufli fage ró–
povfe que celle qu.'il 6.r qpa.nd <ll11ui ·demania poorquoi
les Lacédémoniéll<
~toiem
les,(euls d'e11tre les Grecs qui
aimoienf
n
pcu
a
bpire t a,ffr., d,(t-iJ ' que nous di(polion$
toujml(S de
IIOU'
ccu11m
e npus. voudwn ,
&
que
1~; :~u
tres n'en difpofenr jamai1 comrne.il leur plaira.
M . Fou rrnon(, 'd'ans (on
var,o~e
de. Gr,tce
m
17~9,
dit avoir
ramacr~
a.
Mifitr,¡
des
intcrip\ions, d_e· <;Oilféqu~n-1
ce, mais il n'cn a pub)ié> aucune.
Ceue ''ilie eO fur la riviere ou le rniffeau. eje Vifilipo–
tamos,
a
40
lieues S. O , d'A1henes
,_a
37 S.
E. de J.é,
pa111o,
a
1
j O
S.
0. de;
Conllaminople.
LoJZg.
4.q.
20,
la_t.
3í·
26,
(D . '}. )
M 1) LA,,
r.
m. (
Hi/1. mod. D i<t< .)
c'efl une boiffim
qu~¡ l~>nt
les 1nd ictls fauvages, qui. ha.b.ilent la recre
(~rme
de
1'1\mé~ique
"" l'iflhme de Panama, 11 y "'deux for–
res de
mi1la;
la
pr~miere
fe fait ayéc le fruit des. plaranc'6
th1d¡emenr cue11li, on le.
la
ir rólir d'\n
f1 gonffc
&
l'o.o
~eral(!
dans une gourde; aprcs en nvoir óré la
p~lure,
on
m~le
le jus qui e_n forr avec une cerraine quantité
d'~otl .
Le
milla
d.c la
fecoQd~
efpece fe fait avec le fruit dupla-.
rane féché,
&
dont on a tormé une;_ efpece de
g~teau;
pou( cet e1fe¡, on cueille ce fruir dans
r.~
ma10r11é ,
&
on le fait
f6c~er
a
petit·fou fur un gril <te bois .
&
l'on
~~~
' fait des dtcaux qui fervcnt de pa1n :<UX !ndk ns.
MISL!N:ITZ.,
(Giog. )
pedre ville d<! P<llognc d1n1
le palatimt de Craco.vie , fiut<'e entre deux montagucs ,
a_
4
licues de
Cracovi~.
L on•.
18.
:b.
lat .
ro.
+
MIS NA,
LA.,
ON
MI c!{N:A ,
(7'/J!ol.
rabinir. )
on
~e
dit pojnr
mifthn•
en
fran~ois ,
paree qu.'on nc:_ doit
eoinr ahérer les noms proprcs .
Codt de
D.roit u d l/iafl.i–
qqe
&
úvil
J~s
'}ui[I.
Ce rerme
li~ nitie
la
ré~é¡;_i1ino
de
laloiou fcconde \oi ,
L'onvra~e
cfl divifé- en fix partir :
la prem.iere ro.ule íur les produ.élions de _la recre;
_la
fe,
conde
r~gle
l'obfervatioo des fl>res.; la.
tro;fiem~
rr21te des
femmes
&
dc:_s divec¡ c;as dq ma(la¡:e; la
quarn~me,
do;s.
proc~s